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02 mai 2023, 18:13
 Fanfiction  Un Obscurus à Poudlard
Narcisse observe longuement Lukas, le visage plus ou moins inexpressif, tandis que Klee s'empresse de grimper à nouveau sur son épaule. Il avait décidé de demeurer immobile le plus longtemps possible. Ne pas faire le premier geste. Une manière de montrer à son ami qu'il n'était pas là pour lui faire du mal et qu'il voulait juste être là pour lui. Sa nuque picota à nouveau lors de l'approche d'Élisabeth, et il craint durant un instant qu'elle ne vienne ajouter son grain de sel. Mais il constata avec un immense soulagement que les deux avaient l'air de bien s'entendre. Pas d'inquiétude à avoir de ce côté-là.

Malgré tout, sa nuque n'arrêta pas de picoter. Le danger ne venait pas d'elle. Par réflexe, Narcisse suivit le regard de Lukas, et son cœur s'emplit de soulagement et d'inquiétude. Il était heureux de voir Aelle certes, mais il était inquiet quant à la réaction qu'elle pourrait avoir... Cependant, le plus probable est qu'elle ignore copieusement ce qui se passait. Il s'apprêta donc à rediriger son attention sur Lukas, mais ce dernier avait disparu !!

Mais, où allait-il ?! Sapristi, il se dirigeait avec détermination et furie vers Aelle ! Mais qu'est-ce qui lui prenait !! Et voilà qu'il pointa sa baguette sur elle !! Narcisse n'hésita pas un instant. Il jeta un regard rapide à Élisabeth, avant de tourner son corps vers ses deux camarades et piqua le sprint le plus rapide qu'il put, usant de toute sa vitesse et son explosivité pour foncer dans leur direction. Ses cheveux furent fouettés par l'air qu'il fendait, et il dérapa sur le côté pour s'interposer entre les deux. Il fit face à Aelle, les bras écartés, les joues rougies, les yeux déterminés, des flammes blanches dansaient au fond de ses iris obsidiennes.

- Mais arrêtez ! Qu'est-ce qui vous prend ?!

Il tourna son visage vers Lukas, maintenant la même position, empêchant les deux de se pointer directement avec leurs baguettes. Klee ne l'entendait pas de cette oreille, et continuait de fixer agressivement Aelle, sans toutefois quitter la tête de son maître.

- Lukas... Qu'est-ce qui s'passe ? J'sais pas si Aelle t'as fait un truc, mais faut discuter ! Pas s'braquer comme des sauvages boudiou !

Si la détermination durcissait son visage, une réelle inquiétude brillait au fond de ses yeux. Sa voix était douce et posée, malgré l'urgence évidente de la situation. Narcisse jeta un regard là où Élisabeth se trouvait, ou était censée se trouver, en éspérant qu'elle les rejoindrait rapidement. Lukas avait l'air d'avoir besoin de quelqu'un qu'il appréciait davantage que son camarade de première année.

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2A RP - 13 ans - 1m40
Avatar par Merinda Swart

02 mai 2023, 19:56
 Fanfiction  Un Obscurus à Poudlard
La main à peine posée sur son bras, j'espèrais autant que je craignais sa réaction.
Est-ce que le point d'ancrage qui me lié à lui était suffisant ? Est-ce qu'il n'était pas plus sage d'écouter ce bourdonnement intérieur qui me crié : "éloigne-toi" ?

Je ne l'écoute pas, je ne l'écoutais jamais... mais ses yeux croisent les miens et je regrette.

Je regrette de ne pas avoir vu, de ne rien comprendre à cette noirceur qu'il me lance aujourd'hui. Je regrette de n'être que cette fille sans importance à qui il ne dit rien, avec qui il partage les moments insignifiants, mais en qui il n'a pas assez confiance pour imploser.

Ma main lâche son emprise inutile, et ma tête lourde d'une déchirure innommable, se penche en avant pour scruter le sol.
Lorsque je la lève de nouveau, il n'est plus à ma portée.

