Je marche seul Quand ma vie déraisonne

Quand l'envie m'abandonne Je marche seul

Dimanche 19 janvier 2048, 16h
Salle d'étude, installée à l'une des tables au fond
Avec @Jenna Cobain

Machinalement, l'enfant gribouillait sur sa feuille, son manuel d'Histoire de la Magie ouvert à côté. Ses pensées vagabondaient sur les vacances qui s'étaient terminées il y a peu. Elle avait du endurer toute sa famille, une nouvelle fois. De son père et son frère à ses grands-parents, et ses cousins et... Et tout ces Moldus qui ne comprennent rien à la vie et qui font semblant d'avoir la science infuse et de savoir mieux qu'elle alors que... Que y'a la moitié de ce monde qu'ils connaissent pas !
Ils sont tellement suffisants, tellement arrogants dans leur ignorance. Et ils parlent de famille alors que la mère des Ó Súilleabháin a disparu. Qu'elle, elle savait. Elle, elle était forte. Elle était de la famille. Et elle est partie par leur faute, et tout ce qu'ils savent faire c'est faire comme si c'était du passé, comme si c'était pas important, comme si c'était bon débarras et qu'ils vivaient très bien sans elle.
Mais non ! Non, Orlaith ne vit pas très bien sans elle. C'était elle sa famille ! Pas ces paysans qui se contentent de si peu... C'est pas possible de faire croire qu'on est heureux quand on est enfermé dans une ferme à faire la même chose toute la journée sans aucune magie, sans aucune aventure, sans... Sans vie !

Inconsciemment, la rouquine avait esquissé le début d'un arbre généalogique sur sa feuille de brouillon. Elle y avait représenté toute la famille de son père, simplement marqués par leurs prénoms : ses grands-parents, ses oncles, ses cousins et cousines... Et évidemment elle, Aisling et Niall. Surmontés par Darragh et Eimear.
Mais lorsqu'elle regarda de plus près, elle ne put s'empêcher de frissonner. Pourquoi est-ce que tous les Foley lui étaient connus quand elle n'avait aucun lien du côté de sa mère ? Du côté sorcier ? Du côté qui lui avait véritablement garanti un héritage, qui l'avait éduquée, qui l'avait formée !
Ceux-là lui étaient inconnus. Elle n'avait même pas de noms auxquels se rattacher, aucun nom autre que celui d'Eimear Ó Súilleabháin. Sa mère. Mais même elle avait disparu ! Aucune trace, aucune trace en dehors de ce nom de famille qu'elle leur avait légué avant de s'évaporer. Mais du reste de la famille, des ancêtres, pas un visage. Pas un patronyme. Pas une voix. Aucun indice qui permettrait de savoir qui ils étaient, qui ils sont. Rien qui ne permette juste de ne pas laisser la moitié de cet arbre vide.

Le blanc de cette feuille qui surplombe le nom d'Eimear ne reflète rien d'autre que le blanc qu'ils ont laissé dans la vie, dans l'enfance des enfants. Dans l'enfance d'Orlaith. Qui sait comment elle serait aujourd'hui, comment elle aurait grandi si elle n'avait pas été élevée par des Moldus ? Si elle avait été entourée de gens qui la comprenaient, qui l'encourageait, comme sa mère le faisait quand elle était petite.
Au lieu de cela, elle s'était retrouvée flanquée d'un père simplet, effrayé par la simple mention de la magie, d'une famille éloignée tout aussi toxique, inutile, et d'un frère - le seul, plus âgé, qui pourrait pourtant la comprendre, l'aider - aussi moralisateur qu'attaché à cette partie de la famille.
D'un geste rageur, la petite sorcière se saisit de son stylo et raya d'un large trait toute la famille Foley de l'arbre. Elle repassa ensuite, noircissant cette partie jusqu'à ce qu'elle ne soit plus lisible. Se son dernier trait, elle barra le nom de son frère. Il ne vaut pas mieux que les autres.
Elle plaça sa tête entre ses mains et inspira un grand coup. Elle était fatiguée de ces histoires, fatiguée de devoir passer ses vacances avec eux, fatiguée de ne pas avoir de nouvelles de sa mère, fatiguée d'Aisling qui ne s'en préoccupait pas...

