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03 mars 2022, 22:23
 PV   E.L  Oreilles à rallonge
Arc I: Début des troubles
Musée des arts décoratifs
et de l'histoire,
Collins Barracks,
Dublin
llalallalalla 19 juillet 2046,
llalallalalladans l'après-midi

llalallalalla
Edmund Long

À Londres, chez les Merrow, dans la matinée

Ces vacances n'étaient pas habituelles. Depuis le 24 juin, depuis le retour à King's Cross, il semblait que sa famille avait relativement changé de comportement. De la part de sa mère, ce n'était pas étonnant: sa façon d'exprimer son amour envers sa fille laissait à désirer. Du côté de son père, cela n'avait pas vraiment changé: il restait tout autant occupé que d'habitude, et continuait d'avoir des discussions intéressantes avec sa fille. Et venait son petit frère Steven... Il était plus froid, plus distant, plus dur avec la jaune et noire. Il avait totalement changé. Elle l'avait remarqué dès qu'elle avait posé le pied sur le quai 93/4 : son père était le seul à attendre son retour. Allongée sur son lit, le silence était rompu par les soupires de la brune: elle passait son temps à imaginer tous les scénarios possibles qui pourraient arriver pendant les vacances. Elles les avaient attendu, sa première année à Poudlard ne s'était pas passée comme prévue: beaucoup de bêtises de sa part, mais également des problèmes d'amnésie car elle ne s'en souvenait, pour la plupart, pas. Elle voulait simplement revoir Lyam, et lui raconter ces mois au collège, en omettant de parler de la magie. Tandis que la température de la chambre de la sorcière augmentait peu à peu, elle entendit trois petits coups venant de sa porte. Elle se redressa, pensant que c'était peut-être sa mère, voire son petit frère, venir la déranger comme à leur habitude, mais c'était son père qui pénétra dans la pièce. Surprise, Elizabeth lâcha:
- Qu'est ce qu'il se passe ?
Jack Merrow était en tenue de moldu: habillé d'une chemise marron en lin accordée à un pantalon bleu foncé en lin également, il semblait être une tout autre personne. Sa fille plissa les yeux: pourquoi son père s'habillait-il de cette façon ? Ce dernier referma la porte, sortit un papier de sa poche et le tendit à sa fille.
- On va aller voir tes grands-parents à Gleann Cholm Cille, lui informa-t-il en s'asseyant sur une chaise libre. Cependant il y a un musée qui pourrait nous intéresser tous les deux en Irlande...
La future deuxième année fronça les sourcils en lisant la brochure, avant d'écarquiller les yeux: son père voulait l'emmener au Musée des arts décoratifs et de l'histoire, en Irlande.
- Est-ce... Est-ce que ma..., bafouilla la fillette avant d'être coupée par son père.
- Non, seulement tous les deux. Tu sais très bien que ta mère et ton frère ne sont pas particulièrement intéressés par l'art...
Il avait deviné sa question avant même qu'elle puisse la formuler correctement. Son père allait toujours l'impressionner. C'était avec un sourire aux lèvres qu'elle se leva afin de se préparer à aller au musée.

À Collins Barracks, Dublin

Après avoir transplanner avec son père, la fillette, habillée d'une jupe noire lui arrivant aux genoux, d'un tee-shirt blanc large et d'une paire de basket, regarda le bâtiment les yeux pleins d'étoiles: une grande pelouse verte s'étendait sur plusieurs mètres, avant qu'un ancien bâtiment imposant ne décore le paysage: elle n'avait qu'une hâte, entrer dans le bâtiment. Trépignant d'impatience, la brune fit la queue avec Jack, tout en bavardant de l'histoire du musée:
- J'ai lu dans le prospectus que le musée était une ancienne caserne militaire ! lança Elizabeth, tout excitée. Et ç'a pris plusieurs décennie pour reconvertir touuuuus les lieux !
- Exact, répondit son père en souriant légèrement. Et il faut également savoir que chaque aile a un thème en particulier: par exemple, les objets exposés dans l'aile sud sont exclusivement d’origine irlandaise, ou l'aile est présente certaines collections les plus importantes de la section Arts et Manufactures du musée nationale.
Pendant qu'ils continuèrent leur discussion passionnée, ils achetèrent leur billet, et pénétrèrent dans l'antre de l'art. Tandis qu'ils avancèrent vers le premier lieu d'observation, Elizabeth était impressionnée: elle n'aurait jamais cru pouvoir passer une journée aussi spéciale en compagnie de son père, dans un tel endroit. Au rez-de-chaussée, il y avait principalement des galeries d'histoire militaire. Même si ce n'était pas le centre d'attention de la fillette et qu'elle souhaitait accéder à l'étage supérieur le plus vite possible, elle prit le temps de regarder et de lire les histoires des objets présentés, afin de mieux comprendre l'histoire de ce bâtiment.
- C'était en 1988 que le gouvernement décida de fermer la caserne pour la reconvertir en un site ouvert au public, raconta Jack Merrow en observant attentivement les vitrines. D'anciennes casernes non-utilisées ont pu servir à alimenter les espaces culturels de l'Irlande.
Après avoir observer attentivement tous les éléments du rez-de-chaussée, les Merrow accédèrent à l'étage supérieur qui possédait toujours des vitrines concernant l'histoire militaire, mais cette fois-ci, présentait les oeuvres d'art que l'anglaise attendait avec impatience. C'était les yeux brillant, qu'elle pénétra dans la pièce qui présentait les objets hors de la réserve.


