Il y a quelques jours auparavant, les Hel’s remportait leur match contre Serpentard. Une belle victoire certes, mais une victoire pas vécue pleinement par la jeune Delphillia qui avait, depuis ce match, en tête des paroles d’une gamine un peu trop loquasse : Hamilton si elle avait bien retenu. Cette fille de l’équipe adverse c’était mise en tête de déblayer un tas de débilités à Aliénor, la suivant presque à la trace ce qui, au début avait juste légèrement titillé Aliénor, mais qui au bout d’un moment l’avait sacrément agacé. Et cette fille méritait qu’on lui donne une bonne leçon, une leçon toute simple, mais qui avait une importance capitale.

La veille, Aliénor avait fait un tour en cuisine. Récupérant un seau et de l’huile qu’elle avait par la suite stocké dans son dortoir avant de le faire léviter, juste avant le repas du midi dans la grande salle, dans l’axe de la table des Serpentard. Il lévitait assez haut pour ne pas être repérer et quiconque ayant un peu de connaissance savait que non, si une bougie s’en approchait, cette huile de cuisine ne prendrait pas feu. Du coup, ce petit seau attendait sagement là-haut après avoir été imprégné du sortilège de lévitation que la jeune Delphillia agisse sur lui. Et c’était bien aujourd’hui à 15h30 que ce temps était venu.

Elle entra dans la grande salle, alors que le repas du midi était terminé depuis quelques temps, avisa son seau avant de s’assoir négligemment sur la première table qui venait assez loin de sa cible. Cible qui était là, non loin, assise à la table de Serpentard, discutant avec elle ne savait qui et faisant ce qu’elle avait bien envie de faire. Doucement et surtout discrètement, Aliénor sortit sa baguette et depuis de dessous de la table, elle lança un locomotor sur le seau. Celui-ci glissa lentement le long de la table de serpentard déplaçant quelques bougies sur son passage.

Aliénor attendait juste que le seau soit pile au-dessus de la jeune joueuse de quididtch. Personne ne pouvait se douter du contenu de celui-ci et dans une école de magie, voir un truc voler c’était classique non ? Son plan était parfait. Bon courage Hamilton.

Une fois au bon endroit, elle prit une inspiration avant de renverser le seau. Le liquide coula imperturbable et inarrêtable vers la fille de la maison verte et Aliénor ne put retenir un sourire ne coin. Voilà qui allait être satisfaisant.

Premier post du RP réservé à Louna Hamilton puis RP libre.

Mercredi étant un jour où nous n’avions pas cours, nous étions libres d‘organiser notre journée comme bon nous semblait. Ce matin à été une plaisante, petite grasse matinée, après laquelle j’ai pris le temps de me préparer soigneusement. J‘aimais bien faire l‘andouille devant le miroir, et j’avais essayé d‘imiter la coupe de cheveux de Miss Valerion…. Sans succès. J’avais aussi utilisé l’une de mes mèches pour imiter la moustache Mr. Charleston et avais plus sérieusement refait ma coiffure comme elle me plaisait.


Dans la grande salle, sur la longue table des Serpentards, Niks et Alex étaient là, ils vaquaient à leur propres occupations. Quant à moi je me souciais de finir les devoirs que nous avions reçu.
Hier Mr. Lynch nous avait distribué à tous, un parchemin regroupant pas mal d’exercices théoriques et de recherches, et n’ayant pas pour nature le défaut de procrastination, je m’y suis attelée dès que ce fut possible. Et donc ayant bien entamé mon devoir la veille, j‘en venais maintenant bientôt à le finir. J’étais fière de moi, j’avais déjà fais les devoirs de Miss Lydon et de Miss Priddy, j’étais donc presque totalement à jour.


Durant la rédaction de mon devoir, j’étais silencieuse et peu bavarde, je n’appréciais pas forcément discuter quand je travaillais, même si je prêtais depuis peu, une oreille attentive lorsque mes amis avaient besoin de me dire quelque chose. Mes cheveux émanant une douce odeur de noix de coco comme à leur habitude, me chatouillaient les narines tandis que je formais ma plus belle lettre A.



