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25 juil. 2019, 17:03
Le prince des voleurs  PV Edward Penwyn 
Fin vacances de Pâques 2044
@Edward Penwyn



Deuxième fugue des vacances. Faut dire que c'était le moment ou jamais. Tes parents étaient en train de se disputer. Peut-être à propos de toi, encore. Ou peut-être à propos d'autre chose. T'as pas trop suivi. De toute manière, quand ça crie, tu n'écoutes pas. T'as comme un blocage qui se fait, tu préfères disparaître. Sauf qu'il était hors de question de rester dans ta chambre, ou dans le jardin de la demeure familiale, si grand soit-il. Tu ne veux pas les entendre. Tu ne veux pas les voir non plus. Au début de la semaine, ta première fugue t'a valu d'être confiné dans ta chambre. Mais là, personne ne te surveille. Ils sont trop occupés. Tu as, une fois de plus, cette faculté à devenir invisible. Il faut croire que tes parents sont incapables de voir à quel point leur fils a besoin d'attention. Ou simplement besoin de se sentir exister.

Tu te retrouves alors encore sur le Chemin de Traverse. C'est le seul endroit de Londres que tu es capable de rejoindre sans te perdre. Et puis, tu te sens plus à l'aise entouré de sorciers, comme tu l'as toujours été. Sauf que cette fois, tu n'as aucune bombabouse en poche. Elles t'ont toutes été confisquées. Tu n'as pas la moindre Noise non plus. Te voilà seul dans une rue commerçante sans pouvoir acheter quoi que ce soit. C'est nul. En plus, tu t'ennuies. Alors tu vas vers le magasin de farces et attrapes. Au-moins, tu vas pouvoir baver devant de potentiels futurs achats. Trouver de nouveaux moyens d'embêter les gens. Tu ne t'attardes pas au rez-de-chaussée, les friandises, aussi explosives soient-elles, ne t'intéressent pas plus que ça. Tu passes entre les clients avec agilité, bousculant ceux qui prennent un peu trop de place à ton goût.

Et tu vas au premier étage. A part un boomerang à mouvement perpétuel, il n'y a rien d'intéressant à tes yeux. Enfin, t'adores les échecs version sorcier, mais t'as déjà un plateau de jeu chez toi. Et surtout, personne pour t'affronter. Il y aurait bien Stolas s'il n'était pas resté à Poudlard pour les vacances, mais de toute façon, il gagne tout le temps, et à part une nouvelle dispute, ça n'apporte jamais grand chose que vous restiez tous les deux ensemble dans une pièce. Tu pousses un soupir. Même ce magasin t'apparaît comme totalement ennuyeux. Comme si tu connaissais déjà tout. Et surtout, tu ne peux pas acheter ce fameux boomerang, alors quelle utilité ? Tu montes tout de même les escaliers jusqu'au dernier étage, ton préféré. L'étalage de bombabouses te fait de l'oeil. Tu pourrais peut être en mettre une ou deux dans ta poche, histoire de t'amuser quand même un peu ?

Après tout, avec le monde présent dans la boutique, tu as peu de chances de te faire voir par un vendeur puisqu'ils sont déjà occupés. Tu t'approches, le coeur battant. T'hésites un instant. T'as trop peur de te faire prendre. Avec un soupir, tu finis par renoncer à ce plan. Et en te retournant, tu vois un homme, dos à toi, occupé à regarder tu ne sais trop quoi. Mais tu te fiches de ça. Ce qui attire ton regard, c'est le porte feuille qui dépasse de sa poche arrière, comme un appel. Tu regardes autour de toi, tout le monde semble occupé. C'est sans doute moins dangereux. Il suffit qu'il ne se rende compte de rien, et tu pourras te payer ce que tu veux ! Peut être même une glace en ressortant. T'adores les glaces. Cette fois-ci, t'es sûr de toi. Tu viens te placer à côté de lui, faisant mine quelques secondes de regarder les objets présentés. Et tu fais demi-tour, le bousculant au passage, tout à fait volontairement. Histoire de détourner son attention pendant que ta main attrape le porte feuille. Tu le caches aussitôt en t'excusant.

- Pardon Monsieur !