@Edmund Long

Info sur le TDI- 4e année RP - cofondatrice de la PTC #D9603B - Inspectrice Elisabête, experte en déstabilisation des Bôs Debilus - Traîneuse de catastrophes comme un boulet attaché à sa cheville- Retard RP- L'entarteuse de Poudlard (Senku<3)

26 mars 2022, 09:06
 PV   E.L  Oreilles à rallonge
Edmund suivait son père d'un pas allant, inconscient de l'air bougon qui transparaissait à travers le masque perméable de politesse qu'il avait revêtu.

Quelques jours auparavant, après déjà deux semaines de vacances, Mr. Long était allé voir son fils, le visage rayonnant malgré ses efforts pour ménager sa surprise, et lui avait fait un cadeau aussi incroyable qu'inattendu : pour le féliciter de sa hausse de résultats tant en vol qu'en sortilèges et métamorphose, matières qu'il savait être difficiles pour Edmund, il avait décidé de l'emmener une semaine en Irlande, à Dublin, où il savait qu'un ami de l'enfant du nom d'Eugène passait une partie de ses grandes vacances. Edmund n'avais pu retenir sa joie en apprenant cette nouvelle et avait remercié son père chaleureusement, heureux à la perspective de ne pas passer l'été complètement seul. Les affaires avaient rapidement été préparées et, le jour suivant l'annonce de James, père et fils prenaient tous deux le train pour Holyhead, au Pays de Galles, où ils passèrent une première journée pour visiter la ville, et notamment le petit fort romain de Caer Gybi. Après une nuit dans un hôtel nommé pompeusement — honteusement, avait argué James en se levant le matin — le Château d'Édimbourg, les deux avaient pris le ferry de huit heures direction Dublin.

Edmund, qui s'était fait une joie immense de voir Eugène, avait alors dû contre toute attente faire face à une information qu'il n'avait pas comprise — ou plus vraisemblablement pas écoutée avec tout l'engouement dont il avait fait preuve — à savoir que son père comptait avant toute autre chose passer une journée seul avec lui au Musée des Arts Décoratifs et de l'Histoire de Dublin. Malgré toutes ses supplications, il n'était parvenu à obtenir ni d'aller à la rencontre de son ami pendant que son père visitait le musée — Enfin Edmund, tu ne peux pas venir à Dublin sans passer par au moins un des trois musées nationaux d'Irlande ! — ni qu'Eugène les rejoigne — J'ai envoyé un hibou à ses parents avant que nous partions et ils m'ont affirmé qu'il n'arrivera chez ses grands-parents que demain, ce serait fort impoli de leur demander d'avancer cela.

C'était ainsi qu'il se retrouvait, forçant le pas pour ne pas perdre son père, à avancer en direction du musée d'un air renfrogné qu'il pensait dissimulé. Témoignage peu équivoque de la bonne humeur de James à l'idée de visiter cette ancienne caserne réaffectée, ce dernier n'avait pas pris la peine de réprimander son fils avant d'arriver à l'accueil.

- Edmund, le fustigea-t-il alors doucement, un peu de tenue s'il te plaît, tu verras ton ami demain !

Il lui fallut attendre une seconde entière avant que l'adolescent ne daigne réagir et afficher des traits, certes toujours mécontents, mais au moins un peu plus neutres. Ce n'était pas exactement ce qu'il avait espéré, mais c'était déjà un bel effort.

- Et connaissant ton attrait pour l'art, nous savons tous les deux que tu vas aussi beaucoup apprécier la visite !

