Le conscient est un prétexte pour l'inconscient
L'adolescente n'était pas en mesure de se rendre compte du malaise que ce qu'elle venait de révéler avait pu créer chez son professeur. Professeur qui venait de poser plusieurs questions consécutives, des questions qui attendaient des réponses qu'elle devait donc donner. Mais au moins, Mister Mason n'était pas accusateur comme avaient pu l'être ses parents dans un premier temps.
Elle baissa les yeux, les essuyant tout en cherchant à retrouver un semblant de respiration plus ou moins régulière - disons moins hachée - pour pouvoir aligner plus de deux mots consécutifs. Ce ne fut pas pour autant qu'elle n'eut pas besoin de prendre des pauses pour parler ensuite, pour essauyer son visage ou reprendre de l'air, mais ce n'était pas aussi haché que ça aurait pu l'être. "Je ne voulais pas qu'il en parle." Finit-elle par dire à mi-voix sans oser redresser le regard. Un sentiment de honte persistait, alimenté par les mots de ses parents quand ils avaient su, même si son père s'était rétracté et excusé. Ça restait imprimé. "Au début il n'y avait que lui, puis Jeffrey Hunter. On était ensemble à ce moment là." La châtain ne savait pas trop ce que pouvaient ou non voir les professeurs concernant les amoures des élèves, mais il devait avoir entendu parlé de leur escapade un an plus tôt. Et même s'il ne savait pas qu'ils étaient séparés, ça n'avait pas grande importance. "Mes frères savent. Mes parents aussi. Ma mère croit que c'est... ma faute. Maddie Joy aussi, et vous." Avec ça, elle devait avoir fait le tour des personnes à qui elle en avait parlé. Et maintenant que c'était dit, elle parvint à relever la tête, les larmes prêtes à déborder à nouveau.
Il restait la dernière question. Pouvait-il l'aider? Elle n'en avait aucune idée. "Je ne sais pas." Elle ferma les yeux, laissant à nouveau des larmes couler avant de les essuyer de de sortir un mouchoir dont l'utilisation ne pouvait plus être repoussée. "Parfois je... sens que je dois en parler." Reprit-elle. "Mais je ne veux pas, mon père, mes frères, Owen, je crois qu'ils veulent que... la justice. Mais c'est trop dur, avec des inconnus." Elle inspira longuement par la bouche ses épaules se relevant, expira en prenant tout autant son temps. "J'ai parfois... peur, dans les couloirs." L'étau de ses côtes se desserra.
7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et de 01/48 à 04/49- Avatar par A. Davis
Elle baissa les yeux, les essuyant tout en cherchant à retrouver un semblant de respiration plus ou moins régulière - disons moins hachée - pour pouvoir aligner plus de deux mots consécutifs. Ce ne fut pas pour autant qu'elle n'eut pas besoin de prendre des pauses pour parler ensuite, pour essauyer son visage ou reprendre de l'air, mais ce n'était pas aussi haché que ça aurait pu l'être. "Je ne voulais pas qu'il en parle." Finit-elle par dire à mi-voix sans oser redresser le regard. Un sentiment de honte persistait, alimenté par les mots de ses parents quand ils avaient su, même si son père s'était rétracté et excusé. Ça restait imprimé. "Au début il n'y avait que lui, puis Jeffrey Hunter. On était ensemble à ce moment là." La châtain ne savait pas trop ce que pouvaient ou non voir les professeurs concernant les amoures des élèves, mais il devait avoir entendu parlé de leur escapade un an plus tôt. Et même s'il ne savait pas qu'ils étaient séparés, ça n'avait pas grande importance. "Mes frères savent. Mes parents aussi. Ma mère croit que c'est... ma faute. Maddie Joy aussi, et vous." Avec ça, elle devait avoir fait le tour des personnes à qui elle en avait parlé. Et maintenant que c'était dit, elle parvint à relever la tête, les larmes prêtes à déborder à nouveau.