Les yeux de Narcisse me lancent un message, dont je n'arrive pas à décrypter le sens, je le suis du regard, immobile malgré moi. Je n'arrive plus à comprendre ce qui se trame autour. La course de cet insupportable prétentieux, mène à la silhouette de Lukas, baguette levée telle une épée de Damoclès sur sa candeur habituelle, mettant en joug une fille bien plus âgée que lui.

Un étau invisible se resserre immédiatement sur ma poitrine, ma faiblesse devient rage égoïstement.
Je le vois vibrer d'une colère qui semble lui venir de nulle part, je le sais hors de lui.
Pour Elle ?
C'est donc pour cette fille, fière et plus froide qu'un glacius, c'est donc Elle la raison de toute cette noirceur ?

La scène se joue devant moi comme un film d'images muettes passées en accéléré.
Je ne bouge pas, je ne décolère pas.
Je n'ai même pas envie de ressentir quoi que ce soit, j'esquisse un demi-tour, prête à mettre tout cela derrière.
Cette histoire ne te concerne pas...

... mais la voix de Narcisse résonne, et je refuse qu'il soit présent, je refuse qu'il soit un meilleur ami que moi.
Je veux fuir mais je cours vers eux.

Je rejoins ce trio improbable, ce duel de regard, de noirceur et de... je ne sais quoi qui me percute de plein fouet. L'intensité dans les yeux de Lukas donne encore plus d'importance à ce conflit dont je suis étrangère.

Je détaille de haut en bas cette élève, je cherche ce qu'il a pu voir en elle. Son charisme naturel, cette intensité qui m'effraie un peu, cette attirante nonchalance qui m'impressionne immédiatement.
Je ne la connais pas, mais je la déteste déjà pour le mal qu'elle lui fait.

Le mur que forment les bras de Narcisse entre eux est presque réconfortant, brisant un peu l'insoutenable tension.

J'observe, je ne dis rien,
mais au fond de moi, je hurle.

RDD - 𝄞 ♫ Soliste du Chœur des grenouilles et p'ti pot d'glu machiavélique du club46
❧ 3ème année RP 🢣Fiche réputation - Hacheuse de Limaces à mes heures

04 mai 2023, 18:12
 Fanfiction  Un Obscurus à Poudlard
A mesure que j’avance, j’efface les traces de ma douleur d’un revers de main pour qu’il n’y en ait plus aucune trace. J’avance, je vois clair à nouveau et peut-être aurais-je préféré garder une vue trouble ; une vue qui m’aurait empêché de voir la protection qu’elle met devant elle et devant nous. Aucune place pour la flatterie ici, c’est de l’incompréhension, de la tristesse, de la rage. Ce n’est pas un dialogue qu’elle ouvre, c’est une porte qu’elle ferme. Un refus catégorique de me répondre. Sa manière de se tenir droite, de dresser le menton comme si je n’étais rien, comme si j’étais comme tous les autres. Je la fixe à travers ce bouclier et l’écoute, car c’est la seule chose qu’il me reste à faire. La seule chose que je demande, même avec le ton glacial qu’elle m’envoie.

Mon nom résonne. L’écho est long et puissant. Il n’a pas la même sonorité que l’écho provoqué par Valerion, mais il a le même effet : il me désamorce une seconde. C’est quoi mon problème ? La question n’est pas composée des mêmes mots, mais je voudrais croire qu’elle a le même intérêt. Je m’accroche encore aux dernières miettes que l’on me lance, mais elles se font rares, et il me faut me rendre à l’évidence. Aelle ne demandera pas d’où vient ma colère, Aelle ne tendra aucune main, puisque c’est un bouclier qu’elle étend. Pourtant, je veux tenter. Encore. J’avance d’un pas, m’apprête à poser la main sur ce bouclier qui doit refuser toute magie, et espère qu’il me laissera passer, sans magie.

