Son bloc note et une foule de papiers en désordre sous le bras, Saul montait les marches des tribunes quatre à quatre, hurlant contre le tintamarre de la foule des "Dégagez!!" pas bien gracieux. Enfin ça fonctionnait et les élèves qui arrivaient tranquillement le laissaient passer à force de grognements. L'énorme tête de lion hissé sur la tignasse du gamin aidait peut-être aussi.
Fendant la masse, Saul se précipita sur la place qu'il convoitait et s'assit, encore tout essoufflé. La pause ne dura pas longtemps. Déjà les joueurs entraient sur le terrain. Deux comètes passèrent dans les yeux du Gryffon et celui-ci se leva d'un bond, éparpillant ses feuilles à ses pieds et se pencha par la rembarre pour mieux voir ses camarades. Les applaudissement explosèrent dans les gradins et emporté par l'effet de groupe, le gamin lâcha son carnet sur le siège pour acclamer lui aussi les joueurs. Le match allait commencer.
Tandis que chacun se rasseyait, Saul leva son nez rougis vers le ciel. Bleu, quelques nuages, une petite brise, rien de méchant mais de quoi profiter si on faisait attention aux courants d'air... un temps quasi parfait pour le Quidditch. Le garçon sourit à la voûte. D'une main, il épousseta les confettis tombés sur le carnet qu'il avait emmené. Tracées rapidement à l'encre sur un parchemin attaché là, les lettres bancales s'assemblaient pour former un "Observation stagiaire". Oh ça oui, il en était fier de son petit titre.
Le sifflé lançant le match retentit au bonheur de tous. Les mains tremblant légèrement, le gamin coinça sa fiole d'encre entre deux spirales, arma sa plume au dessus du papier et fixa son regard sur les tuniques rouges. De là bas, on aurait bien dit un jeune lion ronchon avec ses épaules voûtées et son couvre-chef en pagaille.

Elle, et les autres. Les autres, et elle. Resplendissante. D’aucuns diraient ternes, mais moi je sais que le juste terme est resplendissante. Thalia Gil’Sayan est de ces gamines sans pareille. Même au cœur d’une foule encapuchonnée, je la reconnaitrais sans mal. Si petite par rapport aux années supérieures, elle me donne pourtant l’impression de les dominer largement. Imposante et resplendissante. Me jetant un regard, elle esquisse un sourire et la joie m’envahit. D’expérience, je sais à quel point faire sourire cette gamine est une tâche ardue. La jalousie m’envahit, parfois, quand je vois que certains noms lui arrachent un sourire involontaire, sans même qu’elle ne décide d’étirer ses lèvres. Des réflexes. J’aimerais être un réflexe ; l’envie est présente quand je songe à ces noms, mais la simple pensée qu’ils peuvent tout autant lui faire grimacer horriblement m’enlève tout désir d’en faire partie. Je suis Emily, et ça me suffit. Ça lui suffit. Réussir à la faire sourire de temps à autre est bien assez, si notre lien persiste. Toujours cette gosse m’aura fait suer, trouver les mots devant elle est si difficile. Dans l’immédiat, je n’ai pas besoin de trouver de mot ; le silence est doux. Hésitante, ma main se glisse vers la sienne, pour capter aussitôt le regard noir qu’elle me lance. *Idiote, pas la gauche !*. Mordant ma lèvre inférieure, j’esquisse une moue contrite et m’excuse d’un regard. Ses yeux sont toujours emplis d’une tempête indescriptible — *« Y’a un gosse qui m’appelle Tempête dans j’sais plus quelle langue », elle avait dit ça* — elle se lève et bouscule le Serdaigle qui est à ma gauche pour s’asseoir à sa place. Alors j’avance de nouveau ma main, et mes doigts rencontrent sa paume droite. Un réconfort devant toute cette foule. Se trouver ici est un supplice évident pour elle. Mais je sais qu’elle a vu la grimace que son refus a provoqué chez moi ; une grimace qui a étiré mes lèvres durant une fraction de seconde. La tempête sombre dans son regard, toujours. *T’es stupide Emily*. Ne jamais toucher sa main gauche, jamais. Ce n’est qu’une simple petite règle, si facile à respecter. Il faut toujours que je l’oublie. Imposée depuis nos retrouvailles, cette interdiction me fait flipper ma race. J’ai envie de l’attraper par les épaules et de la secouer, de lui dire que je ne vois pas pourquoi je n’aurais pas le droit de lui prendre la main gauche ; lui dire que je veux savoir pourquoi son regard s’assombrit tant quand je le fais. Ses lèvres pincées, sa respiration hachée, je les perçois sans même les chercher. C’est un instinct profond, ancré en moi : savoir quand Thalia n’est pas bien. Mais je ne suis pas sûre qu’elle ne soit pas bien ; ses yeux sont profondément indéchiffrables quand j’enfreins l’interdiction de saisir sa main gauche. Mes doigts serrés autour des siens, je lui souris lentement. *Tu m’expliqueras ?*. Un jour, j’aimerais qu’elle m’attrape par le bras et qu’elle me dise : « j’vais t’expliquer ma belle, ouais, j’vais t’expliquer pourquoi t’as pas l’droit ». Alors j’attends qu’elle le fasse, mais elle ne le fait pas. Et mes soupçons grandissent à chaque instant. Si elle n’est pas bien, je vais aller défoncer la pauvre petite gosse qui lui fait ça. Oui, je

