Ce samedi matin là tout s'était passé de la manière la plus normale et classique qui soit. Rien n'avait dénoté dans sa routine. Pas le moindre événement qui fût anormal. Elle s'était réveillée tôt et naturellement, bien avant ses camarades de dortoir comme toujours, et en avait profité pour savourer le calme de la Grande Salle pour le petit-déjeuner. Elle avait partagé ce moment avec son meilleur ami avant de le quitter et de prendre le chemin du terrain d'entraînement. Elle voulait voler un peu. Seule. Cette petite heure de sport lui avait permis de se vider l'esprit. L'irlandaise était ainsi prête pour les révisions et autres exercices qui l'attendaient.

Après un détour par son dortoir pour ranger son balai, prendre un douche et passer une tenue civile, elle se trouvait donc dans les couloirs en direction de la salle où elle devait rejoindre Clément. Comme sa séance de vol lui avait ouvert l'appétit, elle ouvrit son sac et en sortit un paquet de petits biscuits secs. Ils provenaient d'un colis envoyé par son frère aîné quelques jours plus tôt. De délicieux sablés aux amandes. Un scénario des plus banal en somme, surtout pour une adolescente de son âge. N'importe qu'elle fille de quatorze ans aurait pu avoir le même, y compris dans le monde moldu - le balai volant en moins.

Alors pourquoi la regardait-on ainsi?

Tu te promenais dans le château sans réel but. Aizon sur ton épaule faisait le fou dans tes cheveux, passant sous ses derniers, grimpant dans tes boucles brunes et triturant ces dernières en te faisant rigoler alors que tu continuais à déambuler dans les couloirs tout en parlant à ce dernier :

"Aizon … Arrêtes-tu me chatouilles petit fripon !"

Tu attrapas ce dernier, le tenant fermement devant toi en le soutenant sous ses deux pattes avants, avant de le rapprocher vivement de ton visage et de le couvrir de baiser :

"Tu sais que je t'adore toi !"

Tu reproduisis l'opération à plusieurs reprises avant de te fixer net dans ton avancée. Un éclair bleu venait soudainement d'attirer ton regard, tu te retournas une première fois… puis une secondes pour être sûre que tu avais bien vue ce que tu venais de voir.

"E… Ennis …" Murmuras-tu presque inaudiblement.

Sans trop savoir quoi faire… Ni comment agir, il te fallut bien dix secondes avant de rebrousser chemin et de te lancer à la poursuite de ta camarade de classe :

"Ennis !!!" L'interpellas-tu une nouvelle fois pour la stopper dans son avancée.

Aizon s'agrippait désormais fortement à ta chevelure alors que tu te rapprochais de la jeune fille d'un pas précipité tout en essayant d'attirer son attention. Une fois à sa hauteur, tu lui demandas :

"Qu'est-ce que tu as fait ?"

Tout en désignant son visage d'un mouvement circulaire

Le week-end était enfin arrivé..... À vrai dire, Irys attendait ce samedi avec impatience après cette longue semaine de cours qui l’avait épuisé. Pourtant de nature travailleuse et passionnée, la jeune fille avait trouvé les cours plus ennuyeux que d’habitude sans pouvoir trouver une raison potable à cela. Sans doute ce relâchement était-il dû à de la fatigue en prévision de l’arrivée de l’été mais, dans tous les cas, Irys espérait que cette situation ne durerait pas trop longtemps.

En ce samedi synonyme de soulagement et de repos bien mérité, Irys déambulait dans les couloirs après s’être rendue à la bibliothèque pendant plusieurs heures pour prendre de l’avance dans ses devoirs et ainsi pouvoir profiter de son dimanche. Absorbée dans un livre de potions, sa matière préférée, la jeune fille ne faisait pas attention à ce qui l’entourait et s’était trompée de chemin.

En relevant la tête, elle fut surprise de voir qu’elle était désormais bien loin de la salle commune des Serpentard et s’apprêtait à faire demi-tour lorsque quelque chose attira son attention .... quelque chose ou plutôt quelqu’un....

A quelques mètres d’elle, la préfète des Griffondor Ennis O’Belt, une élève pourtant studieuse et exemplaire, avait désormais la peau couleur bleue avec les cheveux blonds..... Stupéfaite devant cet écart vestimentaire, Irys s’approcha de la jeune fille tandis qu’une élève de Poufsouffle, Cassandre Mcwood, se précipitait sur Ennis en lui demandant ce qu’elle avait fait..... Ne connaissant pas ces deux élèves personnellement, la jeune Serpentard ne dit rien mais pensa que la situation était anormale....

Le couloir était loin d'être surpeuplé. Tout juste trois ou quatre autres élèves. Et encore deux venaient de filer à grands pas après l'avoir vu. La préfète fronça légèrement les sourcils avant de pivoter brusquement vers une voix et un visage connus. Cassandre, qui portait son boursouflet sur l'épaule, venait de l'apostropher en se précipitant vers elle. Son air était catastrophé. Visiblement quelque chose devait cloche chez l'irlandaise.

