29 mars 2048
Dimanche, fin d'après-midi
Avec @Lily Turner

Anna savait que Pilop, son petit chat, adorait jouer avec les hiboux. Elle avait décidé de l'amener avec elle dans la volière pour qu'il sorte un peu de la salle commune et du dortoir de Poufsouffle. Il pourrait comme d'habitude sauter pour tenter d'attraper les dizaines de hiboux avec ses griffes : il n'y arrivait de toute façon jamais.

Bien sûr, elle avait une autre idée en tête que promener en chat en montant dans la tour, elle voulait envoyer une lettre à ses parents et son frère, et pas n'importe quelle lettre : un poisson d'avril. Car le 1er avril c'était dans 3 jours, il fallait compter le temps du vol !

Pour l'instant elle n'avait pas d'idée concrète quant au contenu de la lettre mais elle voulait faire une blague mémorable, quelque chose de rigolo… Le risque, c'est qu'elle fasse une blague trop mauvaise et que ses patents la prennent au sérieux : elle n'avait pas envie de recevoir une beuglante à cause d'une soi-disant "excursion dans la forêt interdite et combat contre un loup-garou" par exemple…

Elle arriva donc dans ses pensées, son p'tit rouquin gigotant déjà dans ses bras à la vue des volatiles qui le narguaient. Anna s'était dit que l'atmosphère de la volière serait plus propice à l'écriture de sa lettre, il y avait souvent peu de monde. Là en particulier, il n'y avait personne. Le caquetement des hiboux l'apaisait, Elle s'assit contre le mur de brique et sortit sa plume et son parchemin qu'elle appuya sur ses genoux.

Elle se mit à réfléchir intensément, les idées ne venaient pas… elle tenta de résister pour ne pas mettre sa plume à la bouche : selon sa mère, c'était une très mauvaise habitude. Elle se mit donc inconsciemment à triturer les peaux de son pouce avec ses dents, pensive.

William Turner, Serpentard, 6^ème année —— Lily Turner, Serdaigle, 3^ème année


—— Mais... mais pourquooiii ?
—C'est donc la seule phrase à laquelle il se résume ? Voilà déjà au moins vingt minutes qu'il pose la même question en boucle. Je ne prends pas la peine de lui répondre et continue de monter les marches menant à la Volière. Arrivée à destination, je pousse la porte et tombe nez à nez avec une élève.
—— Oooh, mais qui est-ce ?
—Je la salue d'un rapide signe de tête avec un sourire gêné et attrape un gant pour que le hibou de William monte sur mon bras sans me blesser. J'ai suffisamment eu mal lorsque ça m'est arrivé une fois pour ne pas réitérer l'expérience. Le grand-duc s'envole pour se poser sur mon bras protéger et frotte doucement sa tête contre mon épaule.
—— Éole, comment vas-tu ?
—Le rapace hulule mais reste tranquille le temps que je lui accroche la lettre destinée à mes parents. Ça rassurera Maman pour les deux prochains jours au grand maximum... Si ça ne tenait qu'à moi, je ne rentrerais jamais pour les vacances. Seulement, je ne pouvais pas ne penser qu'à moi. Ma mère se rendait malade à force qu'on soit loin d'elle.

—— T'as besoin d'aide pour écrire ta lettre ?
—William, penché par dessus l'épaule de la fille, fixe le parchemin avec attention. Parfois on dirait vraiment un enfant. Je garde un œil sur lui en caressant les plumes de l'oiseau.