Proposer à l'infirmier de commencer était une façon de le remercier d'avoir accepté de jouer cette partie de bataille explosive. Et comme il m'avait laissé choisir la variante sur laquelle nous allions jouer, je pouvais bien le laisser commencer. En cherchant bien, j'aurais peut-être trouvé une noise au fond d'une poche et nous aurions pu laisser la chance désigner celui qui commencerait, mais je ne pense pas que cela aurait changé quoique ce soit sur l'issu de la partie. Ça n'aurait pas était le cas pour une chocobataille où, il fallait bien l'avouer, commencer donnait un sérieux avantage.

La partie débuta et je remarquais rapidement que nous n'avions pas la même stratégie, il avait retourné deux cartes éloignées l'une de l'autre alors que j'en avais retourné deux qui étaient à la suite l'une de l'autre. C'est vrai qu'il y avait peu de chance que les deux cartes d'une même paire soient voisines.

J'hoche la tête en écoutant la réponse de l'infirmier à propos de l'intérêt de tricher à un jeu.
D'ailleurs, en y repensant, il n'y a pas qu'aux jeux de société que les gens trichent. Il n'y a qu'à voir comment c'était passé le dernier match de Quidditch de la saison, où Serdaigle avait affronté Serpentard. Non seulement le match avait été interminable, mais le nombre de fautes réalisés étaient impressionnant. Certains joueurs avaient fini à l'infirmerie.
Déjà que je n'étais une grande fan de ce sport, ce match n'avait pas vraiment amélioré mon point de vue sur lui.

A force de cartes retournées, assemblées, voir explosées, la partie prit fin avec un léger avantage pour l'adulte.
- La chance a été avec vous ! Bravo !, lui dis-je pour le féliciter. Oh, j'espère que j'vous ai pas mis en retard., m'excusant. J'compte profiter du parc. Après tout, il fait plutôt beau., lui indiquais-je. Merci pour cette partie. Bonne journée M'sieur !, terminais-je en le saluant d'un petit geste de la main.