- "Comment ça? Mon visage?" La châtain - qui ne l'était plus - entreprit de fouiller son sac pour y dénicher un miroir et vit alors sa main. Bleue. Entièrement bleue. Autant dire que son esprit eut un instant d'arrêt des plus total. Comme si ses pensées se figeaient sur cette constatation.

- "Je suppose que je ne suis pas en train de rêver?" Fut la question totalement rhétorique qu'elle posa en interrompant son geste et en redressant la tête pour poser son regard sur la Poufsouffle.

- "Je suis comme ça... partout? Il y a autre chose?" Elle ne pensait même plus à son sac et se dirigea vers une fenêtre pour tenter d'y apercevoir son reflet. Malgré la luminosité elle put constater par elle-même sa couleur des moins naturelles et le blond voyant de sa chevelure.

- "C'est une blague? Dites moi - par Merlin, Circée et les fondateurs - que tout ceci est une vaste blague?" Son ton, habituellement posé et criant de neutralité froide, montait doucement. Signe évident de sa colère.

La réaction de la préfète de Gryffondor ne tarda pas à se faire attendre et comme tu t'y attendais, c'est une mine surprise, et même légèrement déboussolée qui se dessina sur le visage de l'ex brune. Ton visage lui, affichas une mine désolée et perplexe pour la jeune fille de ta promotion. Tu lui attrapas immédiatement les mains avec délicatesse pour tenter de la calmer alors qu'elle s'exprimer avec de plus en plus de véhémence tout en posant plusieurs questions qui trahissaient sans aucun doute sa colère, mais aussi, son angoisse. Tu hochas la tête à chacune de ses questions avant de lui parler avec une certaine douceur, mais malgré tout, un brin de fermeté :

"Calme toi Ennis !"

Tu regardas autour de toi et tu aperçus une jeune fille de première année qui semblait vous observer. Tu détournas rapidement le regard en rougissant avant de planter ton regard dans celui de ta camarade de classe :

"Respire ! L'important, c'est d'arranger rapidement les choses !"

Ton regard se fit circulaire alors autour de toi et tu avisas rapidement un petit passage dérobée qui vous permettrez d'échapper aux regards des passants du couloir. Tu y entraînas immédiatement la jeune fille avant de l'observer avec une certaine réflexion :

"Comment tu te sens ? Est-ce que tu as mangé quelques choses qui auraient pu provoquer ça ?"

Aizon couinait doucement sur ton épaule et il semblait intrigué par l'allure bleutée de la jeune femme. Il essayait de sauter de ton épaule pour la rejoindre, mais tu n'y prêtais pas vraiment attention :

"J'ai aucune idée de comment un truc pareil à pus t'arriver… Mais je vais essayer de t'aider à trouver une solution d'accord !"

Elle ne savait pas qu'elle penserait ça un jour mais heureusement que sa camarade de Poufsouffle était là. Malgré le contact physique qui ne lui était pas confortable, son ton ferme lui avaitbpermis de garder contact avec la réalité et de faire appel à son sens rationnel. Autant que faire se peut quand on a la couleur d'un lutin de Cournouailles et la crinière aussi blonde que celle d'un lion. Un mélange particulier pourble monde en contiendrait.

La préfète hocha la tête et peitble temps d'une inspiration et dune expiration un peu forcées. Elle suivitbensuite la Poufsouffle jusque le petit passage et prit le temps de répondre aux questions qui lui étaient posées.

- "Hormis ça," commença la jeune fille en se montrant d'un geste de la main allant de son visage à ses pieds, "tout va bien." Elle réfléchit ensuite un instant supplémentaire avant d'ajouter:

- "J'ai mangé dans la Grande Salle ce matin et puis... un peu des biscuits qui m'ont été envoyés. Ils étaient dans l'armoire du dortoir." A peine sa phrase terminée, Ennis plongea la main dans son sac pour en sortir le pochon de tissu dans lequel les dits biscuits se trouvaient. Elle délia le lien et les observa.

- "Ils n'ont pas l'air anormaux. Et le goût était comme d'habitude. Mon frère m'en envoie régulièrement." Mais si c'était une blague il était possible que la potion utilisée soit gustativement indécelable. C'est pas comme-ci Zonko et Farces pour sorciers facétieux regorgeaient de produits dans ce genre. Sans compter les potionnistes en herbe.

@Cassandre Mcwood, @Irys Midson

La mine inquiète, tu continuais d'observer la préfète des gryffondor avec une certaine insistance.

Aizon quant à lui avait décidé de faire le grand saut et d'un bond, il se retrouve accroché au habit de la jeune fille et se précipite déjà vers sa main pour renifler les gâteaux qu'elle avait sortie de sa poche. Il lui semble appétissant alors il en dévore un alors que tu le regardes la mine déconfite :

"Aizon ! Bordel !"

Tu attrapes le petit vaurien tout en t'excusant :

"Pardon Ennis ! Il ne t'a pas fait mal au moins !"

Tu regardes le petit boursouflet d'un œil noir avant de rapidement reporter ton attention sur la jeune fille. Toute cette histoire te semble bizarre, car rien ne prête à penser qu'elle aurait ingurgiter un aliment qui provoquerait cela. Enfin, hormis ses gâteaux :

"Ton frère, peut-il être du genre à faire ce genre de farce ?"

