Que de conditions ! Je fis mine de les noter sur papier, avant d'afficher un grand sourire :



J'avais les yeux rieurs, quand les oreilles frémissaient et les cheveux se balançaient très peu au vent.



Le lien que nous partagions ci-contre était agréable, quoi de mieux en cette belle journée, quand les lanternes accrochées aux différents toits éclairaient de leur faibles lumières le jour, encore bien présent, et que les oiseaux et cerfs-volants planaient sur le vent tranquille et l'odeur de bêton du nouveau Pékin. Les amoureux de la ville se tenaient la main, répétant sans cesse :



Beurk, écartez moi cet amour dégoulinant, je n'en veux pas, il est trop moche ! Et pourtant le visage combattant la crispation quand j'entendis la quatrième des règles.



Oups, erreur de pensée.



Dis-je en indiquant ma petite tête, balançant d'un côté à l'autre.

Je souriais, le verront-elles ? J'aimerai y croire en sois. J'écoutais ce qu'elles disaient, ce qu'elles faisaient, alors qu'elles. Elles étaient dans un monde dans lequel je n'y vivais pas vraiment, seul l'enveloppe corporelle y était.
"Elle te pique tout, Harlez."
"Elle t'avait piqué ton pauvre coeur, tes pensées, et maintenant ta sœur ?"

— Cela peut sortir des traits de ton visage Kim, tu vas finir plus vite ridées qu'une vipère qui cours pour muet rapidement !

J'avais disparu au fond. J'étais loin, mais le décor que nous offrait la Chine me faisait revenir près d'eux pour mieux les regarder, ce décor qui en vaut la peine d'être vu. Mais rien ne pouvait être joli, même l'être humain n'est pas joli.
"Il est juste.. cruel ?"
Horrible.
"Il est horrible alors. Harlez est horrible."

— Je risque pas de te voler ton copain Math' ! Il est beaucoup trop beau pour moi !
— Mouais.. je vous garde à l'œil vous deux !
— T'es pas possible des fois !

Je me suis étouffé.
"Elle aurait dû continuer son mot."
Elle n'aurait pas dû continuer son mot, et c'est ce qu'elle avait fait.

— Chat ? Chat comme le chat qu'on a la maison ?
— Oui ?
— Je compte sur toi Kim pour me dire ces amourettes veut que 'monsieur je suis trop beau pour vous' refuse de nous le dire ! Je suis sûre que papa le sai- Aïe !

J'étais pas violent, mais je lui avait écrasé le pied. Il y a des sujets que je ne veux qu'elle le sache. Un jour peut-être ?
"Non. Tu garderas ça secret."
Mathilde s'était approché d'Harlez pour lui dire quelque chose hors de ma porté.

— Pardonne le, le sujet "père" est compliqué avec lui, mais genre, vraiment compliqué.. du coup pardonne le sur ça s'il te plaît..

Un temps de pause, un souffle, une mélodie, juste quelques notes de gong, et autres instruments si rattachés au pays, au loin, dans l'un de ces temples shaolins.



Un non-mage ne pouvait pas se douter que Poudlard était une école de sorcellerie même si je prononçais les maisons, je l'avais donc fait en toute intelligence. Elle devait sûrement savoir pour le don magique de son frère, mais au cas où je ne disais rien.
Puis je glissa en toute discrétion à l'oreille de Mathilde.



Lui offrant un visage peut-être plus grave.
Ma mère intervint enfin, je crus qu'elle nous avait laissé pour de bon livrés à nous même.

- Les enfants ! On va retourner au nouveau Pékin, la visite a été reportée à la semaine prochaine, pas de souci, nous sommes ici pour 15 jours.

Mon père nous lança un sourire ravi, dans son fauteuil poussé par ma mère, en réalité je me doutais que c'était parce qu'il n'y avait pas d'installations adaptées aux PMR. Nous irions sans lui, il rentrait une semaine plus tôt.

- Tout va bien sinon de votre côté ? Le voyage vous plait à vous deux ?

Elle mit tendrement une main sur mon épaule, je me contenta de me taire, quand c'était elle qui captait l'attention, je fermais ma grande bouche de gamine, c'est comme cela que ça marchait.