La menace arrive. Son ton m’assène le dernier coup et ravive tout ce dont mon corps semble se nourrir. Peine. Tristesse. Agacement. Colère. Rage. Elle monte petit à petit et je signe l’abandon. S’il n’y a plus d’attentes, il n’y a plus de peine. La baguette toujours tendue vers elle, je vois Narcisse arriver en hurlant et se mettre devant Aelle et moi. Mon regard se détourne à peine tant sa taille ne m’empêche en rien de fixer celle qui se protège. Ses petits bras n’y feront rien, si ce n’est qu’ils m’agacent ! Lui, ses bras et sa bestiole rose ! J’abaisse ma baguette d’un coup.

- Oh, mais ferme-là !, hurlé-je en lui assénant un coup de poing en plein visage. Et emmène ton truc ailleurs !

Je me décale pour fixer Aelle. Je tente de contrôler ma respiration, mais ma poitrine se lève et s’abaisse à une vitesse fulgurante. Ma tête me lance. Ma main se crispe sur ma baguette et se relève sur la Septième année. Mon regard lui a déjà lancé tous les coups possibles. J’ai bien entendu l’avertissement. J’ai bien entendu la conséquence. Et à ce moment, il n’y a rien d’autre que je veuille faire si ce n’est briser son bouclier et payer le prix fort.

- C’est clair !! Flipendo ! Diffindo ! Incendio !, hurlé-je avec tout l’air qu’il me reste.

Je lâche ma baguette sous le coup ressenti. Les mains posées sur les genoux de mes jambes pliées, je tente de reprendre mon souffle. Je relève la tête vers Aelle. Je n’ai pas envie de récupérer ma baguette. Je veux qu’elle mette sa menace à exécution. Je veux connaître le premier sort qu’elle aura choisi de me lancer. Je veux connaître la douleur de sa puissance.

- VAS-Y !, lancé-je alors que les petites particules noires réapparaissent.

Fiche PR - 2e année RP - Obscurial en devenir

04 mai 2023, 21:13
 Fanfiction  Un Obscurus à Poudlard
Je ne me détourne pas, pas même pour observer la silhouette de cette fille dans l'orée de ma vision, pas même pour baisser les yeux sur Brando qui essaie de se dresser entre nous. Rempart minuscule et inefficace entre la colère de ce petit garçon et ma force magique. J'ai envie de le pousser sur le coté. Qu'est-ce que tu crois faire ? lui dirais-je. Pour qui tu te prends à vouloir me protéger ? Mais je ne dis rien car cette dispute ne me concerne pas. Je n'ai rien à voir là-dedans, n'est-ce pas ? C'est pour ça que Brando agit comme il le fait (« Faut discuter ! soutient-il comme un enfant innocent. Pas se braquer comme des sauvages ! »), parce qu'il sait être responsable. Il sait que tout est de sa faute. C'est le cas, non ?

Aucune explication logique ne peut donner un sens à ce qui arrive alors. Les cris de Sharp. La colère qui fait briller ses yeux. Ce bras qui se lève. L'air se suspend, j'en oublie même de respirer lorsque le poing s'élance. Contre toute attente, le minuscule Brando évite ce coup porté avec la force de la rage. Il esquive avec une habilité dont je ne le pensais pas capable mais qui me rappelle la drôle de gymnastique avec laquelle il s'est relevé la dernière fois, dans la cour de la tour de l'horloge.

Mon étonnement est de courte durée. Aussitôt, mon regard retrouve le chemin vers la bête enragée qui se dirige vers moi. Vers moi. Il a quelque chose dans le regard qui me remue de l'intérieur. Quelque chose qui fait sursauter mon coeur et qui me noue la gorge. Je crois que cette rage dont il est fait, à laquelle il est totalement soumis, m'est beaucoup trop familière pour que je continue à croire qu'elle n'est qu'une rage d'enfant, comme je m'en suis persuadée jusqu'ici. Ses yeux verts se braquent sur moi. Ce ne sont pas des yeux à proprement parler : ce sont des armes qui m'accusent de mille maux. Ils me reprochent tant de choses ! Qu'est-ce qu'il peut bien se passer dans son petit crâne obtus pour qu'il se persuade que j'ai quelque chose à voir dans les si grands sentiments qui le bousculent ?

