*Alors, vous trouvez quelque chose ?* "Un concierge par exemple ? Je vais vous aider : il est roux, grand, 1m80, et il parle, vous le voyez, entendez ?" Craig parut dans ce bureau qui était accessoirement le sien. Trois jeunes filles y étaient. Bingoblin, trouvaille comptant triple, comme au Scrabble. Il arqua un sourcil et jeta un regard à chacune avant d'aller s'asseoir à son siège.

Après avoir déposé les deux objets confisqués dans un tiroir pour les étudier - un faux choixpeau et un vrai chapeau anti-gravité, il retira son écharpe et écouta ce que le trio allait bien lui raconter. Il devait ranger ses dossiers de la journée, il pourrait toujours écouter leurs histoires de mystère irrésolu depuis des années. Empêchées de rentrer dans leur salle commune par des Feuxfous Fuseboum, puis prises en chasse par Peeves largueur de cacahuètes, elles s'étaient essayées aux pirouettes dudit Peeves qui les avait fait rouler jusqu'ici - au sixième étage. Des pirouettes pour remonter les escaliers. Allez, elles trouveraient bien une histoire inventée pour accompagner son tri de dossiers, il n'en doutait pas.

Assis, il demanda posément, naturellement, alors qu'il venait de trouver au milieu de la nuit des inconnues dans son propre lieu de travail : "Bien. Dites-moi. Si je vous dis couvre-feu, ça vous dit quelque chose ?"

La plus grande des énigmes de Poudlard était posée : qu'est-ce qu'un couvre-feu, nom d'un sorcier boîteux ? Plus difficile à résoudre et respecter qu'une connaissance de leur année. Quelque chose entre le couvre-chef -Choixpeau ou chapeau anti-gravité- et le feu d'artifice, mais ni tout à fait l'un, ni tout à fait l'autre, tout de même.

Hello vous trois, me voilà

Son idée semblait être acceptée par les deux autres filles. Très vite, elle fut jumelé avec la rousse afin d'observer les murs et retrouver son lézard. *Hey mais, je suis pas blonde !* D'accord, il faisait noir, mais avec leur trois baguettes d'allumer, elle devrait tout de même être capable de distinguer le brun du blond. Habituellement, elle l'aurait reprise sans hésiter, mais elle se sentait encore coupable d'avoir fait fuir son lézard, alors se contentant de la dévisager un instant, elle secoua ses bouclettes brunes avant de reprendre leur opération sauvetage. Elle n'avait toujours rien trouvé lorsque la propriétaire du fuyard demanda des nouvelles. Sur le point de répondre, elle sursauta en retenant un cri de justesse à l'entente d'une nouvelle voix. *Mais qu'est-ce que ?* Sur le point de s'énerver face à la manière d'approche, elle retint son commentaire en voyant le second roux de la soirée. *Le concierge*

Immédiatement, le rouge lui monta au joue. Bien sur, elle savait qu'un nouveau concierge patrouillait Poudlard. Elle savait également l'avoir rencontré bien avant son entré à l'école et même si ça remontait à l'été précédent et qu'il avait très certainement oublié, elle aurait préféré se soustraire à sa vue plus longtemps. Il faut dire qu'elle n'était pas particulièrement fière de sa réaction ce jour là. Mais bon, le moment était passé, restait qu'à faire meilleure impression aujourd'hui. Bien que ça serait difficile. Elle venait tout de même de briser le *stupide* couvre-feu et d'être surprise en train de fouiller l'entré de son bureau à la recherche d'un lézard. Sa dernière intervention la pris un peu dépourvu. Elle ne pouvait décidément pas répondre en tout honnêteté. Elle détestait ce fichu couvre-feu, alors réfrénant sa haine face à ce règlement, elle tâcha de répondre à la question de manière à ne pas se faire punir. Une fois pendant l'année était suffisante, elle ne tenait pas spécialement à réitéré l'expérience.

-Désolé, je sais qu'on... qu'on est pas censé sortir... mais, j'ai... fait un... un cauchemars et j'avais besoin de prendre l'air.

Elle frissonna à ce souvenir. Elle détestait se rappeler ce que la nuit lui faisait et encore plus bégayer comme elle venait de le faire. Ne souhaitant pas paraitre encore plus faible qu'elle le semblait déjà, elle soutint le regard du roux, prête pour la suite des évènements.

Toujours en train de chercher avec sa baguette, elle commença sérieusement à ruminer cette sombre histoire de perte de lézard, tout en se demandant ce qu'elle faisait réellement ici. Elle rabattit une mèche de cheveux derrière son oreille droite, et continua à se pencher sur la contemplation des pierres qui composaient le sol, sans apercevoir la moindre trace de présence à part celle des deux autres filles.