Elles volent, elles dansent, ces fleurs que j'aime tant. Elles sont si jolies, si agréables, qu'elles en seraient presque reposantes. Un, deux, trois, quatre, il y en avait plus que la dernière fois.
Un sourire qui autrefois, que dis- je, un sourire qui était présent il y a peine deux minutes, faiblissait, jusqu'à en qu'il en reste un morceau.
"Elle te fait croire que tu es unique, jusqu'à qu'elle te détruise."
Je le sais. J'étais débile pour le coup.
"Tu l'as toujours était."

Mathilde et, cette fille, discutaient le plus bas possible ?
"Elles t'ont laissé, mon pauvre."
Le noir, il revient. Cela faisait longtemps..

— Merci, il t'en parlera un jour. Ou du moins, il essayera, avait-elle en chuchotant à Harlez.

Puis un nouveau personnage faisait son entrée, madame Harlez de son habituelle voix qui me semble bien fausse. Ils me semblent tous faux.
"Tu es seul."
Et ça, pour encore longtemps..

— De mon côté tout se passe bien madame Harlez, lançais Mathilde avec un grand sourire.
— De même pour moi, merci pour ce voyage. C'est vraiment gentil de votre part.
— J'espère que maman acceptera de vous laisser venir à la maison ne serait-ce qu'une fois !

Elle avait rit, je souriais faussement. Avais- je pris l'habitude ? Sans doute.
Le vent se lève dans cette étage, l'étage moins un m'attendait-il ? Je cachais si bien mon jeu face aux adultes que même si ils venaient à se poser des questions j'aurai toujours une bonne excuse.
"Malin."
Habitude.
Plif, plaf, plouf. Je voulais plonger encore un peu plus bas, mais je restais à l'étage où tout commence, à la pièce, l'étage zéro. Les gouttes tombèrent toujours, cela me rassurait. J'étais à côté de cette escalier qui descendait.

- Alors je suis heureuse que ça vous plaise ! Venez nous rejoindre quand vous le souhaitez.

Pas un son ne pouvait sortir, tant que cette main me tenait fermement l'épaule, je souriais, d'un faux grotesque à ma mère, elle me souria en retour et retourna à la mère de Wayne, en lâchant cette étreinte, synonyme de la clef de la prison dans laquelle elle pouvait m'enfermer, une prison insonorisée, tandis que cette fois ci mon père approcha, mon père, un homme bon, je me demandais parfois si il aimait ma mère, ou était avec elle parce que c'était la seule qui l'acceptait comme il était.

- Alors les jeunes ! Comme ça le voyage vous plait ? Je vous comprend, il faut dire que le pays est pas mal.

Il se tourna vers moi :

- Kimkim, encore merci pour jouer le rôle du guide, sans toi je pense qu'on se serait au moins perdu une fois, je suis content d'avoir une fille si intelligente !

De sa petite taille dû au fait qu'il était assis, dans son fauteuil, il arriva tout de même à me caresser tendrement les cheveux.



- Bon j'avance, rejoignez moi quand vous voulez, sinon vous allez bien me perdre un jour je le sens

Il rigola tout seul à sa blague, avant de s'élancer tel une formule un sur la piste de la rue cabossée de la ville. Il avait sorti son fauteuil non-automatique, l'autre aurait prit trop de place pour l'ancien Pékin.

Tic tac, tic tac, le son de l'horloge allait un peu trop vite à mon goût. Devrais- je la stopper un peu ? Le temps d'un instant ? La rembarre de l'escalier était froide, elle pouvait gratter le dos avec les fleurs, ou ses feuilles, quand on est pas habitué. J'étais de nouveau ici, dans cette pièce mi- sombre, mi- lumineuse.
"Cela peut donner une atmosphère de mitigé non ?"
C'est ce que à quoi correspond cette étage Cie.

La mère d'Harlez, s'en alla rejoindre ma mère qui était, ou du moins semblait heureuse de lui parler. Tant que ma mère sourit, je n'ai pas à m'inquiéter. Elles ont l'air de bien s'entendre comme Harlez et Math'. Je crains si ils viennent un jour à la maison.
"Tu t'enfermeras dans ta chambre ou tu iras chez Jae !"
Pas bête, j'irai dormir chez lui.

