Août 2042


Cela faisait depuis mars, qu'Olympe attendait ce moment. Elle était enfin arrivée sur le chemin de traverse ! Ses parents lui en avait déjà beaucoup parlé, mais comme il habitait loin de Londres la jeune fille n'avait jamais pu y aller. L'allée était comme on le lui avait décrit : magnifique, regorgeant de monde de magasins et de magie. Sa mère l'avait laissé aller seule avec la liste chercher ce dont elle avait besoin chez Apothic'herbes, pendant qu'elle, allait chercher de l'encre et des plumes.

La blondinette rentra d'un pas hésitant dans la petite boutique. La boutique n'était pas très accueillante, mais pas non plus austère. Elle se trouvait quelque part entre les deux. Sur les étagères les plus proches, on pouvait voir un assortiment des plantes séchées de toutes sortes. Lorsqu'on s’avançait un peu, on pouvait voir des séries de petits flacons contenant, ou des potions toutes faîtes, ou des ingrédients liquides. Le regard d'Olympe fut attiré par les étagères du fond de la boutique elle étaient couverte des bocaux remplis d'un liquide transparent mais un peu jaunâtre. Dans chaque bocal, flottait une créature ou un organe. Ce n'était pas très ragoûtant à voir.

La jeune fille fit un pas en arrière et se heurta à un vieux monsieur. Elle s'excusa.
-Ce n'est rien ma petite. Les créatures conservées dans du formol font toujours cet effet-là au personnes qui n'y sont pas habituée. Mais, ne t'en fais pas, si comme je le crois, tu viens faire tes courses pour Poudlard, tu n'auras pas besoin de passer dans ce rayon là.

Le vieux sorcier lui adressa un clin d’œil avant de continuer ses affaires. Olympe observa les autres clients de la boutique. Il y avait un petit garçon d'environ six ans avec son père, une grande sorcière à l'air revêche, et une jeune fille rousse qui devait avoir environ son âge.

Irene n'en avait pas cru ses yeux quand elle avait vu le mur derrière le chaudron baveur d'ouvrir. Une allée pleine de surprise et de magie s'était ouverte à elle et sa famille. Serrant fort, peut être trop, sa liste de fourniture entre ses petits doigts, elle s'était avancée, ses parents et son frère à ses côtés. D'abord, ils avaient tenté d'entrer dans une boutique afin de se renseigner sur les prix qui pouvaient avoir court dans cette ruelle. Ils avaient alors été très étonnés de voir des G, des M et des N partout, mais aucun £. Le tenancier de la boutique leur avait indiqué une banque, tout au bout de l'allée en leur indiquant que les Goblins pourraient échanger leur argent moldu contre des Gallions d'or, des Mornilles d'argent et des Noises de bronze. Arrivé dans le bâtiment aussi grandiose qu'imposant, la petite famille avaient eût droit à un petit cours expliquant la valeur de l'argent magique ainsi que les taux de changes existant entre les deux monnaies. Ils étaient ressortis avec une bourse pleine qu'ils s'étaient partagés dans la famille. 

Tous se rendirent Chez Ollivander, pour trouver une baguette magique pour Irene. Ils avaient passé un peu de temps dans la boutique, discutant avec le vendeur qui leur expliqua beaucoup de choses sur ls baguettes magiques et leur histoire. Ensuite, Devon faisant grise mine, Ellen et Elias avaient lâché la petite rousse devant la boutique d'ingrédients afin d'emmener leur fils goûter une glace. Ils avaient en effet repéré un glacier, qui devait être fort doué au vu de la queue de sorciers se pressant devant son échoppe. 