Il restait la dernière question. Pouvait-il l'aider? Elle n'en avait aucune idée. "Je ne sais pas." Elle ferma les yeux, laissant à nouveau des larmes couler avant de les essuyer de de sortir un mouchoir dont l'utilisation ne pouvait plus être repoussée. "Parfois je... sens que je dois en parler." Reprit-elle. "Mais je ne veux pas, mon père, mes frères, Owen, je crois qu'ils veulent que... la justice. Mais c'est trop dur, avec des inconnus." Elle inspira longuement par la bouche ses épaules se relevant, expira en prenant tout autant son temps. "J'ai parfois... peur, dans les couloirs." L'étau de ses côtes se desserra.
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Le conscient est un prétexte pour l'inconscient
Toutes ces révélations étaient plutôt inattendues. Rafael avait pensé que ce serait une simple conversation sur la nouvelle insigne d'Ennis mais il semblerait que c'était une forme consciente d'aborder un problème de manière inconsciente. Derechef, Ennis baissa les yeux, cela devait être plus facile pour elle de répondre à son professeur, en évitant son regard. Et pourtant, ce-dernier se voulait bienveillant et n'espérait pas faire quelque chose qui mettrait son élève mal à l'aise.
Quelques secondes passèrent et Ennis reprit la parole. Elle ne souhaitait pas que son agresseur en parle, cela pouvait tout à fait se comprendre. Il aurait, de toute évidence, modeler la vérité de manière à ce qu'elle lui serve à lui. Elle fit ensuite la liste des personnes qui avaient été mises au courant de cet événement. Rafael trouvait cela très courageux d'en parler à Jeffrey, il avait eu vent de leur histoire et imaginait que ce n'était pas facile de parler d'un tel sujet avec son petit ami.
Elle s'arrêta rapidement sur la réaction de sa mère et Rafael ne put s'empêcher de tiquer. Il avait compris, au fil des conversations avec Ennis que sa mère suivait plutôt l'ancien modèle et, étrangement, il n'était pas tant étonné que cela qu'elle ait ce genre de réaction. Et pourtant, c'était une femme, il y avait peu de chance qu'elle n'ait pas subi une remarque ou une action sexiste à son égard.
Un rapide coup d'oeil en direction de la préfète-en-chef suffit pour remarquer que les larmes coulaient de nouveau. Il n'était pas convaincu que cette conversation lui apporte quelque chose de bon aujourd'hui, mais c'était elle qui avait abordé le sujet, il n'irait pas à son encontre. Elle reprit la parole et Rafael prit le temps de bien réfléchir à ce qu'elle venait de dire avant de répondre:
« — Vous savez que je sais écouter quand il le faut, et si vous ne le savez pas je le répète. N'hésitez pas à venir me voir si vous en ressentez le besoin. Mais, je comprends la réaction de vos proches, j'aurais tendance à dire que c'est normal de réagir comme ça lorsque c'est notre soeur, notre fille ou notre meilleure amie qui est touchée.
Il fit une petite pause avant de s'attarder sur la révélation de la jeune fille et s'inquiéta de quelque chose. Quelqu'un s'était-il inquiété à ce propos? Dur de le savoir. Les personnes qui étaient au courant de la situation d'Ennis n'avaient pas grand chose à dire quant à l'organisation des rondes réalisées par les préfets.
— Ressentez-vous cette peur quand vous êtes de garde pour vérifier que tout le monde respecte le couvre-feu? Cela vous rassurerait-il se j'évoquais l'idée de faire ces rondes à deux? »
Quelques secondes passèrent et Ennis reprit la parole. Elle ne souhaitait pas que son agresseur en parle, cela pouvait tout à fait se comprendre. Il aurait, de toute évidence, modeler la vérité de manière à ce qu'elle lui serve à lui. Elle fit ensuite la liste des personnes qui avaient été mises au courant de cet événement. Rafael trouvait cela très courageux d'en parler à Jeffrey, il avait eu vent de leur histoire et imaginait que ce n'était pas facile de parler d'un tel sujet avec son petit ami.
Elle s'arrêta rapidement sur la réaction de sa mère et Rafael ne put s'empêcher de tiquer. Il avait compris, au fil des conversations avec Ennis que sa mère suivait plutôt l'ancien modèle et, étrangement, il n'était pas tant étonné que cela qu'elle ait ce genre de réaction. Et pourtant, c'était une femme, il y avait peu de chance qu'elle n'ait pas subi une remarque ou une action sexiste à son égard.