«- Umpfs !»

Par réflexe je fermai automatiquement mes yeux sentant le liquide s’aventurer sur mon visage. Mais qu’est-ce que ? J’étais dans l’incompréhension, qu‘est-ce qu‘il venait de se passer ? M‘avait-on arrosé d‘eau ? Non d‘autre chose, le liquide que j‘examinai au touché semblait gras et…visqueux. De la bave de crapaud ? Non…c’était…de l‘huile ? Oui c’était bien de l‘huile. J’en avais littéralement partout, j’en étais recouverte. Je sentais l‘huile s’imprégner dans la couche de mes cheveux, glisser le long de mon crâne et s’écouler sous le col de ma robe noire. Avec le revers de ma manche, je viens essuyer le liquide qui recouvrait ma vue. Eurk, même ma manche était grasse. Je recommençais avec ma seconde manche, et me sentis enfin capable d’ouvrir les yeux. J‘avais besoin de voir pour le croire, j‘avais besoin de comprendre ce qui m’arrivait. Je regardais autour de moi, puis baissais la tête sur la table en constatant son état. Mon devoir. Je du me mordre la lèvre inférieur pour ne pas pleurer ni crier au milieu de la salle remplie d’élèves. C’était déjà assez humiliant comme ça d‘avoir été victime de ce traquenard Après une inspiration, je me levai avec l’impression que la gravité terrestre ne voulais pas que je me détache d’elle.

Ma place était inondée d’huile, mais quelle quantité avait été versée ? Si j‘avais été en état d’utiliser ma baguette j‘aurais utilisé un recurvite, mais malheureusement, je n‘étais PAS en état. Dans ma poche, ma moitié de bois aussi avait sans doutes dû se prendre une douche. J‘agrippai le plus fortement possible le tissus gras de ma robe et regardais hargneusement chaque élève de cette salle en plantant une balle de haine dans chaque autre regard que je pouvais croiser. Qui. Avait. Fait. Ça ?

« - Je le jure, je me vengerai, qui que tu sois. »

Avais-je marmonné, me mordant la joue, je voyais rouge.

Pour la suite quiconque est libre de poster

La jeune Delphillia ne put retenir un petite rire, cachant sa bouche avec sa main droite après avoir discrètement rangé sa baguette dans son étui. Ca venait de se passer, la brune venait de se prendre le contenu du sceau sans rien pouvoir faire. Elle regarda autour d’elle, elle était loin d’être la seule « surprise » par cette scène. Ce qui était plutôt positif pour elle, elle risquait beaucoup si elle se faisait prendre. Mais après tout, des vengeances il y en a des tas et il n’y aura pas de conséquences physique, elle allait être nettoyée par magie rapidement donc rien de grave. Mais la batteuse elle, se leva de sa table pour aller en direction de la table des Serpentard. Aliénor passa entre le mur et la table de serpentard dans l’idée de passer derrière la jeune fille maintenant couverte d’huile. Passant non loin d’elle, Aliénor fait attention à ne pas marcher sur quelques traces d’huile au sol, ce serait bête de se casser la gueule après une telle farce. Une fois derrière la petite serpentard Aliénor déposa une serviette à gauche de la fillette avant de se pencher vers son oreille gauche.

-T’aurais pas les ch’veux un peu gras ?

Quelques mots en chuchotant c'était suffisant pour qu'elle capte qui c'était mais qu'elle reste sous le choc le temps qu'Aliénor s'éloigne. Si elle voulait dénoncer Aliénor, elle savait maintenant ce qu'elle risquait. Aliénor se redressa pour partir après avoir tapoté sur la serviette déposée sur la table. Le regard de la jeune fille s'attarda sur la Serpentard avant de s'en détacher doucement. Elle avait sa vengeance, elle n’avait pas vraiment besoin de rester là plus longtemps. Malgré tout elle avait très envie de voir la réaction de ces camarades. Cette farce était assez sympathique et elle était assez fière d’elle. Au moins cette fille apprendrait la leçon, on ne peut pas faire n’importe quoi sans en subir les conséquences. Elle avait voulu tricher lors de leur match de quidditch en s’en prenant à Aliénor passant sous le radar de l’arbitre, et bien voilà, elle se retrouvait maintenant couverte d’huile. Il ne fallait pas jouer avec le feu.

