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08 nov. 2022, 00:25
 RPG+  La vérité en quelques maux  solo 

[Solo]
Amnésie (Quatrième année)
Tour d'Astronomie, Poudlard
vendredi 29 mars 2047
dans la nuit


Seule, en pleine nuit, assise en haut de la Tour d'Astronomie, tu tremblotais. Cela aurait pu être à cause du froid polaire qu'il faisait en ce mois de mars, mais je crois plutôt que c'était le bout de papier que tu tenais dans les mains qui te faisait cet effet. Laisse-moi revenir quelques heures en arrière pour te rappeler l'histoire de cette étrange lettre.

Tu te levas de bon matin, comme d'habitude, pour aller prendre ton petit-déjeuner avant que le niveau sonore de la Grande Salle ne soit trop élevé. Depuis tes premiers jours à Poudlard, tu mettais ton réveil légèrement avant ceux de tes camarades de dortoir pour éviter la foule d'élèves jacassants qui te mettait de mauvaise humeur dès le début de la journée. *Ils sont chiants à gueuler alors que le soleil dort encore...* Tout ça pour dire que tu étais assise à un bout de la table de Poufsouffle, ta tête reposant sur ton poing, trop occupée à mélanger encore et encore quelques céréales dans un bol de lait pour te rendre compte que les bancs autour de toi commençaient peu à peu à se remplir.

Tu fus tirée de tes pensées qui devaient être, pour changer, des plus intéressantes, par le cri d'un hibou hystérique qui se dirigeait droit vers toi. Instinct de survie, tu te baissas au moment où la créature arrivait à ton niveau, la laissant s'écraser sur le mur derrière toi dans un brouhaha pas possible. Prête à retourner à ton bol et tes rêveries, tu remarquas de nombreux regards qui allaient de toi au tas de plume et du tas de plume à toi en passant par une lettre qui avait l'air plutôt miteuse. Fusillant l'assemblée de ton habituel regard noir, *Bah quoi, j'vais pas les laisser m'mater comme ça !*, tu attrapas ton sac, te dirigeas vers le pauvre oiseau, attrapas la lettre qu'il serrait encore dans son bec et lui mis deux petites tapes sur la tête, comme si ça allait changer quelque chose au fait qu'il était complètement sonné suite au choc. *Pff, j'suis pas la SPA hein...*

À l'instant même où tu avais tenu le parchemin dans tes mains, tu avais eu l'étrange impression qu'il contenait des mots très importants. Et pourtant, tu étais incapable de reconnaître l'écriture dans laquelle était inscrit "Harriet Greenwood, Poudlard." Décidément, elle était moins soignée que celle de Maman et bien plus que celle de Will, pas assez tremblotante pour provenir de Mamabé et la typographie n'avait rien à voir avec celle élancée et rapide de ton cousin Térence. Quant à ton grand-père, ton oncle ou bien ta tante... *Ils m'écrivent jamais d'façon.* Au dos, aucun nom ou indice à propos du destinataire ne figurait. Tentée par le fait de l'ouvrir, tu rangeas pourtant la lettre, étant en retard pour ton premier cours de la semaine.
Dernière modification par Harriet Greenwood le 25 oct. 2023, 21:36, modifié 2 fois.

Sixième année RP / code couleur : #741B47
Harriet-Irma-Flash Greenwood-Mcqueen, prédictions en tout genre en moins d'une seconde !
Venez pénétrer les voiles mystérieux de l’aveniiir !

08 nov. 2022, 01:06
 RPG+  La vérité en quelques maux  solo 
Les quatre heures de Métamorphose furent tellement longues que tu eus le temps d'envisager toutes les possibilités à propos de cette lettre, sans pour autant l'ouvrir. Tu ne pouvais pas l'expliquer, mais tu savais que *Je devais être seule pour la lire.* S'enchaîna ensuite le déjeuner puis l'heure de Sortilèges qui passa plutôt vite, étant donné que c'était une matière que tu affectionnais et qui t'intéressait. Tu passas la suite de l'après-midi enfermée à la bibliothèque pour rédiger, en dernière minute, un devoir que tu avais oublié pour le cours d'Astronomie de la soirée. Et oui, toujours en rush, fichue mauvaise élève... *Oh ça va, j'avais mieux à faire !*