« R’garde moi c’te brute, balance-t-elle. J’comprends pourquoi elle est batteuse, quand elle t’regarde t’as l’impression qu’elle veut t’faire bouffer ta baguette. »

*Hein ?*. Puis j’aperçois Jenkins qui vient de projeter le Cognard à la face d’O’Belt. Le sourire au coin des lèvres de Thalia me prouve qu’elle a déjà parlé à Jenkins ; juger les gens n’est pas dans ses habitudes, elle préfère les ignorer royalement. Si elle a observé la Serdaigle jusque là, c’est que celle-ci l’intéresse, ou qu’elle la déteste, ou encore qu’elle l’admire. Mon esprit tend à pencher vers une des deux premières solutions. « C’est qu’une impression ? » Jenkins est ce genre de fille qui semble plus intéressée par ses muscles que par son intelligence, ce genre de filles que je trouve stupides. Ou peut-être est-ce juste une façade ? Mes impressions sont plutôt justes, généralement. Mais si Jenkins a réussi à arracher deux phrases complètes et longues à Thalia, elle ne doit pas être si inintéressante. « Nan, bien sûr qu’nan. » Donc elle veut vraiment faire bouffer sa baguette à celui qui la regarde. Belle mentalité. *J’aime bien*. Presque mon genre. « Cool, murmuré-je avec moquerie. J’imagine qu’c’est pour ça qu’tu l’aimes bien, hein ? » Ses lèvres se tordent dans une grimace si drôle que je mange de pouffer de rire. *T’es mignonne*. Énervante mais mignonne, gamine. Attachiante, va. « J’l’aime p... commence-t-elle avant de comprendre que ma pique est une simple boutade. Pauv’ fille. Ouais, j’aime bien ça. » Dans un geste doux, sa main vient rencontrer ma joue. Punition pour m’être moquée d’elle, bien sûr. Sa caresse est douce, c’est plus un don qu’une punition. J’ai encore des questions pour elle, mais j’attends qu’elle poursuive. Très important. « Faut juste lui faire comprendre que toi aussi tu veux bien lui faire bouffer sa baguette. » Un sourire s’invite sur mes lèvres. Les étirant, il est la preuve de mon amusement. Pas une moquerie, cette fois. La vision de la gamine face à Jenkins m’arrache à la réalité. Face à face, ces deux-là doivent faire de belles étincelles. Thalia défiant la batteuse est presque une image familière à mes yeux ; comme si ce ne serait pas surprenant. Visiblement, elle se déconcentre sur le match. Et mes yeux voltigent pour tenter de croiser ceux d’Abigail. Paumée au cœur de la foule, voilà comment je me sens. Même avec Thalia. Mon Ancre. « Ma belle black », comme l’appelle Thalia *pas la mienne*, est affalée sur les genoux d’Ismaël. Ismaël. Mes pensées tonnent. Ismaël, meilleur ami de Nath. « Moi c’est Nath, just’ Nath, y’a pas d’“Nael” après. Parc’que j’suis pas comme les autres. Et toi ? » Tais-toi, tais-toi ! Nath est à côté d’Ismaël, et la pression de ses lèvres sur les miennes m’envahit. Va-t-en ! C’était faux, ça a toujours été faux, va-t-en ! Je n’aurais jamais dû faire cela. Et Aby, belle Aby dans les bras de ce garçon. Riant aux éclats. Elle me fait mal au cœur. « Merci, euh... Emily ? » Les seuls, premiers, mots qu’elle ne m’a jamais adressé ; parce que je lui avais ramassé sa plume qui était tombée par terre. Hésitation sur mon nom inconnu ; dans la même classe depuis six ans mais elle ne sait toujours pas qui je suis. Moi je sais, oh oui ! je sais qui elle est. Elle