Tu hésites un moment avant d'ajouter doucement :

"… Pour se venger peut-être ? Vous n'avez pas eu de dispute dernièrement ?"

Tu continuais d'essayer de trouver une origine à ce problème en oubliant le plus important. Soudain, cela te sauta aux yeux :

"Mais ce n'est pas le plus important pardon ! Il faut absolument qu'on fasse disparaître cette couleur ! Tu veux qu'on aille voir l'infirmier ? Où peut être un professeur ?"

La châtain... enfin la blonde... n'avait pas spécialement fait attention eu petit boursouflet et fut surprise de le sentir sauter sur elle et se précipiter vers le sachet de gâteaux secs. Elle le regarda les yeux ronds, stupéfaite, en avaler un sans en laisser tomber la moindre miette. Tout ça avant que Cassandre ne em récupère. Elle avait pourtant été rapide à attraper l'animal prénommé Aizon.

- "Non non..." répondit distraitement Ennis plutot concentrée sur la deuxième question qui vient de lui être posée. Diarmuid aurait-il pu faire cette blague de mauvais goût. Son regard quitta les biscuits pour se poser à nouveau sur la Poufsouffle.

- "Ça n'a jamais été son style, ni pour faire une blague, ni pour se venger..." Ils n'avaient pas eu de conflit récemment, et quand bien même jamais ils ne les réglaient de manière aussi puérile. Le ou la coupable se trouvait dans cette école et avait soit utilisé un sort, soit mis une potion sur ses biscuits. Et voilà qu'elle avait cette allure de... de quoi d'ailleurs? Cette créature bleue n'existait pas chez les sorciers... Quelqu'un qui connaissait la culture moldue donc... La préfète soupira. Un Botruc dans un chêne centenaire... Voilà ce qu'il fallait trouver.

- "Autant aller à l'infirmerie directement... elle n'est pas loin. J'espère juste qu'il n'y a pas trop de monde dans les couloirs..." ou que Mister Mason se promène par hasard dans ce couloir!

Tu étais ennuyée et embarrassée pour ta camarade de classe. En temps normal, tu aurais aimé analyser plus en détail ce qui avait provoqué une telle réaction. Cela ressemblait fortement aux mystères que ton père devait élucider un peu tous les jours à l'hôpital et il semblait que le médicomage t'avait transmit un peu de sa passion. Cependant, la situation te dépassait et Ennis ne pouvait pas rester indéfiniment avec cette couleur bleutée uniquement pour satisfaire ta curiosité.
Tu te mordis la lèvre tout en continuant à regarder la gryffondor avant de finalement, tourner la tête en direction de l'infirmerie :

"On va essayer de passer discrètement alors !"

Sans vraiment lui laisser le choix, tu retiras ta cape et tu la lui tendis. Vous faisiez à peu prêt la même taille et aviez une morphologie assez similaire. Ta cape disposait en plus d'une capuche, cela serait pratique :

"Je crois qu'il y a un passage qui mène non loin de l'infirmerie pas loin. Avec un peu de chance, cela nous permettra d'éviter pas mal de monde !"

Tu observais la jeune fille en espérant qu'elle accepte ta cape. Cela lui permettrait au moins de se cacher un peu le temps d'aller jusqu'à là-bas. Avec un peu de chance, l'infirmer saurait exactement quoi faire et en quelques minutes, l'affaire serait résolue.

- "Merci." Fut la réponse soufflée de l'irlandaise. Elle n'était pas vraiment capable d'en dire plus tant la situation la dépassait et lui semblait difficilement supportable. Etre vue ainsi était quelque chose qu'elle voulait éviter. A tout prix, ou presque. Il en allait de sa réputation tout de même! Alors elle suivit sa camarade de promotion pendant quelques mètres puis au travers du passage effectivement désert puis dans le petit bout de couloir qui leur restait à parcourir jusqu'à l'infirmerie et monsieur Mason Mason l'infirmier de Poudlard. Une fois la porte tant recherchée franchie, la châtain encore et toujours blonde se tourna vers la brune:

- "Heureusement que tu étais là. Sinon j'aurais perdu toute crédibilité." Ennis parlait autant de son rôle de préfète que d'autres choses. L'implication sociale de ses parents qui faisait qu'elle se devait d'être irréprochable en société. Et ressembler à un nain de jardin bleu n'était pas socialement correct. L'infirmier de l'école ne tarda pas à arriver pour prendre la jeune fille en charge. Avant de le suivre pour que celui-ci ne cherche puis trouve remède à son problème de colorimétrie, elle glissa à la Poufsouffle:

- "Encore merci. Surveille la couleur de ton boursouflet. Il y a de grandes chances que tout ça soit à cause des biscuits!" Supposition qui fut confirmer par l'adulte en très peu de temps dans les minutes suivantes. Et après administration d'une potion et quelques heures d'attente derrière un drap, l'adolescente retrouva sa carnation et sa couleur de cheveux naturelles.

C'était la conclusion pour moi. Merci pour ce RP