Elle se saisit alors de sa feuille et commença à en déchirer le haut, détachant ses grands-parents du reste de l'arbre. Elle fit ensuite subir la même chose à ses oncles et tantes, à ses cousins et cousines. Pourtant, elle avait été proche d'eux. Mais sur le moment, elle ne pensait pas à ça. A l'amour qu'elle pouvait ressentir envers, aux bons moments. Elle ne ressentait qu'un dégoût profond.
Arrivée à la hauteur de sa famille, de ses parents, elle hésita. S'il n'y avait pas eu son père, elle ne serait pas là. Et puis ce n'était plus un arbre généalogique sans parents. Et son frère... C'était un sorcier malgré tout. Et le fils d'Eimear. est-ce qu'elle devait l'exclure également ? Ou faisaient-ils partie de la famille même s'ils étaient si différents d'Orlaith, même s'ils ne méritaient pas cette place ?

Il faisait froid, elle n'avait pas du tout envie de rester dehors aujourd'hui. Elle était déjà restée bien trop longtemps dans son dortoir et avait envie de changer d'air. La salle commune était bondée alors elle n'avait pas envie d'y rester. C'est à contrecœur qu'elle avait attrapé son devoir de sortilège et qu'elle s'était rendue dans la salle d'étude. Elle s'était dirigée vers les tables du fond et s'était assise près d'une jeune fille qu'elle ne connaissait pas. Elle était probablement en première ou en deuxième année. Elle avait la peau claire, de longs cheveux roux épais et de grands yeux verts. Elle semblait s'énerver contre un bout de papier et Jenna se dit qu'elle n'était pas la seule à s'énerver contre ses devoirs. L'envie lui était même venue plusieurs fois, surtout quand il s'agissait d'Astronomie. Elle n'avait jamais rien compris à cette matière qu'elle trouvait beaucoup plus compliqué. C'était d'ailleurs un des avantages de sa filière, pas de cours d'astro !

Elle en avait marre de ce devoir qui n'était pas très passionnant, elle avait l'impression qu'elle n'avait fait que ça aujourd'hui, réviser. Après avoir poussé son parchemin elle s'étira en soufflant. Il lui fallait une nouvelle occupation. Elle jeta un coup d’œil à la fille qui était énervée à cause de son papier. Ça ça pourrait être une bonne distraction. Seulement voilà, Jenna n'est pas très sociable alors il va falloir prendre sur soi. Après avoir jeté un coup d’œil à ce qui restait du papier, elle pouvait lire le nom de deux personnes et sur d'autres bouts, d'autres noms étaient inscrits. Ce n'étaient pas des noms connus, ou alors Jenna ne les connaissaient pas. Certains noms se ressemblaient d'ailleurs. Est-ce que c'était un arbre généalogique ? La curiosité avait pointé le bout de son nez alors Jenna se décida à franchir le pas de la sociabilisation.

"Salut ! T'as l'air bien énervé contre ces bouts de papiers. A moins que ce soit les gens inscris dessus ? Si tu veux pas en parler c'est ok mais vu que je m'ennuie et que t'as l'air en colère si tu veux vider ton sac vas-y. Ce sera toujours plus intéressant que mon devoir." lui dit-elle en donnant un coup d'oeil au fameux devoir.

Elle espérait que la fillette allait lui parler sinon la brunette n'aurait qu'à partir et aller quelque part ailleurs. Elle attendait que la rousse lui réponde en la regardant droit dans les yeux, les bras croisé devant elle. Dans le fond, Jenna n'en avait rien à faire des états d'âme d'une gamine qu'elle ne connaissait pas. C'était plus une sorte de divertissement dont elle avait besoin et puis cette histoire de papiers l'intriguait.

