Mardi 9 juin 2048, 15h50

Installé sur le banc du couloir de Sortilèges, vous attendez votre heure en suivant des yeux les aiguilles de l'horloge. Des élèves passent de temps à autres en chuchotant mais rien de bien captivant. C'est long... Soudain, la porte s'ouvre.

"Leonidas Vance."

C'est une voix de femme qui résonne dans le couloir. Visiblement, c'est votre tour de montrer vos talents.

Cet examen se déroulera sous le format d'une mini-aventure. Je vous laisse donc entrer comme bon vous semble avant de vous raconter la suite. Pas de délai de réponse mais nous devons avoir terminé pour le 15 août. Pour la longueur des posts, c'est vous qui voyez.

Par la barbe de Salazar ! Léonidas est essoufflé lorsqu’il parvient enfin devant la salle d’examen. Il était sorti bien plus tard que prévu de son examen de Métamorphose et s’était retrouvé à devoir monter quatre par quatre les marches d'escalier jusqu’au troisième étage, surveillant avec angoisse l'heure sur sa montre. Il avait eu bien de la chance que les escaliers n’aient pas décidé d’en faire qu’à leur tête. Le point noir dans tout ça c’est qu’il n’avait pas franchement eu le temps de faire des révisions de dernière minute dans sa tête. Il avait encore la tête à la Métamorphose.

Il fallait absolument qu’il se reconcentre pendant les quelques minutes qui lui restaient, le tout en entendant des élèves chuchoter. Le jeune garçon ne pouvait s’empêcher de regarder avec des yeux assassins les quelques chuchoteurs qui passaient par là. C’était trop demandé que de le laisser se concentrer. Il ne lui restait à en juger par l’heure sur l’horloge que cinq minutes pour se préparer, c’était à la fois long à cause du stress et pas assez.

La porte finit par s’ouvrir, ce qui fit sursauter le Serpentard encore plongé dans ses pensées alors qu’il entend son nom être appelé par une femme. Il se lève alors et s’avance, vérifiant bien que sa baguette est bien là où elle est censée se trouver. Une fois dans la salle de classe, il salue l’examinatrice :

– Bonjour Miss, dit-il tout en cherchant brièvement du regard sa professeure et ancienne directrice de maison.

Le jeune garçon ne dit rien de plus, attendant silencieusement d’en savoir plus sur l’examen et essayant malgré tout de reprendre son souffle.

Votre professeure habituelle, Sarah Priddy, vous sourit et hoche la tête dans votre direction tandis qu'une brune au complet violet vous observe. La salle de classe semble étrangement réduite à un simple bureau comportant 6 portes numérotées.

"Bonjour Monsieur Vance. Vous faisiez du sport en attendant votre tour ? C'est une drôle d'idée. Je me présente, Mary Burton. Je suis là pour m'assurer du bon déroulement de ce brevet de sortilèges. Vous n'avez le droit qu'à votre baguette pour cette épreuve. Pour l'occasion, nous allons revisiter le principe des célèbres travaux d'Hercule."

D'un coup de baguette, elle fait apparaître sur la table six carreaux de terre cuite, joliment ouvragés. Sur le premier carreau, vous reconnaissez plusieurs fleurs ondulant doucement. Sur le carreau suivant, un oiseau traverse à toute vitesse de temps à autre. Sur le troisième carreau, un cheval ailé tente de prendre son envol. Le quatrième carreau est plus difficile à interpréter, serait-ce des algues ou des lianes ? Sur le cinquième carreau, un chien enchainé remue en tout sens. Enfin, sur le dernier carreau,... Et bien, il y a un personnage mais, de toute évidence, il dépasse du cadre. Vous ne voyez que ses chaussures et une partie de son corps, assis à même le sol.

"Quelle tâche vous inspire Monsieur Vance ?"

Le jeune Serpentard, préféra ne pas rebondir sur l'allusion de l'examinatrice. Quel idée de lui mettre deux examens à la suite. Il ne dit rien et l'écouta se présenter et présenter l'examen. Lorsqu'il vit les carreaux apparaître, il resta dubitatif, certes la légende d'Hercule ne lui était pas inconnu, mais il essayait de voir plus loin en imaginant la nature de l'épreuve, ce qui le conduisit à écarter d'office le chien enchaîné. C'était une grosse bestiole et il valait mieux éviter, pareil pour le cheval ailé. Il ne lui restait donc que les lianes, le sixième carreau qu'il ne parvenait pas à interpréter , l'oiseau et les fleurs. Il essayait de faire le lien avec ce dont il se souvenait des légendes d'Hercule. Toutefois, ce n'était pas vraiment le moment.

