* Le mot de passe de Serpentard et celui de la salle de bain des préfets ? *

Il commençait à faire de l'humour, peut-être qu'il appréciait la compagnie de l'aiglonne finalement. Elle relevait la tête, souriante. Observant l'adolescent quitter la volière, il semblait lui faire confiance. Bien qu'il insistait lourdement sur le fait qu'elle ai enfreint le règlement.

* toi et moi * Ces doux mots qui franchir la bouche du blond firent bondir son cœur. Il soufflait le chaud et le froid. Était-ce innocent ?

Elle pressait légèrement le pas, pour se mettre à hauteur du garçon. Elle observait son visage, éclairé par le sort au bout de sa baguette. Elle aimait beaucoup ses cheveux, blonds. Il était tard et pourtant sa coiffure était encore en place.

Mélissandre passait alors une main dans ses propres cheveux, se redressant. Elle ajustait sa cape sur son pyjama, prenant conscience qu'elle n'était pas du tout a son avantage pour le séduire.

- Je veux bien le mot de passe de la salle de bain des préfets, y a trop de monde dans mon dortoir. Je préférerais qu'il n'y ai que ...



Elle jetait alors son regard contre un mur, loin, très loin. Comme ci regarder ailleurs la rendrait invisible ou effacerait ce qu'elle avait dit. Elle se sentait un peu idiote, était ce ainsi qu'on devait faire pour draguer ?

Venait-il d'entendre ce qu'il avait l'impression d'avoir entendu ? Ça semblait complètement farfelu, d'une part parce que c'était on ne pouvait plus déplacé, une vraie violation de tous les codes de bienséance les plus élémentaires qu'ils aient traits aux devoirs envers soi, aux autres ou, dans ce cas précis, à une figure d'autorité, d'autre part parce que faire de telles... avances - Était-ce seulement le mot qui convenait ? - en de telles circonstances, à savoir de nuit, au beau milieu du château lorsque l'on a été interpelé en flagrant délit d'infraction au couvre-feu par le préfet-en-chef semblait être une idée terriblement mauvaise.

Pourtant, tous les signes étaient là : le ton doucereux de la Serdaigle, le choix de la salle de bain plutôt que la sale commune de Serpentard qu'il avait pourtant aussi évoqué ironiquement, les petits gestes tels que l'ajustement de ses cheveux et de sa tenue...Et puis pour l'amour du ciel elle venait de dire de manière à peine voilée qu'elle voulait le retrouver dans la salle de bain de préfets.

Hélas, il fallait se rendre à l'évidence, soit une position aussi prestigieuse que Préfet en Chef pouvait bel et bien avoir un effet d'attraction sur des esprits sensibles soit il s'agissait d'un acte désespéré, une tentative de séduction afin de l'amadouer et diminuer la sentence qui ne manquerait pas de s'abattre sur elle. Dans tous les cas, ce n'était pas vraiment sincère.

«Cesse tes âneries veux-tu ? File dans ton dortoir et sur ce, bonne nuit.»

Fin du RP pour moi, ce fut un vrai plaisir !

* Mes âneries ? * La sorcière était un peu surprise de la réaction expéditive du préfet. Elle tournait la tête vers lui, est-ce qu'il avait comprit au moins ? Si oui, ... il n'y avait même pas réfléchit. L'idée de se retrouver ensemble dans un autre contexte était si improbable ? Elle plantait ses petits yeux au fond de ses bottes pour finir la route.

Les couloirs n'étaient pas si long lorsqu'on était à deux. Ou alors c'était grâce a la lumière ? Mélissandre avait fait tout le chemin à la lueur de la lune, qui n'était pas toujours du bon côté soit disant passant. C'est sûrement cette pénombre et l'ambiance château maudit qui avait fait perdre du temps à la fillette sur l'allée.

Enfin, le voyage nocturne prenait fin, plongeant Mélissandre dans mélancolie plus vive qu'à son départ.

- Bien, Bonne nuit... Dit elle, sans même le regarder, attrapant le heurtoir des serdaigles. Elle frappait un petit coup, blasée, roulant des yeux en entendant l'énigme du soir.

Vous êtes face à deux portes, l'une donne sur votre salle commune et l'autre vous conduit en retenue. Juste à côté de ces portes, deux personnes sont présentes. L'une de ces personnes est un préfet qui veut vous conduire en retenue, il mentira probablement pour vous voir ouvrir la mauvaise porte mais vous ne connaissez pas ses intentions. L'autre est un préfet qui souhaite vous voir regagner votre dortoir, il sera donc sincère avec vous mais encore une fois ... vous ne connaissez pas ses intentions

Vous ne pouvez poser qu'une seule et même question aux deux préfets pour découvrir quelle porte ouvrir. Votre question ?

Cette soirée prenait une tournure bien dramatique aux yeux de l'aigle. Elle qui souhaitait un peu d'évasion, se retrouvait finalement à la case départ, dans son dortoir, avec le bourdon. Elle refermait la porte de sa salle commune, prenant quelques instants dans le salon, avant de remonter se mettre dans son lit.
Elle retournait sa soirée dans tout les sens, analysant ce qui aurait pu être mieux. Ce qu'elle aurait pu dire, ou faire, est-ce qu'il y avait quelque chose qui clochait chez elle ?

Merci c'était super, un plaisir aussi et hâte de lire/écrire la suite.