Orlaith était en pleine les réflexion, sa tête plongée dans ses poings toujours serrés autour de son stylo. Elle le serrait à s'en faire mal aux doigts, aux phalanges, à le sentir s'enfoncer dans sa chair, mais elle ne parvenait pas à la lâcher.
Non, en fait elle pourrait le lâcher. Elle le pourrait si elle pouvait se lever, hurler toute sa rancœur, à en cracher ses poumons, et jeter son stylo de toutes ses forces sur la première personne qui passe. Mais elle n'avait aucune envie de faire une scène maintenant, aucune envie de devoir expliquer quoi que ce soit à qui que ce soit. Alors elle serrait les dents en silence et tentait d'étouffer sa colère.
Elle ferma les yeux et tenta de respirer plus calmement. Mais les noms de son père, de son frère, et de tous les autres tournaient en boucle dans sa tête. Elle ne réussissait même pas à conscientiser la cause exacte de sa rancœur envers eux.

Mais alors que la rouquine était en pleine réflexion intérieure, concentrée sur ses propres pensées - ce qui était assez rare pour que ça la prenne toute entière - elle se fit déconcentrer par une voix qui semblait l'alpaguer. Elle releva la tête, troublée tant elle avait oublié les gens qu'il y avait autour d'elle. Énervée contre ces bouts de papier ? Qui ?! Elle ? Pourquoi ?
Oh... Oui, on avait du la voir s'acharner sur son parchemin... C'est vrai que de dehors, la scène devait être plutôt incompréhensible... Mais la fille qui l'avait interrompue semblait l'avoir particulièrement observée, puisqu'elle avait discerné les noms inscrits dessus. Mais pourquoi est-ce qu'elle était venue commencer la discussion ?
Clairement, la brune était assez âgée - probablement dans ses dernières années à Poudlard - et devait donc probablement avoir autre chose à faire que de s'occuper des histoires d'une enfant de 11 ans. Elle arborait un uniforme aux couleurs de Serpentard et avait des cheveux sombres au niveau de ses épaules. Assez impressionnante... Peut-être était-ce juste à cause de son âge, mais elle semblait imposante pour la petite sorcière.

Pourquoi l'avait-elle abordée ? Parce qu'elle s'ennuyait avait-elle dit. Parce que la Gryffone avait l'air en colère. Oui, bien sûr qu'elle l'était. Mais ça se voyait tant que ça ? Et vider son sac, il faut dire que ça faisait depuis quelques jours qu'elle n'avait besoin que de ça. Et qu'elle n'en avait pas eu l'occasion. Qui sait, peut-être qu'elle comprendrait. Même si au fond, ce serait étonnant. Parce qu'elle n'avait pas réussi à avoir cette conversation avec qui que ce soit, alors pourquoi elle ?
Parce qu'elle le proposait... Et que ça la distrairait de son devoir. Et c'était déjà un bon argument. Se rendant compte que, plongée dans ses pensées, elle en avait oublié de répondre à son aînée et que le silence s'éternisait, elle secoua la tête pour se reconcentra et dirigea son regard vers la brune. Elle la fixait toujours et avait les bras croisés devant elle. Apparemment, elle ne comptait vraiment pas partir tout de suite.
"Ch'uis pas énervée contre les papiers. C'est ma famille dessus. Fin ma famille... Justement, j'sais même pas si on peut les appeler comme ça. C'est des Moldus, ils y comprennent rien, à tout ça. A moi. Ils servent à rien." lança-t-elle doucement, presque pensive. "A rien..." chuchota-t-elle une deuxième fois.

