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06 sept. 2023, 23:06
À quoi rêvent les étoiles


9 novembre 2047, vers 20h
Tour d'astronomie – Poudlard
1ère année
Avec @Meghan Wardwell




Je tremble de froid. J'ai froid au nez, aux doigts, aux orteils et aux oreilles. Non, en fait j'ai froid partout, mais je ne peux pas me plaindre. C'est de ma faute si je n'ai pas pris de cape assez chaude - voire pas de cape du tout. C'est aussi de ma faute si j'ai précipitamment quitté la Grande Salle pour presque courir jusqu'ici sans prendre la peine de repasser par ma Salle Commune. Le souffle court, je tente tant bien que mal de reprendre ma respiration, le corps plié en deux et les mains sur les genoux. La tête levée vers le ciel, je regarde les étoiles brillantes au dessus de moi. J'essaye de repérer quelques constellations, mais à part la Grande Ourse je n'en connais aucune, alors j'abandonne très vite ma tâche pour me redresser et m'avancer jusqu'au bord du mur, où je m'appuis sur la pierre froide. On est en novembre et je n'ai ni manteau, ni écharpe, ni gants. Si je tombe malade je vais me faire disputer par Maman. À moins qu'elle ne l'apprenne jamais... Impossible, Gwennaëlle sera toujours dans les parages pour lui cafter mes bêtises. Enfin, attraper un rhume n'est pas une bêtise à proprement parler, mais ce sera suffisant pour la faire râler et m'envoyant un hibou exprimant sa profonde déception et sa si grande colère. Tant que ce n'est pas une beuglante, moi je m'en fiche. Elle peut bien écrire ce qu'elle veut, ça ne changera rien à mon état.

Je me laisse glisser jusqu'au sol le long du muret, ramenant mes genoux contre moi pour les entourer de mes bras, et ainsi me réchauffer du mieux que je peux. Mon souffle forme un léger nuage de vapeur devant moi qui disparait bien vite, avalé par le vent de l'hiver approchant à vive allure. Mon regard se pose sur la Lune, boule ronde et blanche flottant seule au milieu du ciel. Est-ce qu'elle n'est pas triste, des fois, de passer ses journées et ses nuits dans sa solitude constante avec pour seule compagnie le noir et quelques étoiles ? C'est une bien triste vie, d'être la Lune. Je crois que je n'aimerais pas ça. Même si je n'aime pas toujours être entourée de monde, vivre constamment à l'écart des autres serait plus une souffrance qu'une délivrance, surtout que je n'aurais rien à faire. Même pas un livre pour accompagner la lenteur de mes journées et la longueur de mes nuits. C'est une si triste destinée, que de naître Lune pour être prisonnière de l'espace, de la Terre et des autres.

Je ferme les yeux un instant, essayant de m'imaginer là haut plutôt qu'ici. C'est un exercice compliqué auquel j'échoue lamentablement. Quand je rouvre les yeux, je fronce les sourcils, en conflit avec mes pensées et par extension avec moi-même. Je ne devrais pas m'encombrer de toutes ces questions futiles, mais c'est plus fort que moi et ça a le don de m'énerver alors que je n'y suis techniquement pour presque rien. Je soupire bruyamment, frustrée d'être si curieuse mais en même temps si ignorante.

✧ Deuxième année rp ✧
« Looking at the stars, admiring from afar »
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16 sept. 2023, 19:42
À quoi rêvent les étoiles
Depuis que le mois de Novembre avait commencé, Meghan se sentait de plus en plus déprimée et elle n’arrivait pas à savoir pourquoi. Elle avait beau réfléchir à toutes les situations possibles, aucunes ne lui semblaient logiques. Elle s’appliquait bien en cours, n’était pas mise de côté par ses camarades, Serpentard prenait soin l’un des autres.