Je n'ai pas passé quasiment sept ans dans une école de magie sans avoir compris deux trois choses. Tout son corps se tend vers sa baguette. C'est subtil, mais je le vois. Et je sais ce qu'il va faire. C'est à peine si ses hurlements fracassent la bulle inquiète dans laquelle je me suis reculée lorsque le coup de poing est parti. Je ne vois que la baguette qui se lève et ses lèvres qui articulent des mots. Je vois la magie qui se rassemble et qui fuse.

Ses trois sortilèges percutent mon bouclier. Ils sont d'un niveau dérisoire, ils ne me font même pas frémir. Mais je sens leur énergie à travers ma protection, elle provient de la force de ses émotions. Trois sortilèges hurlés, trois mots qui s'échappent de son petit visage ravagé par une colère que je-ne-comprends-pas. Ce n'est pas envers les autres qu'elle est dirigée, sinon il se serait défoulé sur Brando. Non, il s'est contenté de l'évincer pour m'atteindre moi. Et ça me fait quelque chose à l'intérieur. Ça réveille quelque chose de désagréable qui accélère ma respiration et qui m'écrase les poumons dans un étau glacé.

« Vas-y ! » hurle-t-il, vas-y, fais-moi valdinguer, fais-moi voler. Comme parfois je peux espérer que l'on s'énerve contre moi, que l'on réponde à mes piques lancées froidement. Des sursauts de colère qui me viennent quand je veux que l'autre crie, me menace, qu'il me donne une occasion, une minuscule occasion de lever ma baguette et lui balancer dans le visage un sortilège cuisant. Je ne sais pas ce que veut réellement ce gamin mais moi ce que je veux, c'est faire ce qu'il a envie que je fasse. Mes doigts se crispent autour du manche de ma baguette, mon visage se tord dans une grimace colérique. J'ai envie de le faire voler, un sortilège, une formule, la puissance qui s'échappe de mon arme et qui le percute. Un mètre, deux mètres, plus certainement trois. Et le corps qui retombe lourdement contre la terre pas suffisamment molle pour empêcher les bleus de grignoter sa peau halée. Un seul sortilège pour le faire taire pour lui faire ravaler sa colère. Tu veux que je te montre ce dont je suis capable ? Tu veux que je te montre que je peux être en colère moi aussi, que je peux t'envoyer des sortilèges qui te toucheront, eux, qui exploseront le moindre bouclier que tu dresseras devant toi ? Tu veux avoir une preuve de ma puissance ? Ça te ferait du bien, hein. Ne dis pas le contraire. Je sais ce que c'est de vouloir être brusqué, d'en avoir besoin, de vouloir être malmenée, bousculée, frappée. Rencontrer une résistance qui en vaut la peine, juste une seule fois, un mur suffisamment grand pour que tu t'exploses dessus en voulant le percuter. Je sais très bien ce que cela fait.

Une poignée de secondes s'écoule, un temps infime, ridicule, durant lequel mes pensées se battent dans tous les sens. Mes muscles crispés, la colère sur mes traits, ma baguette qui tremble sous une colère dont il n'est pas coupable. Puis je me réveille lentement et une pensée minuscule s'inscrit dans ma tête : ce n'est qu'un enfant. Regardez-le. Ce corps chétif, ses traits bombés, ses sortilèges idiots — surement les plus puissants ! — qu'il me lance. Un enfant. Si ça avait été n'importe qui, je l'aurais envoyé s'écraser par terre, qu'importe les élèves dans le parc, les professeurs qui se cachent peut-être dans la foule. Je l'aurais fait. Mais là... Là, je maintiens mon bouclier devant moi et m'assure que la distance entre nous est suffisante. Là, je préfère cracher des mots qui au moins ne risquent pas de lui casser des os. Parce qu'il ne vaut tout simplement pas la peine que je le punisse de la façon violente dont je rêve pourtant ardemment.