Un rapide coup d'oeil en direction de la préfète-en-chef suffit pour remarquer que les larmes coulaient de nouveau. Il n'était pas convaincu que cette conversation lui apporte quelque chose de bon aujourd'hui, mais c'était elle qui avait abordé le sujet, il n'irait pas à son encontre. Elle reprit la parole et Rafael prit le temps de bien réfléchir à ce qu'elle venait de dire avant de répondre:
« — Vous savez que je sais écouter quand il le faut, et si vous ne le savez pas je le répète. N'hésitez pas à venir me voir si vous en ressentez le besoin. Mais, je comprends la réaction de vos proches, j'aurais tendance à dire que c'est normal de réagir comme ça lorsque c'est notre soeur, notre fille ou notre meilleure amie qui est touchée.
Il fit une petite pause avant de s'attarder sur la révélation de la jeune fille et s'inquiéta de quelque chose. Quelqu'un s'était-il inquiété à ce propos? Dur de le savoir. Les personnes qui étaient au courant de la situation d'Ennis n'avaient pas grand chose à dire quant à l'organisation des rondes réalisées par les préfets.
— Ressentez-vous cette peur quand vous êtes de garde pour vérifier que tout le monde respecte le couvre-feu? Cela vous rassurerait-il se j'évoquais l'idée de faire ces rondes à deux? »
Le conscient est un prétexte pour l'inconscient
Elle hocha la tête plusieurs fois quand il lui répéta qu'il pouvait être une oreille attentive puis qu'il exprima comprendre ses proches. Ça ne rendait pas l'insistance de son père à porter les faits en justice plus facile à accepter - quoi qu'il semblait moins revenir à la charge - mais petit à petit, elle intégrait le caractère de sa réaction, même à retardement. "Je sais que je peux." Souffla-t-elle pour confirmer encore plus cet état de fait. Mais c'était tellement bas qu'elle n'était pas capable de savoir si l'adulte l'avait entendue. Elle reprit, tout juste plus fort. "C'est plus facile de... t'vous en parlez à vous." Elle n'était pas encore capable d’expliquer que c'était parce qu'elle lui faisait suffisamment confiance - preuve en était l'hésitation rattrapée au vol de entre tutoiement et vouvoiement - pour se sentir à l'aise, tout en le considérant comme assez distant d'elle pour ne pas craindre la pitié. Mais elle n'en avait pas conscience. Si on devait lui poser la question, elle parlerait de son instinct et de la confiance extrême qu'elle pouvait avoir en son professeur de vol et directeur de maison.
Elle avait toujours la regard posé au loin, autant que c'était possible dans une salle de classe, c'était donc dire sur le bureau rangé de son professeur. Toutefois, quand ce dernier lui posa une question à laquelle elle ne s'attendait pas du tout. Elle tourna la tête vivement, posant des yeux brillant mais secs sur son visage. Elle le détailla, de repassant mentalement la question. C'était la première fois que quelqu'un s'inquiétait qu'elle puisse se sentir mal dans les couloirs. Peut-être aussi parce que c'était la première fois qu'elle l'exprimait, tout simplement. Était-ce la première fois? Elle ne savait plus vraiment. Le doute passa en voile dans ses yeux alors que des bouts de souvenirs allaient et venaient. "Je... Pas le soir. Il n'a jamais... rien fait pendant une ronde." Commença-t-elle en laissant des pauses erratiques dans son discours. "Mais, la foule," nouvelle pause, "pour aller à la Grande Salle." Respiration profonde. "Des sifflements, des contacts... Ça, ça peut." Inconsciemment, elle révélait qu'il n'y avait pas eut qu'une seule agression, mais bien plusieurs, disséminées pendant plusieurs mois.