Enfin bon, désormais, tu te retrouvais là, restée seule à la fin du cours, la lettre dans tes mains tremblante. Tu étais assise dans un recoin de la tour, le dos appuyé sur la pierre froide et les jambes pliées en tailleur. La capuche de ton sweat fétiche brodé par Maman ainsi qu'une grosse écharpe et ta vieille veste protégeaient un minimum ton petit corps frêle du froid de cette fin d'hiver. Ton regard ne pouvait quitter le bout de parchemin, mais tu sentais qu'il n'y avait plus personne. Généralement, les élèves ne traînaient pas à la fin du cours, étant donné que celui-ci se terminait à une heure du matin et que, pour beaucoup, la fin de semaine rimait avec fatigue. En réalité, heureusement que tu n'avais pas eu le temps d'ouvrir la lettre plus tôt, car je crois ne pas me tromper quand je dis que tu étais, à ce moment-là, dans les meilleures conditions possibles pour le choc émotionnel qui t'attendait.

Ton prénom et ton nom étaient écrits en petits caractères, certainement dessinés rapidement, mais tout de même avec soin. Un peu comme si la personne avait une terrible écriture mais s'était appliquée. Quelque part, il y avait une petite ressemblance avec ta propre écriture qui te titilla. L'encre noire contrastait avec la couleur anormalement claire du parchemin. L'enveloppe était d'une petite taille, mais semblait assez épaisse. Je ne suis pas sûre que tu étais assez mature pour lire ces mots, mais ils s'étaient montrés ce jour-là, et c'était comme ça. Crois-moi Harriet, tu étais loin de pouvoir imaginer l'expéditeur qui se cachait derrière ce mystérieux courrier...

Ton regard ne pouvait se détacher de cette chose qui te travaillait depuis le début de la journée, et pourtant tes mains ne voulaient pas l'ouvrir. Tu pris plusieurs grandes inspirations et, en fermant les yeux, tâtonnas le papier du bout des doigts, cherchant comment l'ouvrir, car tu savais que tu n'y parviendrais pas si tu continuais de le regarder. Un bruit de papier déchiré te fit trembler, et tu sortis quelques feuilles de l'enveloppe. Respirant encore quelques secondes, tu hésitais à ouvrir les yeux, et découvris finalement un parchemin couvert d'encre formant des mots en pattes de mouche.

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10 nov. 2022, 15:19
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Harriet,

Je suis désolé. Désolé d'être quelqu'un de pourri, désolé de ne jamais t'avoir écrit, désolé de ne jamais avoir cherché à te connaître. Je me doute que tu me détestes, étant donné la connerie qui t'a certainement été racontée. Mais là n'est pas mon excuse, et je ne t'écris pas pour essayer de me justifier. Je pense à toi chaque jour de ma vie depuis près de 15 ans, mais j'avais probablement trop honte pour te le dire plus tôt. Ce que m'a raconté ton grand frère William à propos de qui je suis à tes yeux me glace le sang et me brise le coeur en mille morceaux. Alors évidemment, je ne suis pas irréprochable, loin de là, et j'ai décidé de reprendre mon rôle en main.

Comment vas-tu ? Depuis le début de cette guerre catastrophique entre les sorciers et les moldus, je m'inquiète de plus en plus pour ta mère, ton frère et toi, mon petit poil de carotte. J'ai eu la confirmation que tu faisais tes études dans la prestigieuse école de Poudlard, je suis certain que tu y es très douée. Quoique, tu as peut-être un peu de mon caractère peu scolaire, ce que je ne te souhaite pas. Quels sont tes cours préférés, qui sont tes amis ou tes ennemis, qu'est-ce que tu aimes faire au quotidien ? J'ai eu beau poser toutes ces questions à Will, il n'a pas voulu y répondre, jugeant que c'était à toi de décider ce que tu voulais que je sache de ta vie.

Tu sais, je regrette tellement de ne rien savoir de toi. Je suis loin d'être quelqu'un de courageux, mais je vous admire tous les trois pour les conditions dans lesquelles vous vivez. Et surtout toi, mon Harriet, je n'ose même pas imaginer combien il est difficile de grandir dans un Monde fracturé. Je m'en veux terriblement de ne jamais avoir été présent pour toi dans les moments où tu en aurais peut-être eu besoin... Je me déteste de ne jamais avoir pris mon courage à deux mains pour prendre de tes nouvelles, découvrir ce que tu devenais en grandissant, t'apporter le peu de choses que je pouvais. J'ai honte, affreusement honte que je ne sais toujours pas si tu liras ces mots un jour où s'ils finiront dans ma corbeille avant même d'avoir été achevés.