« Ma belle ? Eh, oh ! R’garde le match, pas sa jolie face plaquée contre celle d’un pauv’ nul ! »

*Qu*. Thalia ! L’espace d’un instant, je l’avais presque oubliée. Désolée Petite. « Sa jolie face plaquée contre celle d’un pauv’ nul ! » Qu’est c’que... *Oh par Dumbledore elle l’embrasse !*. Les muscles de mon visage se tendent et ma respiration devient hachée. À mes côtés, Thalia se raidit. Comme toujours quand elle voit deux personnes s’embrasser ; comme toujours quand elle entend le simple mot. Sans raison. Je suis sûre que c’est la faute de c

« Eh, y’a l’bleu qu’a attrapé l’premier viffet ! »

Encore une tentative de m’arracher à mes pensées. Je défonce à moitié la main de la petite en la serrant de toutes mes forces, et elle laisse sa tête se reposer contre mon épaule. Mon Ancre. « Petite... » Soupir épuisé. Mon regard se pose sur le terrain, tente de suivre les actions des joueurs sans y arriver.

« T’en fais pas ma belle. J’suis là. »

Et le match continuait, "battait son plein" comme disait papa. C'est vrai qu'il battait fort le match. Les tribunes pulsaient inlassablement au rythme des joueurs écriés. Et bam d'un côté, les rouges filaient, et bam de l'autre, les bleus répondaient. Au milieu de tout ce vacarme, la plume du gamin crissait elle aussi, contre le papier, noircissant les pages de croquis illisibles et d'observations brinquebalantes. Tout en haut, la tête de lion se balançait. Regard aux joueurs, se pencher sur le papier, coup d’œil, retour... Le gamin ne s'étonnerait pas que le félin là haut lui vomisse dessus: la mer sur laquelle il voguait était houleuse. D'autant plus que l'état d'esprit du "bateau" s'était joliment détérioré. 40-90 c'était beau pour les Bleus. Pas les Rouges. Alors entre deux vagues, une bourrasque passait parfois. Des "Aller les Gryffons! Laissez-vous pas mener par des piafs!!!" ou des "Mais ils trichent les piafs, ils trichent!!!" volaient, menés par une plume brandie bien haut.
Bah! Les mauvais regards aussi fusaient, mais le gamin n'en avait cure. Il se replongeait dans ses observations, balançant une énième fois son étrange couvre-chef.
Et puis ça arrive à ses oreilles. Glissant avec le torrent de babillage tout autour, ça s'approche, ça va passer. Une feuille, un flocon parmi tant d'autres. Mais il le connait le flocon. Ting dans sa tête.
C'est...?
La pointe humide s'arrête à un millimètre de la feuille du carnet. Ça s'approchait, ça a passé. Mais ça résonne encore dans sa mémoire. La bille d'encre se balançant au bout de sa plume n'a pas le temps de se détacher, Saul l'écrase à côté de lui en s'appuyant sur sa main pour se retourner.
C'est un sourire qui vient se loger sur sa face.
Oui. C'est Tarann.
Il va lui faire signe. Déjà son autre main se lève, son nom à lui se forme sur ses lèvres. Oui, c'est ça, il suffit de donner un peu de voix. Pas trop pour ne pas qu'elle s'envole mais pour qu'elle le voit, sourit -oui voilà, la faire sourire, la voir se moquer doucement de cet idiot de lion qui se balance tout en haut- puis lui rendre son signe.
C'est Tarann et qui?
Et? Pourquoi "Et"? C'est vrai... il y a quelqu'un avec elle. En fait, c'est elle qui est avec quelqu'un. Son petit corps de verre serré contre une autre, la tête posée sur son épaule. Le sourire du gamin est toujours là. Mais le papillon qui y frissonnait s'est envolé. Ou bien tombé, comme sa main, comme sa voix. Il contemple, figé, les deux jeunes filles sourire.
Et Thalia sourit.
Non non, elle n'a pas croisé son regard, n'a pas senti le souffle muet coincé dans sa gorge. Elle sourit avec cette autre fille. Pas avec lui. Son sourire à lui, il le sent fondre tout doucement, se retrouvant la bouche légèrement ouverte, les lèvres encore prêtes à l'appeler Tempête. Là, retourné sur son siège de bois, il l'observe. Elle. Pas Thalia.
Faut pas trop la fixer Tarann. Faut pas trop l'user.
Il la fixe elle, l'autre, la grande. Pour comprendre, peut-être, pourquoi elle. Pourquoi elle ne fait pas gronder le tonnerre, envoler l'oiseau, couler la cascade. Il fouille ce sourire et ces yeux de son regard océan. Fouille, fouille encore.
Pourquoi elle ne se casse pas contre toi?...