Irene poussa la porte un peu intimidée, mais très curieuse. Elle pénétra dans une pièce fraîche, boisée, un peu sombre mais très propre. Les yeux grand ouverts, comme pour ne rien rater, elle observa chaque détail du magasin, oubliant presque qu'elle devait acheter des fournitures. A son grand étonnement, outre des plantes, fraîches ou séchées, elle trouva des ingrédients plus exotiques comme des bouts de créatures inconnues à son bestiaires. La fillette visita la boutique, de fond en comble et s'arrêta devant des bocaux pleins de formol avec des organismes ou des bouts d'organisme dedans. Fascinée, elle s'approcha pour observer de plus près ces étranges créatures. Elles n'avaient presque rien en commun avec celles qu'elle avait déjà pu observer dans le Museum d'Histoire Naturelle de Dublin. Après avoir longuement observé les bocaux, la petite rousse se secoua un peu, puis regarda sa liste et commença à récolter ce dont elle avait besoin. Elle en était à chercher des yeux de tritons quand, près d'elle, des éclats de voix l'arracha à ses fouilles. Une petite blonde semblait avoir bousculé un vieil homme et Irene crût comprendre qu'elle avait été effrayée par les bocaux de formol. Leurs regards se croisèrent et la roussette adressa un sourire mal-assuré à la blondinette. Elle ne voulait pas qu'elle pense qu'elle se moquait, ou quoi que ce soit, puis elle reprit ses recherches, sans forcément chercher à aller plus loin avec l'autre fille. 

La jeune fille rousse lui sourit. Olympe lui rendit son sourire puis se détourna. Elle se récitait mentalement la liste de ses achats. Le papier ne lui était plus d'aucune utilité, car depuis le jour où elle l'avait reçu, la jeune fille n'avait cessé de lire en boucle. Malgré tout, elle ne pouvait s'empêcher de passer et de repasser devant les "étagères au formol". Après le premier choc passé, celles-ci lui inspiraient un vif intérêt. Après une nouvelle minute de contemplation silencieuse d'un triton à deux queues, son attention fut attirée par le petit garçon qui tournait en rond autour de son père en poussant des cris de Sioux. Soudain, il s'arrêta. Son regard s'éclaira, et des petites étoiles se mirent à briller au fond de ses pupilles. Il avait repéré, ma baguette magique de son père rangée dans sa poche arrière. Ni, une ni deux, il s'en saisit, et la secoua violemment.

Olympe n'eu le temps que de se baisser pour échapper au sortilège envoyé dans sa direction par le petit garçon. L'éclair lumineux la frôla, mais ne la toucha pas. À la place, il s'abattit sur sur "l'étagère au formole" juste derrière. Tous ensemble, les bocaux explosèrent et déversèrent leur contenu autour d'eux. Olympe en fut la première victime. Elle sentit un liquide gluant lui dégouliner sur la tête et sur l'ensemble de ses vêtements. Des petits morceaux, d'elle ne savaient trop pas quoi, lui glissèrent le long du visage, et d'autre restèrent accrochés dans ses cheveux, avec des bouts de verre provenant des contenants. Elle resta là, immobile, glacée d'effroi.

Irene termina de récolter tous ses ingrédients. Certains, cachés derrières d'autres, lui demandèrent un peu plus de temps. Elle s'approcha du comptoir afin de payer toutes ses affaires quand il y eu un éclair de lumière, un bruit de verre cassé et deux trois cris de surprise. La petite rousse se retourna vivement, mais ne vit rien. Rien à part une espèce de liquide jaunâtre qui semblait couler du fond de la boutique. Que s'était-il passé ? Irene devina assez vite, surtout avec l'odeur âcre et acide qui commençait à lui monter dans les narines. Des bocaux de formol avaient été brisés. 

