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15 déc. 2023, 21:03
 OS  Tu es partie


Décembre 2048
Seul.


Tous les enchantements du monde n'auraient pu empêcher la porte du bureau de claquer avec une violence inouïe lorsque Suileabhan atteint finalement sa pièce, son refuge. Fort heureusement, ils furent cependant bien suffisant pour ne pas qu'elle se brise, maintenant l'insonorisation de la pièce alors que le concierge criait sa douleur dans un éclat de rage qui emporta tout dans la petite pièce. Elle avait mis fin à leur relation. Dérisoire. Elle avait laissé ce gamin lui monter à la tête. Inutile. La liste était longue, pleine à n'en plus finir d'éléments que n'importe qui, que lui-même aurait pu lui reprocher. Peu importe. Elle était partie !

L'irlandais mis un genou à terre, loin de la parodie d'un geste qu'il avait rêvé faire pendant longtemps. Fouillant d'une main rageuse sa veste à la recherche de l'objet dont il ne pensait désormais qu'à se débarrasser, ses doigts caresserent les contours d'autre chose. Quelque chose qu'il n'avait pas vu depuis bien longtemps. L'instant d'après, c'était terminé. Oh, la douleur était toujours là, elle. Elle ne s'en irait pas. C'était avec ça qu'elle avait toujours vécu, non ? Mais cette rage, cette rancœur, non, cette incompréhension avait disparu. Ce n'était rien d'autre qu'un cycle qui se répétait. Il l'avait abandonné. C'était logique qu'elle doive l'abandonner à son tour. Un juste retour des choses pour ces trente années dont il n'avait pas encore payé le prix.

Avant même de pouvoir mettre ses idées sa baguette dessinait la réparation du bureau morcelé, sa plume courrait sur un parchemin, y déversant encre, larmes et amour dans un mélange si naturel que les lettres venaient d'elle-même se figer sur le papier.
À toi, mon amie,

Je t'attendrais comme tu m'as attendu.
À toi, mon amour,
Je t'aimerais comme au premier jour.

S
Dès qu'il aurait une seconde de libre, il irait envoyer la lettre en direction de Tinworth, où elle la recevrait peut-être un jour. Caressant une dernière fois l'image mentale de son aimée, les mots traversèrent les lèvres en un chuchotement, une promesse sans autre temoin que son amour.

- Il est temps que je paie ces trente années. Ce sera long, mais je tiendrais comme tu as tenu. Je protegerais ici ce que tu voulais protéger, et ceux qui viendront ensuite, jusqu'à ton retour. Au revoir, mon amour.

Lentement, il se dirigea vers la porte. Quelqu'un dans ce château avait besoin d'aide. Une aide qu'il était le seul à pouvoir apporter. Il était temps pour le concierge de se mettre au travail.

Concierge de Poudlard inRP depuis Septembre 2047.
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