Les élèves de 7^e année étaient tous convoqués le vendredi 12 juin à 10h05 en salle de défense contre les forces du mal. Lorsque tous les élèves sont là, la porte s'ouvre dans un grincement d'horreur et vous êtes tous poussé par à l'intérieur par une force magique non visible. Une fois à l'intérieur la pièce est dans le noir total et vous n'entendez que le souffle de vos camarades.

Vous avez peut être voulu utiliser Lumos pour y voir plus clair mais vous vous rendez vite compte que ce sortilège ne fonctionne pas ici. Après quelques minutes, une voix masculine résonne dans votre esprit.

- Qui parviendra à sortir vainqueur de ce duel à l'aveugle ? Puisse le sort vous être favorable.

Les élèves les plus angoissés se cacheront probablement dans un coin de la pièce en attendant le gong final tandis que les élèves les plus téméraires et talentueux mettront leur talent à l'honneur. Lorsque les premiers sorts fusent vous vous rendez compte qu'il n'y a pas que vos camarades dans cette pièce mais également quelques créatures comme des Botrucs, des Lutins de Cornouailles et des Pitiponks. Les créatures se font un plaisir de vous gêner pendant votre examen mais vous êtes bien sur libre de les envoyer valdinguer ou de simplement les ignorer selon vos capacités et vos envies du moment.

N.B

• Il n'y aura pas de nouveau post de ma part mais vous pouvez faire plusieurs posts RP si vous souhaitez interagir avec vos camarades.
• Vous pouvez utiliser les dés pour déterminer la réussite ou l'échec de vos sorts.
• Vous pouvez utiliser les dés pour déterminer l'attaque ou non des créatures dans la pièce.

Dès que la voix résonne dans la salle, je fais plusieurs pas en arrière et effectue un grand geste de ma baguette.

« Protego duo ! »

Mon coeur résonne déjà dans mes oreilles. J'entends des bruits agités autour de moi ; les autres élèves se répartissent dans la pièce, j'entends des exclamations effrayées, d'autres dépitées — certains, comme moi, se protègent avant même de penser à se plaindre. J'ai beau écarquiller les yeux, je ne vois rien. Et si dans mon esprit j'insulte Valerion à laquelle j'impute ce drôle d'examen, et non pas à la voix grave qui nous a ordonné de nous battre, je ne peux m'empêcher de ressentir un frisson d'excitation courir sur ma peau.

Je n'attends pas qu'une attaque me prenne par surprise. Je m'accroupis et brandis au hasard mon arme en direction du bruit que j'entends sur la gauche :

« Stupefix ! »

Accroupie derrière mon bouclier, j'étais persuadée que je ne risquais pas grand chose. Jusqu'à ce qu'un poids me percute par l'arrière. Je m'écrase contre le sol, en grognant car mon genou a raclé la pierre. L'angoisse monte en moi tandis que la chose qui m'attaque tire de toutes ses forces mes cheveux et me force à lever la tête pour réduire la douleur. Au bruit que ça fait et à la sensation que j'ai sous les doigts en essayant de l'attraper, je comprends que c'est un foutu lutin de Cornouailles. Risquer de se prendre des sortilèges violents dans la tête, ce n'était pas suffisant ? Il fallait aussi rajouter des bestioles ?!

Je me retourne sur le sol. Le lutin ne s'en préoccupe pas et continue de tirer, tirer, insensible à mes efforts pour me débattre.

« Lashlabask ! »

Échec de la visée ; le sortilège fuse vers le plafond qu'il éclaire brièvement et disparaît sans avoir touché qui que ce soit ou quiconque. J'ai l'impression que le lutin de Cornouailles en éprouve un amusement vif qui donne plus de vigueur encore à ses attaques.

« Lashlabask ! »

Le sortilège fait mouche ! La créature couine et me lâche aussitôt ; un coup de fouet brûlant, ça apaise les pulsions les plus sauvages, hein ?

@Alyona Farrow, @Coelestin Noestlinger, je ne sais pas si vous allez participer mais au cas où, je vous mentionne ; n'hésitez pas à me dire si votre personnage ne passe pas cet examen. Je pense faire deux ou trois textes, ça dépendra aussi de vous si vous écrivez.