Après avoir inspecté une autre parcelle du sol en vain, elle commença sérieusement à s'échauffer dans sa tête, et quand le soit-disant concierge entra dans son soit-disant bureau, elle n'en cru d'abord pas un mot, persuadée que seul les fantômes faisaient des tours de gardes et que cette voix appartenait sûrement à un élève qui faisait le malin.



Très agacée par la tournure désavantageuse de la situation, elle décida de convaincre l'autre élève qu'il devait les aider dans leur tâche. Seulement, quand la voix de l'autre brune brisa à son tour le silence, elle se demanda si finalement, il n'y avait pas réellement un concierge au château. mais comme elle était bien décidée d'en finir avec ce stupide lézard amateur de cache-cache, et ne pris absolument pas en compte la remarque du fameux concierge, sûre qu'elle finirait par avoir le dernier mot. Mais si celui-ci demande son avis à la Gamine sur cette invention stupide qu'est le couvre-feu, elle va se faire un plaisir de le lui donner.

Elle se mit debout pensant peut-être qu'elle aurait l'air plus confiante ainsi, et après une grande inspiration pris la parole d'un ton légèrement insolent :

- Hum voyons voir... Ah oui, cette règle insensée qui prive les élèves de leur liberté de déplacement sous le prétexte infondé qu'est la sécurité. mais je crois que certaines subtilités de la règle m'échappent encore ; vous qui ^tes chargés de la faire respecter, vous pourrez peut-être m'éclairer de vos lumières...

Comme pour faire écho à cette dernière phrase, elle dirigea la lumière de sa baguette en direction du concierge avec qui elle n'en avait pas encore terminé, et comme pour montrer l'incompétence de la direction du château à faire respecter le règlement, elle repris :

- En fait, je me demandais surtout à quoi sert de mettre une règle puisque personne ne la suit. En plus, on cherche un lézard, c'est vraiment très important. d'ailleurs, une petite aide ne serait pas de refus...

Et elle se remis par terre à chercher le lézard comme s'il ne s'était rien produit.

Bonjour Mr ! Ou plutôt devrai-je dire bonsoir... Quelle agréable surprise !

Tu attendais une réponse à ta question... mais pas vraiment celle-là, à vrai dire. *Le concierge ? Mais qu'est-ce qu'il fout ici lui sérieux ?* Tu n'eus pas besoin de te retourner vers l'arrivant pour savoir qu'il était bel et bien celui qu'il prétendait être. Tu l'avais croisé quelques fois dans les couloirs, sans y faire attention mise à part le fait que ce grand roux ne serait certainement pas ton ami, puisque tu n'étais pas du genre à respecter le règlement. En revanche, depuis quand venait-il trier ses dossiers et déposer des objets dans son bureau à une heure pareille ? Tu écoutas les réponses de tes camarades avant de réagir, continuant à chercher Madoe à la lueur de ta baguette magique. *Pff, alors c'est ça une tapette ?* Si tu appelles "tapettes" les personnes qui essayent d'éviter la punition, alors oui. Et dans ce cas, la Serdaigle en était une. Si elle croyait vraiment que son excuse à la noix allait marcher, elle était à côté de la plaque. Et puis ça ne servait à rien de jouer sur ce terrain-là, car la punition serait inévitable. Mais toi, tu t'en fichais, tu ne comptais pas te justifier sur le fait d'être dans les couloirs après le couvre-feu.

Par contre, l'autre y était allée un peu fort. *Si elle essaye de faire l'insolente parce qu'elle veut qu'on la croit stylée, courageuse, rebelle ou je sais pas trop quoi, bah c'est totalement raté.* En réalité, je ne sais pas si tu partageais son avis sur l'inutilité du couvre-feu. Certes, tu ne voyais pas à quoi ça servait... mais en fait tu n'y avais jamais vraiment réfléchi. Tu ne cherchais pas à savoir si c'était utile ou non, car tu n'en avais pas besoin pour ne pas le respecter. Les expressions de la brune t'étaient insupportables, mais tu essayais d'y faire abstraction afin de continuer tes recherches. Où avait-il pu passer à la fin ? La chute lui avait-elle fait si peur que ça ? *Et oh Mad, qu'est-ce que tu fous bordel ? C'est bon, y'a plus à avoir peur là, tout est sous contrôle. T'es vraiment peureux t'sais ? On m'avait pas dit que les lézards c'étaient des tapettes. Et puis de toute façon si tu reviens pas, t'auras plus jamais à manger.* L'insolente avait fini de parler, c'était donc à ton tour de te "justifier", ce que tu n'allais évidemment pas faire. Toujours en restant dos au concierge, tu lanças.