La jeune fille se dirigeait vers la porte de la grande salle, espérant sortir de là avant que qui ou quoi que ce soit ne la retienne au combien la curiosité de voir ce qu’il allait se passer ensuite la tenait un peu à partir trop vite.

Cela faisait quelques jours maintenant que son équipe avait perdu le match contre les Poufsouffle. Veronica avait caché son sentiment de déception comme elle le pouvait, derrière son masque de passivité. Ils avaient perdus, et alors ? Elle avait d'autres choses à faire, comme rattraper son retard dans les devoirs. Néanmoins, bien qu’elle avait accompagné ses camarades dans la Grande Salle, la jeune fille n’était pas d’humeur à travailler. Veronica s’était installée du même côté que Louna, mais laissant une bonne distance entre elles – la Serpentard aimait avoir son propre espace. Ainsi, la deuxième année était plongée dans la relecture du dernier livre qu’elle avait pris de la maison, Grandeur et décadence de la magie noire. Elle allait bientôt devoir passer à la bibliothèque de l’école, si elle comptait lire de nouveaux livres, même si elle n’aimait pas emprunter.

Concentrée dans sa lecture, Veronica ne prêtait aucune attention à son environnement, jusqu’à l’entente d’un splafs, et la sensation de gouttes sur sa joue et son bras. Instinctivement, elle se frotta la joue avec sa manche non salie et leva la tête en direction de l’origine du liquide. Sa bouche s’ouvra par la surprise, avant de se refermer, les dents serrées.

De l’huile ?

Louna était pour ainsi dire trempée de la tête aux pieds, et même ses affaires étaient inondées. La brunette ne savait pas quoi dire, alors qu’elle voyait sa camarade tenter de garder sa contenance et son sang-froid. Les mots que Louna prononça, ainsi que son regard, montrèrent néanmoins toute la colère qu’elle ressentait. C’était ni plus ni moins qu’une tentative d’humiliation en public.

« Attends Louna, se réveilla-t-elle au bout de quelques instant, en se saississant de sa baguette pour essayer de diminuer les dégâts, Recurvite . »

Son sortilège fonctionna suffisamment bien pour retirer en partie les taches de graisse sur les vêtements de Louna.

Si tu t'en vas maintenant, tu vas juste faire plaisir au crétin qui a fait ça.

C'est ce qu'elle voulait lui dire, mais elle se retenu. Ce n'était pas elle qui avait été touché par cette mauvaise blague. Elle comprendrait parfaitement qu'elle décide de s'en aller, et se réfugier dans les dortoirs ou autre endroit sans personne. Ainsi, quand elle vit une Poufsouffle plus âgée s'approchait, elle ne fit rien, et se contenta d'observer.

Aliénor Delphillia.

Veronica était loin d'être bête. Louna lui avait raconté ce qu'elle avait dit pendant le match, et la soudaine présence de la sixième année au côté de sa camarade l'enragea. Au lieu de se venger sur le terrain, de joueuse à joueuse, elle avait donc préféré agir comme ça. Une sixième année qui humilie une deuxième année ? Et elle était capitaine ?

Aliénor Delphillia était tombée bien bas.

Toujours assise à sa place, la jeune Serpentard regarda la sorcière s'en aller, le regard noir. Elle attendit le bon moment pour lancer à voix baisse, aussi discrètement que possible, un sortilège à celle qui venait de gâcher l'après-midi de son amie.

« Crocus Malis »

En espérant que le sol soit aussi bas que sa stupide blague.