J'arrive quelques minutes en avance, le visage rouge à cause de ma course dans les couloirs. Mon épreuve théorique d'études des runes vient à peine de se terminer, mais je n'ai pas envie d'y réfléchir, de tout ressasser, de perdre mon assurance en m'accrochant à des détails incertains. Je veux me concentrer sur celle à venir, qui me fait plus peur que je ne me l'avouerai.

Quand la porte s'ouvre, mes traits sont redevenus sérieux, presque durs, forgés de concentration. Toutes mes pensées appartiennent au futur. Je calme ma respiration dans le but de me préparer, et ce pour réussir, parce que c'est important. Pour aujourd'hui, peut-être ; ma fierté exige bien de moi certains sacrifices. Pour demain, surtout ; j'ai des objectifs à atteindre, des projets à accomplir, des rêves à conquérir. Alors, je me tiens toute droite, presque figée dans une expression solennelle qui traduit la distance que mon esprit a pris par rapport à mon corps. Je m'imagine déjà tout un tas de scénarios désagréables, pour réfléchir à leur propos, pour m'y préparer, pour accepter les difficultés que je pourrai être amenée à rencontrer.

Pourtant, en entrant dans la pièce après mes camarades, tout s'écroule brutalement. Mes certitudes sont un château de cartes sur lequel l'univers s'amuse à souffler. Les battements de mon cœur, auparavant si calmes, se rapprochent comme si le temps avait été pressé entre des mains trop fortes.
Il fait si noir ici. Tout est plein d'un noir étouffant qui semble n'avoir jamais connu la lumière.

Mes sens s'affolent, perdus comme des petits rongeurs s'enfuyant dans toutes les directions possibles après une détonation. J'entends le souffle de mes camarades, les Lumos lancés qui n'ont aucun effet, les corps qui se déplacent, les bouches qui laissent couler des sorts d'entre les lèvres. Je sens la peur qui me noue le ventre, comme si des ronces étaient venues l'entourer et se resserrer contre lui. Et je ne vois rien.

J'essaye de ne pas penser à toute cette ombre qui m'entoure, mais il n'y a qu'elle autour de moi, alors elle s'infiltre rapidement dans mon crâne, comme un poison.

*Si noir...* Un frisson me parcourt. Il pourrait y avoir n'importe quoi autour de moi, juste face à mon visage, ou à quelques centimètres de mon dos. Mes yeux ne m'apprennent rien. Grands ouverts, ils sont aveugles. Alors, je ne peux m'empêcher de repenser à ce lac et à ce froid tout contre ma peau, à cette nuit hypocrite et cruelle, à cet horrible corbeau en haut de la Grande Salle.
Et puis, brutalement, on me bouscule et je me retrouve propulsée à la surface de ma peau. Il faut que je fasse quelque chose.

Je recule et me concentre. J'ai déjà perdu trop de temps, je dois agir, réagir, me défendre, me protéger.

« Protego Totalum, » prononcé-je à voix haute.

Mon sort ne fonctionne pas, mais je me sens touchée brutalement par le sortilège du crache-limace. Quelqu'un m'a entendu et visé pendant que j'essayais de me défendre ! J'ai désormais l'impression d'avoir un océan dans le ventre. À chacun de mes mouvements, je me sens secouée de nausées. J'effectue quelques pas durant lesquels ma bouche s'ouvre plusieurs fois pour laisser s'échapper des limaces répugnantes. Je me sens mal, j'ai peur, mais je ne veux pas abandonner là. Je recommence mon lancer, après m'être déplacée pour éviter un nouveau sort.

« Protego Totalum, » murmuré-je pour ne pas me faire entendre.

Cette fois-ci, c'est une réussite. Je sens le dôme autour de moi dont la présence parvient à calmer les remous de mon angoisse. Me voilà protégée contre quelques attaques. Il faut que je reste silencieuse, que j'essaye de ne pas faire trop de bruit malgré mes nausées. On ne doit pas me repérer. Mais moi, je peux tendre l'oreille.