"Bah, qu'est-ce que vous faites à aller dans votre bureau à cette heure-là ? Il faut dormir vous savez ? À moins que vous soyez une chauve-souris ? Au fait vous avez pas vu un petit lézard tout vert qui tremble sûrement comme une feuille ?"

*Bon, bon, bon*
Il y avait ceux qui rentraient de la tournée des bars et ceux qui rentraient du tour de garde des couloirs. Je vous laisse deviner de quelle équipe faisait partie le concierge rentré tard. Par conséquent, il n'avait pas un gramme d'alcool dans le sang et tous ses neurones étaient bien en fonctionnement.

Pas de chance pour les trois touristes parties en visite de vacances dans son bureau. Il avait du mal à comprendre leur choix de destination, ni très lumineux -à minuit-, ni très chaleureux, les élèves de Poudlard avaient des préférences bizarres.

Miss Clarke, que le concierge connaissait de l'été précédent déjà, faisait partie du trio gagnant - celui, qui, dans les émissions moldues, est assuré de décrocher son lot à la fin, en l'occurrence ici sous la forme d'une punition. Il savait pour son deuil de l'été, mais il n'allait sûrement pas la laisser l'entourlouper. Il rappela l'expression figée sans dureté, mais avec fermeté : "Pensez à aller voir l'infirmière en cas de problèmes d'insomnie et somnambulisme. La règle s'applique à tous, Miss Clarke."

La deuxième n'eut droit à aucune phrase. Craig choisit plutôt de compter ses absurdités, pour passer le temps de ses paroles. A quel moment s'était-il seulement dit que ceux qui enfreignaient le couvre-feu étaient capables de discernement ? Il se dit qu'il s'était trompé fort largement.

Trois, deux, un, le compte était lancé, alors qu'il commençait d'entrée de jeu à détester son ton insolent.

Règle numéro 1 de l'élève en infraction : détourner l'attention. Problème : le couvre-feu n'avait jamais privé les élèves de leurs déplacements puisque l'accès à tous les lieux de leur maison leur était autorisé pour s'y déplacer. Thème "déplacer" : un-zéro.

Il était pour Craig bien plus fondé sur l'équilibre de l'enfant que sur la sécurité. Il y avait tout le stock d'objets interdits à parier que cette fille était une née-sorcière qui ne savait pas ce que c'était vraiment l'insécurité. Poudlard était un lieu de sécurité, de jour comme de nuit. Thème "sécurité" ajouté : deux-zéro.

Partie sur d'aussi belles bases, elle avait l'air de considérer -puisque la règle était "insensée" et le couvre-feu "infondé"- que randonner à minuit permettait à des enfants de onze ans d'être reposés et de réussir en cours. Logique ! Pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt ? Mais malgré tout, il estimait que cela faisait bien trois-zéro.

*Mi-temps*, estima-t-il, espérant que cela ne dure pas la nuit. Parce que les erreurs et absurdités, contrairement à la vérité, existaient par milliers.

Mais cela continuait : si ! si ! elle était bien en train d'assurer que personne ne respectait le couvre-feu ! il ne rêvait pas ! elle prenait trois élèves pour la population de Poudlard ! Il se contenta d'une pensée laconique : quatre-zéro.

Oh, non ! Il oubliait. Le lézard de quelques centimètres étaient "un problème vraiment très important". Environ quatre-vingt fois moins grand que le nombre d'inexactitudes qu'elle venait d'asséner en toute assurance et insolence, à vue d'oeil précis de concierge, estimait-il. Cinq-zéro.

*Sifflement fina...* Eh non. Ce n'était même pas fini... Elle semblait croire qu'il allait se déplacer d'un demi-pouce pour l'aider à trouver son bidule vert. Il eut tout de même envie de se retourner pour vérifier si elle ne s'adressait à personne d'autre que lui. Elle se mettait une collection de baguettes dans l'oeil, la brave élève.

Il crut même voir qu'elle croyait qu'il allait prendre le temps d'exposer la vérité en paroles posées après qu'elle ait craché ses provocations sans réflexion. Bien sûr que non. Ce serait à elle de recopier bêtement le règlement. Elle n'avait pas l'air d'avoir suffisamment de bon sens pour comprendre une explication, pensait-il, elle qui n'avait pas le moindre égard pour les "lumières" de l'adulte de Poudlard. Et le regard de dédain du concierge vis-à-vis de l'effrontée laissait pour une fois percer sa pensée pleine de mépris sans difficulté.