Et tu te diriges vers l'escalier l'air de rien, coinçant ton larcin dans la ceinture de ton pantalon, bien décidé à revenir dévaliser la boutique une fois que tu auras compté ta bourse nouvellement acquise.

02 août 2019, 21:04
Le prince des voleurs  PV Edward Penwyn 
Le mois d'avril arrivait bientôt à son terme et le sorcier avait décidé de profiter de ce premier jour ensoleillé après un hiver plutôt rude pour faire quelques emplettes sur le Chemin de Traverse. Après avoir acheté du miamhibou pour son animal de compagnie à la ménagerie magique, il s'était rendu chez Florian Fortarôme dans l'idée de déguster une glace et avait fait la rencontre de la fille de son collègue au Ministère. Fort de son jeune âge, la fillette lui avait posé des questions plutôt surprenante sur la nature des Nés-Moldus, mais Edward avait pris sa curiosité avec amusement et avait passé un agréable moment.

Une fois cette entrevue finie, il restait au sorcier encore quelques heures à tuer avant son rendez-vous de la soirée et il décida de se rendre à la boutique de farces et attrapes pour découvrir les derniers produits que la boutique de George Weasley avait à proposer. L'endroit était bondé d'enfants mais aussi d'adultes et il eut du mal à se frayer un chemin jusqu'aux étals. Lorsqu'il se trouvait dans la boutique, Edward se sentait remonter le temps et se comportait comme un enfant. Avec le nombre important de farces en tout genre, il ne savait plus où donner de la tête. Des leurres explosifs, des baguettes sauteuses, des friandises en tout genre. Que n'avait donc pas cette boutique à proposer ?

Après s'être décidé à acheter un jeu de bataille explosive - les cartes de son pack étaient devenues bien trop abîmées par le temps et la boisson - il se rendit au comptoir, non pas sans être bousculé à de nombreuses reprises sur le chemin tellement le magasin était bondé. C'est en s'apprêtant à payer au vendeur qu'il s'aperçut que son portefeuille ne se trouvait plus dans la poche arrière de son jean. Ahem. Il ne lui fallut pas longtemps pour comprendre qu'on lui l'avait dérobé et il ne put s'empêcher de grommeler quelques jurons dans sa barbe.

- Je crois qu'on m'a volé mon portefeuille dans la boutique, commenta Edward au vendeur, l'air gêné.

Voulant tenter le tout pour le tout, l'homme sortit sa baguette magique de sa poche, et après avoir jeté un dernier coup d’œil aux leurres explosifs sur sa droite, il se dit qu'il se devait au moins d'essayer de se venger du voleur. Ainsi, il se rappela l'une des leçons qu'il avait suivi en étant étudiant à Poudlard et visualisa son portefeuille sous tous les angles - où qu'il soit dans la pièce - ainsi que le leurre explosif à côté de lui, puis prononça ce simple mot :

- Translatio.

« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! » #PouffyFamily

14 août 2019, 20:02
Le prince des voleurs  PV Edward Penwyn 
Rez-de-chaussée atteint. Tu vois la porte de la boutique, et le porte-feuille volé est toujours bien à sa place. Tu le sens contre ta peau, présence rassurante du cuir. T'as réussi ton coup, pas moyen que le type te retrouve. Tu vas pouvoir t'acheter plein de trucs, et même peut-être un super balai de Quidditch rien que pour toi ! C'est encore mieux que des bombabouses ou des glaces un balai de Quidditch. C'est un outil de liberté. Avec ça, tu pourrais partir super loin sur ton balai volant et ne plus jamais rendre de compte à personne ! Tu pourrais vivre de petits vols, comme tous les enfants des rues dans les histoires. Et un jour tu deviendras célèbre et riche, et tu vivras la belle vie sans rien devoir à personne, et surtout pas à tes parents. Voilà, c'est décidé, tu vas partir en balai volant !