Elle ouvrit la porte pour laisser les vapeurs d'alcool s'évaporer, puis s'approcha afin vérifier sa théorie, tout en prenant garde de ne pas marcher dans le liquide visqueux. Sa tête passa entre deux étagères et un spectacle des plus étonnants s'offrit à ses yeux ahuris. Pas un seul bocal n'avait été épargné, mais plus impressionnant encore, c'était la petite blondinette, pétrifiée, probablement choquée, qui était trempée de la tête aux pieds, des bouts de verre et de créatures dans les cheveux et sur sa robe. Irene frissonna, ça ne devait pas être très agréable comme sensations, d'autant qu'elle supposa que le liquide devait être glacé. Elle sortit un bout de tissus de sa poche (sa mère lui avait donné un de ses mouchoirs en tissus propre, quand elle avait vu que sa fille avait oublié d'en prendre un paquet) et le positionna devant son nez et sa bouche pour se protéger. Ensuite, elle avisa une cape sur un porte manteau à l'entrée et elle l'attrapa. *Qui peut bien se servir d'une cape en ce moment ?!* Ensuite, elle s'avança vers la fillette blonde en marchant sur les rebords des étagères. Irene lui jeta la cape, manquant de tomber de son équilibre précaire, puis lui lança d'une voix étouffée par le mouchoir : 
- Viens !
Elle se dirigea vers la sortie des rayonnage, toujours sur son bord d'étagère, faisant tomber au passage un bocal remplis d'araignées desséchées qui s'explosa sur le sol. *Oups...* Elle parvint à la sortie du rayonnage et dû faire un bond pour éviter la flaque qui s'étendait de plus en plus et se dirigeait vers la porte ouverte du magasin. Elle tomba alors nez à nez avec le vendeur qui venait de débouler de l'arrière boutique, l'air mi-catastrophé, mi furibond. 

Le liquide continua à couler sur Olympe. Il était froid et visqueux, elle fut bientôt transie. Le choc la clouait littéralement sur place. Elle vit une tête rousse apparaître en deux étagères, et entamer un parcours du combattant pour essayer de s’approcher d'elle au maximum, tout en évitant les flaques de formol. Au passage, elle fit tomber un autre bocal, mais n'y prêta guère attention. Elle ramassa une cape d'hiver fixée à un porte-manteau. La blondinette reconnue la fille qui lui avait adressé un sourire tout à l'heure. Petit, à petit, ses muscles se désengourdirent. La rousse lui fit signe de la rejoindre, et Olympe s’exécuta aussi vite que possible. Elles se dirigèrent toute deux vers la sortie, sans courir, mais en marchant très vite. Les jeunes filles tentèrent de prendre l'air le plus dégagées possible.

Mais catastrophe ! Alors qu'elle n'étaient plus qu'à deux pas de la porte, le vendeur, surgit entre deux rayons, l'air mi-surpris, mi-furibond. Il s'avança vers elles, d'un pas menaçant. Mais le destin, ou la chance selon le point de vue, en ont décidé autrement. La boutique n'avait beau être pas bien grande, on pouvait sans trop de difficulté surgir d'un eu partout. Et c'est ce qui fit à ce moment la, le petit garçon, toujours la baguette de son père à la main poursuivit par ce dernier. L'enfant continua sa course, mais le père, eu la présence d'esprit de s'arrêter, lorsque qu'il vit le vendeur. Il fit un dérapage plus ou moins contrôlé, et éclaboussa au passage les trois personnes présentes atour de lui. C'est-à-dire Olympe, mais elle s'en fichait un peu au point où on en est, la roussette, et le vendeur. Le père, se rependit en excuse est les deux fillettes en profitèrent pour sortir.

Irene s'immobilisa face au vendeur, quelque peu apeurée. *Arrête de t'inquiéter, tu n'as rien fait du tout, à part ouvrir la porte de la boutique... Et voler, enfin emprunter une cape... Et cassé un bocal.... Et pas encore payé !* Rougissante, la petite rousse posa sur le comptoir une petite somme qui devait probablement correspondre plus ou moins à la valeur de ses achats. Elle espérait calmer l'homme par ce geste, mais, tout faux, il s'avança vers les deux filles, menaçant. Il fut interrompu par l'irruption d'un gamin avec une baguette magique, poursuivit par un homme, probablement son père. Malgré l'urgence de la situation, Irene s'interrogea. *Tiens, tous les sorciers n'achètent pas leur première baguette à 11 ans...* Une vague d'angoisse la prit. Il y avait sans doute des écoles primaires magiques, auquel cas elle serait très en retard par rapport à ses camarades venant de familles sorcières. Elle pâlit et sur ces pensées, elle se laissa traîner par la fillette qu'elle venait de "sauver" du formol. 