Craig tourna la tête vers la troisième -Miss Greenwood- et ne put éviter l'ironie, après le ridicule qu'il avait trouvé à l’intervention de la Gryffondor qu’il venait d’entendre : "Ca s'appelle un tour de garde en langage de concierge. N'étant pas somnambule, je ne peux guère l'assurer en dormant, voyez ma difficulté. Même une chauve-souris n'est pas invisible et récupère ses affaires avant d'aller dormir." Son ton était badin. Il n'avait rien contre les propos de la dernière. L'ironie qu'elle avait utilisé ingénieusement était signe d'intelligence à ses yeux.

Le concierge n’hésita pas. Si le lézard avait été celui de Miss Clarke et qu'elle avait été seule, ou alors accompagnée de la plus grande des trois, il les aurait sans doute aidées, il avait de toute manière une demi-heure de classement à tuer. Mais il était clair que vu l’insolence en présence dans cette pièce, il n’allait pas bouger d’une semelle. Il bascula son regard qui alternait jusque-là entre les trois vers les deux inconnues -Miss Greenwood et Miss Limpson- : "J’attends vos noms et vos maisons." puis sur la Gryffondor : "J’attends vos excuses immédiates pour vos propos irrespectueux." Son visage ne laissait voir aucune forme d’empathie vis-à-vis de la plus impertinente du trio -Miss Limpson-. Et l’enfant de 12 ans venue l’insulter en pleine nuit dans son bureau ne pouvait que le saisir.

Elle savait déjà que son excuse ne serait pas suffisante pour éviter la punition. Ce n'était même pas une excuse ce qu'elle avait bafouiller au concierge. Elle avait seulement tenu à dire la vérité sur sa présence. Pour ne pas qu'il croit qu'elle était entré ici pour lui faire du tord ou quoi que ce soit, il l'avait aidé l'été dernier, elle n'était pas une ingrate. À sa réponse, elle cessa son jeu du regard, baissant la tête pour observer ses pieds couverts. *Voir l'infirmière* Mouais, elle y pensait depuis un moment, mais ne pouvait se résigner à suivre ce conseil qu'on lui avait maintes fois donné. Pourquoi ? Par orgueil peut-être ? Ou encore par peur ? Quoi qu'il en soit, elle n'avait pas du tout envie de se retrouver à l'infirmerie.

-J'y penserais.

Autant dire qu'elle avait la ferme intention de rester le plus loin possible de ce conseil. Mais dans sa position, se montrer désagréable n'était pas vraiment une option. D'autant plus après avoir écouté la prise de parole de la rouge. *Mais quelle stupide celle-là* D'accord, elle comprenait que se justifier n'était pas dans les habitudes de tous, mais là, c'était de la provocation plus qu'autre chose. Ce qui ne les aidait pas. Pas du tout même. À cause de cette dernière, leur punition serait certainement pire que ce qui était prévu au départ. Elle était sortie et c'était de sa faute, elle en assumerait les conséquences, aussi désagréable soient-elles, mais elle n'avait pas l'intention d'empirer son cas à cause d'une fille incapable de se taire lorsqu'il aurait fallu. Et le lézard qui se promenait toujours en liberté par sa faute ! L'idée de quitter le petit groupe à ce moment était tentante, mais lorsque le concierge demanda les noms et maisons des deux autres filles, elle senti que l'épée de Damoclès se tenant au-dessus de sa tête ne tarderait pas à tomber. Le mieux qu'elle pouvait faire à l'instant, c'était rester silencieuse tout en cherchant le lézard avec sa lumière. Elle continu donc de longer les murs, espérant voir sous peu un petit mouvement pour signifier sa présence.

Scroeugneugneu. Le concierge n'a pas l'air de très bonne humeur. Toujours en train de ruminer sur la direction, elle avait du mal à se concentrer sur les recherches du lézard d'Harriet qui lui semblait de plus en plus s'être volatilisé ailleurs. Dans sa tête, le concierge n'existait plus. Elle l'avait sorti de son schéma de pensée comme elle sort tout ce qui lui semble non digne d'intérêt. Cela pose souvent des problèmes lorsqu'elle oublie des choses qu'elle est sensée faire à cause du tri automatique que pratique son cerveau sans lui demander son avis. La réponse de son aînée la fit émerger de sa bulle ce qui n'était pas une mauvaise chose. Son esprit cessant de vagabonder, elle repensa à ses paroles précédentes. Elle songea alors que bien que ses mots étaient en total raccord avec ses pensées, elle y était peut-être aller un peu fort. Ce n'était sûrement pas de cette façon qu'elle arriverait à éviter la punition, surtout que le concierge n'avait vraiment d'apprécier la jeune fille. En même temps, elle ne pouvait pas dire qu'elle avait fait quelque chose pour.