7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et de 01/48 à 04/49- Avatar par A. Davis
Elle avait toujours la regard posé au loin, autant que c'était possible dans une salle de classe, c'était donc dire sur le bureau rangé de son professeur. Toutefois, quand ce dernier lui posa une question à laquelle elle ne s'attendait pas du tout. Elle tourna la tête vivement, posant des yeux brillant mais secs sur son visage. Elle le détailla, de repassant mentalement la question. C'était la première fois que quelqu'un s'inquiétait qu'elle puisse se sentir mal dans les couloirs. Peut-être aussi parce que c'était la première fois qu'elle l'exprimait, tout simplement. Était-ce la première fois? Elle ne savait plus vraiment. Le doute passa en voile dans ses yeux alors que des bouts de souvenirs allaient et venaient. "Je... Pas le soir. Il n'a jamais... rien fait pendant une ronde." Commença-t-elle en laissant des pauses erratiques dans son discours. "Mais, la foule," nouvelle pause, "pour aller à la Grande Salle." Respiration profonde. "Des sifflements, des contacts... Ça, ça peut." Inconsciemment, elle révélait qu'il n'y avait pas eut qu'une seule agression, mais bien plusieurs, disséminées pendant plusieurs mois.
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Le conscient est un prétexte pour l'inconscient
Rafael ne put s’empêcher de ce qu’il pouvait se passer dans la tête des autres élèves de Poudlard. Le cas d’Ennis était-il isolé? Y avait-il d’autres élèves de cette école qui avaient vécu des traumatismes et qui n’avaient jamais eu la possibilité d’en parler librement et d’essayer de faire en sorte de s’en détacher? L’arrivée d’un psychomage à Poudlard était une excellente chose, mais était-ce suffisant pour autant? Il ne faisait aucun doute que l’adolescence était une étape difficile pour une majorité de sorciers et Rafael n’était pas sur qu’ils étaient suffisamment accompagnés. Il se mordit la lèvre mais reporta ses questionnements à un autre moment pour se concentrer sur Ennis.
Il remarqua que la jeune fille avait failli le tutoyer mais ne s’y attarda pas le moins du monde. C’était le cadre de ses soucis à l’heure actuel. Il se concentra en revanche sur sa réponse qui tarda un petit peu à arriver. Elle se tourna vers lui, apparement surprise qu’il lui pose cette question. Il devina alors qu’il devait être l’un des premiers à lui la poser. Elle réfléchit quelques secondes avant de lui répondre que les tours de garde ne lui posait pas problèmes contrairement à la foule et aux sifflements. Le traumatisme était encore malgré tout très présent. Il proposa alors une aide à laquelle elle avait certainement déjà pensé:
« — Je ne sais pas qui est vraiment au courant de cette histoire. Mais avez vous pensé à parler de cet inconfort que vous ressentez dans ces situations. Cela permettrait peut-être à l’un de vos amis de vous accompagner durant ces périodes difficiles à supporter. »
Il remarqua que la jeune fille avait failli le tutoyer mais ne s’y attarda pas le moins du monde. C’était le cadre de ses soucis à l’heure actuel. Il se concentra en revanche sur sa réponse qui tarda un petit peu à arriver. Elle se tourna vers lui, apparement surprise qu’il lui pose cette question. Il devina alors qu’il devait être l’un des premiers à lui la poser. Elle réfléchit quelques secondes avant de lui répondre que les tours de garde ne lui posait pas problèmes contrairement à la foule et aux sifflements. Le traumatisme était encore malgré tout très présent. Il proposa alors une aide à laquelle elle avait certainement déjà pensé:
« — Je ne sais pas qui est vraiment au courant de cette histoire. Mais avez vous pensé à parler de cet inconfort que vous ressentez dans ces situations. Cela permettrait peut-être à l’un de vos amis de vous accompagner durant ces périodes difficiles à supporter. »
Le conscient est un prétexte pour l'inconscient
Elle hocha négativement la tête en réponse à son professeur et directeur de maison. Non, elle n'en avait pas vraiment parlé. "J'ai essayé. Mais..." Elle ne poursuivit pas sa phrase, gardant la bouche entrouverte, les yeux fixé vaguement sur l'homme bien plus grand qu'elle installé à ses côtés. Elle ne saurait même pas dire qu'elle partie de lui elle regardait, tout était flou. "C'est déjà dur," commença-t-elle comme pour donner une explication ou une justification, "d'en parler. Juste de dire ce que..."