J'espère de tout coeur que tu es heureuse et épanouie dans la vie, mais surtout que je n'ai pas gâché ton Monde à toi avec toutes mes conneries et ma lâcheté. Tu mériterais tellement plus qu'une personne comme moi... Je comprendrais tellement que tu n'aies pas envie d'apprendre à connaître un looser comme moi et que je sois la dernière chose que tu voudrais voir, mais si tu veux bien continuer à lire ces mots ou que ce n'est pas trop dur pour toi, j'aimerais s'il te plaît t'écrire qui je suis réellement, te raconter l'entière vérité sur mon histoire, ou plutôt notre histoire.

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02 janv. 2023, 17:21
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J'ai, comme toi, grandi au nord de l'Angleterre, plus précisément dans la petite ville de York. Je suis allé dans la même école que toi, puis j'ai rejoint le lycée dans lequel ton frère étudie. Je n'ai jamais été bon à l'école, pour la simple et bonne raison que les cours ne m'intéressaient pas. Plutôt solitaire, je n'étais pas du genre populaire, au contraire. La réalité est que je n'avais aucun ami. Je détestait le sport et passait donc pour un nul auprès des garçons de mon âge. Les filles, elles, ne me regardaient même pas du coin de l'oeil. Tu pourrais croire que j'en ai atrocement souffert, mais à vrai dire, je m'en fichais.

Le monde de l'adolescence est tellement hypocrite que je n'en avais rien à faire d'être vu comme le zarbi. Tu sais ce que j'aimais, moi ? La musique, plus particulièrement le piano. Mon père m'en a offert un pour mes dix ans, et ça m'a changé la vie. Je ne respirais plus que pour la musique, et d'autres arts comme la littérature par exemple. D'ailleurs, en revenant à York, j'ai retrouvé mon instrument dans une sorte de dépôt, ta mère l'avait déposé là, de ce que j'ai cru comprendre de William. Plus tard, lycéen, je me suis découvert une autre passion qui m'a également beaucoup porté ces dernières années : la voile.

Dès la fin de ma scolarité, je suis partie faire un tour du Royaume-Uni, seul. Je ne savais pas ce que je voulais faire comme études, alors j'ai convaincu mon père de me laisser faire une année sabbatique, pour y réfléchir. C'était un grand homme, tu sais ? Lui aussi, était pianiste, enfin amateur. Il était marié à une femme ravisante et très douce qui était astronome. Voilà donc comment j'ai grandi. De retour de mon voyage, j'ai rencontré une personne que tu connais bien. C'était un après-midi d'été, alors que je faisait une balade à vélo. Au détour d'un sentier, j'ai découvert une très jolie maison en pierres, recouverte d'un lierre verdoyant. Et dans le jardin se trouvaient une jeune femme accompagnée de son petit frère. Me voilà amoureux.

Lorsque nous avons commencé à nous voir, elle était assez retissante, jusqu'à ce qu'elle me confie son secret. C'est ainsi que j'ai découvert un monde parallèle dont l'existence m'était jusqu'à lors complètement inconnue : le tien. Elle avait peur que je ne la méprise en raison de ses pouvoirs, mais je lui ai juré de l'aimer pour toujours. Très vite, nous nous sommes mariés et avons eu un fils que nous avons appelé William. Quelques années après, c'était une petite chevelure rousse qui pointait le bout de son nez. Nous étions si heureux !

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25 oct. 2023, 22:31
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Mais un beau jour, alors que je rentrais plus tôt du boulot, un autre homme était avec ta mère à la maison. Je ne sais plus comment il s'appelait - mémoire sélective, certainement - la seule chose que je peux te dire c'est qu'il était à Poudlard avec elle. Ils se connaissaient bien, un peu trop à mon goût. À l'époque, j'avais déjà trouvé quelques lettres qu'il avait envoyées à ta maman durant leurs années à l'école et qu'elle avait gardé bien précieusement dans une boite. En les lisant (oui, je sais, ça se fait pas, mais bon la curiosité, tu vois...) j'avais compris que c'était un ancien amant.