Cependant, elle s'étonnait de voir Elina accepter d'aller à l'infirmerie, ce que Scary ne ferait jamais. Au delà de sa peur pour tout ce qui touche aux médecins, elle est persuadée que la science ne peut rien contre les insomnies.



Et puis, de quel droit le concierge se permettait de donner des conseils alors qu'il n'y connaissait sûrement rien ? Qu'il se mêle de ses affaires celui-là. Seulement, le lui faire remarquer ainsi est sans aucun doute un mauvaise façon pour calmer un peu le jeu. l'option, je fais profil bas semble de loin être la meilleure, même pour quelqu'un comme elle, qui, une fois qu'elle a commencé quelque chose, la termine. S'il n'y avait eu que des heures de retenue pour elle à la clef, elle aurait continué sans hésitation. la rouge se moquait bien de ce que puisse penser le concierge d'elle. Il ne l'aimait pas ? Très bien, ce sentiment était réciproque.

Encore au sol, elle le dévisagea lorsqu'il leur demanda leur nom et leurs maisons. Comme s'il ne pouvait pas les voir sur leurs capes. Une personne de plus incapable de se défaire du protocole. Elle choisit de taire cette réflexion à une voix dans sa tête bien qu'elle ne pu empêcher un regard de voyager entre l'insigne sur sa cape et les yeux du concierge. Mais si le concierge voulait des excuses, elle était capable d'en fournir. Il ne fallait tout simplement pas s'attendre à ce qu'elles soient entièrement sincères, et c'est d'un ton neutre qu'elle lâcha :

- Limpson, Gryffondor. Excusez-moi pour l'attitude et les paroles insolentes que j'ai eu envers vous.

Voilà qui était fait. Ce n'était qu'un mauvais moment à passer, une question dans un devoir auquel on ne veut pas répondre. L seule chose qu'elle ne pourrait jamais dire, c'est la promesse de ne plus ressortir après le couvre-feu. Elle sait pertinemment qu'elle ne la tiendrait pas. Néanmoins... Et maintenant ? Que va-t-il se passer. Il lui sembla plus judicieux d'attendre sagement la suite plutôt que de répondre au risque de rendre le concierge encore plus irritable.

Bon, la situation commençait à sérieusement dégénérer, et si tu pouvais faire ce que tu voulais là maintenant tout de suite, tu aurais fuit afin d'éviter la punition. Mais ce n'était pas possible, pas sans Madoe. Certes, tu n'avais jamais vraiment compris tes grands parents sur leur choix de cadeau de Noël, mais tu appréciais chaque jour davantage le petit lézard. Il avait sa place sur ton épaule, et tu ne pouvais plus t'imaginer ton quotidien sans son sourire béat et les acrobaties que tu essayais tant bien que mal de lui apprendre. Tu ne retins pas le nom de la petite insolante, et conclus que le concierge connaissait déjà la troisième insomniaque.

Ton regard fût alors attiré par un livre qui... se déplaçait ? En deux temps trois mouvement, tu avais bondit vers ce bouquin étrange, l'avait soulevé et avait découvert une pauvre bestiole apeurée. Tu tenais Madoe par le bout de sa queue, en le laissant gigoter dans tous les sens. Quelques secondes plus tard, il était enfermé dans la poche de ta veste, histoire qu'il évite de fuir encore une fois. Tout était rentré dans l'ordre. Enfin non, pas tout. Le concierge attendait encore ton nom, et ta maison. Un éclair de génie traversa ton esprit, et tu te remercias de ne jamais porter de trace de ta maison en dehors des heures de cours, puisque tu retirais ton uniforme dès que possible. Oh et puis... cette chieuse qui t'avait engueulée dans les toilettes en première année, comment elle s'appelait déjà ? Ah, oui...

"Olympe Watson, Serdaigle. Vous permettez que j'aille me coucher, maintenant que j'ai retrouvé ce petit malin ? Merci pour votre aide les filles. Ah et, m'sieur, je penserais à apprendre le langage concierge, promis."

Souriant à tous les trois, tu sortis du bureau avant qu'il n'aient le temps de te répondre. Quelques secondes plus tard, tu étais déjà bien loin dans le Château. Tu repensas à cette gamine qui se croyait supérieure, que tu n'avais d'ailleurs jamais revue. *Amuses-toi bien en retenue !*