« C'est tout ce que tu sais faire ? lui balancé-je d'une voix forte et colérique. C'est bon, tu t'es défoulé ? Tu peux encore en envoyer, hein ! » Je rigole un peu, juste parce qu'il va détester ça. « Je sais pas quelles conneries tu t'es foutu dans le crâne mais aucun de tes sortilèges ne me fera le moindre mal. »

Et parce que ma colère n'est pas seulement dirigée vers ce gamin dont je ne comprends rien des motivations mais qui est fait d'une rage qui me met hors de moi, je me tourne vers Narcisse Brando que j'estime autant coupable que l'autre.

« Et toi ! l'interpellé-je. T'as intérêt à calmer ton pote. Je sais pas ce qu'il veut mais j'ai rien à voir avec tout ça. T'entends ? lancé-je à Sharp. Écoute un peu au lieu de te donner en spectacle. »

Écraser peu à peu les lambeaux de sa confiance. Comme on a pu le faire avec moi avant. Première étape : me foutre de sa colère que je sais pourtant sincère en ne la considérant même pas.

« T'es ridicule, » l'enfoncé-je une dernière fois. Puis, sur un ton beaucoup moins colérique : « Si t'es en colère, tape dans un oreiller comme tout le monde. »

On me l'a dit une fois. J'ai détesté. J'ai haï. Je m'en rappelle encore aujourd'hui, de cette impulsion de rage que cette simple phrase a fait naître en moi. Pourtant aujourd'hui, je lui répète les mêmes mots. Parce qu'il m'a mise en colère, parce que c'est injuste, parce que sa colère ne me concerne en rien, et parce que je veux qu'il ressente ça, lui aussi. La frustration. Après, il pourra rentrer bien tranquillement dans son dortoir réfléchir à une meilleure cible sur laquelle passer ses nerfs — ce n'est vraisemblablement pas moi.

04 mai 2023, 21:46
 Fanfiction  Un Obscurus à Poudlard
Narcisse respirait lentement en profitant de l'instant de calme qui précédait la tempête. Sa nuque le picotait comme jamais, remontant le long de ses épaules et rampant jusqu'à ses omoplates. Mais son regard demeura fixé sur Lukas, celui qu'il estimait avoir le plus besoin d'être aidé, d'une manière ou d'une autre. Il devait faire quelque chose, peu importe. Il réfléchissait à une vitesse folle, écoutant son instinct. Mais il n'était pas doué avec les mots, il le savait. Son cerveau n'arrivait jamais à choisir les bons, et à chaque fois qu'il essayait, il avait l'impression d'empirer la situation. Mais il n'allait pas se pousser, il n'allait pas reculer, et il n'allait certainement pas se défiler ! Et puis quoi encore ?

Narcisse observa le changement de son ami, dans une acuité plus précise que jamais. Les situations de crise stimulait son cerveau et ses sens d'une manière particulière, presque génétique. S'il avait eu un meilleur entraînement, il aurait pu dévier le coup de son ami, pour ensuite l'immobiliser et discuter avec lui en toute tranquillité. Il vit toutefois le coup arriver, et son corps agit de lui-même, écoutant ses réflexes, son instinct et son entraînement. Il plia souplement les jambes, laissant son torse basculer en arrière tandis qu'il pivotait pour d'éloigner d'un petit mètre, se mettant en garde. Un mauvais pressentiment l'envahit soudainement, il s'empara de Klee pour la glisser dans sa poche de robe, lui lançant un regard noir qu'elle comprit : ne pas bouger. Narcisse tira ensuite sa baguette de son étui, laissant sa magie fluctuer au-travers de son corps. Il regarda Élisabeth, espérant qu'elle ait plus de chance que lui.

Il n'eut pas le temps d'agir assez vite. Ses yeux virent les sorts de Lukas partirent, mais il n'eut pas le temps d'interposer entre eux. Il s'avança d'un pas, baguette en main, le visage reflétant sa concentration et son inquiétude. Qu'est-ce qu'il voulait à Aelle bon sang ?! Les secondes suivantes s'écoulèrent presque comme dans un rêve. Il observa la baguette de Lukas tomber, hésitant à la ramasser, mais se contentant de se rapprocher lentement de lui. Sa nuque picotait, elle commençait à le brûler.