Cette journée s’était bien passée, elle avait papoté avec les filles de son dortoir, tenté de jouer aux échecs. Il y avait aussi cette soirée pyjama de prévu à 20h30 et dont elle avait hâte de participer mais sans savoir pourquoi, la voici entrain de longer les murs de cet immense château en pleine nuit. Le petit brune n’avait pas de destination précise, elle voulait juste marcher, oublier un peu les autres et essayer de se concentrer sur elle-même. Tout en marchant, elle se remercia d’avoir pensé à prendre ses gants et son écharpe. Parce que même si l’hiver n’était pas encore là, le froid, lui, était bien présent.

Meghan commença à monter les escaliers, allant là ils décidaient de la mener. Ses pas la menèrent devant une porte. Regardant autour d’elle, la fillette se rendit compte qu’elle était arrivée à la Tour d’astronomie. Cela lui faisait bizarre parce que c’était la première fois qu’elle y allait seule mais d’un côté, après réflexion, c’était l’endroit parfait pour réfléchir en étant seule. Elle poussa la porte et s’avança un peu.  « Parfait, il n’y a personne ». Elle comprit son erreur lorsqu’elle se dirigea vers la barrière car soudain, elle entendit un soupir. La Serpentard sursauta et se retourna pour apercevoir une personne au sol. La brune décida de la laisser seule pensant qu’elle aussi voulait réfléchir au calme et commença à rebrousser chemin quand elle remarqua que cette dernière ne portait pas de manteau, pas d’écharpe ni de gant. Elle devait certainement avoir froid. Quelle idée aussi de se balader aussi dénudée en Novembre.

- Dis, tu n’as pas froid ?

Serpentard, Deuxième année RP - #015c00- Ma fiche
PRÉSENCE RÉDUITE
"Si la Péliade organise une bêtise, on y participe surtout si c'est l’idée de Ernest Noah.”

19 oct. 2023, 21:18
À quoi rêvent les étoiles
Assise par terre, le regard perdu dans les étoiles, je sens à peine le contact glacé de la pierre contre mon dos. Cela ne m'empêche pas pour autant de trembler et je tente tant bien que mal de me réchauffer, ou tout du moins, de calmer ces frissons que je ne contrôle pas. Quel étrange phénomène que le froid. Il est là, présent partout autour de moi, et pourtant c'est comme si je ne le ressens pas - ou plus. Peut-être que rester trop longtemps immobile m'a rendue insensible à ce froid. Mais dans ce cas, pourquoi mon corps trahit un état que je ne sens pas ?

Je cligne des yeux et baisse la tête d'un mouvement fluide. Quelqu'un est là, pas très loin de moi. Il me semble que c'est Wardwell, une Serpentard avec qui j'avais fait la traversée du lac en barque en compagnie de deux autres Verts et Argents (qui ne l'étaient pas encore à ce moment-là), mais à qui j'ai rarement adressé la parole depuis le début de l'année - bien qu'elle paraisse sympathique. À vrai dire, je n'ai pas parlé à beaucoup de monde, hormis pour quelques travaux en classe ou parce que j'y étais forcée, mais ce n'est pas ma faute s'ils ont tous (ou presque tous) l'air ennuyants. Wardwell ne fait pas partie de ces gens-là. Elle est, en fait, une des seuls à se démarquer du groupe. Je ne suis quand même pas beaucoup allée vers elle, mais disons que mes études sont plus importantes. Je ne vais pas aller m'amuser à me faire des amis si c'est pour rater mon année.

Pensant qu'elle ne m'a pas vue ni entendue, je m'apprête à relever la tête vers le ciel mais la voilà qui m'adresse la parole. Moi qui voulait passer inaperçue pour être seule toute la soirée, c'est raté. Je me relève lentement et secoue mes jambes ankylosées. C'est là que le froid revient. Brusquement, comme une morsure, s'accrochant à la moindre parcelle de peau et s'infiltrant sous mes vêtements. Je frissonne de plus belle et remue mes doigts, essayant de voir s'ils ne sont pas en train de se décrocher de ma main. Il ne manquerait plus que ça, tiens.