@Aliénor Delphillia @Louna Hamilton

Alors qu’elle quittait sa scène de crime après avoir déposé une serviette aux côtés de la brune, Aliénor se retrouve étrangement bloqué d’une jambe alors qu’elle était en mouvement. La jeune fille chute en avant, plaçant l’un de ces bras sur le banc à côté d’elle et l’autre sur le sol pour amortir un minimum sa chute. Une fois au sol, Aliénor ne s’énerva pas, toujours aussi heureuse d’avoir vu cette petite garce couverte d’huile être obligée de demander de l’aide à ces amies. Aliénor se tourna sur elle-même, se retrouvant sur les fesses, appuyée sur les coudes, comme si elle était à la plage et observa la joueuse de quidditch.

Mais au lieu de croiser le regard de la joueuse qui avait osé la saouler durant tout un match, elle croisa le regard de son amie. Aliénor arqua un sourcil en observant la fille avant qu’un sourire n’étire ces lèvres. Elle venait de l’innocenter encore plus, si on lui demandait ce qu’elle faisait par terre, elle n’avait qu’à accuser l’huile et ce serait stupide de la part du malfrat de faire une chose pareille. Don merci à celle qui avait fait ça, parce que non, il était certain que la batteuse n’était pas tombée seule. Donc cette fille avait osé lui jeter un sort ? Elle ne savait pas qui elle était et elle allait certainement l’oublier, elle et sa pote dans un mois tout au plus. Mais sur l’instant, elle la trouvait inoffensive et stupide.

Elle resta là, à moitié allongée sur le sol, observant la fille à moitié nettoyée se débattre avec le gras qui s’incrustait bien plus vite que ce que l’on pouvait penser. Finalement si quelqu’un pouvait lui apporter un cocktail, elle était bien là, elle profiterait un peu mieux du spectacle.

Je devais avoir une salle tête, du moins à cause de la grimace que je devais tirer. Ce mélange de colère et de dégoût m’ensevelissait autant que l’huile s’imprégnait sur moi. J’adorais les patates mais je n’en n’étais pas une, il était hors de question que l’on me prenne pour une frite. Mais une présence s’approcha de moi. Je saisis la serviette et m’essuie un peu le visage. Je fronçais les sourcils, qu’est-ce que c’était que ce charabia ? Bien-sur que j’avais les…Je me stoppais net en réalisant que c’était la voix de Delphilia qui s’était glissée dans mes oreilles, les fils qui me servaient de neurones dans mon cerveau se connectèrent et créèrent une sortent de flash ou d’électro-choc.

Alienor Delphilia non seulement batteuse, mais aussi capitaine des Hel’s de poulet. Oui. Maintenant tout se rejoignait : les cheveux gras. Mes mots l’avaient atteinte à ce point là ? Alors là, si un jour j’avais cru que mes mots étaient aussi venimeux, je m’en serais servis plus souvent. Si dans un autre contexte ça m’aurait fais sourire sournoisement, là non. Mon regard s’assombrit et je refermai ma poigne, le plus fort possible, réduisant le papier qui avait un peu fondu en contact avec l’huile en une chose inutile.

Je pensais que maintenant “moins grasse” grâce au sort de Niks dont j’étais intérieurement reconnaissante, j’aurais pu régler mes comptes avec celle-ci, mais le sol aussi était glissant, alors au lieu de faire un pas ferme comme je le souhaitais, mon pied glissa, mais avant que je ne tombe je me rattrapais en agrippant Alex, notamment par l’épaule, il semblait plus stable lui. Enfin plutôt stable, je me mords la lèvre inférieur et m‘excuse doucement au près de mon amis qui m‘a servis de poteau..même si techniquement c‘est mon poto. Impuissante je retourne la tête vers la sortie et vois la poulette au sol en train…de faire bronzette sur le sol de la Grande Salle ? Qu’est-ce que ..j’ai loupé ? Je baissais les yeux vers la baguette que tiens Niks entre ses mains et comprend vite. Mon cœur se serre dans ma poitrine, jamais je n’avais eu personne à mes côtés durant ces moments-là. Je lâche le blond, qui a maintenant un peu de gras sur lui, et inspire. Il fallait que je garde mon sang froid, si j’avais le malheur d’exploser intérieurement, j’aurais balancé Guybi…mais je ne veux briser le crâne de personne, du moins pas en public.