Sur ce point, Mr. Long se trompait. Edmund n'appréciait pas l'art — enfin, si, mais de la même manière qu'il appréciait un Sherlock Holmes : c'était sympa, ça faisait passer le temps, mais il n'y portait attention que s'il n'avait rien de mieux sous la main. Ce qu'Edmund appréciait dans les musée, c'étaient les explications passionnées de son père dès qu'ils passaient telle œuvre méconnue ou que lui venait à l'esprit tel détail sur la renaissance française lu quelques mois plus tôt sur le site du International Studio. Il n'avait jamais l'impression d'être aussi proche de lui que lorsqu'il se faisait dire et redire que les pigments noirs utilisés par certains artistes du XIXe siècle provoquaient un noircissement inéluctable des toiles comme dans le triste cas du Radeau de la Méduse, ou encore, à la vue d'un tableau de Picasso, comme il était regrettable que des personnes aussi odieuses puissent accomplir des travaux aussi incroyables.

Ce n'était pas être dans un musée qu'Edmund appréciait, mais être dans un musée avec son père et ses centaines d'anecdotes qui prenaient l'air d'un cours en plein air ponctué de tableaux, sculptures ou colonnes d'architecture tantôt sublimes tantôt... surprenantes. Mais pour l'heure, Edmund n'était pas d'humeur à écouter son père donner des informations drôles, insolites et mille fois répétées sur tel ou tel mouvement artistiques des années 1860. Pour l'heure, l'adolescent était résolu à ruminer sa déception d'être bloqué dans ce musée alors qu'il aurait pu être en train de voir son meilleur ami.

- Bonjour Monsieur, je prendrais deux tickets s'il vous plaît.

- Un adulte et un enfant ?

- Oui exactement.

Du coin de l'œil, qu'il avait fixé sur le grand écriteau affichant fièrement le nom du musée, l'enfant en question dénota le réceptionniste s'agitant derrière son comptoir, avant que les bruits usuels de formules de politesse et de paiement sans contact ne concluent la transaction.

- Bonne journée à vous Monsieur.

- Merci, et bonne visite à vous, répondit l'employé avec une courtoisie excessive.

- Je vous remercie.

L'adulte, billets en main, libéra la place aux clients suivants, et les deux pénétrèrent dans le musée à proprement parler. Une fois passée l'entrée, le caractère calme et composé de James fondit peu à peu alors que s'étalaient devant leurs yeux une architecture de plusieurs siècles d'histoire, regorgeant d'œuvres d'art au moins aussi lourdes de signification. Comme seuls savaient le faire les musées, le lieu avait ouvert dans son cœur la lourde porte qui scellait son âme d'enfant, et celle-ci s'étirait, se débarrassait de son bâillon et de ses chaînes, émerveillée et joyeuse.

Malgré tous ses efforts, Edmund ne put s'empêcher de laisser échapper un sourire.

La rancœur de l'adolescent disparut progressivement, au fil des pièces et des détails d'architecture que son père lui montrait du doigt et lui détaillait avec l'excitation d'un môme que l'on emmène au cirque pour la première fois. Il voulait rester énervé, mais n'y parvenait pas : il avait toujours eu une relation fusionnelle avec son père, et si cela était dévastateur lorsqu'il ressentait sa déception au plus profond de son être, c'était aussi libérateur quand il ne pouvait s'empêcher de partager sa bonne humeur.

Leur périple les mena au premier étage, où ils trouvèrent une exposition sur l'argenterie irlandaise à travers les âges. C'était un sujet sur lequel James s'y connaissait très peu, il se devait de l'admettre, mais ça ne l'empêchait pas de commenter ce qu'il arrivait à reconnaître par comparaison avec les thèmes qui lui étaient plus familiers.

- Tu vois ce petit chandelier ? demanda-t-il à Edmund en pointant du doigt un objet couleur argent aux courbes d'unes grande complexité. Il s'agit de l'exemple le plus stéréotypique de l'âge d'or du rococo. Tout y est : des lignes courbes et complexes, l'asymétrie, des tons clairs, des dessins de feuilles au niveau de chaque branche... ils ont même poli le socle pour lui donner un effet miroir !

Dans la vitrine, l'écriteau annonçait en effet avec une sobriété exemplaire : Chandelier, 1740, style : rococo.

- C'est tout de même étonnant qu'ils l'aient placé ici, fit remarquer Edmund, qui prenait la parole pour la première fois depuis qu'ils étaient entrés dans le musée. On vient tout juste de passer les couverts néo-classiques, et le cœur du rococo se situe vers la fin du baroque, non ? Pourquoi ne pas l'avoir placé avant ?

