Waouh ! En plus de la voix qui s’élevait des coulisses, il y avait aussi des bruits pas qui s’approchaient ! Dans le genre plus réaliste, et plus flippant aussi, on ne pouvait pas faire mieux. Malgré elle, Lily ne pouvait s’empêcher d’angoisser. Le fait que, contrairement à ce qu’on lui avait dit, un troisième personnage semblait intervenir la perturbait beaucoup. Mais bon, il fallait faire avec, et réfléchir à ce qu’elle pouvait faire.

Alors que sa camarade semble approuver sa proposition, la jeune fille réfléchit à ce qu’elle aurait dit ou fait dans cette situation, si elle avait été elle-même un soldat parti en guerre. Des pas qui arrivaient, probablement un officier qui risquait de découvrir leur bêtise, un risque grand d’être puni…

Là, Astrid propose une idée, celle de ne traduire que les mots les plus importants, et sa camarade d’impro trouve cette idée plutôt bonne. Dans la pièce, cela est justifié par le fait que les soldats doivent se dépêcher, et en vrai cela les aide pour l’imagination, car c’est vraiment compliqué d’inventer tout un message.

Alors que la Serdaigle se lance dans une tirade pour mettre son « plan » à exécution, l’idée lui vint subitement. Le bruit ! Dans ses paroles, la rouquine avait fait beaucoup trop de bruit pour quelqu’un qui devait se montrer discret dans ce qu’elle disait, pour que personne ne l’entende ! Mais bon, elle ne lui en voulait pas. En plus, ça allait bien avec la nature un peu maladroite de son personnage. Alors, Lily décida encore, à regret, de la réprimander :

UN AUTRE SOLDAT (en murmurant)
Chuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut ! Moins fort, imbécile, il pourrait t’entendre !

La brune lança un regard discret à la plus jeune, voulant lui montrer qu’elle était vraiment désolée de la traiter d’imbécile, même si ce n’était pas vraiment elle. Enfin, bref, elle fit ensuite mime de réfléchir à la proposition du soldat, puis accéléra brusquement ses mouvements et ses mots.

UN AUTRE SOLDAT (en murmurant)
Bon, ok, on fait ça. Alors, hum…

De ses mains qu’elle voulait tremblantes, la Gryffondor fit mime de suivre des lignes sur l’alphabet codé, puis poursuivit, toujours tout bas.

UN AUTRE SOLDAT (en murmurant)
D… oui, c’est ça, D, puis… E, non, A, oui, A. Et y’a…

La deuxième année fit mime de compter des lettres invisibles.

UN AUTRE SOLDAT (en murmurant)
Six lettres ! Alors, qui ça peut-être…

Enfin, l’élève fit mime de réfléchir, puis imita une mimique qu’elle voulut apeurée.

UN AUTRE SOLDAT (en murmurant, légèrement plus fort)
Oh non ! Chuis sûr qu’c’est M’sieur Davies, l’chef ! Y’a un truc de grave, et on arrive pas à lire c’que c’est !

Fière d’avoir trouvé une idée aussi rapidement, la fille aux yeux verts attendit la réponse de sa cadette.

___

Voilà, désolée pour l’attente !

La premier soldat propose de ne traduire que les mots les plus importants pour gagner du temps, et l'autre affirme. Ils continuent ensuite de travailler ensemble pour décoder la lettre, mais se retrouvent confrontés à un message cryptique qui les laisse perplexes.

Matériel présent durant ce tour :
- Astrid est vêtue d'un uniforme militaire, cependant un peu plus débraillé que de coutume, ce qui ne lui donne pas un air très sérieux.
- Lily porte une tenue semblable à celle d'Astrid.

Ordre d'apparition :

1. Astrid Keaty ("un soldat")

Tu devras donner l'idée la plus tordue jamais entendue.

2. Lily Dawson ("un autre soldat")

Tu devras placer : luminosité et aventure.

Ah! Voilà que sa camarade décidait de pimenter les choses, en mode hardcore +. Bien sûre que ça n'aurait pas pu être un message insignifiant, ça n'aurait pas été drôle -quoique- mais là... Direct de grand chef? Bon, Astrid, soldat maladroit, un peu je-m’en-foutiste mais qui veut rester! Heu...