«- Je dois aller me doucher.» Annonçais-je. Une douche ça change les idées et je ne pouvais pas rester là comme une cruche. J’essuie les dessous de mes chaussures et fais un pas vers la piste libre.
«- Un elfe nettoiera sûrement.»

Alexander lisait un de ses nouveaux livres en surveillant la rédaction du devoir de Louna du coin de l'œil lorsqu'il vit autant qu'il senti une masse d'huile s'abattre sur son amie. Immédiatement, il sortit sa baguette pour tenter d'aider sa camarade mais, Niks le prit de vitesse en lançant un recurvite. Il cherchait maintenant un autre moyen d'aider son amie. C'est alors qu'il la vit, qu'il l'entendit. Alienor Delphilia. C'était elle la responsable de cette agression.

Agression. Le mot mit à peine quelques secondes pour pénétrer complètement l'esprit du Serpentard. L'instant d'après, il était debout, le visage expressif pour la première fois en 6 années de vie. Déformé par la haine. Il tendit sa baguette :

- Av-

À peine avait-il commencé à prononcer la formule qui n'aurait de toute façon eu aucun effet, bien qu'il soit trop ailleurs pour en avoir confiance, que la main de Louna sur son épaule, cherchant à se rattraper, le fit suffisamment revenir à lui pour l'arrêter dans son élan. Pendant ce laps de temps, Niks avait encore une fois agit et oeuvré à précipiter la Poufsouffle par terre.

C'est alors qu'il croisa son regard, ou plutôt, son sourire triomphant. Son esprit déjà fragilisé par un torrent d'émotions négatives qu'il n'avait pas exprimées depuis des années, il bascula à nouveau. Et cette fois, le sort aurait vraiment pu fonctionner s'il n'avait pas senti son amie derrière lui, lui tirer la manche. Il était revenu à lui, définitivement. Et derrière son visage de marbre habituel qui avait remplacé sa tempête d'émotions, avait maintenant lieu une tempêtes de pensées qui poussaient Alexander à appliquer son étrange code moral.

Lentement, il s'écarta de Louna pour s'approcher un peu plus de leur aînée encore à moitié par terre. Et, pour la première fois depuis son arrivée à Poudlard, il haussa la voix :

- Reste donc au sol, Alienor Delphilia ! C'est la place qui est la tienne.

Tout le monde l'avait sûrement entendu, et alors ? Pour une fois, il n'avait pas envie d'être discret. Il avait déjà un objectif en tête et un plan pour l'atteindre, et il allait l'appliquer :

- Choisis la date, je te défie en duel.

Avant de continuer, il prit le soin de faire revenir sa voix à son faible niveau habituel. Un ou deux élèves autours entendaient peut-être ses prochaines paroles, mais elles n'étaient destinée qu'à Alienor autant qu'à lui-même, alors il n'avait plus besoin de hausser le ton :

- Je t'ecraserais. Cela me prendra dix jours ou dix ans, mais quelqu'un t'ecrasera un jour, et ce sera moi.

Il fit enfin demi-tour pour retourner auprès de son amie.


(Tirage de manche avec l'accord de Louna) J'ai hésité à intervenir, parce qu'intervenir c'était écrire ce côté d'Alexander que j'avais pas forcément prévu d'écrire aussi tôt. Je tiens quand même à préciser que je n'ai absolument rien contre Alienor et que j'ai essayé de retenir Alex au maximum.

