Août 2043

DRIIING !!! Ça, c'était son réveil qui sonnait... Mais devait-elle réellement se lever ? La réponse était non, le pays de la guimauve et des Niffleurs tous mignons l'attendait. Sa mère ne lui laissa malheureusement pas le choix. Elle la secoua, écrasant son rêve. Pauvres guimauves, pauvres Niffleurs, c'était un carnage ! Puis dans se rendre compte de son manque d'élégance, sa mère tira le drap, ouvrit la fenêtre et s'exclama d'une voix puissante :

" Allez zioup, n'avais-tu pas donné rendez-vous à une amie ? "

À ces mots, Alice sauta du lit, écrasant définitivement son rêve. Elle leva des yeux alertés vers sa génitrice et demanda en retenant un bâillement :

" Il est quel heure ? " 

La femme lui montra son réveil du doigt en soupirant quelque chose à propos d'arithmétique. Un mot de vieux selon la Poufsouffle qui se pressa d'enfiler ses chaussons.

Elle projeta de l'eau sur son visage, attacha ses cheveux en une rapide queue de cheval sur le côté, rajouta quelques pinces pour tenir les mèches folles avant de conclure que même en essayant, elle n'aurait pas plus d'allure qu'un hérisson. 

Elle sortit de sa chambre pour descendre dans le restaurant de l'hôtel. Son père et sa sœur étaient là, à se disputer pour savoir qui aurait la banane dans la corbeille de fruits.  

Son petit déjeuner avalé, elle monta dans la voiture de son père qui la déposa à l'entrée. La jeune fille y rentra et jeta un coup d'œil à sa montre : 10h03. Son retard n'était pas énorme mais elle espérait qu'Aliénor n'était pas arrivée en avance.

Elle se dépêcha de rejoindre la boutique d'équipement de Quidditch où les deux filles s'étaient données rendez-vous et croisa en chemin, un chanteur qui s’égosillait devant une groupe de dix personnes tout au plus. Sans plus s'attarder, elle continua son chemin.

À peine arrivée, elle repéra la chevelure brune de son amie et cria :

" Salut Ali, désolé pour le retard ! " 

Il était trop tôt pour Aliénor, bien trop tôt. Pourtant elle était là, à la gare de Londres, elle venait d’arriver de Bristol. Ces parents n’avaient pas pu l’amener mais son père l’avait amené jusque sur le quai et comme tous les parents il faisait coucou à sa fille quand son train démarrait. Ils font tous ça et les enfants ignorent ou pour le cas d’Aliénor dédient un petit sourire avant de se concentrer sur le paysage qui défile. Aliénor avait l’habitude de faire le trajet pour Londres, souvent avec son père quand il devait travailler et qu’il ne voulait pas la laisser seule à la maison.

Aliénor se frotta les yeux pour bien se réveillée et se mit en marche pour le chemin de traverse. Le soleil tapait fort aujourd’hui sur la capitale et c’était un jour joyeux pour la fillette. En effet, à la fin de l’année dernière, elle avait passé le recrutement pour rentrer dans l’équipe de quidditch et elle avait été prise ! Elle commençait donc en septembre au sein des frelons. Elle était tellement heureuse, même si elle avait un peu la pression de rentrer dans l’équipe qui avait gagné la coupe lors de sa première année.

Une fois sur le chemin, Aliénor laissa couler son regard sur les boutiques et les gens qui s’arrêtaient devant les vitrines, ou un chateur du dimanche cherchant des groupies. Il n’y avait pas encore beaucoup de gens, le pire reste la dernière semaine d’Aout ou le chemin se retrouve bondé par les élèves qui cherchent leurs futures affaires scolaires, les parents qui ont du mal à voir leur enfant grandir et les professeurs qui achètent les derniers nécessaires pour leurs cours.
Elle se remémora la première fois qu’elle était venue ici, elle était perdue et excitée, c’est un cocktail de sentiments et d’émotions assez détonnant.

Aliénor avait toujours cette tendance à arriver en avance à un rendez-vous mais attendre ne la dérangeait pas, elle aimait bien observer les gens pressés qui la regardait étrangement car trop calme pour leur vie qui va à cent à l’heure.

La Poufsouffle s’arrêta devant le magasin d’équipement de quiditch, elle allait acheter son balai, son propre balai à elle. Heureusement elle ne serait pas seul, elle n’aurait certainement pas sur lequel choisir sans aide. Alice, la gardienne de l’équipe lui avait donné rendez-vous ce qui avait mit du baume au cœur de la fillette. Elle avait tellement peur de ne pas trouver sa place dans cette équipe, même si elle ne laissait rien parraître.

Elle regarda la vitrine avec envie, elle était bien là, elle faisait vraiment partie de cette équipe ! C’était vraiment une nouvelle qui avait fait l’effet de rayons de soleil qui transpercent des nuages gris. Ces vacances n’avaient pas été exceptionnelles surtout qu’elle voyais cette rivière qui coulait pas loin de sa maison et elle se remémorait son échec de Mai dans le lac noir. Elle se sentait faible et sotte. Mais le fait d’être ici lui faisait oublier ces petits malheurs d’adolessante.

Un courant d’air vint soulever les cheveux que la jeune fille avait laissé libres aujourd’hui. Elle se retourna pour éviter de les avoir dans la tête quand elle apperçu Alice non loin. Aliénor lui sourit, revenir ici, se rapprocher de cette année qui commence fait plaisir à la fillette. Elle allait retrouver ces amis et ces explorations de château.

-Salut Alice ! Ne t’en fait pas, je n’ai pas beaucoup attendu !

Aliénor se retourna vers la porte de la boutique en sautillant sur place, les yeux pétillants s’imaginant déjà fendre l’air sur un de ces balais.

-J’arrive pas encore à m’y faire, je vais acheter un balai et voler avec les frelons ! J’ai hâte !

Un sourire squotché au visage Aliénor regarda Alice attendant son feu vert pour rentrer dans le magasin, elle était comme une petite fille à Noël.