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30 oct. 2020, 13:23
Pourquoi t’es pas là ?  Terminé 
Là c'était trop. Morna n'en revenait pas. Tout cela n'avait servi à rien, la fille ne réagissait pas. L'homme et elle avaient beau parler, tenter, c'était autant de coup d'épée dans l'eau.

Les étoiles ? Qu'est ce que les étoiles viennent faire dans cette histoire ? Et puis, être désolé c'est trop facile maintenant.

L'empathie n'était vraiment pas le fort de Morna. Elle voyait bien de que la fille était effondrée mais elle ne parvenait pas se sentir triste pour elle. Au contraire, son attitude commençait à l'agacer. Elle avait toujours sa lettre dans sa main, alors elle s'approcha d'un hibou qui avait les yeux ouverts, lui tendit l'enveloppe, lui caressa la tête et dit : "Va !" Le hibou s'ébroua et pris son envol. Elle le regarda s'éloigner dans le ciel gris du matin.

Maintenant, elle hésitait entre partir ou dire encore quelques choses. Cette histoire d'étoiles la travaillait. Elle voulait savoir mais ne savait plus vraiment comment aborder la situation. Ce n'était pas son genre de fuir ou de baisser les bras mais elle se rendait compte qu'elle n'était peut être pas la bonne personne pour régler le problème. Et puis, il y avait l'homme après tout. Peut être que lui y arriverait mieux qu'elle. Alors avant de quitter la volière, elle s'adressa une dernière fois à la fille :

"Si tout cela c'est la faute des étoiles... alors tu devrais les maudire."

Et elle partit.

@Léna Romanoff & @Lancelot O'Lake

Couleur : #004040

14 nov. 2020, 10:15
Pourquoi t’es pas là ?  Terminé 
Un air chaud franchit la barrière de mes lèvres pour montrer ma frustration par rapport à la situation. Comment des mots réels purent-ils n’avoir nul impact sur l’esprit humain cloitré dans des métaphores de non-sens ? Je ne pouvais y apporter une réponse. Pourtant, je n’étais pas le seul pour qui cela commençait à devenir un poids : une élève souffrait, mais elle semblait ne vouloir rien maîtriser pour essayer de remonter la pente. Elle appelait à l’aide, mais elle n’en avait que faire de celle fournie ; elle la repoussait et en accusait même les astres sur son état de vie ; il fallait en avoir des connaissances accrues en astrologie pour savoir que les étoiles encrassaient sa propre vie. Oh oui, il en fallait.
Cette frustration — que je continuais à ressentir — me procurait d’étranges sensations sur le cœur ; je désirais lui hurler tant de choses, des affaires pour lesquelles je ne réclamais point mettre de gant. Les enfants pouvaient être si imprévisibles et « ridicules ». Finalement, peut-être, je me demandais pourquoi je n’étais pas resté dans ma bibliothèque, au moins, je n’aurais pas été confronté à telles accusations métaphoriques. Et ce fut ce que je compris lorsque mon « assistante » de remontage de moral partit.

— Je ne pensais pas que les élèves d'une si grande maison puissent faire preuve d’autant de négligence personnelle. Accusez les étoiles, mais encore quoi ? Maudire ces dernières, davantage pires ! Dois-je vous rappeler que vous n’êtes que des enfants ? Vous n’êtes qu’au début de vos existences, et tenter d’agir comme des adultes n’est pas de votre ressort. Apprenez à vivre votre quotidien d’enfant avec ses hauts et ses bas au lieu d’accuser avec des métaphores des astres qui sont bien innocents à votre présence sur Terre. Cependant, à quoi cela vous sert-il d’être dans une stature d’appel à l’aide et de faire un revers du soutien qui vous est proposé ? La vie, je vous l’ai dit, ne peut pas être belle pour tout le monde ; et il faut apprendre à en faire le deuil.

Ma voix était miroir de ma frustration et de la colère qu’elle engendrait à cet instant. Je ne pouvais pas (ou ne voulais pas) y croire : des enfants avaient réussi à faire naître en moins plus d’un sentiment à la fois. L’indignation, le désagrément, la culpabilité, tout ce qu’il y avait de moins positif chez moi. Après, je ne connaissais aucunement leur vie et je n’y avais pas à y entrer, mais la situation était bien trop complexe pour les laisser seules avec elles-mêmes. L’une des Serdaigle ne voulait pas parler, eh bien, je le ferais d’une autre manière, bien moldue.