Son père nous parlait, on écoutait. Il était plus sympathique que sa mère, il était moins.. arrogant ? Sûr de lui ? Je ne sais même pas quel adjectif je donnerai pour décrire sa mère.
"Tel mère tel fille !"
Si tu veux Cie, cela n'a jamais était prouvé.

Et pendant tout ce temps, Mathilde sociable comme elle est, essayer de sympathiser avec les parents, d'Harlez ou du moins avec son père. Avant qu'il s'en aille.

— Wayne, on va pas tarder à aller les rejoindre tu connais maman et les jumeaux hein
— Ils sont perdu sans moi ses deux- là !
— Yep, d'ailleurs, m'écrase pas le pied hein mais papa va s'en doute venir..

Je n'avais pas écouter sa dernière phrase, je m'étais éloigné d'elles pour rejoindre les adultes et les deux plus jeunes les laissant entres-elles.

— Oh le vilain ! Il m'a pas écouté ! On devrai aller les rejoindre Kim, sinon ils vont nous abandonner comme quant on abandonne ses chaussettes en été !

Je souris, suite à la réflexion comme quoi il nous abandonnerait comme des chaussettes en été. Mais en réalité j'avais l'impression que Wayne n'était pas vraiment dans son assiette.. Il n'allait pas bien ? Paraissait monotone ? C'était dans mes cordes ? Je l'observa quelques instant, avant de tourner la tête dans un soupir, il était temps de rentrer, papa nous attendait.
Rejoignant le joyeux petit groupe - ma mère adorait donner de l'énergie autour d'elle, toujours souriante - un peu plus à l'écart jusque maintenant, je m'arrêta ou simplement arrêta mon regard sur les deux petits qui nous accompagnaient, je rêvait d'avoir une petite sœur, mais ça ne verrait jamais le jour. Ma mère était déjà concentrée sur une terreur, terreur parfaite ? Moi, simplement, et même si je savais du plus profond de mon cœur que mon père souhaitait une autre fille, de peur de décevoir un garçon parce qu'il ne pourrait jouer avec lui, de plus une fille c'est sage et mignon, il n'irait jamais contre ma mère, trop attaché à elle, il se contente d'observer et de dire "Bof, tu sais très bien que ta mère a toujours été comme ça, je peux pas aider". Les petits semblaient proches de Wayne, et Wayne aussi, tant mieux, tant mieux.
Je rejoins ma mère, elle parlait de moi à la mère de Wayne, je me tu, la main était sur l'épaule, on me remettait dans la cage.
Drôle pour une fin non ? Je sais, mais c'était plus pour te conter l'entourage de Wayne, la manière dont Mathilde et moi étions devenues plus proche, que lointaine auparavant, et pour te montrer le contrôle de ma mère, sur ma petite épaule, ma mère, mon tout, mon rien.

J'espérais au fond, que personne ne voit la joie monotone que j'avais. Tellement que les plif, plaf avaient accéléré leurs chutes pour s'écraser plus rapidement sur le sol gris ou les flaques nourrissaient les fleurs de couleurs tristes. J'étais triste. Détruit par de simple vérité.
"Détruit par elle, par cette fille manipulatrice."

Les éclats de rire des jumeaux m'entouraient, essayant de me redonner un certain moral pour la suite des aventures en leur compagnie.
Mathilde nous avait rejoint ou du moins avait rejoint les adultes se portant volontaire pour être dans la discussion. C'est idiot.
"C'est toi."
C'était moi.
Les jumeaux avaient remarqué son regard. M'enviait- elle ? Pour une fois que quelqu'un m'enviait.. je leurs disait qu'ils aurait le temps de passer du temps avec elle le moment venue mais qu'il ne faudra pas l'embêter.

Nous rentrions, créant de mon point de vue deux groupes bien distinct : les seuls et les sociables. Et moi qui gardait mon petit frère et ma petite sœur, qu'elle ironie quand on y pense, je ne rentrais dans aucune de ces cases.
Tic, Tac.
Le son s'est éteint. C'était fini. Et me murmurant à moi même :

— Tout va bien se passer, ça va passer vite..

"Tu te rassurais. Tu te protégeais encore une fois."
"Et pourtant, tu avais écouter finalement ta sœur, tu sais maintenant que ton tendre père va être de la partie."
Il va tout briser. Mais profitons quand même.