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17 sept. 2020, 16:57
Gruyère  PV : Marian Laszlo 
- J’ai eu plus de chance en reprenant le Gaichiffon, d’une part car j’y travaillais déjà depuis deux ans, mais surtout parce que l’ancienne propriétaire Madame Ponpon en prenait soin comme la prunelle de ses yeux. C’était une amie de ma mère…
Je me tais quelques secondes, la gorge un peu serrée comme à chaque fois que je parle de maman. Le souvenir de son sourire inonde douloureusement mon esprit.
- Bref, mon père a racheté la boutique en juillet dernier et m’en a fait cadeau. Du coup, je l’ai un peu redécorée, enfin… modernisée on va dire. J’ai appris le métier à Londres, chez le « Maestro » dont j’étais l’assistant de 2039 à 2041. Un chic type, même s’il est un perché comme tous les artistes dans ce milieu. Je te dirai que quand tu bosses pour le roi de la haute couture, tu apprends vite. Madame Ponpon m’a ensuite donné toutes les clés pour avoir son propre commerce.
Je parle, je parle… C’est dingue ! Cette femme me met en confiance avec son regard bienveillant. Je jette un œil vers le fond du grand hall où nous nous trouvons. J’aperçois la silhouette du gobelin de l’accueil qui se dirige enfin vers nous sur ses petites jambes dodues.
- Ah, je pense qu’on va bientôt embarquer… En tout cas merci pour ton invitation, avec plaisir pour se taper la cloche ensemble. J’adore manger !
Le gobelin arrive à notre hauteur, si j’ose dire. Il s’arrête et observe quelques secondes le Gardien d’un regard sévère :
- Vous auriez déjà dû les installer dans les wagons, cela nous aurait fait gagner du temps…
La créature nous contourne et soulève sa canne pour atteindre le bouton de la porte qui ressemble à un ascenseur, face à nous. Le caisson s’ouvre et nous débouchons immédiatement sur une sorte de sas tout en longueur. Les murs sont blancs, sans fenêtres, habillés de candélabres à l’ancienne qui éclairent la pièce. Au centre de ce lieu de passage, une série de wagons sur rails se suivent comme dans les mines de charbons. Le gardien nous invite à prendre place d’un geste de la main dans celui de tête. Je laisse Marian passer devant. Je ne me suis encore jamais rendu à mon coffre, j’ai donc un peu d’appréhension à m’introduire dans le ventre de Gringotts.

Cassidy Powell - Gérant du GaiChiffon / Pré-au-Lard

18 sept. 2020, 10:28
Gruyère  PV : Marian Laszlo 
Il avait un sacré parcours, le jeune. Un parcours assez redondant, on va pas se le cacher, mais dans ce qu’il aime, et bien en accord avec ce qu’il fait aujourd’hui. Il aura connu que ça. Si un jour la vie venait à lui arracher son commerce...est-ce qu’il arriverait à s’en sortir ? Je veux dire... c’est bien de savoir un peu tout faire, dans plusieurs milieux.
Je lui souris un coup. Bah, il m’avait l’air vaillant. Il y arriverait certainement. Et puis, de toute façon, c’est pas mon lardon, j’ai bien assez de sujets d’inquiétude avec ma Maggie.

Le gobelin revenait vers nous, sa sale tronche obscurci par la sévérité. Comme si il était pas déjà assez moche...
Ça avançait, enfin. Depuis combien de temps j’avais pas fit les pieds ici, moi, déjà ? Même pas sûre de savoir comment ça fonctionnait. Bah, le grincheux allait nous guider, de toutes façons. Tellement pressé de retourner à sa paperasse. J’allais pas lui en vouloir, moi aussi j’étais pressée de me tailler d’ici. Bordel qu’est-ce que j’avais faim...

« — Allez gamin, en voiture, lui lançais en passant devant lui, ma main tapotant son épaule. Plus vite embarqué, plus vite devant ton assiette !

Et je grimpais dans un wagon. On allait bientôt crever de froid, dans leur grotte à la con. Ça m’enchantait pas des masses. J’enfouis mes mains dans mes poches en prévision. Du bout des doigts, je sentais un truc, là, dans un coin. J’en faufila un dans le trou qui s’était formé dans ma poche... et en extirpa une barre chocolatée. Merde, voilà que les vêtements foutaient le camp. Va savoir de quand elle datait, cette cochonnerie.
Bah, c’était à bouffer.