- Excellente question ! s'exclama son père rayonnant, tirant un sourire plein de fierté au petit Anglais. Je n'en ai aucune idée. Peut-être une préférence personnelle des expositeurs ? À moins qu'ils n'aient simplement reçu cette collection en dernière et qu'ils n'aient pas voulu devoir réorganiser toute leur vitrine — c'est que ça doit demander un temps colossal ! Peut-être que si nous revenions dans quelques mois ils auront corrigé cette erreur.

Le professeur et l'élève se tournèrent vers la pièce suivante, un assemblement de fourchettes aux gravures stylisées rappelant des motifs de coquillage, que le plus âgé s'empressa de commenter à grand renfort d'emphase et d'extase.

@Elizabeth Merrow

couleur : #7f6000
Inspecteur Munmun, théoricien en chef des Bôs Debilus
Cofondateur de la PTC
Poufsouffle Vult !

29 déc. 2022, 00:43
 PV   E.L  Oreilles à rallonge
La salle 1 du premier étage présentait les objets sortis des réserves, ce qui attisait beaucoup la curiosité d'Elizabeth: pourquoi présenter dès le début de tels oeuvres, et non pas à la fin de la visite ? Elle pensait qu'il serait plus logique de placer ce type de création au dernier étage, après les expositions proposées. Avant qu'elle ne put demander quoi que ce soit à son père, ce dernier s'arrêta devant une vitrine présentant des minéraux. Elizabeth observa longuement le tas de roches en écoutant son père lui expliquer leur origine:
- Ce sont des échantillons de fluorite et de pyrite. La fluorite est beaucoup utilisée pour réaliser des lentilles pour l'astronomie et les objectifs photo chez les moldus et les sorciers. C'est très pratique pour éviter les aberrations chromatiques ou plus simplement les distorsions des couleurs. Si tu prends une photo avec un appareil dont l'objectif n'est pas composé de fluorite, l'objet prit en photo aura des bords colorés qui gâchent un peu la prise.
- Et la pyrite ?
- Dans l'industrie moldue principalement.
La Poufsouffle pensait que la géologie pouvait être une science intéressante à étudier, mais ce n'était pas le sujet qui lui tenait le plus à coeur à l'heure actuelle. Elle ne comprenait pas vraiment l'intérêt d'avoir exposé de tels minéraux bien que certains visiteurs devaient les trouver absolument passionnant.
- Hmm... C'est pas que je déteste les roches mais... Pourquoi avoir placer ces cailloux ici ? demanda-t-elle à son père sans cesser de les fixer. Ils ont quelque chose de particulier ?
Jack jeta un coup d'oeil à l'écriteau qui accompagnait la vitrine, avant de lui répondre:
- Ces minéraux appartenaient à la collection personnelle d'un certain Nathanael Leske. Il a vécu au XVIIIème siècle et était un important géologue anglais. La géologie étant une science très importante, même si difficile, dans le monde moldu, cela fait parti du patrimoine culturel.
Sa fille était presque sceptique face à la raison donner par son père, mais elle ne le contredit pas, se mettant en tête que les centres d'intérêts de chacun différaient selon les personnes. Elle se contenta d'acquiescer avant d'attraper la main de Jack pour l'emmener observer les autres oeuvres présentées. D'après le prospectus qu'elle avait attrapé en arrivant, plus de cinq cents pièces étaient présentés dans cette section, et la brune trouvait cela bien trop nombreux. Elle décida de scruter de loin les différentes pièces, et avant de se diriger vers l'une d'entre elles qui venait d'attirer son attention: un buste en porcelaine. Avec son père, elle s'approcha doucement de la statue avant de demander à l'ancien Serpentard:
- Tu sais qui c'est ?
- Hmmm... William Dargan. Un moldu assez célèbre au XIXème siècle, ou du moins connu pour avoir dépenser beaucoup d'argent afin de financer la Grande exposition industrielle de 1853.
- La Grande exposition industrielle de 1853 ? Qu'est ce qu'ils y ont présenté ? Et c'est quoi exactement ?
Une fois dans un musée, Elizabeth et sa curiosité étaient inarrêtables, et Jack l'avait rapidement noté auparavant. En la regardant autant intéressée par ces expositions, il lui afficha un doux sourire avant de lui répondre:
- À l'époque, la Grande exposition industrielle de 1853 a été connu pour être le plus grand évènement qu'a accueilli l'Irlande. Entièrement financé par le développeur de chemins de fer William Dargan, de nombreuses exclusivités ont été exposé tels qu'une série de meubles irlandais limités, l'industrie du lin ou encore de la dentelle. Étant de grands producteurs de ces matériaux, les irlandais voyaient le lien entre l'exposition et leur peuple. L'exposition a également marqué les esprits grâce à l'architecture qui était époufsoufflante, dû au court temps disponible pour tout mettre en place.
Avalant les paroles de son père, ses yeux sautaient de la statue à lui, les yeux brillants d'admiration:
- Waouh, ç'a du être impressionnant ! Comment tu connais tout ça papa ? 1853 c'était pas hier...
Jack explosa de rire face à la question presque incongrue de sa fille, avant de lui répondre:
- Disons qu'un jour je me suis intéressé au sujet... À contre-coeur...
Avant que la jeune Poufsouffle ne put lui répondre quoi que ce soit, son père lui attrapa la main avant de se diriger vers la prochaine zone du musée:
- J'aimerais bien analyser chaque pièces exposées, mais disons que le temps joue contre nous. Nous devrions avancer peut-être un peu plus vite.
La fillette hocha la tête en guise d'acquiescement en suivant l'adulte, non sans jeter des derniers regards dans la première salle du musée.