Narcisse craint la réaction d'Aelle. Le petit bonhomme s'était déjà reçu des sorts de sa part pour moins que ça. Il espérait de tout cœur qu'il ne se soit pas fourvoyé et que la part de lumière dans son amie prenne le pas. S'il se sentit rassuré durant un instant, car elle ne lui avait pas lancé de sortilège, il frémit en entendant ses mots. Pourquoi lui disait-elle ça ? Pourquoi faisait-elle toujours preuve d'autant de haine et de violence ?! Il n'hésita plus. Plus un seul instant. Ses cheveux se dressant légèrement sur sa tête, il se mit à nouveau entre Lukas et Aelle, sa baguette en main, en prenant toutefois soin de ne pas la dresser. Il voulait se tenir prêt, mais pas se montrer belliciste. En revanche, ses réflexes étaient aux aguets, ses genoux légèrement fléchis, la main ouverte, et légèrement de profil. Ses yeux lançaient des éclairs, les ombres blanches dansaient au fond de ses yeux.

- Pourquoi tu dis des trucs comme ça ?! Tu vois pas qu'y va pas bien ?! Ça t'arracherais la tronche d'être gentille pour une fois ? T'es la plus grande bon sang ! Mais au lieu d', d', d'apaiser la tension tu jettes de l'huile sur le feu !

Il lève un bras protecteur entre elle et Lukas, ne la quittant pas des yeux. Il acceptait de s'exposer à un coup potentiel de son ami par-derrière. Si Lukas décidait en cet instant de le frapper, il ne verrait rien venir, mais c'était son choix.

- C'est toi qu'est ridicule en fait ! On dirait qu't'es morte de trouille ! On dirait qu't’as toujours peur d'pas être assez bien, et du coup tu défoules ta colère sur les autres ! Et si on a l'malheur d'être sur ton chemin, tu balayes d'un coup d'baguette ! En fait t'es morte de trouille ! T'as juste peur d'être blessée !

Il reprit sa respiration, avalant sa salive, se relâchant un petit peu.

- T'as vraiment si peur que ça de t'ouvrir aux autres ? Je veux dire... regarde-toi... Sérieux, t'as entendu les mots qu'tu viens d'dire ? Tu les mesures ? Tu te rends compte à quel point c'est horrible ? T'aurais aimé qu'on te les dise à toi ? À notre âge ? Et si on te les a dit, tu penses pas que justement t'aurais du te dire qu'il valait mieux ne jamais les redire ! Pour ne pas blesser les autres comme toi t'as été blessée !?

Son souffle devint court, jamais de sa vie il n'avait autant perdu le contrôle sur ses mots, il savait qu'il avait brisé sa promesse envers elle, mais les mots avaient coulés tous seuls. Il ne baissa toutefois pas les yeux, quoi qu'il arrive, elle devrait le pousser physiquement ou magiquement pour qu'il s'en aille.

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2A RP - 13 ans - 1m40
Avatar par Merinda Swart

05 mai 2023, 16:59
 Fanfiction  Un Obscurus à Poudlard
Le bouclier protecteur fait de chair et de naïveté que j'espérais voir en Narcisse, s'évapore au contact des paroles agressantes de Lukas. Sa colère n'en est plus une, une mutation qui se fait devant mes yeux, transformant celle-ci en une rage incontrôlable.
Il tue par ces mots la lueur d'amitié naïve, qui tentait difficilement de calmer son esprit tourmenté, Narcisse n'est rien d'autre qu'une écharde planté dans sa peau enflammée.

Son coup part, et je suis le tracé de sa main vers l'autre. Accablante brutalité que le pauvre esquive, comme à son habitude, avec une spontanéité exaspérante. Le feu qui brule les iris de Lukas m'es pourtant d'une douleur bien plus grande que le fracas d'un coup de poing.

Hors de contrôle.
Il ne reste rien du petit garçon, il ne reste de rien de sa joyeuse légèreté, rien de tout cette passion qui l'anime, et que j'ai appris à aimer. Il ne reste de lui que cette bestialité prête à s'embraser.