Tiens, lui dis-je en lui tendant la moitié de mon chocolat blanchi. Avant que t’aies l’idée de te bouffer un doigt. »

Ou celui du gobelin.

#a61c00
Vous pouvez me tutoyer si vous le désirez !

20 sept. 2020, 00:34
Gruyère  PV : Marian Laszlo 
Nous voilà partis, le gobelin et le gardien à l’avant du wagon, Marian et moi à l’arrière. La créature rappelle notre itinéraire à haute voix :
- Tunnel D, niveau -9, Coffre 4722D pour commencer, puis celui de Monsieur Powell, Tunnel F, niveau -14, Coffre 7048F.
Il agite ensuite sa baguette et nous commençons à avancer sur les rails. Je remercie ma collègue pour le chocolat. J’ai tout le temps faim donc je ne dis pas non pour une friandise. Pendant que je grignote, nous roulons plutôt doucement en entrant dans une première galerie plutôt étroite. Le gnome allume une lampe-tempête. J’entrevois des murs creusés à même la pierre alors que la sensation de descente se fait clairement sentir. Le changement de température est lui aussi instantané. Je remonte mon col. Après une minute dans ce couloir humide, nous déboulons dans une seconde galerie. J’écarquille les yeux. Le lieu est gigantesque, avec un plafond à perte de vue. Sur notre gauche, nous passons devant une première série de portes de coffres, distantes chacune de cinq ou six mètres. Entre elles, les flammes vacillantes de candélabres espacés à équidistance éclairent l’espace. Je regarde sur ma droite. Un frisson parcourt tout mon corps. Nous nous trouvons à au moins deux cents ou trois cent mètres au-dessus du vide. On peut apercevoir en contrebas un sombre trou béant au centre de cette grotte aux dimensions pharaoniques. Comme sur une sorte de ravin étroit en colimaçon circulaire géant, nous continuons à descendre en longeant des coffres, encore et encore. Il y en a des centaines et des centaines dans cet escargot sans fin. Nous avons soudainement accéléré, l’air refroidit mon front et mes oreilles. Une lettre B marquée en énorme indique l’entrée d’une nouvelle galerie. Je me tourne vers Marian :
- Ça va, tu ne te pèles pas trop ? Je me demande comment ils arrivent à se repérer ici...

Marian n’a pas le loisir de me répondre. Le wagon s’immobilise soudainement en pleine voie, dans un mouvement brusque. Immédiatement, le Gobelin réagit, penché vers l’une des roues :
- Et ça recommence... C’est la quatrième fois ce mois-ci...
Je ne comprends pas vraiment ce qui se passe. Le Gardien quant à lui ne bouge pas un sourcil.
- Madame, Monsieur : Nous sommes en panne ! Bravo l’hydraulisme moldu. Et la magie ne peut rien faire pour nous. Ces vieilles bécanes ne fonctionnent que manuellement. (Au gardien) Et bien, bougez-vous ! Actionnez la manette de marche arrière ! Nous n’avons toute la journée.
Le Gardien se penche à son tour, passe sa main sur le côté du wagon, pour actionner un barre métalique. Le moyen de locomotion se remet en branle dans un inquiétant crissement de ferraille. Nous repartons en arrière, et gagnons en vitesse au fur et à mesure que défilent les secondes. Nous ressortons de la gallerie marquée d’un B. Je me tourne vers Marian qui me confie son agacement. Elle est attendue par un fournisseur, et ce contretemps l’obligera à revenir à Gringotts sans accéder aujourd’hui à son coffre. Tout le voyage retour se déroule sous les bougonnements du Gobelin. Nous arrivons à notre point de départ. Marian me fait un signe de la main, s’excuse et disparait par la porte du sas d’entrée. Le Gardien m’indique la même direction. D’autres clients semblent patienter dans le grand hall. « La panne est générale » me confie un vieux sorcier en robe étoilée. Le dépot au coffre de mes jetons gagnés chez Sysiphe ne sera pas pour aujourd’hui...
Fin du RP

Cassidy Powell - Gérant du GaiChiffon / Pré-au-Lard