Les vacances avaient commencé comme un rêve éveillé. Tout d'abord, Audric était arrivé à Londres par le Poudlard Express, et même si on lui avait retiré sa baguette à son arrivée, le Serpentard avait pu profiter joyeusement de la ville moldue quelques heures sans que ses parents ne s'en rendent compte. Se sentant comme pousser des ailes, il avait apprécié se balader parmi ceux qui composaient une partie de son sang, comme revenant aux sources. Avoir déjà passé quatre ans dans un château reculé en Écosse avait fait oublier à Audric certaines choses pourtant basiques. Il s'était même surpris à se demander à quoi servait déjà ces ustensiles bizarres collés à leurs mains. Les téléphones étaient totalement sortis de l'esprit d'Audric, lui qui rêvait pourtant de faire « comme les grands » dans sa jeunesse, de posséder ces drôles d'engins. De ce nouveau point de vue de lui même, il trouva du nouveau positif dans cette condition de sorcier qui l'avait séparé de toutes ces choses nocives au quotidien de la vie moldue, bien que sa baguette eut remplacé cet ustensile au point de devenir un trésor pour lui.

Il n'avait cependant pas bravé les interdictions très longtemps, et s'était ensuite dépêché de rejoindre son père, pour transplaner dans le Chemin de Traverse, qui n'était alors plus accessible par la rue. Son paternel lui avait donné un paquet, à ne ouvrir sous aucun prétexte. Le sorcier comptait partir en France rendre visite à une lointaine cousine mourante, et il voulait ainsi donner le cadeau d'Audric de suite plutôt que de se ruiner à envoyer une chouette depuis un autre pays. Le paquet était enroulé grossièrement dans du papier marron. César avait comme souvent utilisé ses mains plutôt que sa baguette. Audric lui avait souri et rigolé, avant de lui donner un bisous demandé, à contre-cœur et tirant une grimace qui en disait long. C'est après avoir ébouriffé ses cheveux que César lui avait laissé une bourse de Gallions retirés quelques heures plus tôt du compte à Gringotts d'Audric, ainsi qu'une clé. Il avait vraiment pensé à tout, même à cette chambre réservée au Chaudron. Finalement, son père n'était pas si embêtant que cela. Audric savait qu'il essayait seulement de se racheter de toutes ces années perdues, et jamais il n'aurait songé prendre avantage de cela, encore moins à son âge, alors, pour enfin lui prouver qu'il était son fils et lui son père, Audric prit César dans ses bras, qui rapidement le serra contre son cœur.

Une fois les au-revoir réalisés, Audric s'était empressé de rejoindre le Chaudron Baveur où ses bagages avaient dû être envoyés par un elfe du quai 9^3/4 contre quelques mornilles et un brin de politesse. C'est avec joie qu'il retrouva en effet sa malle et pu la monter jusqu'à la chambre qui lui été désigné, après avoir lorgné sur le magnifique sapin décorant le bar et décliné son identité. S'il était impatient de retourner dehors profiter de chaque instants de libertés offerts par la rue du Chemin de Traverse, il devait aussi vider cette valise pleine d'affaires de Poudlard qu'il avait voulu emmener. Sortant ainsi ses vêtements, il prit l’initiative de déposer les tas dans une petite commode juxtaposées à la cheminée. Les araignées et fissures du tiroir l'en dissuadèrent. Il déposa ses vêtements sur le dessus de la valise, après avoir sorti ses divers livres de cours, posé sur une table de chevet, pour lui rappeler de ne pas oublier ses devoirs qui auraient risqué de pourrir au fond de la valise s'ils n'étaient pas même à vue d'œil. Finalement, Audric s'effondre sur son lit, qui était le sien pour les deux semaines à venir. Son regard dériva jusqu'au fameux paquet. Trois jours, pour ouvrir ce cadeau. La note griffonnée à l'encre violette indiquait de passer de joyeuses fêtes. Les lettres se traçaient perpétuellement puis s'effaçaient pour mieux revenir ensuite sur le papier magique. Audric avait beau avoir bientôt 15 ans, il fut prit d'une envie soudaine de déchirer le papier pour découvrir ce que l'on avait bien pu lui offrir.