Et soudain, alors même que tu n'es plus qu'à quelques mètres de la sortie tant convoitée, quelque chose change. La forme plate n'est plus la même. Le cuir auparavant chaud a été mué en un métal glacé contre ta peau. Et tandis que tu soulèves légèrement ton t-shirt pour comprendre ce qu'il vient de se passer, tu vois un objet noir, en forme de klaxon, qui ne perd pas davantage de temps pour se mettre à faire un bruit strident ainsi qu'une épaisse fumée noirâtre. Sous la surprise, tu fais un bon en arrière, te cognant le dos contre l'une des étagères tandis que tu décoinces l'objet de ta ceinture de pantalon en un geste apeuré. Le coeur battant la chamade, tu te rend à peine compte que tes fesses ont rencontré le sol de la boutique, bien trop occupé à essayer de reprendre tes esprits. T'y comprends rien du tout.

Enfin, t'as bien compris que c'était un leurre explosif, tu sais ce que c'est. D'ailleurs, tu toussotes légèrement sous la fumée dégagée par l'objet. Mais tu comprends pas comment il s'est retrouvé à la place du porte-feuille que tu avais si savamment dérobé à son propriétaire. Encore sous le choc de la peur engendrée par la surprise de la situation, tu mets quelques secondes à comprendre que c'est peut-être tout simplement un moyen qu'a trouvé le type pour retrouver son porte-feuille. Et celui qui l'a volé par la même occasion. C'est à dire toi. Ni une ni deux, tu te remets sur tes jambes encore tremblotantes, et essaies d'ignorer le regard des gens sur toi pour aller vers cette fichue porte de sortie. Cette dernière semble d'ailleurs s'être éloignée tellement t'as l'impression de mettre un temps infini à la rejoindre.

T'as pas le droit de te faire prendre à faire ce genre de chose. Si tes parents l'apprennent, ils vont être encore plus persuadés qu'il n'y a rien à tirer de toi. Et si jamais tu finis à Azkaban alors même que t'es encore en première année à Poudlard, tu vas vraiment devenir la honte ultime de la famille. Ces pensées semblent avoir enlevé tout signe de vie réelle en toi. Il suffit de voir que tout le sang de ton visage s'est fait la malle pour te laisser plus livide qu'un mort. Ta main se pose enfin sur la porte de la boutique.

17 août 2019, 19:15
Le prince des voleurs  PV Edward Penwyn 
Le résultat de son sortilège n'eut pas besoin de se faire attendre bien longtemps. Aussitôt qu'il eût achevé d'exécuter la dernière partie de la gestuelle, le leurre explosif disparut pour laisser place à son portefeuille. Un sourire fier apparut sur le visage d'Edward, fier d'avoir réussi son sortilège puisque ce n'était pas gagné d'y arriver dans de telles circonstances, fier d'avoir pu récupérer sa propriété et de ne pas s'être fait voler ses papiers d'identités. Il ne transportait que très peu d'argent dans son portefeuille, mais ça, le voleur ne le savait pas. Absorbé par l'enthousiasme d'avoir récupérer son bien entre les mains, l'homme en oubliait la deuxième partie de sa farce et fut tout aussi surpris que les clients du magasin de farces et attrapes lorsqu'un impressionnant bruit de klaxon retentit au rez-de-chaussée du le magasin.

Passant la tête par dessus la rambarde, Edward découvrit qu'un coin de la salle, non loin de l'entrée, était rempli d'une épaisse fumée noire. Il se rappela dès lors qu'il avait échangé la position de son porte-feuille avec un leurre explosif et que seule l'activation du leurre avait pu causer un pareil vacarme dans la boutique. Ne prenant pas le temps de réfléchir, le Gallois descendit à vive allure les marches qui menaient à l'étage du bas, baguette à la main, afin de retrouver son voleur. Le sorcier n'eut pas de mal à savoir qui il était, puisque les badauds qui avaient été interrompus dans leurs achats par l'explosion avait tous le regard tourné vers une seule et même personne : un enfant d'une dizaine d'années à peine qui avait l'air sonné par ce qu'il venait de se passer. Hors de question pour Edward de laisser passer un tel acte d'incivilité. En quelques enjambées, il s'était faufilé un chemin jusqu'à la porte où se dirigeait le gamin et l'empoigna sans ménagement par le bras avant qu'il ne puisse sortir.

- Hey toi, c'est toi le petit malin qui m'a piqué mon portefeuille, tu vas pas t'en sortir comme ça , tempêta-t-il contre l'enfant.