« Non », mens-je.

Ce n'est pas très crédible, vu comment je me tiens debout. Je me retiens de croiser les bras pour tenter de me réchauffer et à la place, je crispe chaque muscle de mon corps. Je me braque légèrement et fais un pas vers Wardwell pour lui parler plus facilement sans avoir à crier. J'envie ses gants et son écharpe. Au moins, elle a été assez maligne pour ne pas prendre le risque d'attraper une pneumonie.

« T'avais une raison particulière pour venir ici ? 'Fin j'veux dire, à part regarder les étoiles. »

Pas que je ne veuille pas d'elle, mais je n'ignore pas la petite voix en moi qui espère qu'elle a juste oublié quelque chose et est venue le chercher avant de repartir aussitôt.

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21 oct. 2023, 14:40
À quoi rêvent les étoiles
C’est après quelques instants à fixer la fille que Meghan se rend compte qu’elle l’a connaît. Il s’agit d’Ashley Houston. La Poufsouffle avait été l’une des personnes qui était présente dans la barque lors de la rentrée. Elle se mordit la lèvre, honteuse de ne pas s’en être souvenu plus tôt.

La brune baissa les yeux vers les mains de la fille en même temps que cette dernière alors qu’elle commença à lui dire que non, elle n’avait pas froid. Menteuse. Elle remarquait bien que la noirette était frigorifiée, ses membres tremblaient légèrement. Sans aucune hésitation, elle enleva ses gants pour les passer à la fille.

- Tiens, tu peux les avoir. Je vois bien que tu as froid.

Elle n’attendait pas la réponse de la fille, lui plaquant ses gants dans ses mains. Après quelques instants, elle tiqua à ses questions. Une raison pour être ici ? En réalité, elle n’y avait pas pensé. Ses pas l’avaient juste amenés ici.

- Une…raison ? Non…pas vraiment, j’ai juste besoin de changer d’air. Et toi ? Pourquoi es-tu ici ?

Les yeux remplis de tristesse, Meghan avait préféré ne pas en dire plus. La brune déprimait depuis quelques jours et pourtant, malgré une légère détresse, elle n’en parlait à personne, ne se sentant pas vraiment prête à dire quelque chose. Peut-être qu’au fond d’elle, elle était venue ici dans le but que les étoiles soient ses confidentes, qu’elles l’écoutent sans rien dire.

Serpentard, Deuxième année RP - #015c00- Ma fiche
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15 nov. 2023, 21:56
À quoi rêvent les étoiles
C'est en regardant la Serpentard enlever ses gants pour me les tendre que je comprends que le fait que j'ai froid ne passe pas inaperçu. À contrecœur, je les prends et les mets en répondant avec un rapide « Merci ». Je suis néanmoins soulagée de sentir le tissu me réchauffer les doigts, une douce chaleur se répandant peu à peu dans mes mains. Je me détends, savourant ce cours instant de paix – si je puis l'appeler ainsi – avant de replonger dans le froid mortel englobant la tour d'astronomie. Il revient d'un coup, m'enveloppant de toute sa force sans retenue. Je frissonne, me mordant la lèvre à ce réflexe. Je déteste avoir froid, mais je déteste par dessus tout qu'on remarque que j'ai froid. Cette fille ne devrait pas le savoir, tout comme elle ne devrait pas me donner ses gants parce qu'elle le voit. J'ai envie de les lui rendre, de les lui jeter à la figure et de partir en courant. Je ne bouge cependant pas et me contente de la regarder bêtement, attendant je ne sais quoi. Qu'elle dise quelque chose, peut-être. Ou même qu'elle se moque de moi car je grelotte et ai oublié de me couvrir.