— Bref ! Je vais vous proposer une chose, refusez-la ou non, peu m’importe ! Mais vos sentiments sont trop néfastes pour vous-mêmes puisque vous en venez à maudire des astres éloignés par des années-lumière. J’aimerais donc vous faire tout expulser dans une séance de destruction…

Si vous jugez le livre, le livre vous juge aussi — Stephen King

Bibliothécaire : 01 Septembre 2045 - 28 Octobre 2046
Professeur d'étude des moldus : 29 octobre 2046 - ...

14 nov. 2020, 16:21
Pourquoi t’es pas là ?  Terminé 
L’enfant qui s'enfuie devant toi,
Te donne l’envie de crier,
De taper.
Tu sais bien qu’une excuse ne peut-on réparer les mots dits.
Elle se retourne,
Tu fixe son visage une dernière fois,
Lorsqu’elle prononce quelque chose.
Quelque chose d’insensé.
Tu fronces les sourcils,
Sans comprendre vraiment pourquoi.
*Maudire les étoiles ...*
Tu n’y avais jamais pensé.
La larme qui coule sur ta joue,
Pour une fois,
Tu ne l’efface pas.
Tu la laisse couler.
Qu’elle coule.
Qu’elle coule et disparaisse.
Tant pis.
Ton chemin est déjà rédigé de toute façon.
Les mots qui sortent de ta bouche n’ont aucun sens,
Ils n’en auront jamais.
Tant pis,
Pour toi,
Pour Eux.
Un souffle,
Comme un soupir,
Attire ton attention.
C’était l’homme.
Tu l’avais oublié.

Il parle.
Tu l’écoutes,
Tu n’as rien d’autre à faire.
Tu ne comprends pas ce qu’il cherche à te faire comprendre.
Tu ne sais pas ce qu’il cherche à te faire savoir.

Tes lèvres s’entrouvrent,
Pour laisser échapper un son.
Un petit, tout petit, son,
A peine audible.

- Vous ne comprenez pas. Personne ne comprend. Ce qu’Elles m’ont fait. C’est Astres m’ont ôté ma raison d’être, en l’emportant avec Eux.

Tant pis s’il ne comprend pas.
Tant pis pour lui.
Il se débrouillera.
Il continue à parler,
Tu continues à l’écouter.

*Une séance de destruction*.
C’est quoi ?
Tu ne sais pas.

5ème année RP • Sport et Soins • #404040• HibouChocog
••

02 déc. 2020, 09:19
Pourquoi t’es pas là ?  Terminé 
Je fronçai les sourcils à l’entente de sa tirade. Voilà donc ce qui clochait. Les étoiles, un signe d’arrachement, métaphore finalement bien moldue. Je souris avant de m’adosser près d’elle tout en prenant de ma veste un mouchoir en soie et le lui passer. Elle avait donc perdu quelqu’un et cela était la raison pour laquelle je ne comprenais pas l’utilisation de la haine envers ces astres.

— Vous êtes une née-moldue, n’est-ce pas ?

Cette question s’était posée tout naturellement avant de se fondre dans la masse ambiante tout comme mes premiers aprioris sur cette dernière. Oui, ce n’était pas simple de comprendre, mais maintenant que les faits étaient posés ; il était plus facile de l’en sortir ou, du moins, de tenter de l’aider à laisser partir sa colère, et à présent la « destruction » semblait la meilleure solution, mais je ne pus m’empêcher de reprendre :

— Si je dis cela, ce n’est point pour vous juger, j’en suis moi-même un. Mais vous savez, les étoiles n’y sont réellement pour rien. Les astres ne sont pas la vie, mais notre tradition moldue de faire croire aux enfants que les âmes rejoignent les étoiles, et cela nous induit en erreur. La vie est la seule fautive, et même si elle vous a retiré cet être, vous ne pouvez pas vous laisser à cette éventualité de perdition de votre existence. Vous aurez toujours des personnes qui vous seront des phares dans la nuit, sinon, pourquoi serais-je moi-même encore en vie ? Vous savez, j’ai été marié, et en nous séparant à contrecœur, j’ai eu — moi aussi — cette impression d’avoir perdu ma raison de vivre, mais j’ai trouvé un objectif pour remonter la pente… Et j’ai retrouvé en un ami, un confident, quelqu’un de confiance, un nouveau phare, tant et si bien qu’aujourd’hui nous vivons ensemble. Je suis certain que vous pourrez en faire de même ; votre vie n’est pas finie. Vous aurez toujours vos trois familles : votre famille biologique, votre maison et vos amis. Vous n’êtes pas seule face à cette épreuve comme vous pouvez le penser ; beaucoup de personnes seront à vos côtés, bien plus que vous ne pourrez l’imaginer.