Petit plan de la position des Merrow et des Long:

Reducio
Image

Merrow: Cercle noir
Long: Cercle blanc
___

@Edmund Long encore mille pardons pour le retard... le plan est encore plus immonde que ce que je pensais, je ferai un effort pour les prochaines positions x)

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15 juin 2023, 15:29
 PV   E.L  Oreilles à rallonge
La bonne humeur retrouvée d'Edmund le poussa à accompagner James dans sa découverte de la coutellerie et des assiettes à travers les âges, se permettant des questions et, plus rarement, des commentaires sur ce qu'ils trouvaient. Les deux passèrent un temps ridiculement long à observer l'argenterie sans que l'adulte montre le moindre signe de lassitude. Après un moment, cependant, le plus jeune commença à trouver le temps long. On ne peut apprécier ce genre de chose que jusqu'à un certain point et ce point était atteint pour l'enfant depuis bien une demi-heure. Wow, une fourchette. C'est... passionnant songea-t-il alors que la vitrine face à lui affichait une deuxième collection de cinquante fourchettes en argent dans un style proche mais fondamentalement différent ! du set précédent. Edmund aimait quand son père était enthousiaste et quand il faisait montre du désir d'élargir sa culture artistique, mais il aurait préféré que le sujet de son engouement soit une exposition d'art roman ou de sculpture suédoise du seizième siècle plutôt que des rangs et des rangs de couverts.

Finalement, la vue d'un troisième assortiment de fourchettes — oh, on reconnaît bien la période de transition entre rococo et néo-classique ! — eut raison de la patience du garçon qui retint tout juste un râle d'exaspération avant de marcher vers les escaliers. Il ne restaient que trois vitrines à visiter pour son père de toute manière donc il le rejoindrait rapidement — et pendant ce temps Edmund pourrait tenter de recouvrer un tant soit peu de santé d'esprit.

Au pied des marches un panonceau l'accueillit avec les informations des éléments qui se trouvaient aux autres étages. 2e étage : 400 ans de meubles - Les pieds sur Terre, exploration de la géologie d'Irlande - Le Jardin de cuillères. L'Anglais grimaça. Après les fourchettes et les assiettes, il n'allait certainement pas passer aux cailloux ou aux cuillères.

Renonçant à son plan de passer à l'étage supérieur, il se résolut plutôt à continuer sur la droite où se tenait ce que les écriteaux annonçaient comme Les Objets de la Réserve. Intrigué par la chose et espérant enfin tomber sur des éléments qui ne soient pas de la vaisselle ou des rochers, il s'engagea dans le couloir.

Le travail d'éclairage différait de celui du couloir précédent. La lumière était mouvante, passant au-dessus des diverses pièces posées derrière leurs parois de verre, comme des vagues passant sans fin sur le sable fin. Peut-être rebuté par l'intitulé vague et donnant l'impression d'artefacts abîmés et poussiéreux, le public semblait éviter ces salles. Seules quelques rares poignées de personnes déambulaient ici, flânant de vitre en vitre en usant parfois des écrans interactifs pour obtenir quelque information additionnelle sur un élément qui avait piqué leur intérêt.

Edmund pénétra dans l'espace agréablement tranquille. Il évita habilement les pierres et les entassements métalliques ennuyeux au possible à ses yeux et se dirigea finalement vers une sculpture de bois datant de l'époque médiévale qu'il reconnut immédiatement, installée de façon assez anachronique aux côtés d'un buste en porcelaine blanche datant de cinq-cents ans plus tard.