Elle ne savait pas quoi dire dessus. Elle ne connaissait même pas les positions de la fille sur les Moldus. Elle s'était bien rendue compte, depuis son arrivée à Poudlard, que tous ne pensaient pas la même chose. Que certains les défendaient quand d'autres les abhorraient. Elle, elle n'en savait rien. Mais elle savait qu'elle risquait de se faire dénoncer pour discrimination ou une autre bêtise si elle disait vraiment ce qui lui passait par la tête.
"Est-c'que des Moldus peuvent vraiment être d'ma famille ? Alors que c'est leur faute si..." Si ma mère est partie pensa-t-elle. Mais elle n'était vraiment pas prête à aborder ce sujet maintenant. A parler de ça avec une inconnue, alors que même Aisling ne comprend pas sa douleur. "Si tout sert à rien." conclua-t-elle, son visage déformé par une moue de colère froide.

Ouf ! La jeune Gryffonne ne l'avait pas refoulé, bien au contraire. Petit soulagement pour Jenna qui se relâcha un peu plus sur sa chaise à ce moment. Elle était avachie sur sa chaise et posait son coude gauche sur le dossier de sa chaise. La rouquine lui expliqua que ce n'était pas tellement les papier mais plutôt ce qu'ils représentaient qui la mettait en colère. C'était plutôt logique en fin de compte, surtout en vue des noms qu'ils y avaient. La jeune fille éprouvait donc elle aussi de la colère pour sa famille. Intéressant. Jenna était souvent la seule de ses amis (ou du moins du peu de gens faisant partie e son cercle de connaissance) à être en colère contre sa famille proche. Elle s'était d'ailleurs souvent sentie incomprise, les gens ne comprenaient pas ce qu'elle ressentait. Souvent on lui disait de mettre de l'eau dans son whisky pur feu, chose qui l'énervait encore plus d'ailleurs. Donc si quelqu'un pouvait bien comprendre cette fillette, c'était bien Jenna.

Une famille de moldue... est-ce que toute sa famille était moldue ou seulement une branche ? Parce que oui, ça changeait un peu la donne du point de vue de Jenna. Cette dernière leva les yeux au ciel sur la mention de la famille. La cinquième année n'aimait pas les moldus malgré les efforts de sa mère qui est pour l'acceptation de ces derniers. Jenna avait d'ailleurs grandi dans un petit village moldu mais dès qu'elle eu atteint l'âge de 6 ans la fillette avait voulu jouer avec les autres enfants qui c'étaient moqué d'elle suite aux expressions sorcières qu'elle disait ou ses passions "étranges" aux yeux des enfants dépourvus de pouvoir magiques. Jenna s'était sentie rejetée par les autres enfants suite à une certaine humiliation dont elle n'a jamais parlé à personne, même pas à sa mère. Suite à ça elle éprouvait juste de la colère envers les moldus.

"Ah la famille... c'est toujours compliqué. Crois moi je sais ce que s'est d'avoir une famille qui te comprend pas et dont on veut pas entendre parler. Pourtant moi ils sont tous sorciers. Mais c'est sûre que tu pars avec un sacré handicap dans ta vie, malheureusement pour toi ils sont quand même de ta famille ces moldus. C'est bien que tu es conscience qu'ils ne servent à rien appart à te causer des problèmes, ça t'évite de croire comme d'autres que tout va s'arranger. Tout ceux qui disent le contraire sont vraiment des débiles, juste des idéalistes. T'as plus de chances d'adopter un dragon que de tomber sur des moldus sympa avec nous."

Elle essayait de ne pas paraitre trop violente dans ses mots pour être sûre que la gamine ne se braque pas subitement mais en disait assez pour qu'elle puisse comprendre le dégout et la colère qu'ils lui inspiraient.

Est-ce qu'elle en avait trop dit ? Est-ce que la grande allait simplement se lever et lui dire que ses propos étaient inacceptables, qu'il fallait aimer sa famille, que les Moldus étaient gentils et toutes autres formules toute faites qu'on lui sortait à longueur de journée dès qu'elle approchait de loin le sujet ?
A peine avait-elle commencé à parler que la colère reprenait le dessus et qu'elle se maudissait elle-même de l'avoir verbalisé. Même si elle aurait pu dire mille fois pire. De toute façon, c'était sorti, et qu'est-ce que la brune pourrait faire au pire, la balancer à un prof ? Elle risquait juste de s'en sortir avec une petite leçon de morale sur l'amour entre les êtres humains et l'égalité entre les minables et ceux qui servaient à quelque chose. Rien de bien insurmontable.