C'était après tout la meilleure solution, non? Comme ça, dans l'attaque, oups, le message est détruit, et paf! Plus de problèmes! En tout cas, c'était la seule idée qui avait traversé l'esprit de la petite là, tout de suite. Elle s'éclaircit la gorge et compléta, toujours de la voix basse adoptée par sa camarade:


Il leur manquait "juste" des ennemis maintenant. Et puis ensuite, qu'est ce qui pourrait mal se passer, hein?


____
Vraiment désolée pour le temps de réponse!
J'espère que l'idée est assez tordue pour vous

Lily avait grand mal à s’empêcher de rire. Cette aventure dans laquelle elle s’était embarquée devenait de plus en plus bizarre, et partait dans tous les sens ! L’idée d’Astrid était vraiment tordue, mais elle trouvait ça drôle, et, en quelque sorte, cela permettait de les libérer de la situation dans laquelle elles étaient en quelque sorte bloquées.

UN AUTRE SOLDAT (en chuchotant)
Ouais, t’as raison ! On aura pas l‘temps d’décoder l’code, faut qu’on agisse !

Elle se mit à réfléchir un instant, préparant son coup en même temps que son personnage.

UN AUTRE SOLDAT (en chuchotant)

Faut qu’on balance la table et qu’un d’nous s’mette dessous, pis qu’l’autre… Après une pause pour réfléchir, elle reprit L’autre devrait aller s’cacher dans un coin, pis dire à l’officier qu’il a vu l’arrivée d’un espion qu’l’autre à combattu vaillamment, avant qui s’enfuie… et qu’du coup on a pas eu l’temps d’décoder l’message.

Alors, la brunette prit une sacrée décision. Elle poussa la table, qui s’écrasa dans un fracas sourd, faisant tomber les feuilles et le matériel dessus. Espérant ne pas se faire gronder à la fin du spectacle, elle souleva légèrement le meuble pour se mettre dessous, à plat ventre, les jambes du côté du public, comme écrasée. Puis, elle poussa un cri de douleur qu’elle voulut convaincant, mais exagéré, avant de laisser tomber sa tête, comme évanouie. Elle ne peut pas s’empêcher d’éclater d’un rire silencieux, face au ridicule de la situation. Heureusement, grâce à la table, la luminosité était moins forte et peut-être que personne ne le verrait.

Désolée pour l’attente !
Cette impro devient vraiment n’importe quoi

Mais qu'est-ce qui passe par la tête de nos deux soldats ? A croire que ce code leur tape réellement sur le système. Serait-ce cet officier, dont on n'est même pas sûr qu'il vienne ? Peut-être... Vraiment, ce décodage, c'est un carnage !

Matériel présent durant ce tour :
- Astrid est vêtue d'un uniforme militaire, cependant un peu plus débraillé que de coutume, ce qui ne lui donne pas un air très sérieux.
- Lily porte une tenue semblable à celle d'Astrid.

Ordre d'apparition :

1. Astrid Keaty ("un soldat")

Tu devras avoir un moment de perplexité face à la situation, debout au centre de la scène.

2. Lily Dawson ("un autre soldat")

Tu devras insérer un vers de Ronsard dans ton post.

Mais qu'est-ce qui avait bien pu lui passer par la tête pour proposer quelque chose comme ça? Immobile, elle regarda sa partenaire renverser la table, et se placer en dessous. Debout au centre de la scène, elle ne pouvait s'empêcher de douter de l'utilité de la manœuvre, et restait donc plantée là, la bouche entrouverte. Comment avaient-elles pu en arriver là? Ça partait d'un simple message à décoder, et maintenant... Bah maintenant, c'était clairement le bazar !

Le cri de Lily la sortit de sa torpeur, et elle secoua la tête pour se ressaisir. Si elles avaient voulu changer de plan, le fracas de la table s'écroulant aurait pu s'expliquer, mais là, c'était complexe. Oh puis zut, de toute façon, là c'était foutu, il ne restait plus qu'à enchaîner! Aller Astrid, soldat à la rescousse!