Peu après notre mariage, je l'avais interrogée à propos de ces trouvailles et elle avait rétorqué que c'était un vieux copain de Poudlard, pas plus. Et puis, nous n'en avions jamais reparlé, en même temps c'était de l'histoire ancienne. Mais le jour où je les ai vus ricaner tous les deux dans la cuisine, j'ai pété les plombs. Au début j'ai juste espéré qu'il avait débarqué en bon ami un peu par hasard, alors j'ai fait demi-tour avant même d'arriver devant la porte et je suis rentré à la maison quelques heures plus tard, comme prévu. Quand j'ai sondé Emily sur son après-midi, elle m'a complètement caché la venue de cet homme, ce qui m'a mis la puce à l'oreille. Pourquoi ne pas me parler de cette visite si elle avait été purement amicale ?

Ce scénario est arrivé plusieurs fois, trois si je ne dis pas de bêtises. Tout ça en moins d'un mois. La troisième fois fut celle de trop, et je me suis senti tellement con d'avoir cru si fort en notre amour ! Évidemment qu'une sorcière brillante n'avait pas besoin d'un simple moldu dans sa vie. Surtout quand elle avait un autre homme qui la comprenait mieux, lui ressemblait davantage et était moins honteux pour sa famille. Honnêtement, mon coeur en a pris un coup. Le pire c'est que je lui en posais, des questions, et qu'elle n'arrêtait pas de mentir. Alors voilà, je sais que c'était certainement la pire des choses à faire, et je m'en veux encore terriblement, mais je suis parti.

Un soir de pluie, après une journée que ta mère avait passé à donner des cours particuliers à un enfant du pâté de maisons, ou plutôt à faire je-ne-sais-quoi avec son "vieux copain de Poudlard", je me suis tiré. Je lui ai seulement laissé une lettre, dans laquelle je lui élaborais les, enfin la raison de mon départ. Et cette raison avait goûté chez moi le jour même. Derrière mon dos, j'ai laissé la femme que j'aimais, mais surtout deux enfants qui étaient plus importants pour moi que le reste du Monde, et ça a certainement été une des plus grosses erreurs de ma vie. Je m'en voudrai toujours de ma lâcheté. Je n'avais pas la force de me battre, et pourtant j'aurais dû.

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25 oct. 2023, 22:54
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Alors voilà, j'ai cru comprendre que ce n'était pas l'histoire qui t'avait été racontée par ta mère. William m'a confié qu'elle vous avait dit que j'étais parti à cause de tes pouvoirs à toi ? Honnêtement, je me retiens de l'insulter car, contrairement à moi, elle ne vous a pas abandonnés et vous a élevée seule en faisant certainement de son mieux, mais j'imagine que ça a dû te peser. Sache que mon départ n'a rien à voir avec toi, je te le jure. Au contraire, j'aurais tellement aimé assister à tes premiers signes de magie !!

Je n'avais plus de famille, mes parents m'ayant abandonné au moment de mon mariage avec une "sorcière", qui n'était elle-même plus dans ma vie. Alors, j'ai décidé de faire le tour du Monde à la voile. En fait, je crois que je suis parti à la recherche d'un sens à mon existence, pensant pouvoir combler le vide qui m'habitait. J'ai découvert tellement de choses, rencontré des personnes incroyables et passé des moments inoubliables, mais il a toujours manqué quelque chose dans mon coeur. Je suis allé chercher au bout du Monde cette pièce qui était en fait, tout près de moi : ton frère et toi.

Ce n'est qu'au bout de 13 ans que j'ai osé affronter la vérité en face, ce qui m'a permis de me rendre compte que je ne pouvais pas avancer sans connaître ma famille. Le déclic a été un article dans un journal parlant de la guerre avec les sorciers. Alors, effrayé de ne même pas savoir si vous étiez encore en vie et plein de culpabilité sur ma disparition, je suis retourné à York. Sans trop hésiter, j'ai toqué à la porte de la maison, sans même savoir si vous y seriez, et heureusement pour moi, vous n'aviez pas déménagé. Enfin, William y habitait toujours. Il ne m'a pas reconnu tout de suite, mais m'a laissé entrer à l'instant même où je lui ai dit qui j'étais.

Au début, il était très énervé que je me pointe comme ça après tout ce temps. Puis nous nous sommes assis, et je lui ai raconté ce que je te dis dans cette lettre. Il était tellement surpris et avait l'air un peu chamboulé par cette nouvelle, ce qui ne m'étonne pas. Je ne sais même pas si à l'heure actuelle, il croit plus ta mère ou moi, mais il me laisse habiter avec lui. À son tour, il a un peu raconté sa vie, évoquant le fait que votre mère avait dû se réfugier autre part à cause de la guerre et que tu étais en sécurité à Poudlard. Il m'a rien dit de plus.