Avant qu'il ait pu lui répondre quoi que ce soit, Edward ouvrit la porte et fit sortir le garçon dehors avant de le plaquer avec sa main droite contre le mur extérieur de la boutique.

- Tu crois que c'est un jeu de voler les affaires des autres, c'est ça ?

« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! » #PouffyFamily

19 août 2019, 23:27
Le prince des voleurs  PV Edward Penwyn 
Tandis que tu t'apprêtes à actionner la poignée de la porte, gagnant ainsi ta liberté devant le regard abasourdi des autres clients, une poigne ferme s'empare de ton bras. Tu lèves des yeux agrandis par un mélange de surprise et de peur vers le propriétaire de la main qui t'empêche de t'en aller, pour découvrir un homme grand, ressemblant étrangement à ton père, si ce n'est la couleur de ses yeux. Et à ses mots, tu comprends rapidement que tu as devant toi la victime de ton larcin lamentablement échoué. Il est bien plus impressionnant de face, ce Monsieur. Avant que tu n'aies pu ouvrir la bouche pour répondre, tu te retrouves dehors, plaqué contre le mur de la boutique. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n' pas l'air très content.

Tu regardes un instant sa main qui te maintient contre le mur, comme pour évaluer tes chances de t'en dégager pour t'enfuir. Mais si t'as bien retenu une chose de ta dernière attaque ratée à la bombabouse sur une passante, c'est que tu n'as pas grande chance de t'en sortir face à un adulte sorcier qui a décidé de te mettre la main dessus. Et t'as pas trop envie de te retrouver à nouveau suspendu dans les airs pour ensuite retomber au sol. T'as encore mal de la dernière fois en plus. La fuite n'est donc pas une option pour toi. Comme quoi, tu apprends de tes erreurs. Mais tu ne sais pas quoi lui répondre, toi. T'avais pas prévu de te faire prendre. Et si tu n'as pas l'habitude de mentir, tu te vois mal simplement acquiescer dans une telle situation.

T'es fichu, c'est sûr. Tu vas te retrouver en prison parce que tu es un voleur, et même que personne ne viendra te voir parce que tout le monde s'en fichera. T'es même pas sûr que quiconque se rende compte de ton absence. Plus livide que jamais, tu lèves une nouvelle fois les yeux vers l'homme avant de détourner aussitôt le regard. Tu ne parviens pas à empêcher ton corps de trembler. T'as même un peu envie de pleurer. Un peu beaucoup. Parce que t'as pas envie d'aller en prison. Mais t'es trop fier pour te laisser aller de la sorte. Ne montrer aucune faiblesse, jamais. Alors tu gardes les lèvres scellées. Parce que tu sais bien que si tu essaies de parler, tu risques de craquer. Plusieurs secondes s'écoulent ainsi, tandis que tu essaies tant bien que mal de reprendre ton attitude habituelle.

Tu as tellement l'habitude de cacher tout ce que tu ressens que ce n'est pas si compliqué. Bientôt, ton air arrogant reprend ses droits. La lueur de défi s'allume dans ton regard. Tu parviens même à calmer tes tremblements, qui ne laissent derrière eux que quelques frissons d'angoisse. Enfermé à double tour dans ta carapace, tu peux enfin faire face. Et si tu ne parles pas pour ne pas gâcher cette magnifique démonstration de maîtrise de tes émotions en laissant échapper un sanglot incontrôlé, tu plantes tout de même ton regard dans celui de l'homme. Nouveau frisson, il ressemble bien trop à ton paternel. Mais cela ne fait que raviver ta volonté de lui en faire baver avant d'être jeté derrière des barreaux.

Complètement fermé, résigné, tu réponds à sa dernière question simplement en secouant légèrement la tête de gauche à droite. Les lèvres toujours aussi pincées, te voilà dans ton rôle bien connu du parfait petit emmerdeur.