- Oh, on dirait la sculpture de Saint Molaise de Leighlin, échappa-t-il doucement.

C'était la première fois qu'il la voyait directement, mais il l'avait déjà aperçue en photo. Son père avait récemment fait un peu de tri dans ses vieux albums numériques et avait montré à son fils ses souvenirs d'un voyage en Irlande datant du temps où il étudiait à Cambridge. Avec plusieurs amis, il avait fait le tour de plusieurs églises et bâtiments religieux du pays, dont l'abbaye de Saint Molaise sur l'île d'Inishmurray. Il se souvenait de la déception qu'avait évoquée James en expliquant que, le lieu étant en ruines, la grande majorité des œuvres d'art qu'il avait abritées ne s'y trouvait plus lorsqu'ils y était allés et que bien que l'architecture était intéressante, il regrettait de n'avoir pu en voir plus. Il y avait bien trouvé une maquette représentant ce à quoi ressemblait l'abbaye avant sa chute, mais c'était bien moins impressionnant que s'il avait pu capturer le bâtiment lui-même. C'était justement sur un des clichés de cette maquette qu'Edmund avait vu une reconstitution de la fameuse sculpture de bois.

- Edmund ! Qu'est-ce qui t'a pris de partir comme ça !

Le murmure glacial de son père lui inspira un demi-tour pour faire face à un James énervé.

- Oh, désolé, s'excusa le garçon dépité, c'est juste que je voulais passer à une autre salle et...

- Tu aurais pu me le dire ! fulmina-t-il tout bas pour ne pas déranger la quiétude du lieu. Tu sais comme c'est dangereux pour toi de rester seul !

Edmund le savait, bien sûr. Et il savait que son père le savait. Ils vivaient dans un monde où Moldus comme sorciers étaient un synonyme de danger pour eux deux et il était habituellement vigilant à ne pas se séparer de James pour éviter les problèmes, mais là, dans ce musée plein de calme, il avait momentanément oublié.

- Pardon...

Le professeur de lycée le contempla froidement pendant encore quelque seconde afin de cacher l'ampleur de la frayeur qu'il avait ressentie en pensant avoir perdu son fils, puis laissa ses traits se détendre un peu.

- Qu'as-tu trouvé d'intéressant ? questionna-t-il avec une curiosité forcée.

- Oh, euh... juste ça. Edmund, penaud, pointa la sculpture protégée par son écran de verre que les lumières mobiles de la salle traversaient nonchalamment. Ça m'a fait penser à la sculpture sur la maquette de l'abbaye de Saint Molaise que tu m'as montrée il y a quelques jours...

James détailla la sculpture et ne put retenir une expiration expectative.

- On ne dirait pas Edmund, c'est exactement cette sculpture ! Je ne savais pas qu'elle était exposée ici ! L'homme s'approcha de la vitrine autant qu'il le put sans la toucher et se lança dans un soliloque émerveillé sur la qualité de la conservation de l'élément.

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Inspecteur Munmun, théoricien en chef des Bôs Debilus
Cofondateur de la PTC
Poufsouffle Vult !