Nouvelle coupure dans ce qu'elle était en train de dire, pour souffler doucement et inspirer guère plus vite. "Ce qu'il s'est passé." Elle y parvenait, avec des mots qui lui permettait de ne pas nommer ce qu'elle avait vécu mais l'anglais ne s'y tromperait pas. "Alors... Je fais juste en sorte de ne jamais être seule. Toujours avec un ou une amie... La plupart du temps il y a quelqu'un." L'avantage d'un grand groupe de copains et de s'entendre presque avec tout le monde. Il n'y avait pas une seule matière ou aucun d'entre eux n'étaient pas en cours avec elle, et puis il y avait aussi Clément et Tomas.
Bizarrement, elle ne se voyait pas en parler à l'un ou à l'autre. Mais... Elle cligna plusieurs fois des yeux, sa vue redevint plus nette et le visage soucieux de l'ancien infirmier se redessina distinctement devant elle. "Je vais essayer. Si j'y arrive. Avec Maddie. Peut-être." Elle reprit alors son souffle, prenant conscience qu'elle l'avait retenu et esquissa un sourire particulièrement timide. Les sentiments qui la parcourraient étaient si opposés les uns aux autres qu'elle ne savait même plus lesquels écouter et qu'ils menaçaient - encore! - de la submerger.
7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et de 01/48 à 04/49- Avatar par A. Davis
Nouvelle coupure dans ce qu'elle était en train de dire, pour souffler doucement et inspirer guère plus vite. "Ce qu'il s'est passé." Elle y parvenait, avec des mots qui lui permettait de ne pas nommer ce qu'elle avait vécu mais l'anglais ne s'y tromperait pas. "Alors... Je fais juste en sorte de ne jamais être seule. Toujours avec un ou une amie... La plupart du temps il y a quelqu'un." L'avantage d'un grand groupe de copains et de s'entendre presque avec tout le monde. Il n'y avait pas une seule matière ou aucun d'entre eux n'étaient pas en cours avec elle, et puis il y avait aussi Clément et Tomas.
Bizarrement, elle ne se voyait pas en parler à l'un ou à l'autre. Mais... Elle cligna plusieurs fois des yeux, sa vue redevint plus nette et le visage soucieux de l'ancien infirmier se redessina distinctement devant elle. "Je vais essayer. Si j'y arrive. Avec Maddie. Peut-être." Elle reprit alors son souffle, prenant conscience qu'elle l'avait retenu et esquissa un sourire particulièrement timide. Les sentiments qui la parcourraient étaient si opposés les uns aux autres qu'elle ne savait même plus lesquels écouter et qu'ils menaçaient - encore! - de la submerger.
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Le conscient est un prétexte pour l'inconscient
Rafael s'était doutée de la réponse qu'elle lui donnerait. Elle avait déjà eu beaucoup de difficultés à en parler avec lui, c'était certainement plus difficile avec des jeunes de son âge. Elle lui expliqua que c'était un sujet très difficile à évoquer, elle préférait ne pas en parler mais faire en sorte qu'il y ait toujours quelqu'un avec elle. Il sentit son regard se poser sur lui mais il devinait qu'elle n'avait pas fini de parler, il la laissa donc terminer.
Elle ajouta finalement qu'elle essayerait d'en parler à Maddie, une jeune fille de Poufsouffle. Elle saurait certainement être à l'écoute. Malheureusement, Rafael n'avait pas d'autres conseils à donner à Ennis sur la manière d'agir face à ses amis. Il ne les connaissait pas suffisamment pour savoir comment ils réagiraient à ce sujet mais était persuadé que, dans ce genre de situation, les amis soutenaient la victime sans hésiter.
Ennis conclut sa réponse par l'esquisse d'un sourire prouvant à Rafael que malgré tout la tristesse et la souffrance de cette situation, elle réussirait à se relever. Il en était certain, sans vraiment savoir pourquoi. Il lui rendit son sourire avec une douceur sans égal puis ajouta:
« — Si vous ressentez le besoin de revenir pour parler de ça ou d'autre chose, vous savez qu'il ne faut pas hésiter. J'essayerai toujours de trouver un moment pour vous aider. »
Ses paroles n'étaient pas simplement des mots pour combler le vide. Son côté empathique prenait souvent le dessus, il s'était attaché à cette adolescente et se montrerait présent si elle ressentait le besoin.