En arrivant dehors, une sensation glacée, provoquée par une toute petite brise, lui fit prendre conscience qu'elle était trempée. L'odeur qu'elle dégageait, ou du moins que ses vêtements dégageaient, lui indiquèrent qu'elle se trouvait mystérieusement couverte par du formol également. D'étonnement, elle s'arrêta net et regarda la fillette qui la tirait par le bras avant de lui demander, éberluée : 
-Je suis tombée dans le formol ? 
Puis, avisant la cape trop grande dans laquelle sa compagne risquait à chaque pas de se prendre les pieds dedans Irene prit un air catastrophée : 
-La cape, quelqu'un va la chercher, il faut la rapporter !!! 

Une foule d'émotions se mélangeait dans le cœur d'Olympe, et elle ne savait plus ou donner de la tête. Le nuage de fumées acide qui l'entourait lui donnait la nausée. Et une cape dont elle ne connaissait même pas l'origine était atterrie sur ses épaules. Elle puait la cigarette ce qui n'arrangeait pas les choses.

La fille à côté d'elle semblait scandalisée. La jeune Watson inspira un bon coup pour calmer son incendie intérieur, et reprit avec une voix plus posée.
-Viens, on va rendre la cape. Le vendeur doit être occupé avec le père et son petit garçon, il ne prêtera pas attention à nous.

Ne sachant pas si son interlocutrice, était tactile, ou au contraire détestait ça. Elle ne lui saisit pas la main. Avec un air des plus naturels, elle pénétra de nouveau dans la boutique, accrocha la cape au porte manteau, et revint dans la rue. Elle se posa au soleil, profitant de ses derniers rayons.
-Je t’aurais bien proposé une glace, mais vu l'état dans lequel on se trouve toutes les deux, ce n'est peut-être pas la meilleure idée du monde.

Elle ne voulait pas non plus être malpolie, et se présenta. Après tout, l'autre devait aussi rentrer à Poudlard cette année. Il est toujours bien d'être entouré d'amis. D'ailleurs, malgré ses airs timide, Olympe était persuadée, qu'elle devait être très sympa.
- Je m'appelle Olympe Watson, et toi ? Tu vas entrer à Poudlard ?

Questions classiques, mais il valait peut-être s'en remettre à elle pour entamer la conversation.

La fillette qui flottait dans la cape emprunté se redirigea vers la boutique. Irene préféra attendre dehors, les odeurs âcres du formol s'échappaient encore par la porte ouverte. La fille ressortit bien vite, débarrassée de la cape.
 [size=12.25px]-Je t’aurais bien proposé une glace, mais vu l'état dans lequel on se trouve toutes les deux, ce n'est peut-être pas la meilleure idée du monde.[/size]
[size=12.25px]Irene sourit, mal à l'aise. Qui était cette fille ? Comme ayant lu ses pensées, cette dernière se présenta. Irene lui répondit simplement, avec peu de mots, comme à son habitude : [/size]
[size=12.25px]-Irene Gates. En première année. Tu connais ? [/size]
[size=12.25px]Elle venait sans doutes d'une famille de sorciers et en savait sans doutes tellement sur la magie et son monde. Monde dans lequel Irene était présentement éperdument perdue. Elle jeta un coup d’œil vers le glacier mais sa famille ne semblait plus y être. Du moins elle ne les voyait pas à travers la foule de gens se pressant contre la devanture du glacier. Peut être étaient-ils partis ? Ils avaient conclu qu'elle était un monstre et l'aurait abandonnée. Songeant à cette éventualité, Irene sentit son nez la piquer et se boucher, les larmes montant à ses yeux, sa respiration haletante. Cependant les premières larmes se mirent à couler d'un coup quand elle pensa au fait que Devon l'avait elle aussi abandonnée. Un hoquet la secoua alors que les larmes coulaient à flot. La fillette se laissa tomber en sanglotant sur la marche d'un perron contre lequel les deux filles étaient acculées.[/size]