18 juin 2023, 15:18
 PV   E.L  Oreilles à rallonge
À quelques pas de la salle 2 et des escaliers, Elizabeth lâcha la main de son père pour refaire ses lacets. Ce dernier s'arrêta pour l'attendre, mais elle lui fit signe d'avancer: elle n'en avait que pour quelques secondes, et puis son père pourrait trouver des objets intéressants à étudier. Lorsqu'elle se releva, elle se retourna et remarqua qu'elle n'avait pas tout à fait finit d'explorer la première salle. Elle jeta un coup d'oeil vers le lieu où son père venait de disparaitre, et se dit que si elle prenait quelques minutes de plus avant d'arriver n'était pas dramatique. En marchant lentement et en observant l'autre partie des objets exposés, Elizabeth était curieuse concernant un point qu'elle n'avait pas relevé avec son père: pourquoi peu de monde venait ici ? Le musée regorgeait de points de vue différents sur l'art, c'était l'occasion ou rêver d'en apprendre plus ! Bien entendu, elle n'allait pas se plaindre: c'était plus agréable de découvrir un musée dans un silence complet avec peu de personnes. Une vaste gamme de la collection d'art et d'industrie, des grandes pièces de sculpture médiévale en bois se présentaient à elle. Les yeux plein d'étoile, elle utilisait les ordinateurs interactifs pour en savoir plus au sujet de certaines oeuvres. Elle avait encore du mal avec ce que les moldus appelaient la technologie, mais Lyam lui avait appris à utiliser un ordinateur, elle en avait même un chez elle pour communiquer avec lui, mais elle s'en servait rarement. Elle trouvait que les lettres étaient bien plus pratiques. Devant les machines, Elizabeth se contentait de suivre les instructions sur l'écran, et restait tout de même époustouflée par ce dernier: les moldus avaient leur propre forme de magie en quelque sorte, non ? La jeune Poufsouffle comptait se diriger vers la prochaine salle pour retrouver son père, mais remarqua une sculpture de bois à proximité de celle de William Dargan. Elle ne savait pas qui était l'homme représenté, mais un jeune adolescent à quelques pas d'elle qui observait l'œuvre, laissa échapper "Saint Molaise de Leighlin". Il avait l'air de le connaître, mais la future deuxième année n'en avait jamais entendu parlé. Elle tenta de se souvenir de quoi que ce soit en lien avec les propos de l'inconnu, mais rien ne lui vint à l'esprit. Au bout de quelques secondes, Elizabeth se rendit compte qu'elle n'avait pas retenu le nom complet et comptait demander au garçon de répéter afin qu'elle puisse le noter. Elle n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche qu'un chuchotement furieux la fit sursauter. Elle tourna les talons, et vit un homme qui avait l'air en colère s'adresser au garçon. Il lui reprocha d'être parti seul sans l'avoir prévenu et avait l'air d'être mort d'inquiétude. Elizabeth resta silencieuse devant la discussion entre ce qui semblait être un père et son fils, et réfléchit à la réaction que son propre père pourrait avoir: elle n'avait aucune envie de l'imaginer aussi en colère que l'inconnu. Cependant, la conversation entre les deux hommes vira rapidement sur la sculpture en bois. L'adulte avait l'air d'être émerveillé devant la représentation, et Elizabeth ne comprenait pas pourquoi: qui était l'homme représenté sur la sculpture ? Sa curiosité sans limite la poussait à poser la question, mais elle hésita quelques secondes: elle venait d'écouter une conversation qui ne la concernait pas, surtout qu'elle était une pure inconnue aux yeux des deux autres personnes, n'était-ce pas quelque peu impoli de sa part ? Elle finit par soupirer et ignora ses pensées: elle avait besoin de réponse !
- Excusez-moi, la sculpture en bois représente qui exactement ? demanda la fillette en regardant tour à tour le père et le fils. C'était quelqu'un d'important ?
Avant qu'elle ne puisse poursuivre dans sa lancée, elle sentit une présence dans son dos qui était un peu dérangeante. Elle tourna la tête et vit que son père l'observait, le visage de marbre. Il avait l'air d'être en colère. La Poufsouffle grimaça, et se prépara à se faire réprimander, comme le garçon quelques minutes plus tôt, ou en pire.
- Jeune fille, murmura Jack le plus froidement possible. Je peux savoir ce que tu fais ici, seule ?
Malgré la froideur de son ton, Elizabeth savait qu'il était très en colère. Elle ne resta pas silencieuse et décida de répondre:
- Je voulais finir d'explorer la salle rapidement, je te le jure ! Sauf qu'au moment où je comptais te rejoindre, j'ai remarqué la sculpture en bois qui est à côté de la sculpture de William Dargan. Mais après l'avoir regardé, je te promets que j'allais revenir !
Il la regarda quelques secondes sans rien dire avant de soupirer. La future deuxième année priait très fort pour qu'il ne la punisse pas en décidant de rentrer maintenant: elle n'avait toujours pas eu la réponse à sa question !
- Ne t'éloigne plus, se contenta de répondre son père. On en reparlera une fois à la maison.
Soulagée, sa fille lui sourit avant de se tourner vers les deux inconnus, en essayant de faire abstraction de ce qu'il venait de se passer.
- Qui sont ces deux personnes ? demanda le directeur du bureau d'étude et de protection des créatures magiques.
Elizabeth décida de ne pas regarder son père, puis répondit:
- Je ne sais pas. C'est juste qu'ils discutaient de la sculpture de bois et je voulais savoir qui était la personne représentée, donc je leur ai posé la question.
Elle était certaine qu'il était encore plus en colère désormais: il l'avait prévenu un nombre incalculable de fois de ne pas parler à des inconnus.

Info sur le TDI- 4e année RP - cofondatrice de la PTC #D9603B - Inspectrice Elisabête, experte en déstabilisation des Bôs Debilus - Traîneuse de catastrophes comme un boulet attaché à sa cheville- Retard RP- L'entarteuse de Poudlard (Senku<3)

22 juin 2023, 16:50
 PV   E.L  Oreilles à rallonge
- Excusez-moi, la sculpture en bois représente qui exactement ?