Elle ajouta finalement qu'elle essayerait d'en parler à Maddie, une jeune fille de Poufsouffle. Elle saurait certainement être à l'écoute. Malheureusement, Rafael n'avait pas d'autres conseils à donner à Ennis sur la manière d'agir face à ses amis. Il ne les connaissait pas suffisamment pour savoir comment ils réagiraient à ce sujet mais était persuadé que, dans ce genre de situation, les amis soutenaient la victime sans hésiter.
Ennis conclut sa réponse par l'esquisse d'un sourire prouvant à Rafael que malgré tout la tristesse et la souffrance de cette situation, elle réussirait à se relever. Il en était certain, sans vraiment savoir pourquoi. Il lui rendit son sourire avec une douceur sans égal puis ajouta:
« — Si vous ressentez le besoin de revenir pour parler de ça ou d'autre chose, vous savez qu'il ne faut pas hésiter. J'essayerai toujours de trouver un moment pour vous aider. »
Ses paroles n'étaient pas simplement des mots pour combler le vide. Son côté empathique prenait souvent le dessus, il s'était attaché à cette adolescente et se montrerait présent si elle ressentait le besoin.
Le conscient est un prétexte pour l'inconscient
Le sourire que lui rendit son professeur lui fit énormément de bien. Mais ce qui lui en fit encore plus et qui lui permit de se sentir mieux, ce furent les mots qui suivirent. Ça pouvait paraître bien anodin, mais de savoir qu'il se débrouillerait pour trouver du temps pour qu'elle puisse lui parler si elle en ressentait le besoin n'était finalement que ce qu'elle avait besoin d'entendre. Un peu comme ce qui venait de se passer. Ennis n'avait pas prévu que l'entretien se passerait ainsi mais une phrase entraînant une autre, une pensée surgissant... Et la conversation avait bifurquée... Plus ou moins.
Quelque part, elle ne demandait pas plus. Juste pouvoir vider son sac, alléger le poids qu'elle ressentait, c'était déjà énorme. Mais son directeur de maison lui avait donné quelques idées et conseils. Elle ne savait pas ce qui changerait grâce à eux. Mais ils avaient le mérite d'exister. Tout comme cette promesse qu'il venait de lui faire. "Merci," avait-elle répondu timidement avant d'ajouter, incertaine, "c'est déjà beaucoup." Du temps, il ne devait pas en avoir à foison entre les cours, les Gryffondors et certainement sa vie personnelle. Elle laissa un temps de silence s'installer pour prendre le temps de respirer longuement mais aussi essuyer son visage des dernières traces de larmes avant de se tourner vers l'adulte. "Merci beaucoup. Je ne vais pas vous déranger plus longtemps." Elle esquissa un sourire puis, s'assurant que son professeur ne la retenait pas plus, le salua avant de quitter les lieux avec un état d'esprit tout autre sur sa situation.
C'est, je pense, mon dernier post. Merci à toi
7ème année RP - Préfète-en-Chef inRP de 09/47 au 05/01/48 - Préfète RP de 09/44 à 06/47 et de 01/48 à 04/49- Avatar par A. Davis
Quelque part, elle ne demandait pas plus. Juste pouvoir vider son sac, alléger le poids qu'elle ressentait, c'était déjà énorme. Mais son directeur de maison lui avait donné quelques idées et conseils. Elle ne savait pas ce qui changerait grâce à eux. Mais ils avaient le mérite d'exister. Tout comme cette promesse qu'il venait de lui faire. "Merci," avait-elle répondu timidement avant d'ajouter, incertaine, "c'est déjà beaucoup." Du temps, il ne devait pas en avoir à foison entre les cours, les Gryffondors et certainement sa vie personnelle. Elle laissa un temps de silence s'installer pour prendre le temps de respirer longuement mais aussi essuyer son visage des dernières traces de larmes avant de se tourner vers l'adulte. "Merci beaucoup. Je ne vais pas vous déranger plus longtemps." Elle esquissa un sourire puis, s'assurant que son professeur ne la retenait pas plus, le salua avant de quitter les lieux avec un état d'esprit tout autre sur sa situation.
C'est, je pense, mon dernier post. Merci à toi
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