Les imbéciles ne nous atteindront jamais.
Koko sait ce qu'il faut répondre à ça. Elle le dit, comme une promesse.
- Jamais.
Elle se sent mieux. Elle sait qu'elle a eu raison d'appeler Cheryl. Elle résout tout ce qui est compliqué.
Détresse.
Elle va. Mieux.
- Merci, Cheryl. Je pense qu'on ferait mieux d'aller autre part, ces toilettes pue le renfermé.
dit-elle en souriant, plus franchement. Elle pense sincèrement.
Elles pourront en parler un autre jour. Cheryl l'a remise sur le droit chemin. C'est bien. Reste plus qu'à faire le tour. Koko a assez parlé de ça aujourd'hui. Elle veut juste... être tranquille, voilà. Vivre sa vie. Si ce n'est pas trop demandé. Voilà. S'amuser, se reposer. Dormir, aussi.
- Je t'en dirais plus quand j'aurais des nouvelles. De... d'elle.
Les imbéciles ne nous atteindront jamais.
Elle se répète cette phrase dans sa tête. Comme pour l'implanter. A l'intérieur, dans son monde, son univers.
Les imbéciles ne nous atteindront jamais.
On dansera sur leurs tombes, ce sera la fête. Et sa mère ? Dedans, avec eux. C'est risqué. Mais c'est mieux.
Bien mieux.

Koko sifflote.
Toujours cette même chanson.
Ça flotte au dessus d'elle, comme un nuage. Ni blanc ni noir Juste gris. Plein de nuance.
D'un mouvement, tout s'efface.
Elle ne fuit plus les problèmes, elle les affronte. Peut-être a-t-elle un petit côté Gryffondor, finalement.

Koko semblait finalement bien plus joviale et présente. Ces derniers temps, c'était presque devenu un fantôme, un fantôme faisant acte de présence aux cours. Mais cette fois-ci, à ce moment-là, son amie était souriante, et pour de vrai. La Serpentard lui rendit son sourire et hocha la tête. En espérant que ça te plombe pas encore le moral.

Cheryl se mit à rire en entendant le commentaire de sa camarade :

- Ouais, c'est pas la meilleure salle du château, fit la jeune fille aux cheveux roux d'un ton dégouté.

Elle regarda ce qui l'entourait et... effectivement, cette salle était horrible. T'aurais pu choisir une meilleure salle, pensa-t-elle. Les lavabos, les murs étaient miteux. Les vitres de la fenêtre étaient tellement sales qu'on ne pouvait même plus apercevoir l'extérieur. Ça n'aurait pas été étonnant de voir des araignées et d'autres insectes tout aussi répugnants. Et cette odeur horrible lui donna la chair de poule maintenant qu'elle se rendait compte de l'endroit où elle se trouvait.
La rouquine se leva d'un coup, hâtive de quitter cette salle et s'avança vers la porte. Cheryl se retourna pour faire face à son amie et lui demanda :

- Tu viens ? Tu veux quand même pas rester une seule seconde de plus ici.

Sans attendre la moindre réponse, la première année se retourna vivement, faisant virevolter ses longs cheveux, et sortit des toilettes abandonnées.

Fin du RP pour moa ! Merci ma p'tit Koko