La jeune fille était perplexe. Les Gryffondor traînaient réellement de la patte. Les Ailes avaient beaucoup d'avance. Par contre, rien n'était fini tant que le Vif d'or n'était pas attrapé. Il ne fallait pas faire une conclusion hâtive. C'est donc pour cela que Lili demanda sur qui misait son meilleur ami afin de confirmer l'hypothèse qu'elle avait dite un peu plus tôt ou au contraire, de la faire réfléchir. 

- Personnellement je pense que les Serdaigles ont leurs chance, mais Gryffondor montre toujours leurs savoir-faire en fin de match, c’est bien connue. Pourtant, j’ai vraiment foie en Serdaigle, ces derniers temps ils sont très actif en classe… Je pense que cet élan de motivation touche également leurs équipes… Et puis d’un point de vue stratégique, Serdaigle ferait mieux de gagner, sinon Gryffondor sera sur son petit nuage.

- Oui, c'est vrai, tu as raison. Enfin, j'ai trop hâte de voir qui seront les gagnants! 

Lili se reconcentra sur le match. Rien de spécial ne s'était vraiment passé, jusqu'à temps que l'attrapeur des Ailes d'Airain ne réussisse à attraper l'un des Viffets. Les supporters des bleus étaient très contents et cela paraissait.

- Mince Lili, j’ai raté l’action… Martin à attraper un Viffet. Décidément Serdaigle creuse l’écart.

- Ah tu as raté? Pas moi, j'ai vue et puis c'était pas mal du tout. Alors c'est ça, l'attrapeur des Serdaigle s'appelle Martin? Christopher Martin c'est ça? 

Pas longtemps plus tard, Lili vit que les Griffes avaient fait un tir. Ils étaient maintenant à 40 points selon les calculs de la fillette. Cependant, elle n'était pas sûre du tout étant donné que compter le pointage n'était pas sa force. 

- 30points de plus pour les Griffes Ardent !!! Décidément ce match n’est pas fini… Même si les Ailes d’Airain ont 50points d’avance. Si Serdaigle veulent la victoire, ils vont devoirs se battre jusqu’au bout !

- Ouais t'as raison. C'est ce que je pense aussi! 

En même temps que cela, la batteuse des Ailes percuta deux Griffes. Encore un avantage pour les bleus. Décidément, ils réussissaient la plus grande partie de leurs actions! Quelques temps plus tard, encore une fois, le Cognard percuta un Gryffondor. Pauvre eux quand même! C'est vraiment intense comme match! Il me semble que ça fait déjà longtemps que nous sommes ici non? Un peu plus tard, ce fut enfin le batteur des Griffes qui se vengea en cognant deux joueurs de l'équipe adverse. Malheureusement ou heureusement, c'était selon. Ensuite, la poursuiveuse des Ailes d'Airain réussit à marquer un tir! C'était maintenant 120 pour son équipe! Lili était très impressionnée. Puis, 10 points de plus pour eux étant donné que l'attrapeur avait réussi à avoir le Viffet de bronze.

- Wow! Les Ailes d'Airain sont vraiment impressionnants! C'est fou comme ils sont bons! Les Gryffons aussi, mais ce match-ci, ce sont les bleus qui sont en très bonne position si tu veux mon avis!