James s'interrompit dans son soliloque et se tourna vers la personne qui les interpelait, affichant un air stupéfait en réalisant l'âge de son interlocutrice. À la voir ainsi seule, il ne put s'empêcher de ressentir une pointe de douleur compatissante à l'égard de ses parents qui devaient certainement la chercher comme il avait cherché Edmund quelques instants plus tôt.

- Euh, que fais-tu là, seule ? Où sont tes parents ?

Edmund, de son côté, ne disait rien mais n'en était pas moins surpris. Il regardait cette enfant qui devait avoir à peu près le même âge que lui — elle était plus grande, mais pas au point qu'elle pût être réellement plus âgée, il lui aurait donné douze ans — en se demandant depuis combien de temps elle était là. Avait-elle entendu son père le fâcher ? Il rougit à cet idée, terriblement honteux, sans savoir qu'ils seraient bientôt quittes.

À peine Mr Long avait-il achevé sa question qu'un homme au visage étonnamment ressemblant à celui de l'arbitre de Quidditch Mr Pegas, aux traits durcis par une colère froide et vêtu d'une chemise et d'un pantalon en lin interpela l'enfant.

- Jeune fille, je peux savoir ce que tu fais ici, seule ?

Si quelques doutes demeuraient encore quant à l'identité de l'homme, ils furent parfaitement dissipés par l'échange rapide et intense qui suivit. Observateur, James dénota l'expression plus mécontente encore qui étira les traits de l'adulte aux mots de ce qu'il supposait être sa fille et s'avança vers lui pour se présenter.

- James Long, signifia-t-il en présentant sa main pour une poignée de mains, ravi de vous rencontrer mister... ?

- Jack Merrow, lui répondit poliment l'intéressé après un temps d'analyse.

- ... mister Merrow.

- Plaisir partagé, poursuivit le sorcier en lui serrant la main.

Et ils se serrèrent la main courtoisement. Le fameux Jack plaisait d'ors et déjà à James. Qu'il s'agît de sa prestance, de l'éducation évidente qu'il avait reçue ou encore de la manière dont il s'occupait de la jeune fille qui l'accompagnait, il n'avait absolument rien à lui redire. Il était courtois, distingué et de toute évidence résolu à passer ces qualités à son enfant, bien que cette dernière y paraissait partiellement imperméable. Elle ne s'était après tout pas même présentée avant de l'interrompre dans la discussion qu'il avait avec Edmund. Enfin, elle s'était au moins excusée, imaginait-il.

Edmund était resté à l'écart jusqu'alors, peu désireux d'interrompre le père et sa fille, puis le père et son père dans leurs conversations qui n'attendaient pas d'intervention de sa part. Il aurait cependant été malvenu de ne pas se présenter à son tour maintenant que James l'avait fait : Miser Merrow avait en effet demandé l'identité de « ces deux personnes ». Il s'avança donc pour permettre à son père de le présenter.

- Et voici mon fils Edmund, expliqua simplement l'adulte en posant une mains sur l'épaule de l'intéressé. Edmund hocha la tête en direction de Mr Merrow avec une courtoisie presque excessive et murmura un « Bonjour Mister » poli par l'usage. Cette miss ne voulait en effet qu'en savoir un peu plus sur la sculpture de Saint Molaise de Leighlin. L'ordinateur le concernant me semble hors service, donc je suppose qu'elle a dû vouloir sauter sur l'occasion en nous entendant parler de l'œuvre avec Edmund. Il faut dire que les représentations de Saint Laisren sont rares, et l'excellente conservation de celle-ci ne peut qu'attiser la curiosité.

Bien loin de tenter d'excuser le comportement de la jeune fille ou de tenter de convaincre Jack, dont il sentait qu'il était animé d'une colère parfaitement juste, de la laisser filer sans aucune réprimande, James se contentait d'expliquer la situation pour que l'adulte pût la juger le plus efficacement possible. Le fait que cela lui permît de plus de faire montre de sa culture artistique évidente n'était qu'un petit plus fort agréable.

Edmund, lui, se contentait de garder le silence. Il attendait que les deux adultes eût fini de parler afin de retourner à ses observations de ce que le musée avait à offrir. En attendant, il jeta un regard vers la miss curieuse dont il ne connaissait toujours pas le nom et qui était la seule à être plus ou moins à la même hauteur d'yeux que lui.

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Inspecteur Munmun, théoricien en chef des Bôs Debilus
Cofondateur de la PTC
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