Je soupire de soulagement lorsque le filet de voix qui sort de ses lèvres roses est tout simplement une réponse à ma question précédente. Pas de cris, pas de rire, encore moins d'yeux qui font mal. Je me détends, suffisamment pour ne pas paraitre crispée tout en pouvant résister du mieux que je peux au froid. Elle me retourne ma question et cela ne me plait pas. Normalement c'est moi qui les pose. Pas l'inverse. Ça ne l'a jamais été et ne le sera jamais. Chez moi, c'est moi qui interroge tout le monde sur tout ce que je vois. C'est aussi moi qui interroge le plus les professeurs à la fin des cours. Et c'est moi qui pose les questions à Wardwell. Elle n'a qu'à se contenter d'y répondre, pourquoi faut-il qu'elle se montre aussi curieuse ?

Je garde le silence, les lèvres pincées et la tête levée vers les étoiles. D'abord, elle vient dans la tour alors que j'ai envie d'être seule. Ensuite, elle me retourne ma question alors qu'elle n'est sensée qu'y répondre. Et puis que va-t-elle faire, après ? Commencer à faire amie-amie avec moi ? Il ne manquerait plus que ça, tiens. Je n'ai pas envie de faire sa connaissance, tout comme je n'ai pas envie qu'elle essaye d'engager la conversation avec moi. Néanmoins, une part de moi-même – une part bien trop grande – me souffle que ce n'est pas une mauvaise chose qu'elle soit ici avec moi. Je déteste cette pensée qui prend de l'ampleur dans mon esprit, qui gonfle et gonfle pour y prendre toute la place sans pouvoir me laisser réfléchir comme il faut. « Parle lui ! Deviens amie avec elle, elle a l'air sympa ! » qu'elle dit. Je fronce les sourcils, essayant en vain de faire taire cette voix qui tourne en boucle dans ma tête, de plus en plus bruyante et de plus en plus puissante.

J'y suis impuissante, et malheur est de constater qu'elle a raison. Je serre les poings, exprimant comme je peux mon mécontentement face à cette réalisation. Finalement, je plante mon regard dans celui de la Verte – qu'elle s'y brûle ! – et finis par répondre.

« J'ai pas spécialement de raison non plus. »

J'espère que cette phrase lui suffira, parce que pour moi elle l'est et je n'ai pas envie de développer. D'ailleurs, je n'ai rien à développer. Je suis là, en haut de la tour d'astronomie, peu avant le couvre-feu et cela est suffisant pour justifier ma présence ici.

Je note une chose, cependant. Une chose que je n'aurais peut-être pas pu voir (ou dû) si je n'avais pas regardé la Serpentard dans les yeux. Je ne sais pas ce qu'elles ont, ses pupilles, mais il me semble y voir une émotion triste. De la nostalgie, peut-être, ou alors de la mélancolie ? Je n'en ai strictement aucune idée, mais je suis sûre de ne pas aimer ce regard là.

« T'es triste ? »

Je ferme aussitôt les lèvres. Cette phrase, à peine murmurée, a pourtant été assez forte pour que ma camarade l'entende. Et la façon dont je l'ai dite n'est pas la plus douce. Il fallait, évidemment, que mon corps agisse avant mon cerveau et que je ne contrôle pas mes paroles. Je recule d'un pas, comme pour mettre une distance entre nous et ainsi ne pas avoir à entendre sa réponse – si elle daigne y répondre. Avec un peu de chance, le vent l'engloutira et je n'aurai pas à me soucier de ce qui ne me regarde pas.

« Est-ce que t'es v'nue voir les étoiles pour y chercher du réconfort ? Il parait qu'elles nous observent tout l'temps et connaissent tous nos problèmes, et qu'elles sont de très bonnes conseillères. Même si elles parlent jamais. »

Je ne fais que répéter ce que m'a dit un jour Natanaël. Mais j'espère que cela pourra permettre à Meghan (Wardwell !) de se sentir mieux, ou tout du moins de changer de sujet. Oui voilà, c'est parfait ça, changer de sujet. Tant que ça nous fait oublier mon indiscrétion de tout à l'heure...

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