Aliosus commençait doucement à se sentir plus à l'aise aux côtés de ces deux filles plus âgées, mais heureusement que Eileen lui adressa un clin d'oeil sinon il aurait cogiter tout le match sur la probabilité qu'elle ait été sérieuse et il aurait fini par demander à Irisia. Ça l'aurait fait bien rire.

"Oui, c'est elle, tu avais raison elle est bien venue voir le match." mais pendant qu'il disait cela, il était bien forcé de reconnaître que c'était Rufus à côté d'elle.
C'était pas juste. C'était pas juste qu'il profite de ses sourires. Rufus était une brute, un garçon méchant et cruel. Comment elle pouvait voir le match avec lui ? Elle avait déjà oublié tout ce qu'elle avait dit à son sujet ? Elle l'avait insulté de tous les noms après qu'il ait massacré un pauvre animal juste pour s'amuser, et aujourd'hui elle passait du bon temps avec lui.

C'eut été n'importe qui d'autre, Aliosus aurait eu le cœur serré, mais là c'étaient ses poings qui se durcissaient de rage, parce que c'était Rufus Williams.
Il plongea la main dans son gilet, saisit sa baguette discrètement et prétexta d'avoir fait tombé un objet quelconque pour fausser momentanément la compagnie à Carry et Eileen. Descendu de quelques rangs, essayant de se dissimuler, il pointa son ennemi de sa baguette et prononça un sortilège de Croc en Jambe.
La foule étant compacte, il ne pu avoir la satisfaction de le voir choir, mais il retourna bien vite à sa place. Il donna un coup d'oeil en bas mais il ne discernait plus Rufus et Irisia. Une bouffée de culpabilité le saisit soudainement. Aliosus, ça ne te ressemble pas. Que dirait Père ?

Essayant de se changer les idées, il lança un sujet de conversation.
"Et toi Carry, tu supportes vraiment Serdaigle d'habitude ou c'est juste pour cette fois ?" demanda-t-il en passant la main dans ses cheveux.

@Eileen Eastwood @Carry Harrison @Rufus Williams (avec l'aimable autorisation de ce dernier)

Sous les applaudissement des élèves présents, je vis Lyn entrer sur le terrain, son balai à la main, vêtue de sa robe, et un sentiment de fierté naquit dans ma poitrine. Aujourd'hui, c'était le dernier match de ma gardienne préférée et je tenais absolument à être dans les tribunes pour l'encourager. Bien que je n'ai jamais été très fan de Quidditch, je savais que c'était important pour elle, raison pour laquelle je n'avais pas hésité une seconde à lâcher mes bouquins pour venir profiter du temps clément devant son match, et admirer ses progrès. Même si je n'aimais pas vraiment la savoir aussi haut dans les airs sans rien d'autre que son balai, je lui faisais confiance pour faire attention à sa sécurité, et ne pas tenter d’acrobaties.

Le match débuta, et j'essayai de suivre, me concentrant à la fois sur Lyn, les commentaires et les autres joueurs, ce qui ne me facilitait pas vraiment la tâche. L'avantage du poste de gardienne, c'était que je savais toujours où elle était, je pouvais donc rapidement revenir à elle, pour l'observer faire ses relances, ainsi que crier à l'adresse de ses adversaires des mots que je n'entendais pas. Est-ce que la douce Lyn réussissait vraiment à les piquer suffisamment pour les déstabiliser ? Probablement que oui, même si dans ma tête je voyais plus Tally réussir ce genre de trucs. *Tally...* Du coin de l’œil, je vis sa tignasse rouge filer. Elle était armée de sa redoutable batte, et bien que je dois reconnaître qu'elle soit vraiment une bonne joueuse, l'admiration n'était pas le premier sentiment qui apparaissait dans mon cœur quand je pensais à elle. Ne tenant pas à ruminer le dégoût qu'elle m'inspirait, je me forçai à me concentrer juste sur Lyn, et uniquement sur elle.