Il ne reculera pas. Pas cette fois. Pas devant elle.

Le temps se fige et il crache ses sorts, Aelle n'est plus qu'une cible dont il est sûr de ne pas atteindre le centre. Il fonce dans un mur comme un condamné à mort qui n'en peut plus de l'attente. Il fonce les bras grand ouvert pour accueillir le couperet.

Son cri resonne comme une supplication, et il me déchire.
Sa baguette au sol, il s'abandonne complètement vulnérable à son bourreau.

Debout, spectatrice du drame qui se joue devant moi, mes mains sont trop fortement serrées qu'elles ne laisse plus passer se sang qui bouillonne. La finalité de se duel ne peut être que désastreuse, mais je ne bouge toujours pas.

Je la regarde écœurée, elle, qui de toute sa fierté le toise, elle qui ne lui retourne aucun sort mais qui frappe par ses mots. Protégé par un bouclier qui n'a d'effet que sur son corps, elle se permet de le poignarder d'une arme beaucoup plus puissante, les phrases qu'elle prononcent éclatent et ricoche autour d'eux.

Aucune magie ne peut rivaliser face à son venin. Je vois qu'il se diffuse en Lukas, en Narcisse et je sent qu'il m'empoissonne sans mettre destiné.

La magie ne peut rien et Narcisse l'a compris, il s'interpose, encore, mais les mots qu'il lance sont bien plus puissant que tout les Bombarda qu'il ne lancera jamais.

Je le regarde, sachant que lui ne le fera pas en retour, mais à cet instant son courage, complètement inconscient des conséquences, m'impressionne et m'apaise étrangement.

Cette fois, le bras qu'il lève entre eux fait sens.
Pour la première fois, ces paroles me donne une impulsion positive, la sensation qu'il ne laissera jamais cette fille si néfaste pour Lukas gagner. Je laisse tomber les armes, desserre mes poings et lui offre ma confiance temporaire.

Il est de mon côté, contre elle.

Mon corps sort enfin de sa léthargie, je m'intercale entre les deux garçons pour faire face à Lukas. Je laisse Aelle, insignifiante pour moi maintenant, au bon vouloir de Narcisse et colle mon dos au sien.
Le contact avec le corps de mon allié dans cette guerre, m'aide à absorber un peu sa détermination, retrouvant une forme de stabilité pour mes jambes vacillantes.

D'une main fébrile je cherche ma baguette, l'esprit un peu moins effrayé par ce que la jeune fille pourrait faire, l'espoir de pouvoir encore raisonner mon ami fleuri en moi. Sans vraiment savoir de quelle manière retourner la situation, je fixe son regard et dresse mon catalyseur entre nous.

Il est loin, bien trop loin.. insaisissable.
Son regard absent et tellement froid qu'il réussit presque entièrement à assombrir le mien...

Son corps n'est plus qu'une enveloppe qui soutient une âme meurtrie.

Je ne connaîtrais pas si bien son visage que je croirais avoir un détraqueur en face de moi, glaçant chaque particules, chaque brin de mon ADN, aspirant chaque émotion positive qu'il a su faire naitre en moi, avant ça. Récupérant toutes mes parcelles de bonheur, comme pour ce venger de ne plus savoir le vivre lui.

Le regarder me fusille.
Cette douleur, trop criante me donne l'impression qu'elle forme un halo de particules négatives autour de lui. Sa noirceur extériorisée comme un mirage.

Mais mes yeux ne mentent pas, et les particules juste devant moi ne sont pas illusoires.
Mon cœur s'accélère au rythme grandissant de l'incompréhension qui m'effraie.

Je suis là, en apnée, terrifiée.
La baguette toujours levée, je ferme les yeux fortement comme la petite fille affolée qui espère de tout cœur qu'elle va se réveiller d'un cauchemar, et qui dans un dernier élan pour conjurer sa peur, fait la seule chose qui pourra la rassurer...

- LUmos MAxima !

....propager la lumière sur la noirceur.

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