Les quelques amis qui accompagnait son adversaire au quidditch semblaient s’exciter le sepectacle était assez amusant à voir, Louna qui glissait sur de l’huile se rattrapant comme elle le pouvait sur un second gamin de son âge qui avait les cheveux si blond qu’un peu d’huile les aurait fait devenir jaunes. Ca aurait été drôle. Mais au lieu de partir et de tenter de garder une once de dignité, Aliénor le vit s’avancer vers lui. Elle ne bougea pas, gardant un sourire amusé sur le visage, en position semi-allongée. Et alors qu’elle était pas terre, de tout, absolument tout indiquait qu’elle était également victime et qu’elle était tombée à cause de l’huile, il lui hurla dessus. Aliénor impassible regardait ce garçon qui devait bien faire une tête et demi de moins qu’elle et au moins autant de large. Il était ridicule, il s’en rendait compte ? Et il la défiait en duel ? Elle ? La boxeuse, celle qui avait tabassé Aelle Bristyle, prétendante au club prodigium, joueuse de quidditch de renom et prodige en vol ?

-Moi qui pensais que t’étais venu pour m’aider…

Lâcha-t-elle assez bas pour que seul les personnes autour n’entendent. Mensonge et ironie, des armes contre lesquelles sa colère ne pouvaient rien faire. Paraissant pour une victime, ça enfoncerait le clou. Elle gardait son calme alors que lui s’excitait et il n’avait aucune, absolument aucune preuve de ce qu’il avançait. Elle lâcha un rire suite à la proposition de duel du garçon avant de se redresser pour se relever. Elle le surplombait de sa taille, toujours hilare.

-Non.

Elle fit un pas en arrière en direction de la porte. Elle n’allait pas accepter un duel contre un garçon qui avait 4 ans de moins qu’elle, qui apprenait encore à maitriser sa magie. Ils avaient un grain les Serpentards. Elle fit demi-tour après l’avoir jugé de haut en bas d’un regard empli de mépris. Une fois à côté de la porte, elle laissa passer Louna qui arrivait, comme pour lui tenir la porte, une preuve de politesse, décidément de l’extérieur, elle était une très bonne actrice.

Sache que jamais, jamais, dans un RP tu n'as à retenir ton personnage où à t'excuser de le jouer tel qu'il est. C'est la beauté du RP, des évènements surviennent qu'on avait pas prévus et un caractère, une réaction se détache, s'impose à nous. Je suis ravie d'avoir l'honneur de découvrir un Alexander protecteur. Moi je m'amuse comme une folle! Merci!

En voyant la réaction de la sixième année après la chute, elle leva les yeux au ciel. Veronica pouvait être frustrée ou en colère que cela ne changerait rien de toute façon – Aliénor avait réussi à faire ce qu’elle voulait, et les réactions qu’elle obtenait ne semblaient être que du bonus pour la Poufsouffle. C’était comme revoir des vieux souvenirs d’école moldu, hormis que la sorcière n’était pas à moitié cachée dans le dos d’un enseignant en train de faire des remontrances à la mauvaise personne. Elle était par terre, profitant du spectacle après son soi-disant acte de gentillesse. Aliénor apporte une serviette à une pauvre deuxième année, qu’y a-t-il de mal là-dedans ?

Tsk.

Alors qu’elle se concentra sur Louna et ses affaires trempées, elle remarqua finalement les mouvements de Alexander, qui se trouvait de l’autre côté de Louna. La jeune fille n’avait pas fait attention à lui au début – elle l’aurait très probablement elle-même frappé à l’entente de la formule à peine prononcée. En le voyant s’approcher de Delphillia, la brunette serra de nouveau les dents. Le Serpentard n’était pas stupide en temps normal, qu’allait-il faire ?