J'entendis que les premiers points étaient marqués par Serdaigle, et peu après Lyn fut frappée par un cognard. Je me mordis la lèvre, espérant qu'elle ne se soit pas fait mal. Visiblement elle n'avait rien de cassé puisqu'elle se reprit rapidement, mais je n'étais pas très rassurée pour autant. A l'autre bout du terrain, je vis Shaylee s'approcher des buts adverses puis... Marquer ! Comme les autres supporters de Serdaigle autour de moi, je me levai et applaudis pour saluer sa réussite. Christopher s'empressa de nous offrir un nouveau but en marquant suite au penalty contre les Griffes Ardentes. Soixante points gagnés en quelques instants, c'était magnifique, et ça nous donnait une jolie avance. Cependant, l'équipe de Gryffondor n'était pas en reste, et Jonathan fit un joli tir que Lyn ne parvint pas à arrêter. *C'est rien, ne perds pas courage Lyn, tu peux le faire*

J'espérais de tout cœur que pour le dernier match de Lyn la victoire serait aux couleurs des Serdaigle. Ils le méritaient. *Sauf Tally* Bon ok, si, Tally aussi. Malgré tout, elle jouait bien. 

Résolution du 28, 30mai et 1,3, 5, 6 et 8 juin
@Brett Carter

A moi de parler!!
Alors, O'Belt avant de se faire interpeller par Felix, réussi tous de même a faire une passe a Peterson. Audric essaye de donner de l'espoir a son équipe mai elle n'a pas l'air de se bouger plus pour autant!
Hola la!! Gates fait un coups double en cognant Jo' et Aud' les deux gars de l'équipe! 7Mais Gates après son effort en peux plus et se fait remplacer par Jenkins.

Ah! Martin attrape la premier viffet! ce qui fait 90 a 10 pour serdaigle! ça ne va plus! Reprenez vous les Gryffondor!!
Peterson relance a O'Belt mais elle se fait percuter par le cognard! Jenkins mobilise toutes sont équipe, elle leurs donne du courage, dommage pour les lions! mais Felix vient voir Aud', on ne sait pas ce qu'elle lui dit mais ça n'a pas l'air de lui plaire!

Jo' tire et... il Marque!!! Felix n'a pas assez de bras, elle laisse passez le souafle dans ses anneaux! Ce qui fait 40 a 90 pour Serdaigle. Gryffondor remonte!
Jenkins arrive a cogner Esmee et Aud' Malhereusement! Martin regarde partout! Il chrcher surement le viffet!

Ahluwalia passe a Martin mais Ennis essaye de s'en emparer mais c'est un peu cours et le souafle arrive dans les main de Martin.
Jenkins encourage sa joueuse! Le cognard Percute Jo'!

Martin repasse le souafle a sa coéquipière! Aud' cogne Felix et Jenkins en même temps! Une occasion pour les petits lions!

Oh, non! Ahuwalia tire et marque! Ce qui fait 120 a 40 pour les petits bleu.
Hitward par ue élancer spectaculaire rejoin le cognard essaye de le frapper mais le loupe! De quelques centimètres!

Martin réussi a attraper le viffet e bronze, 10 point de pus pour serdaigle! O'Belt passe a Jo'! et Aud' cogne Felix!

Ce n'es pas finis pour les rouge et or!!

Allez y! continuer!!

Savannah était tellement absorber par le match quelques avait complètement oublier son amie Adulith. Elle se rassit sur son banc et posa son écharpe à effigie de son équipe de Quidditch.

Puis, elle décida d'expliquer à Audulith ce qui venait de se passer en criant :
"- Adulith ! Christopher MARTIN le numéro 7 bleu, vient d'attraper le vif de bronze. Pendant ce temps Ennis O'Belt, le numéro 7 rouge, à passer à Jonathan Crimspeak, le numéro 4 rouge. Oh ! Shaylee AHLUWALIA, le numéro 25 bleu, n'a pas réussi à voler le souafle, la grosse balle rouge. Lyn FELIX, la 8 bleu, vient de déstabilisée Jonathan Crimspeak, le 4 rouge. Au mon Dieu ! Je crois que Tally JENKINS, la 37 bleu, à essayer de dévier le cognard, la balle moyenne. Audric Hitward, la 3 rouge, à lancer le cognard sur Lyn FELIX, la 8 bleu. Elle est sonnée mais c'est le jeu. Un cognard fonce sur Ennis O'Belt, le 7 rouge."