Ce que je crois reconnaître comme étant un Lashlabask me pousse à me retourner brusquement dans une nouvelle direction. Il y a quelqu'un, là, juste devant moi. Je ne vois rien mais je le sais. Je l'ai entendu.

Rapidement, je réagis avant que ma cible ne s'échappe. Les nausées qui me secouent sont repoussées loin de mes pensées. Je me sculpte dans la concentration dont je dispose, et lance dans la direction du bruit entendu le premier sort qui me vient à l'esprit.

« Rictusempra ! » laché-je dans un murmure.

Si mon sort atteint sa cible, je ne tarderai pas à l'entendre. Alors, ce sera plus facile pour moi de l'atteindre de nouveau. Merlin, j'espère que cela fonctionnera.

Alors que je suis prise d'une violente nausée, je sens une présence qui touche ma jambe. Quelque chose de fin, pointu, dur. Je sursaute, mes yeux s'écarquillent, et toute ma concentration vole en éclats.

Par Circé, est-ce que quelqu'un m'aurait trouvé ? M'a-t-on entendu, repéré ? Dans la précipitation, je lance un sort, oubliant de prendre soin de le murmurer.

« Ventus ! »

Ma réussite est partielle. Je ne remarque même pas que la créature m'ayant touché était un Botruc. Non, la seule chose à laquelle je pense, c'est que je n'ai pas murmuré mon sort.
Je risque d'avoir été entendue.

Il faut que je me déplace, rapidement.

Je quitte le lieu où je me trouvais et longe les murs jusqu'à ce qui me semble au toucher être un coin. Mon coeur bat vite, mon souffle s'accélère, et je dois me faire violence pour ne pas recracher immédiatement l'entièreté de mon estomac avec les limaces. Il faut que je respire doucement, que je me calme. Alors, je reste là dans l'angle de la pièce, immobile. Des nausées me prennent, mais j'essaye de rester silencieuse. Surtout, ne pas faire de bruit, ne pas faire savoir que je suis là, les limaces qui me sortent de la bouche sont déjà bien trop affreuses pour que je sois la cible d'un nouveau sortilège.

Je fais appel à tous mes sens. Ma vue ne m'indique pas grand-chose, alors je dois écouter, sentir, percevoir. Je suis concentrée sur tout ce qui m'entoure. Je sens bien, d'une manière que je ne saurais expliquer, qu'on lance des sorts autour de moi. Quelques fois, j'entends des murmures, mais c'est complexe de les situer, ils semblent provenir de différents endroits à la fois. J'essaye de rester discrète, de me faire oublier quelques instants, le temps que je reprenne mes esprits et que je me sente prête à lancer un nouveau sort. Mais avec tout ce noir, c'est compliqué.

Enfin, face à moi, j'aperçois une lumière.

Qu'est-ce que cela pourrait être ? Il faut que je réfléchisse, je ne dois pas agir directement. Réfléchir avant de faire une action insensée qui pourrait me pousser à être repérée. Une lumière, donc. Est-ce un sort ? Les Lumos ne fonctionnent pas ici. La lumière provoquée par un sort, alors ? Dans ce cas, pourquoi ne s'éteint-elle pas ? Pourquoi bouge-t-elle si lentement ? Cela ne peut pas être ça. Et pourtant, qu'est-ce que cela pourrait être d'autre ? Une illusion ? Il y aurait donc des pièges dans cette épreuve ? Ce n'est pas impossible, Valerion est capable de tout. Mais si ce n'est pas un piège, si c'est quelqu'un face à moi, à juste quelques mètres, prêt à me lancer un sort ? Peut-être ai-je été repérée. Comment être sûre du contraire ?

Ma baguette est enfoncée dans ma paume. Je me sens la pointer dans la direction de la lumière qui semble être près du sol, mais je n'ai aucune idée de ce que je m'apprête à faire, et du fait que ce soit une bonne idée. Et si c'était un piège pour que je me fasse repérer ?

Si c'est un piège, alors ce n'est pas moi qui suis tombée dedans la première.