22 août 2019, 22:00
Le prince des voleurs  PV Edward Penwyn 
À peine l'homme s'était-il emporté contre l'enfant qu'il s'en était voulu. Que lui avait-il prit pour prendre à partie un gamin si jeune ? Après tout, Edward ne le connaissait et il y avait sans doute quelques explications à ce comportement malhonnête. Naturellement, il relâcha légèrement la pression qu'il exerçait sur la poitrine du garçon en plongeant son regard dans le sien. À premier abord, il semblait consterné et il arrivait même à déceler quelques nuances de peur ou de panique. C'est dans des moments pareils que le sorcier s'en voulait de ne pas être capable de lire dans les esprits des personnes pour être plus apte à les comprendre ; il se contenterait de son empathie qui lui hurlait que cet enfant n'était pas vraiment méchant dans le fond.

Et pourtant, quelques instants plus tard, son visage se voila et la peur qu'il avait avoir cru déceler dans son regard se changea en fierté, en défi. La faiblesse qui était paru dans son expression avait disparu et voilà que le bougre de voleurs réapparaissait. Ce diablotin méritait une bonne leçon.

- Tu as perdu ta langue, morveux ? Tu fais moins le malin face à tes actes ? souffla Edward en étant beaucoup plus calme.

Il ne pouvait pas laisser cet enfant repartir car il savait qu'il ne tarderait pas à recommencer un autre larcin. Si Edward avait su récupérer son bien, ses futures victimes ne pourraient sans doute pas avoir autant de chance. Comment était-il possible qu'un enfant aussi jeune en arrive à là ? Était-il un sans-domicile fixe qui devait errer dans les rues et voler pour survivre ?

- Dis moi qui c'est tes parents, sinon je t'emmène aux Aurors et c'est avec eux que tu devras t'expliquer.

Le sorcier ne relâchait toujours pas la pression qu'il exerçait sur le garçon pour le coincer contre le mur, ne voulant pas qu'il lui échappe, même si un sortilège lui suffirait pour le faire revenir.

« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! » #PouffyFamily

24 août 2019, 16:19
Le prince des voleurs  PV Edward Penwyn 
Tandis que tu es bien décidé à garder le silence, persuadé que c'est ce que tu as de mieux à faire pour éviter les larmes de couler, l'homme ne semble pas se satisfaire d'une telle situation. Il t'appelle morveux. C'est n'importe quoi, t'es pas un morveux, ton nez ne coule même pas, et s'il coulait, tu te moucherais, parce que t'es pas un crasseux qui renifle. Pas comme Blaze Rosenberg dans le bureau de Miss Holloway. Alors il peut bien dire ce qu'il veut, mais celui qui ne devrait pas faire le malin, et bah c'est lui, parce qu'il dit que des bêtises. Toi, au moins, tu ne mens pas. T'assumes le fait d'avoir essayé de lui voler son porte-feuille. Ce que tu assumes moins, ce sont les conséquences potentielles. Surtout celles qui impliquent de mettre tes parents au courant, ou un séjour en prison.

Alors si tu commences par répondre avec un simple haussement d'épaules face à sa première question en gardant cet air renfrogné et plein de défi qui te caractérise, tu perds rapidement de ta superbe lorsqu'il mentionne tes parents et les Aurors. Tu finis par baisser les yeux au sol, juste le temps de réfléchir à un moyen de te sortir de ce mauvais pas. Sauf que tu n'en trouves pas. Et plus tu cherches sans trouver, et plus tu paniques. L'angoisse revient rapidement, se transforme à nouveau en peur viscérale. Cette peur qui se roule en boule dans ton ventre, prend toute la place, et empêche tes pensées de tourner clairement. Cette peur qui remonte dans ta gorge pour la serrer, jusqu'à tes yeux pour les emplir à nouveau de larmes.

Tu te remets à trembler un peu, un de tes pieds tape le sol rapidement, signe de nervosité impossible à intérioriser. T'arrives plus à contenir le trop plein d'émotions, t'es en train de craquer totalement. Te voilà à nouveau simple gamin de douze ans qui a fait une bêtise et qui est prêt à tout uniquement pour ne pas se faire gronder. Ni aller en prison. Tu n'as alors plus d'autre choix que de répondre à l'homme. Fixant toujours le sol, c'est sur un ton plutôt boudeur que tu lui réponds. Il n'empêche que la peur fait trembloter un peu ta voix.

- Ils sont pas là.