Elle marqua une pose pour laisser à Adulith de comprendre tous ce qui se passer. Puis, elle lui hurla :
"- Aller vient ! Il faut encourager notre équipe ! Mais s'ils ont 130 points et que Gryffondor en a 40."
Elle tira le bras de son amie pour l’inciter à se lever. Et elle hurla le nom de son équipe.

Depuis le début du match, Panthéa avait fermé les yeux à chaque fois qu'un cognard frôlait ou rentrait dans un des joueurs, mais aussi à chaque fois que l'un d'entre eux prenait trop de vitesse, à chaque fois qu'on avait marqué un but, à chaque fois qu'on avait attrapé un viffet ... C'était à se demander si elle avait ouvert les yeux plus de cinq secondes d'affilé.
La vérité, c'est qu'elle s'était sentie obligée de venir assister à ce qu'elle considérait comme un effroyable spectacle parce que les autres élèves de Serdaigle lui avait fait comprendre qu'il en allait de la fierté de sa maison toute entière. Elle ne voulait froisser personne.
Elle avait donc pris place aux côtés de quelqu'un qu'elle connaissait bien et qui avait l'air de toucher sa bille en matière de Quidditch. Panthéa avait secrètement espéré que Fiss prendrait le temps de lui expliquer brièvement les règles mais il ne faisait que crier très très fort depuis le début de la rencontre :

"Dans le stade stade stade de Poudlaaaaard! Toi griffe ardente, manges toi ce cognaaaard!"

Elle finit par ouvrir les yeux et lui demander, en haussant le ton pour qu'il puisse l'entendre :

"Qu'est-ce que tu chantes !? Tu devrais pas plutôt dire "Allez Serdaigle" !?"

Deux joueurs menaçaient de se foncer dessus à ce moment-là et Panthéa ferma de nouveau les yeux en serrant les dents. Le Quidditch ? Terrifiant !

Fiss s'était égosillé depuis le début du matchs avec des slogans tantôt encourageant pour son équipe, bien que ces derniers étaient plutôt la mineure partie des slogans scandés , tantôt avec une toute autre forme de slogans, bien plus agressifs, à la limite du déplacé, a destination de l'équipe adverse.

Un sourire béat sur son visage, il s'apprêtait à relancer l'un d'entre eux, lorsque la voix de Panthéa vint jusqu'à ses oreilles; il se tourna vers cette dernière, pris quelques instants afin de remettre d'analyser ce qu'il venait d'entendre venant d'elle, au milieu du brouhaha des tribunes, puis se rapprocha d'elle, avant de répondre, utilisant une de ses mains comme s'il s'agissait d'une moitié de haut parleur:

"-Je pourrais, oui, mais je ne pense pas que cela ait un effet aussi positif pour les Serdaigle que le trash-talk n'a d'effet négatif sur l'autre équipe, et au cas ou aucun des deux n'aurait d'effet de par ce que je dis vraiment, alors je préfère au moins parler des Gryffondor pour les déconcentrer"

Fiss marqua un court silence, reprenant son souffle, puis reprit:

"Et en plus, ça fait un bien fou, tu as l'impression de te libérer de tout de que tu as dû garder pour toi jusqu'ici, de peur d'avoir des problèmes, tu devrais essayer".

Fiss regarda alors les petits traits rouge ou bleu au loin, en train de se jeter des petits points noirs ou marron, puis reprit:

-"De toute façon, la majeure partie du temps, on ne voit rien de ce qu'il se passe, et quand bien même on verrait quelque chose, je ne connais pas les règles, je ne pourrais même pas réagir par rapport à ce qu'il se passe sans risquer de faire une bourde comme lorsque j'ai été voir mon premier match"

Fiss regarda autour de lui, de peur que quelqu'un se souvienne de ce malheureux incident, puis revint tantôt au match, qui n'offrait selon lui qu'un bien piètre spectacle, à cause de la méconnaissance quasi-totale qu'il avait de ce sport, tantôt Panthéa, au cas où elle répondrait à ce qu'il venait de dire, avant de reprendre, dans un élan de motivation et d'euphorie en entendant les dernier score, toujours en faveur de Serdaigle, grâce à l'action de Christopher Martin:

-"Dans le staaaade, terriiiible staaaade, le liooon est moooort ce soiiiir!"