Bref, je crois avoir réussi à faire ce qui me pétrifie depuis tant d'années. Bien sûr, je ne t'écris pas cette lettre pour t'amadouer car tu prendras la décision de me répondre ou non. Je voulais simplement te dire à quel point je suis désolé d'avoir été un père aussi merdique. Je ne te demande pas non plus de me croire ni encore moins de me pardonner - tu aurais bien raison de me considérer comme le dernier des connards -, mais sache que j'aimerais de tout mon cœur te rencontrer, apprendre à te connaître et me rattraper de toutes ces années. Il paraît que tu joues du piano ? J'aimerais tellement t'écouter. Je suis sûr que tu aimerais la voile, aussi.


Je t'embrasse et m'excuse encore mille fois même si ça ne suffira jamais,
Papa.

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25 oct. 2023, 23:28
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Quelques larmes avaient coulé sur tes joues. Tu restas longtemps immobile, tes mains tremblantes tenant toujours la lettre, ton regard ne pouvant se détacher du dernier mot : *Papa*. Même si tu avais bien compris l'identité de ton expéditeur au fur et à mesure que tu lisais ses phrases, le voir écrit en toutes lettres était vraiment différent. Cette signature était la sienne, formulée par sa propre main. Tu le savais, tu le sentais. Pourquoi revenait-il si longtemps après ? Aucune idée. Mais ce qui était sûr, c'est que cette lettre t'avait complètement chamboulée.

Toujours assise contre le muret froid de la tour d'astronomie, emmitouflée dans ton pull et ta veste, tu demeurais incapable de bouger. Tu ne savais même pas quoi faire, un milliard de questions se bousculant dans ta tête. Devais-tu croire cet homme dont tu n'avais finalement aucun souvenir ? Ta mère t'avait-elle réellement menti durant toute ton enfance en te faisant porter ce lourd fardeau qui était certainement à l'origine de beaucoup de tes troubles ? Qui était ce mystérieux amant revenant tout droit de Poudlard ? Qu'allais-tu répondre à cette lettre ? Avais-tu envie de rencontrer ton père ?

La réponse à cette dernière question, elle, était très claire : oui. Il y avait un drôle de sentiment qui te poussait à vouloir le rencontrer. Déjà, sans forcément nous forcer à croire les yeux fermés à son histoire, il fallait avouer que Rhys Greenwood t'en apprenait beaucoup. Ton don et ta passion pour la musique venaient donc bel et bien de lui, c'en était certain et plus aucun doute ne planait. Tu comprenais également pourquoi lorsque tu jouais l'un de tes morceaux, tu avais l'impression d'être sur un voilier, portée par le vent et prisonnière d'une affreuse tempête. En fait, le piano semblait être une vraie connexion entre ton père et toi, bien plus importante que celle que tu imaginais.

Et enfin, il parlait de "vide", ce qui faisait énormément écho à ce que tu vivais depuis quelques années maintenant. Cette dépression qui te hantait et qui avait d'ailleurs certainement commencé à cause de ce que ta mère t'avait mis dans la tête à propos du départ de ton père, l'avait-il vécu, lui aussi ? De mémoire, le médecin avait dit que cela pouvait être parfois un peu héréditaire... Dans tous les cas, tu ressentais ce besoin d'en savoir plus sur cet homme qui avait quand même participé à ta venue sur ce Monde de merde, et qui te ressemblait peut-être beaucoup plus que prévu.

Tu ne savais pas encore quand ni comment tu aurais la force d'apporter une réponse à cette lettre, mais ce qui était sûr c'est que tu n'étais pas prête de l'oublier. Ni de bouger, d'ailleurs. Tu fermas les yeux afin d'essayer de faire cesser le brouhaha qui bourdonnait dans ta tête. Quelques minutes plus tard, le parchemin glissa sur le sol et alla par chance se glisser sous ton sac. Tu t'étais endormie.
Ce n'est qu'au lever du soleil que tes yeux se rouvrirent et que tu te réveillas dans un râlement adressé à Madoe qui se faisait un malin plaisir de te lécher le visage. Quelle drôle de nuit ! Et non, tu n'avais pas rêvé, la lettre signée Papa se trouvant toujours à tes côtés.

Oublions le retard (on peut dire que c'était fait exprès pour le suspense), vous savez maintenant la réelle histoire du père d'Harriet ! (et oui, je vous mens - à vous et à elle d'ailleurs - depuis le début, j'suis démoniaque mouhahaha.)

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