Enfin, elle s'élança vers les coulisses, tout en lançant, d'une voix forte, tentant de mimer la panique:


Sortant de scène, elle s'arrêta dans sa course, et laissa quelques secondes passer avant de reprendre en espérant que sa voix porte assez pour que le public l'entende, maintenant qu'on ne la voyait plus:


Diversion pas trop mal, hein?


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Vraiment désolée pour le temps de réponse, ça m'était complètement sorti de la tête!

Lily s’amusa en voyant Astrid sortir carrément de scène, comme pour aller à la rencontre d’un chef invisible - quoique, quelqu’un avait bien crié depuis les coulisses, ce qui signifiait qu’il y avait bien quelqu’un là-bas. La fille aux cheveux châtains ne put s’empêcher de souffler lorsque la Serdaigle fit quelque chose. Un court instant, elle avait cru qu’elle avait été touchée par un Immobilus, à rester debout, comme une statue, choquée.

La Gryffondor se demandait alors si le fait de renverser la table était vraiment une bonne idée. Elle avait hésité longuement avant de le faire, puis s’était lancée, mais elle n’était plus du tout sûre d’elle, maintenant. Elle aurait sûrement quelques ennuis en descendant de scène… bon, tant pis. Il fallait qu’elle continue son cinéma.

UN AUTRE SOLDAT
À l’aide ! S’il vous plaît, aidez-moi !

Elle n’était pas une grande pro du théâtre, mais tentait quand même d’avoir un ton larmoyant assez convaincant - ou le plus possible. Réfléchissant, elle se dit que son personnage avait sûrement des connaissances culturelles anciennes, comme du théâtre ou de la poésie. Elle se dit aussi qu’il pouvait un peu délirer, et montrer sa souffrance en citant ces auteurs. Elle se souvint alors d’une réplique de théâtre français, elle ne se rappelait plus de la pièce, que sa grand-mère lui avait fait lire et qui l’avait bien fait rire tellement ce n’était pas réaliste. Ça convenait parfaitement à un soldat qui jouait la comédie.

UN AUTRE SOLDAT
Argh ! Je meurs…

Puis, pour partir dans le délire, elle se remémora des vers de poésie, française aussi, d’un célèbre auteur au nom étrange… Rossar ou un truc comme ça. Le début d’un poème de cet artiste convenait assez à la situation, et ajoutait un peu de comique à la situation, ce que Lily aimait beaucoup. Elle fit mime alors de tenter de bouger sous la table, mais avec une énorme difficulté.

UN AUTRE SOLDAT
Quoy mon ame, dors tu engourdie en ta masse ?

Là encore, il s’agissait d’une traduction approximative en anglais. Enfin, elle finit son sketch en toute beauté - enfin, d’après elle, elle n’était pas sûre de faire rire les autres.

UN AUTRE SOLDAT
Je… je vois la lumière… serait-ce le paradis… ?

Elle était consciente qu’elle en faisait trop, mais c’était fait exprès, car c’est ce que ferait son personnage.

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Je ne sais plus du tout d’où vient la première citation, c’est ma sœur qui me l’avait dite un jour.
Et pour la deuxième, il s’agit bien d’un vers de Ronsard, le premier vers d’un poème qui porte donc le même nom.
Vraiment désolée pour le retard…

Les cris d'alerte résonnent dans la salle, emplissant l'espace. Les deux comédiennes jouent parfaitement la panique. Décidément, ça a l'air bien plus simple de surjouer que de décoder ce petit message. Mais est-ce que leur diversion fonctionnera ?

Matériel présent durant ce tour :
- Astrid est vêtue d'un uniforme militaire, cependant un peu plus débraillé que de coutume, ce qui ne lui donne pas un air très sérieux.
- Lily porte une tenue semblable à celle d'Astrid.

Ordre d'apparition :

1. Astrid Keaty ("un soldat")

2. Lily Dawson ("un autre soldat")

Contrainte commune
Alerté par les cris des soldats, le fameux officier commence à s'énerver et s'exclame depuis les coulisses : « C'est bientôt fini, c'bordel ? C'est la quatrième fois cette semaine que vous m'faites le coup, vous ne croyez tout d'même pas que je vais tomber dans l'panneau ! ». Et puis comme si démasquer la supercherie ne suffirait pas à rabaisser le moral des deux soldats, l'officier conclut de sa grosse voix : « Dès qu'vous aurez fini de ranger ce bordel et de décoder le code, vous irez éplucher les patates pour ce soir ! ».