D’un point de vue extérieur, pour toute personne n’ayant pas entendu les mots de Louna au match et ayant fait le lien, Aliénor n’avait aucune raison de faire cela. Veronica avait été discrète dans ses agissements, vouloir affronter la sixième année maintenant n’allait servir à rien, si ce n’est d’attirer davantage l’attention sur Louna. La sorcière regarda la scène, tentant de regagner sa passivité. Si Louna comptait se venger plus tard, Alex ne faisait que lui mettre des bâtons dans les roues en provoquant un conflit devant tout le monde. Et la réaction de la capitaine de Quidditch ne l’étonna pas. Elle n’avait aucun scrupule à s’attaquer à une deuxième année en traitre, mais quand un autre lui lançait un duel, là elle voyait le problème. Décidément, Veronica n’aimait vraiment pas venir dans la Grande Salle hors des heures de repas.

Les yeux rivés sur le sol, me sentant au plus bas de ma forme, je me dirigeai lentement vers la sortie, je prendrai une douche et on en parle plus. Enfin le temps que je réfléchisse à comment me venger d’elle. Cependant un leger courant d‘air me fit lever la tête, comme une sorte de réflexe. Alex ? Mon regard vert suivit attentivement sa démarche qui n’augurait rien de bon, il ne se sentait pas bien.

Pour la première fois, je le découvrais ainsi…pourquoi se mettait-t-Il dans cet état ? Ce n’était pourtant pas lui que la grande avait attaqué. Me mordant la lèvre inférieure, je le regardais aller et prononcer ces mots. Mais…j’avais écarquillé mes yeux, j’avais le cœur battant. Il venait de prendre de très haut une fille qui était de toute évidence d’un niveau bien plus élevé que le nôtre, je ne voulais pas qu’il se donne du mal pour un événement qui m’avait touché moi, et je voulais encore moins qu’il se mette en danger. Pas que je crois qu’elle soit une menace potentielle , mais cette fille est plus vieille et du genre à attirer des problèmes dès qu’elle le peut…je le vois à son minois de fausse victime…je ne veux pas qu’elle s’en prenne à Alex à cause de moi. Et Niks en avait fait autant d’ailleurs juste avant. Pourquoi est-ce que cette pouflette avait fait à ça ce moment précis ? Maintenant ils allaient s’attirer des problèmes autant que j’en ai.

Alex revint à mes côtés, je le regardais comme si c’était mon protecteur, mais aussi un imbecile. Un imbécile de s’être mis dans cette histoire, si Alienor Delphilia prévoyait une autre attaque, elle n’aurait aucun scrupule à s’attaquer à lui. Je ne ressentais plus aucune colère, maintenant je me sentais juste coupable envers mes amis…
Tsss elle jouait à la fille aimable. Oh tu sais quoi ? On va jouer Delphillia. Mais méfie-
toi de ce qui pourrait t’arriver par derrière.
Tout le monde devait nous regarder, mais maintenant ça me passait bien au-dessus, à un détail près, il ne faut pas que l’on s’attire d’ennuis à cause de l’un d’eux qui pourrait tout rapporter à un professeur. Si Miss Valerion entendait parler de ça..elle me verrai sans doute comme une bonne à rien qui se fait vilainement victimiser.
Je canalisai ma respiration quand je franchis la porte qu‘elle me tenait, ce moment même j’avais plié mon cou pour mieux voir la pouf d’en bas et mieux la fusiller du regard.

Avec Alex nous avancions dans le couloir, assez éloignés de la grande salle maintenant, je nous arrête en le tenant par la manche. Tiens Niks ne nous a pas suivis, remarquais-je en jetant un œil derrière nous. Je redirige sérieusement mon regard vers le blond, dont je tiens toujours la manche. Plongée dans l’intense vert de ses iris j’inspire et expire.

«- Je ne voulais pas te mettre dans cet état, je suis désolée… si je n’ai pas réagis comme je l’aurais dû ou d’avoir eu l’air si pitoyable. Mais Alexander ne t’inquiètes plus pour moi, j’ai un plan, Delphillia va devenir ma meilleure ennemie…et je vais lui faire payer ce qu’elle mérite cette pimbêche. Ne t’attire a pas d’ennuis par ma faute.»

Et en même temps je pensais aussi à Niks. Je lâchais enfin sa manche et me tournais pour aller à la douche.