C'était fini... J'ai rêvé trop longtemps... Comment se fait-il que cela fasse si mal ? Laissez-moi tomber, laisser moi partir d'ici. Je veux juste m'enfuir à jamais. Partir loin de tout cela.

Je pleurais encore et encore. Je m'étais enfuie de la fête si vite, je ne pouvais plus supporter tout ce monde. Je ne pouvais pas rester dans le même environnement que lui et... elle. Rien que d'y repenser j'avais envie de m'évanouir. Je ne tenais à peine debout, c'est à se demander comment je peux encore marcher.

Une fois sorti de la salle, je courais tout en pleurant dans les longs couloirs froids et vides du château devenu tout à coup si sombre.

J'étais perdue, je ne savais plus aller. Il me fallait un endroit loin de tout, dans la plus haute tour de cette prison. Je gravis les paliers un par un, je suffoquais, j'avais du mal à respirer, je ne voyais plus rien. La vue trouble, je trébuchai sur l'une des marches. Je sentis que je m'étais blessée au genou, mais qu'importe. Je n'y prêtais aucune attention jusqu'à ce que je me relevai et je sentis comme un courant d'électricité me prenant absolument toute la jambe.

*Ce n'est pas grave, ce n'est qu'une égratignure, rien de plus. Ça va cicatriser... Pas comme mon cœur...*

Je me relevais difficilement, et continuai de monter encore et encore jusqu'à ce que je sentis un courant d'air frais. J'y étais presque.

Me voilà enfin devant la porte qui menait à l'extérieur de cet escalier sans fin.

- Enfin...

Soufflais-je dans le vent. Je boitais un peu, mais la douleur s'estompa au fur et à mesure que je me souvenais que "ce n'est pas grave". Ce n'étais qu'une blessure superficielle. Un coup de baguette magique et ce sera passé.

Je me penchai sur le bord de cette tour, j'observai l'horizon si beau, si calme, loin de tous les tourments. Loin et paisible...

Le vent soufflait de plus belle, je me sentis volé. Comme ce serait bon de pouvoir voler sans l'aide d'un balai. J'aimerais juste pouvoir...

*Arrête !*

C'est vrai... À quoi bon ? Cela ne réglerait rien du tout et j'en suis bien consciente. Je respirais un bon coup avant de me laisser tomber sur le sol humide et froid. Je ne sentais plus rien, seulement des larmes et cette douleur...

Will... Pardonne-moi...

@Enzo Lorenti et voilà !