Thalia entra dans la boutique de chez Ollivander. C'était la première boutique où elle allait, pressée d'avoir enfin sa baguette. Elle poussa la porte avec précipitation, en frappant légèrement, et entra sans attendre de réponse, avec un :
"Bonjour !"
"Bonjour" qui résonna dans toute la boutique, sans pourtant trouver de réponse. Une seule explication, la boutique était vide. *Oh non...* pensa Thalia. Elle était venue là pour avoir sa propre baguette le plus vite possible, et le marchand n'était pas là ! Mais ce n'était pas possible, pendant les vacances, des centaines d'étudiants venaient acheter leurs fournitures, et la porte n'était même pas verrouillée. *À moins qu'elle est été verrouillée et que je l'ai ouvert sans m'en rendre compte avec un débordement de magie...* pensa Thalia, avant de se souvenir d'une des paroles de sa mère : "Ne t'inquiète pas, tu ne pourras pas défaire un sort que j'ai lancé, tu es bien trop jeune, tu ne le pourras pas avant le milieu de ta scolarité à Poudlard". *Ouf...* pensa la jeune fille. Elle n'avait pas envie d'être accusée de violation de propriété. Puis elle se dit que si la boutique était ouverte, le propriétaire ne devait pas être très loin. Elle tendit l'oreille, et entendit un bruit dans l'arrière boutique. Ah ! Il était là bas ! Elle ne voulait pas le déranger, alors elle sortit un livre pour passer le temps. Elle l'ouvrit, lut quelques pages, redressa la tête pour voir si le vendeur arrivait, puis, voyant que ce n'était pas le cas, elle se replongea dans sa lecture.
Soudain, elle entendit un bruit, et quelqu'un poussa la porte de la boutique...

Comme la plupart des futurs élèves de Poudlard, Nausicaä avait attendu avec impatience de se rendre sur le Chemin de Traverse. Déjà, la rue l'avait émerveillée, et elle ne pouvait défaire ses yeux de toutes les nouvelles choses qu'elle découvrait.
Mais ce qu'elle avait attendu plus que tout, c'était de découvrir la baguette qui allait - si tout se passait bien - l'accompagner jusqu'à la fin de sa vie, celle qui allait être l'extension de son âme.
Le sac rempli de livres qu'elle portait sur son dos commençait à lui brûler l'épaule lorsqu'elle poussa la porte de Chez Ollivander. La boutique était minuscule, étriquée, et des milliers de longues boîtes violettes recouvraient entièrement les murs, jusqu'au plafond.
- Bonjour? dit-elle timidement, en s'aventurant dans la pièce.
Personne ne répondit. Elle s'avança alors un peu plus, ses yeux se baladant sur les étiquettes dorées collées sur les innombrables boîtes.
Elle aperçut alors parmi ce désordre organisé une jeune fille qui semblait aussi perdue qu'elle. Elle était debout au milieu de la pièce, les yeux plongés dans un livre qu'elle tenait d'une seule main, et ne semblait pas avoir entendu Nausicaä entrer.
- Bonjour, tu attends quelqu'un? demanda prudemment la jeune fille en s'avançant vers l'inconnue.
Elle enjamba quelque chaises gisant au milieu de la pièce, afin de se rapprocher du comptoir et de la jeune fille.

La porte s'ouvrit. C'était une fille, et elle dit :
"Bonjour, tu attends quelqu'un?"
Thalia se dit qu'elle devait être idiote, c'était évident qu'elle attendait quelqu'un, sinon elle ne serait pas restée plantée là à ne rien faire ! Puis elle se dit qu'il ne servait à rien d'être brusque, que la fille voulait surement l'aborder de manière douce, en plus, elle avait l'air timide. Elle lui sourit donc pendant qu'elle s'avançait dans la pièce, en regardant autour d'elle d'un air étonné. Thalia la comprenait, cet endroit étrange vraiment bizarre et particulier. La jeune brune s'avança donc vers la nouvelle venue, qui avait l'air aussi perdu que Thalia. Elle lui tendit la main en disant chaleureusement :
"Bonjour ! Je m'appelle Thalia Gil'Sayan, je rentre à Poudlard en septembre, toi aussi ? J'attends Ollivander, il doit être à l'arrière de la boutique, j'ai entendu du bruit. Toi aussi tu es là pour avoir ta propre baguette ?"
Thalia attendit la réponse de la fille en lisant quelques pages du livre qu'elle tenait à la main, son livre préféré, qu'elle relisait assez souvent. Elle se demanda quand est ce que le vendeur de baguettes reviendrait, et à quoi il était occupé, car cela ne se faisait vraiment pas de laisser ses clients attendre ici, dans l'atmosphère glaciale de la boutique. Elle se tourna vers la fille, attendant une réponse.