Il pris quelque seconde pour observer la salle à la recherche d'indices quelconques, mais hormis les portes et Miss Burton, rien ne pouvait lui indiquer quoique ce soit. Il finit enfin par se décider et se retourna vers l'examinatrice

- Je vais prendre le dernier carreau, Miss

Léonidas était confiant, il ne savait pas encore trop à quoi s'attendre, mais il se sentait près, remplit d'une énergie nouvelle malgré la fatigue. Ca ne pouvait pas être si compliqué non ? En plus il avait sa baguette et une petite idée de à quoi pouvait bien faire référence cet épreuve ? Peut être le géant Géryon et ses boeufs ?

La sorcière hoche la tête à votre choix avant de reprendre la parole.

"Fort bien, vous affronterez donc le géant Geryon. Votre mission est simple, vous devez lui redonnez le sourire. Bien entendu, ce que vous verrez derrière cette porte n'est qu'une illusion. Cependant, méfiez vous, certaines illusions sont puissantes. En cas de soucis, l'examen prendra fin. Dans tous les cas, la porte restera visible pour un retour quand vous le souhaitez."

La porte marqué d'un six s'entrouvre sous l'action de la baguette de l'examinatrice et vous sentez un courant d'air doux vous caresser le visage. Est ce le son des grillons que vous entendez ?

"Avez vous des questions Monsieur Vance ? Si la réponse est non, c'est à vous de jouer."

Bingo, il avait eut raison sur la signification de la tuile, il écouta attentivement ce qui lui disait l'examinatrice. Lui redonner le sourire ? Même pas besoin de baguette pour ça, il n'avait qu'à lui faire une blague dont lui seul avait le secret, Léonidas se considérait comme un humouriste de talent, même pas besoin de baguette. Quoique, au cas où le géant n'avait pas le même humour que lui, il pouvait le forcer à rire.

Il voit la porte s'entrouvrir et n'ayant pas plus de questions à poser, il se dirige vers celle-ci après un hochement de tête en direction de l'examinatrice. Géryon va rencontrer le meilleur blagueur que tout Poudlard ait connu depuis Merlin ! Oh des grillons, c'est mignon les grillons. Le jeune garçon secoua la tête pour reprendre ses esprits, ce n'était pas le moment de se laisser distraire, il avait une mission !

Quand vous passer la porte, vous découvrez un paysage de montagne et repérez rapidement, assis un peu plus loin, un immense personnage assis sur un rocher. Il se tient une tête entre les mains, agite la seconde et tourne la troisième d'un air dégouté.

Léonidas observe la situation, baguette en main, il est obligé de relever la tête afin de visualiser le géant dans toute sa grandeur, il n'en avait pas rencontré jusqu'ici, encore moins un géant à trois têtes, c'est une créature qui existe vraiment ?

Il s'approche doucement de sorte à ne pas lui faire peur, enfin c'est plutôt lui qui est mort de peur actuellement, mais ce n'est qu'une illusion, il ne peut rien lui arriver de mal, cela l'aide à garder confiance en lui. Il garde ses distances avant de s'adresser à la créature :

- Ca va aller M'sieur le géant ?

Un instant le temps semble s'arrêter. Les trois têtes se tourne vers vous, cessant soudain leurs simagrées.

La tête de gauche a l'air tellement triste. Ses yeux humides vous regardent.

- J'aimerais bien. Je ne sais pas ce que j'ai mais... je me sens si triste. Toutes ces histoires...

La tête centrale reporte soudain une de ses mains sous son menton avant de se frotter la nuque.

- Facile à dire que ça va aller. Je dois garder ce chapeau sur ma tête et il me pèse.... si vous saviez comme j'ai mal au cou. Mais la règle est ainsi faite. Je dois le garder. Il en va de notre honneur.

La troisième tête se bouche le nez de sa main encore libre.

- Et pour couronner le tout, ce chapeau est tellement sale. Je ne supporte plus cette odeur.