Steve avait l’impression de vivre un moment magique. Depuis qu’Unna lui avait dit oui pour aller au bal avec lui, il était sur un petit nuage. Il sentit les papillons présent dans son corps s’envoler un par un en lui provoquant une magnifique sensation de bonheur. Il ne faillait pas entendre qu’Unna avait enchaîné sur une autre phrase :

« Tu sais, je me dis que maintenant qu’on est là, j’aimerais en profiter pour passer un petit moment à regarder les étoiles. »

Elle prit une chaise et s’assit dessus en regardant ces astres lumineux. Steve en prit une pour lui et s’assit à côté d’elle. Pendant un petit moment, chacun s’attacha à la contemplation des étoiles. Steve se posait plein de questions dans sa petite tête. Que mettrai-il le jour du bal ? ou bien Est-ce qu’Unna viendra avec d’autres personnes ? et plein d’autres questions sans réponses, plus ou moins intéressantes.

Ils continuèrent de regarder les étoile jusqu’à ce que Steve engage la conversation :

« Je... je suis désolé de t’avoir embarrassé avec ma question mais je suis très content que tu es acceptée, dit-il un petit sourire au coin des lèvres. On se connaît pas trop et j’aimerai bien en savoir un peu plus sur toi, si ça ne te dérange pas bien sûr. »

Steve pris une chaise également et s’installa près de Unna. Ils s’absorbèrent un moment dans la contemplation du ciel étoilé. Unna se sentait bien, son appréhension avait disparu. Elle n’essayait pas de combler le silence avec des mots. C’était un silence tranquille et rempli de lumière. Elle trouvait la présence de Steve apaisante. Elle était maintenant complètement détendue alors qu’en temps normal elle aurait sans doute était plutôt stressée d’être seule avec un garçon qu’elle connaissait à peine. Peut-être était-ce le fait de savoir que Steve l’appréciait qui lui avait permis de se sentir plus en confiance.

Le jeune garçon prit la parole pour dire qu’il aurait souhaité en apprendre davantage sur Unna. Elle était heureuse de passer un moment avec lui et qu’ils puissent enfin se parler d’autre chose que d’astrologie. Elle répondit volontiers à sa demande :
- Oui d’accord, moi aussi j’aimerais te connaître davantage, lui répondit-elle avec un sourire. Je viens de Canterbury, c’est la ville où je suis née et je l’aime beaucoup. Je la trouve très belle. Mes parents sont tous les deux des sorciers. Mon père s’appelle James. Il est écrivain et professeur. Ma mère s’appelle Sarah et elle est herboriste. J’ai aussi un grand frère qui s’appelle Edward et qui est en quatrième année à Serdaigle, comme moi. Bon, je t’ai surtout parlé de ma famille et pas tellement de moi mais je suppose qu’on apprendra surtout à se connaître en passant du temps ensemble, dit-elle en riant. Et toi, qu’est-ce que tu peux me dire pour que je saches un peu plus qui tu es ?

Steve s’était attendu à ce qu’Unna lui demanda de se « présenter », or il ne savait pas quoi lui dire. Il s’assura d’abord qu’elle soit attentive, car il n’aimait pas raconter sa vie et encore moins devoir y répéter. Il commença alors d’une voix mal assurée :

« Heu... Alors moi je suis né à Londres et j’habite dans une toute petite ville pas très très loin de la capitale. Mon père s’appelle Frederic et c’est lui le sorcier. Ma mère est elle en cure de désintoxication chez les Moldus, ce qui m’arrange parce qu’elle n’a pas toujours été très sympa avec moi. Mon père était à Serpentard... »

Maintenant qu’il était lancé, plus rien ne pouvait arrêter Steve, sauf le grincement qu’il entendit en bas de l’escalier. Il regarda Unna qui avait l’air tout aussi effrayé que lui. Il regarda autour de lui, cherchant une cachette, et ne trouva que l’entrée de la tour, qui pourrait peut-être lui permettre de ne pas être remarqué par la personne qui montait. Les pas continuaient de se rapprocher petit à petit. Soudain, ceux-ci s’arrêtèrent et Steve crut que son heure avait sonné. Il se voyait déjà en train de récurer les trophées de la salle des trophées. Aussi soudainement que lorsqu’ils s’étaient arrêtés, les bruit des pas reprit, mais cette fois le bruit semblait s’éloigner. Steve sortit progressivement de sa cachette et chuchota :

« Unna ! Tu ne penses pas qu’on devrait avoir cette discussion un autre jour ? »

Unna écouta Steve lui parler de sa vie et de sa famille. Elle était heureuse d’en apprendre un peu plus sur lui. Elle avait complètement oublié qu’elle était hors de son dortoir en pleine nuit et que cela pourrait lui valoir une belle punition. Steve n’habitait pas très loin de chez Unna, ils auraient pu se croiser à Londres un jour où elle était allé rendre visite à ses cousins. Il avait donc un père sorcier et une mère moldue. Il avait déjà vécu des choses difficiles avec celle qui aurait dû être là pour le protéger. La jeune aiglonne pensa à sa propre enfance, comme dans une bulle, avec ses parents et son frère qu’elle adorait. Elle savait bien qu’elle avait de la chance. Steve ne montrait aucun signe de tristesse ou d’avoir été blessé. Peut-être qu’il avait appris à ce montrer fort au fil des années mais Unna eut quand même envie de le prendre dans ces bras car elle imaginait bien à quel point cela pouvait être difficile de ne pas recevoir l’amour dont on avait besoin, surtout pour un enfant.

Elle n’en eut pas le temps, car un grincement se fit entendre. Unna sursauta et posa sa main sur le bras de Steve. Elle le suivit jusqu’à l’entrée de la tour et ils se plaquèrent contre le mur pour ne pas être vus. Le coeur de la jeune aiglonne battait la chamade. Mais qu’est-ce que tu as fait Unna ? À peine un mois que tu es à Poudlard et tu fais déjà quelque chose d’interdit alors que tu t’étais promis d’être l’élève parfaite ! Puis elle pensa que même s’ils se faisaient prendre, elle ne regretterait absolument pas ce moment avec Steve. Finalement, les bruits de pas semblèrent s’éloigner. Elle souffla de soulagement.

« Unna ! Tu ne penses pas qu’on devrait avoir cette discussion un autre jour ? »
Elle acquiesça avec regret : « Oui, tu as raison, il vaut mieux qu’on retourne dans nos dortoirs ».

Ils descendirent les escaliers à pas de loups et se dirent au revoir en bas des marches.
« À bientôt Steve. », dis Unna en lui souriant. « On se retrouve devant la salle de bal le 31 octobre si on ne se revoit pas avant, je viendrais avec deux amis de Serdaigle. » Elle prit le chemin de la tour des Serdaigle, un sourire toujours sur le visage, en espérant qu’ils se reverraient bientôt.