Mais non. Lorsqu'elle reprit la parole, la Serpentard ne semblait pas choquée, ou déçue par le commencement d'explication de la rouquine. Non, elle semblait même aller dans son sens. La Gryffone suivit attentivement son discours. En temps normal, elle aurait décrété qu'elle n'en avait rien à faire d'être validée, soutenue par quelqu'un de plus vieux.
Mais en réalité, elle ne pouvait pas le nier, ça faisait du bien de savoir que son expérience n'était pas unique, qu'elle ne se faisait pas des films. Même s'ils étaient sorciers ? Mais alors ce n'était pas le fait qu'ils soient Moldus le problème ?! Non, impossible, Orlaith savait que s'ils avaient été sorciers ça aurait été différent, fallait juste regarder sa mère !

Outch, coup dur, mais au moins validation de ce qu'elle se disait. C'était pas une bonne chose d'être dans une famille sans magie. Un handicap même. La rouquine grimaça, mais elle ne pouvait nier la véracité de ces propos. Si elle avait été élevée par des gens corrects, par Eimear, tout aurait sûrement été différent. Enfin quelqu'un qui reconnaissait qu'ils servaient à rien !
Elle buvait ses paroles, comme si des clés de réflexion qu'elle n'avait jamais soupçonné lui étaient offertes. Comme si elle pouvait enfin comprendre tout ce qui se tramait en elle depuis quelques mois. Quelques années en fait, même si elle n'en avait simplement pas conscience. Mais c'est vrai qu'au moins elle était pas idéaliste, qu'elle croyait pas tout ce que les adultes leur déballaient platement.

Elle afficha un rictus. En fait, elle avait déjà réfléchi à tout ce que lui balançait la brune. Juste pas en ces termes. Après, le monde était peuplé de débiles, donc c'était plutôt logique que ça se recoupe avec les pro-Moldus. Probablement des gens qui les avaient jamais côtoyé de près de toute façon. Des Moldus sympas avec nous. Oh si, ils prétendent parfaitement l'être. La tolérance tout ça, tout ces beaux mots. Mais au final ils sont juste jaloux.
Comment ça pourrait être autrement ? Ils avaient même pas de magie. Elle reprit doucement la parole, balbutiante. "Toute façon, la famille ça sert à rien à part donner des ordres... Moi j'voudrais bien plus jamais les voir, mais j'ai pas l'choix. Fin j'essaie de r'trouver ma mère hein, elle c'est une sorcière, mais vu que mon père l'a virée bah... J'sais pas trop comment faire."

Bon bah ça au moins, c'était dit. En vrai, même si elle ne s'en rendait pas forcément compte, c'était ça son problème. "Tous ces débiles qui disent qu'ils sont cools, alors que mon père l'a dégagée juste parc'que c'était une sorcière ! Fin bon, t'as raison hein..." Elle marqua un moment de silence. "Combien de temps j'vais devoir les supporter ?! J'me dis qu'au moins j'les vois pas quand j'suis à Poudlard, mais y'a tous les profs et tout qui disent qu'il faut être gentils avec les Moldus et j'sais pas quoi, c'est que des conneries !"
Bam, les digues de la bienpensance semblaient avoir sauté. Quand la colère reprenait sa place naturelle et envahissait la petite sorcière, elle ne contrôlait plus vraiment ce qu'elle disait. Et le soutien qu'elle avait ressenti chez la Verte ne la poussait qu'à s'exprimer plus violemment. Elle finit sa tirade plus doucement. "J'les déteste de toute façon. Tous les Moldus."