Non, tes parents ne savent même pas que tu es ici. Et t'as pas trop envie de dire qui ils sont, parce que s'ils apprennent qu'en plus de fuguer tu commences à voler des porte-feuilles, tu peux être sûr que tu resteras enfermé dans ta chambre jusqu'à la fin de tes jours. Tu relèves alors les yeux vers l'homme, tandis que quelques larmes dévalent sur tes joues, incapable de les retenir plus longtemps.

- Mais M'sieur faut pas leur dire ! S'il vous plaît... J'veux pas aller en prison !

25 août 2019, 23:37
Le prince des voleurs  PV Edward Penwyn 
Les quelques paroles prononcées par Edward semblèrent faire de l'effet sur cet enfant. Fini la tête de mule bornée et fière, le voilà dès à présent beaucoup moins confiant. Le pavé sous ses pieds se met à s'agiter frénétiquement, et un simple coup d’œil lui permet de voir que l'enfant semble nerveux, il tape du pied. Seulement, il ne semble toujours pas coopératif et refuse de donner la moindre information sur son identité ou ses parents. Si le Gallois voulait connaître le fin mot de cette histoire, il allait devoir user de ruse. 

L'homme relâcha sa pression sur la poitrine de l'enfant et lui donne un petite tape beaucoup plus chaleureuse que ses précédents gestes envers lui. Il a un sourire sur le coin de la bouche. Sachant que l'enfant ne veut pas du tout aller en prison - de toute manière, jamais le Ministère emmènerait un enfant à Azkaban pour avoir voler un portefeuille -, Edward dit :

- Tu vas pas finir en prison pour ça. Par contre le Magenmagot peut très bien décider de t'envoyer en centre de redressement pour mineurs plutôt qu'à Poudlard l'année prochaine. Ça te ferait sans doute du bien, t'en penses quoi ?

Se grattant la barbe, l'ancien préfet de Poufsouffle se met à toiser l'enfant du regard. Il le dépasse au moins d'une bonne tête, quel âge peut-il bien avoir ? Les questions se bousculèrent dans sa tête tandis qu'il croisait les bras pour réfléchir. Pourquoi était-il tout seul ici ? Que faisaient ses parents ? Tant de questions qui ne trouveraient sans doute pas la moindre réponse.

- Pas besoin d'en aller jusque là. Dis-moi juste comment tu t'appelles et pourquoi tu m'as volé mon portefeuille. Ne me dis pas que c'est pour jouer, car je ne te croirais pas.

 Edward espérait que l'enfant réponde à ses questions, mais si il restait aussi évasif qu'avant, ce n'était pas gagné.

« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! » #PouffyFamily

25 août 2019, 23:59
Le prince des voleurs  PV Edward Penwyn 
T'aimes pas ça, sentir les larmes qui coulent le long de tes joues. T'aimes pas ça du tout. Parce que tu n'as pas l'habitude qu'elles sortent si facilement, et encore moins en public. Mais il faut croire que tu n'as pas tout perdu avec ta fierté, puisque l'homme relâche enfin la pression sur ta poitrine. T'as presque peur qu'il te frappe, mais finalement sa petite tape n'est pas si terrible que ça. Tu restes cependant collé au mur, incapable de bouger pour essayer de t'enfuir. Tu te vois déjà dans une cellule grise et humide, toute froide, sans lumière et sans aucun moyen d'en sortir. Et plus t'y penses, plus t'as peur. Tu ne parviens pas à te raisonner, et encore moins à faire baisser cette angoisse qui te tient les entrailles.

Tu profites cependant de ta liberté de mouvement tout juste retrouvée pour essuyer les larmes qui dévalent tes joues, bien qu'elles ne tardent pas à être remplacées par d'autres. Il faut croire que le robinet, une fois ouvert, est impossible à refermer. Jusqu'à ce qu'il t'annonce que tu n'iras pas en prison pour si peu. Cette simple remarque a le don de couper net tes sanglots. Du moins pour quelques secondes, puisque la fin de la phrase ne te rassure plus du tout. Tu ne veux pas aller en centre de redressement. T'as entendu plein d'histoires sur comment c'est là-bas, et t'es sûr que tu n'y serais pas bien du tout. Respiration saccadée, tes larmes reprennent de plus belle tandis que tu secoues vivement la tête de gauche à droite pour bien signifier à ton interlocuteur que tu n'as aucune envie d'y aller non plus.