A ma droite, un sortilège fuse. Je sais qu'il atteint la lumière, car celle-ci disparaît alors, comme si elle avait été touchée par quelque chose. Cependant, je ne m'en préoccupe pas, il y a bien plus important que cette lumière, il y a un de mes camarades à ma droite.

Je ne perds pas de temps. En quelques secondes, je retrouve ma concentration pour visualiser et lancer un sort. J'ai peur de ne pas atteindre correctement ma cible, alors je me prépare directement à lancer plusieurs sortilèges.

« Colloshoo. »

Le sort s'échappe de mes lèvres dans un murmure, entre deux nausées. Je crache de nouvelles limaces avant de me concentrer pour enchaîner avec un deuxième sortilège, dans la même direction, en espérant que le premier ait atteint sa cible.

« Stupéfix. »

Un bruit suit mon chuchotement, le bruit d'une chute sur le sol. Alors, mon sort a fonctionné ! Je veux sourire mais je ne parviens qu'à être prise d'une violente nausée qui me pousse à recracher des limaces. Foutu sort.

Brutalement, je suis surprise par un bruit léger à ma gauche. Quelqu'un m'aurait-il entendu ? Entre mes deux sorts lancés et mes nausées, c'est tout à fait possible. Mon Protego ne me protégera pas contre les sorts d'un niveau trop élevés, il faut que je lance quelque chose pour assurer mes arrières.

J'attrape ma concentration en repoussant mes nausées. J'agis par instinct, rapidement, sans me poser de question. Je n'ai pas le temps de réfléchir, mon examen peut se terminer là à tout moment.

« Salveo Maleficia. »

C'est à peine une réussite, même pas de quoi encaisser deux sortilèges lancés l'un après l'autre. Merlin, quel échec. Je n'irai pas loin si je continue à lancer de tels sorts. Cela se finira vite pour moi.

Je serre les dents, secoue la tête, me prépare à riposter si on m'attaque. Je sens qu'il y a quelqu'un. Je ne sais pas ce que cette personne s'apprête à faire, mais je sais qu'elle est là, et je ne sais pas comment agir. Dois-je attendre qu'elle se trahisse pour l'attaquer ? Ou dois-je tenter de détourner son attention pour la laisser de trahir seule ? Je peux essayer cela, en espérant qu'elle tombe dans mon piège. Merlin, il n'y a pas trente-six solutions et je dois agir vite. C'est un examen, et j'ai déjà passé trop de temps à attendre que quelque chose me tombe dessus.

Alors, je tente le tout pour le tout. Une diversion. En espérant qu'elle me permette de repérer des élèves qui sont encore en état de lancer des sorts.

« Bombarda, » murmuré-je.

Aussitôt, un bruit de détonation se fait entendre à quelques mètres en face de moi. C'est réussi ! Je perçois alors derrière moi des mouvements vifs, ceux d'une personne surprise qui préfère réagir à cause du sort. Mais, la personne que je pensais proche de moi n'était-elle pas plutôt face à moi ? Je n'ai pas le temps de me questionner, c'est l'occasion de toucher quelqu'un d'autre !

« Petrificus Totalus ! »

Le sort touche sa cible, je le sais. Cependant, je ne peux m'empêcher de reculer, comme poussée par une habitude, un instinct. Quand on lance un sort dans le noir, il faut se déplacer après pour ne pas être touché par une potentielle riposte.

En reculant, je ne prends même pas conscience que je quitte la zone de mon Salveo Maleficia. Non, je suis d'abord frappée par le contact d'un objet pointu dans mon dos. Un objet qui me semble être une baguette. Alors, il y avait bien quelqu'un près de moi, quelqu'un qui ne s'est pas laissé avoir par ma diversion.

J'ai le temps d'avoir une brusque nausée avant d'entendre un « Petrificus Totalus » murmuré.

Mais il ne se passe rien. Le sortilège a échoué. Je me retourne aussitôt, baguette en main.

« Stupé... »

Au même moment, mon adversaire lance le même sort. Cette fois-ci, je n'ai pas le temps de terminer mon lancer, je suis atteinte avant. Et alors, je me sens chuter dans un noir plus sombre encore que celui de la pièce.