Mes mots pouvaient être durs, mais ils étaient vrais. Elle ne serait pas seule, il y aura toujours quelqu’un pour s’occuper d’elle ; toujours. Je lui tendis la main pour la relever et souris calmement.

— Venez, nous pouvons aller détruire quelques objets pour laisser vos sentiments les plus profonds sortir. Il serait dommage de voir la colère interne et la tristesse amère ronger encore plus vos jolis yeux.

Si vous jugez le livre, le livre vous juge aussi — Stephen King

Bibliothécaire : 01 Septembre 2045 - 28 Octobre 2046
Professeur d'étude des moldus : 29 octobre 2046 - ...

23 déc. 2020, 20:50
Pourquoi t’es pas là ?  Terminé 
Je l’entends me demander quelque chose.
Si je suis une née-moldue.
J’aurais aimé lui mentir.
Lui dire que non,
Car je n’aime pas mes origines.
Mais je hoche la tête quand même.

- Oui. J’suis une née-moldue.

Je baissais la tête pour qu’il ne puisse pas voir la honte qui me rongeait intérieurement.
L’homme continua à parler.
Alors, moi, je continuais à l’écouter.
*Il veut pas me juger*.
Je ne sais pas si c’est vrai,
Mais il me l’a dit.
Alors je décide de le croire.
Je décide de faire confiance à cet homme.
Cet homme qui semble avoir réussi à oublier.
Il me raconte des choses.
Comme quoi on m’a raconté des choses pas vraies :
Des mensonges.
Je me surprends à hocher la tête.
Parce que je le sais.
Je le sais, qu’on m’a menti.
On m’a toujours raconté des choses,
Des choses fausses,
Il paraît que c’est pour mon bien.
Mais peut-être que mon bien, c’est de savoir.

Il avait fini par trouver quelqu’un lui.
Par trouver un ami, un confident.
Il a eu de la chance.
Mais moi, depuis tout ce temps, je ne l’ai jamais trouvée, cette personne qui m’aidera.
L’homme me tend sa main pour m’aider à me relever.
Je le regarde et aperçois un petit sourire sur ses lèvres.
J’attrape le poignet du bibliothécaire et lui souris a mon tour.
Peut-être qu’il a raison ?
Ou peut-être que j’ai tort ...

@Lancelot O'Lake, je pense que c’est bientôt la fin, j’ai adoré écrire ce RP avec vous :cute:

5ème année RP • Sport et Soins • #404040• HibouChocog
••

07 janv. 2021, 18:24
Pourquoi t’es pas là ?  Terminé 
Elle n’avait prononcé aucun mot quand elle me prit le poignet ; je pouvais en sentir la force comme une détresse profonde. Et pourtant, elle comprenait que je ne lui souhaitais nul mal et que j’aspirais à lui donner une aide concrète ; je ne pouvais pas me permettre d’abandonner une élève à son sort, cela ne pouvait être justifié.
Je lui souris et — doucement — je m’autorisai à lui lancer un Tergeo afin de la nettoyer de toutes les tâches qu’elle s’était faites en s’asseyant à même le sol de la volière ; cela ne devait pas être agréable, mais c’était le mieux à faire pour qu’elle n’eût pas à faire face aux remarques méprisantes qu’aurait pu lui introduire une tenue en mauvais état.

— Suivez-moi, Miss. Vous verrez, tout cela se passera bien.

Je l’attendais alors avec patience ; elle ne devait nullement être brusquée surtout après tant d’évènements déchirants auxquelles elle eût dû affronter par le passé. Personne ne méritait cela, personne ne devait vivre la disparition d’un être cher surtout à un âge si jeune. Pourtant, c’était ainsi et nous devions l’accepter, mais cette approbation ne pouvait pas être immédiate. Il fallait survivre au deuil, et le traverser n’était pas idéal, car perdre un parent ; une épouse ou un enfant prendrait bien des années ; mais quand nous étions bien entourés, on le surmontait avec plus de facilité, même s’il n’était point rare de quémander des moments de solitude pour extérioriser la colère que nous gardions en nous. J’espérai ainsi lui offrir ce moment de « déréliction » qu’elle devait avoir, mais je serais là avec elle à chaque fois qu’elle s’effondrerait… Je me le promettais.





Cela fut un plaisir de réaliser ce RP avec vous, Miss, bien évidemment, si vous en désirez une suite, je vous serais disponible. :)

Si vous jugez le livre, le livre vous juge aussi — Stephen King

Bibliothécaire : 01 Septembre 2045 - 28 Octobre 2046
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