Mais rapidement, l'homme offre une alternative à cette solution qui ne te convient pas du tout. Tu prends plusieurs secondes pour te calmer, essuyant à nouveau tes larmes à l'aide de tes manches, de façon plutôt grossière. Tu te forces à respirer un peu plus calmement, parce que tu serais bien incapable de lui répondre quoi que ce soit en l'état. Et petit à petit, tu parviens à reprendre un peu contenance. Tu te tords nerveusement les mains, mais au moins tu es capable d'aligner quelques mots de façon compréhensible. Les yeux toujours rivés au sol, tu prends une profonde inspiration.

- Je m'appelle Azaël.

Une phrase. C'est déjà pas mal. Tu ne mentionnes pas ton nom de famille exprès, tu as trop peur qu'il finisse par prévenir tes parents du méfait que tu viens d'accomplir. Et te voilà à présent qui cherche une façon d'exposer ce que tu voulais faire avec son porte-feuille. T'as l'étrange impression que, s'il ne te croit pas si tu lui dis que c'était pour jouer, il ne croira pas davantage la vérité que tu as à lui offrir. Tu te lances cependant, d'une voix un peu plus faible, et encore entrecoupée de quelques sanglots incontrôlables.

- Je voulais... acheter une glace. Et puis des bombabouses, et un boomerang à... à mouvement perpétuel. Et un super balai de Quidditch pour partir très très loin...

Le volume de ta voix a baissé au fur et à mesure de ta réponse pour se briser totalement à la fin. A présent que tout est dit, il est hors de question que tu regardes à nouveau l'homme dans les yeux. Parce que t'as pas envie d'y lire la sentence irrévocable qui sera la sienne : tu seras dans un centre de redressement à la rentrée prochaine.

26 août 2019, 00:39
Le prince des voleurs  PV Edward Penwyn 
De nombreuses larmes coulaient le long des joues du garçon, dans un ruissellement qui semblait ne jamais vouloir s'interrompre. Si l'enfant n'avait pas tenté de lui dérober son portefeuille, Edward s'en serait voulu de l'avoir mis dans un tel état. Mais il ne devait pas se leurrer. Ces larmes pouvaient très bien être l'objet d'un cinéma destiné à lui faire baisser sa garde, l'amadouer pour pas qu'il ne le dénonce aux autorités compétences. Et pourtant, une part en lui voulait le croire car après tout, ce n'était qu'un enfant, il était impossible qu'il puisse faire un coup pareil.

- C'est pas la peine de pleurer pour ça Azaël, il ne va rien t'arriver de méchant. 

Le gamin avait une fois de plus esquivé brillamment sa question. En lui demandant comment il s'appelait, Edward comptait avoir son nom de famille pour pouvoir le remmener auprès de ses parents, mais il ne pourrait pas. Au moins, avec ce prénom, il pourrait obtenir plus d'informations auprès d'Arwen. Puisqu'elle était enseignante à Poudlard, elle devait forcément l'avoir en élève. L'explication d'Azaël ne semblait pas plaire à l'homme. La seule raison pour laquelle il lui avait dérobé son argent était parce qu'il voulait faire des emplettes sur le Chemin de Traverse ? Son attention fut retenue par la fin de sa phrase qu'il ne finit pas. L'enfant voulait acheter un balai pour partir loin. Il voulait fuir, mais de quoi ?

- Tu sais, ce n'est pas avec ce que j'ai sur moi que tu aurais pu t'acheter un balai, ça coûte cher ces trucs, se mit à dire Edward en rigolant pour l'apaiser. Dis-moi, pourquoi avais-tu besoin d'un balai pour partir très loin ? Tu as des problèmes ?

Et voilà qu'Edward se mettait à compatir au sort de l'enfant qui avait voulu le dérober. Son caractère de Poufsouffle refaisait surface, il ne pouvait pas ressentir sa détresse sans tenter de comprendre ce qu'il en était et de l'aider. Il s'en voulait d'être aussi empathique, et se disait qu'il serait même capable de lui donner quelques mornilles pour qu'il s'achète des friandises.

« Seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ! » #PouffyFamily