Je vous laisse conclure. Vous recevrez les récompenses peu de temps après. Merci à vous !

Ça ne s'était finalement absolument pas passé comme prévu. Là, Astrid ne s'attendait pas vraiment à ce que "l'officier" les perce à jour aussi vite. Et puis aussi... La quatrième fois cette semaine? Heureusement qu'elle n'était pas sur scène à ce moment là, parce qu'elle ne put s'empêcher de pouffer en imaginant son soldat, parfaitement capable de tenter le coup plusieurs fois effectivement. Elle resta alors bien cachée le temps de se remettre de ce fou rire presque contrôlé, puis essaya au maximum d'adopter un pas traînant, la tête basse, en revenant vers sa camarade. Elle lâcha d'ailleurs un long soupire bien exagéré, peut-être trop.


Il leur fallait bien trouver un peu de joie dans ce monde de brute. Et terminer sur une note positive, c'était toujours bon! Oui, parce que là, visiblement, on touchait à la fin de leur petite scène.

La rousse aidera Lily à soulever la table pour qu'elle se dégage, et lui laissera le temps de conclure à son tour, avant d'aller saluer son public (imaginaire?), comme s'il leur faisait une ovation.



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Désolée (une dernière fois) pour le temps de réponse!
Et merci beaucoup à Lyam et Alice pour vos résolutions très sympathiques et cette petite scène!
Et bien sûr merci à mon autre soldat de talent

Alors que l’officier parlait depuis les coulisses, Lily ne put s’empêcher de partir dans un fou rire incontrôlable. Elle ne s’attendait pas du tout à ce qu’il intervienne de nouveau, surtout pour dire que ce n’était pas la première fois que les deux soldats faisaient ça. Ça allait tellement bien au caractère un peu bébête et étourdit de leurs personnages, qui sont très drôle malgré eux.

Et c’est pour ça qu’elle riait presque aux larmes. Heureusement qu’elle était cachée par la table ! Tout ce que le public pouvait voir, c’étaient deux jambes en pantalon d’uniforme militaire qui dépassaient de la table, gesticulant à cause du fou rire de la châtain. Cela l’accentua justement à cette image. Quand enfin, au bout d’un moment, elle fut calmée, elle décida de jouer sur le fait que ses jambes avaient bougé et gigota davantage sous sa table, quitte à être ridicule. De toute façon, si elle avait voulu éviter de l’être, elle n’aurait pas accepté de participer à cette impro.

UN AUTRE SOLDAT
Pfff… on s’est encore fait prendre… allez, viens m’aider, chuis coincé !

Alors que le soldat Astrid confirmait ses paroles en ajoutant qu’au moins, ce soir, ils allaient manger des frites, la Gryffondor sourit. Elle se leva ensuite quand la Serdaigle souleva la table, qui commençait à lui peser lourd, puis s’exclama :

UN AUTRE SOLDAT
Ah ça oui, on va bien s’remplir l’estomac ! Enfin, si l’aut’ taré n’décide pas d‘nous priver d’repas…

Elle avait ajouté ça dans un murmure, comme si son personnage ne voulait pas que l’officier ne le surprenne, mais avait prit soin que tout le monde puisse quand même l’entendre. Ensuite, voyant que sa camarade s’avançait vers l’avant-scène, elle comprit et la rejoignit, avant de lui prendre la main et de saluer, comme dans toutes les vraies pièces de théâtre.

Et voilà !
Désolée également pour ce délai de réponse, qui est déjà le dernier.
Merci infiniment à vous deux, Lyam et Alice, pour votre implication et votre imagination sans bornes dans cette improvisation, c’était vraiment drôle à chaque nouvelle résolution
Et, bien sûr, un grand merci au superbe soldat qui a été, le temps d’une représentation, un incroyable compagnon d’aventure