Ni une ni deux, il hésita à peine quelques secondes. Le papier se retrouva bien vite sur le plancher. Audric tenait dans ses mains un livre. Si auparavant il aurait été dégoûté de recevoir ce genre de présents plutôt qu'un appareil technologique de dernier cri, un sourire illumina d'abord son visage. Il pourrait sortir sa tête un peu des cours les soirs d'Hiver ! La couverture bleutée ne lui disait rien des livres pour adolescents qu'il connaissait ou des documentaires de la bibliothèque de Poudlard. Retournant le bouquin, un flocon se dévoila sur la couverture. Celle qui faisait tomber la neige. Récompensé par le Prix de Poudlard... dans les années 2020. Audric grimaça. Ce livre était-il encore "d'actualités" ? A coup sûr, l'autrice Nelly devait reprendre des vieux clichés sur les jeunes. Sans parler du titre. Un conte. Haussant un sourcil, Audric tourna quelques pages, découvrant quelques illustrations parsemant des paragraphes. Son père croyait-il qu'il avait 6 ans ? Le résumé indiquait l'Histoire d'une jeune sorcière découvrant ses pouvoirs par un matin d'Hiver... Définitivement, ce bouquin devait être une erreur. Il devait y avoir quelque chose d'autre, ça ne pouvait être qu'une farce. Qu'allait-il dire, en rentrant à Poudlard ? « Oh ? Bah moi, j'ai eu un conte pour enfant ! Super, ton nouveau balai ! ». Fulminant, le jeune garçon jeta le livre sur le côté pour aller faire un tour.

Les heures passèrent, et la porte de la chambre d'Audric finit par se rouvrir. Le jeune homme essuya la neige de sa cape et prit ses aises en soupirant. Cette balade sur le Chemin de Traverse l'avait calmé. Il avait pu se poser, boire un chocolat chaud, et réfléchir. S'étirant, il prit place en tailleur sur le lit aux draps gris et contempla de nouveau le livre. Il ne pouvait pas le renvoyer, on ne fais pas ça. Du moins, il le redonnerait à quelqu'un d'autres, dans quelques mois. Déjà qu'il n'était pas censé l'ouvrir de suite. Son père avait dû se donner du mal pour trouver ce cadeau. Ceci dit, il était probablement juste tombé dessus dans la librairie de l'allée magique et avait décidé à la dernière minute de lui offrir. Mais cela ne changeait rien. Audric allait devoir jouer la comédie. Il décida de commencer l'écriture d'une lettre qui serait envoyée jusqu'à la Poste Magique pour voyager jusqu'en France. Le temps qu'elle puisse arriver, il serait le 25 Décembre, Noël se serait achevé et son cadeau aura été officiellement ouvert. Sortant un parchemin et un pot d'encre de sa malle, il farfouilla dans le fond pour enfin trouver une plume légèrement froissée. Peut-être devrait-il s'en racheter une nouvelle, neuve ?

Il se mit à réfléchir encore et encore, cherchant les meilleures formules qui paraîtraient naturelles, mais arriva dans tous les cas à la même conclusion : César Goodwin n'y verrais que du feu. Non bien sûr il ne voulait pas non plus heurter la sensibilité de son père. Mais, il ne pouvait lui mentir comme ça, non ? Après avoir pesé le pour et le contre, Audric trempa le bout de sa plume dans l'encre et se mit à écrire, essayant de s'appliquer un maximum. Mais, dès le début, il commença à raturer. Les minutes passèrent, et il se trouva finalement en compagnie d'un bout de papier avec sans doute plus de fautes que de mots. Tant pis, il l'a réécrirai si besoin. Puis, c'est pas comme si la chouette qui transporterait sa lettre vérifierait ses fautes. Il posa finalement le papier au dessus de sa pile de manuels, se promettant de poster le courrier le lendemain, après une bonne nuit de sommeil. Mais, il fit une insomnie. Les ombres au plafond bougeaient comme des géants prêts à le dévorer, comme dans son enfance. Allumant une bougie magique, il observa la pièce. Le livre, posé sur sa malle, lui faisait de l'œil. Comme s'il était épié, Audric regarda à sa droite, puis sa gauche. Pourquoi pas après tout ? "Celle qui faisait tomber la neige" dans une main et une chandelle dans l'autre, Audric finit par se plonger dans la lecture qui se révélait bien plus intéressant qu'il n'y paraissait.

Bonjour CésPapa, j'ai ouvert ton cadeau ! Merci beaucoup pour sa, je suis vraiment enchanté ! Tu ne peux peut pas savoir a quel point je suis trop heureux. A Hogwarts, tout le monde ne parléer que de sa avant les vacances ! "Celle qui faisait tomber la neige" c'est probablement le méill meilleure cadeau que j'ai jamais euxt. Je vais vraiment etre trop impatient de lire sa ! J'ai commencer quelque pages et c'est trop cool. Merci encore !! Ici au Chaudron Baveur j'ai du voir au moins plein de gens avec se livre, c'est vraiment celui du moment, ta trop bien choisi. La neige tombe sur Londre, alors pour me réchauffé je vait vais lire cet histoire de suite. J'espaière que tu passe un merveilleux Noël à "Dih - john" et que ta cousine va mieutx. Encore merci pour le livre, je t'aime.