La dénommée Irene, se présenta simplement, puis s'assit, et lorsqu'elle tourna de nouveau la tête vers Olympe, son visage était bouffi par les larmes. La rouquine ne savait plus très bien ou se placer, mais elle décida qu'abandonner cette fille en détresse ferait la pire des impressions. En plus, ce n'était pas dans sa nature de regarder des gens souffrir sans rien faire. Elle dut soudain résoudre un dilemme qui s'exposait à elle. Comment faire pour essayer d'être rassurante, sans être ni condescendante, ni trop familière ? Un "ça va" ne fonctionnerais pas vu, qu'Olympe connaissait déjà la réponse. Bon finalement, elle se décida, pour le "ça va", couplé à autre chose. Elle parla avec sa voix la plus douce.
-Euh, Irene, ça va ? Je peux faire quelque chose ?

Non, beaucoup trop familier ! Elle allait la faire fuir, si elle continuait comme ça. Elle dut refréner une envie de poser une main sur son épaule. Ce n'était pas vraiment le moment de faire une gaffe. Elle passa une main dans ses cheveux, et décida de s'en tenir là. Elle ne s'enfoncerait pas trop comme ça. Elle aviserait en fonction de la réponse d'Irene. Elle regarda son pantalon. Il était dans un état déplorable. Elle se félicita de n'avoir pas cédé à son propre caprice. Elle avait pourtant si envie d'essayer sa nouvelle robe de sorcière.

-Euh, Irene, ça va ? Je peux faire quelque chose ?
*Non ça va pas ! Ils m'ont... Ils m'ont... Ils m'ont...* Les larmes affluèrent dans une seconde vague plus dévastatrice que la première et dans un reniflement, la fillette articula difficilement : 
-I-i-ils... m'ont... bando...do-do-née....
Elle s'écroula, la tête tombant dans ses bras posés sur ses genoux : 
-P-p-p-ar-ce que, j'suis... j'suis.. j'suis... une s-so-orcière.... 
Tant pis elle aurait l'air ridicule. Mais ce qu'elle redoutait le plus c'était produit : sa famille, dont son frère, son frère adoré, son frère pourtant si compréhensif, l'avait abandonnée. Ils ne voulaient pas d'elle parce qu'elle était différente.Ils avaient préféré fuir plutôt que de vivre sous le même toit qu'un monstre dangereux. Préféré s'en aller, plutôt que de devoir supporter les choses étranges qui survenaient et surviendrait en sa présence. Ils l'avaient abandonnée. Et maintenant, qu'est ce qu'elle pouvait bien faire ? Elle avait presque pas d'argent, pas de quoi aller à la gare le jour de la rentrée, en plus c'était ses parents qui avaient son billet pour le train ! Et puis elle n'aurait aucun endroit où dormir en attendant !  Elle pleurait à chaudes larmes quand une idée, un soupçon d'espoir germa dans sa tête... Peut être ne l'avaient-ils pas abandonnée ? Juste aller faire un tour ? Mais pourquoi ne l'avaient-ils pas prévenue ? Le choc de cette idée tarit ses larmes, la laissant un peu hagarde. Elle regarda Olympe les yeux gonflés et, après avoir reprit sa respiration, qui resta encore un peu saccadée, la petite rousse constata : 
-J'ai.. perdu ma famille...
Elle se sentait ridicule, aussi rougit-elle jusqu'aux oreilles.