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26 nov. 2023, 13:47
 Fini  Troublante rencontre
La peur, Eileen décida de la reléguer dans un coin de son cerveau. Pour Ernest, elle se devait de la surmonter. Elle avança avec lui, avec sa main dans la sienne, cette sorte de lien, ce réconfort à portée de paume, c'était pour l'instant tout ce qui l'empêchait de basculer à nouveau dans l'émotion.

Pas à pas, ils rejoignaient le troll ; peu à peu, elle tentait de rationnaliser sa peur : petit à petit, elle se disait qu'elle ne risquait rien, que c'était une créature derrière une barrière qui les protégeait tous les deux. Finalement, la rationalité reprenait le dessus. Ce n'était pas pour rien qu'elle était Serdaigle.

Bien sûr, elle n'avança pas d'une traite mais les pauses qu'elle faisait étaient courtes, histoire de se rassurer, de s'ancrer dans le présent. Ses pieds n'avaient jamais été autant en contact avec la terre, sa main avec celle d'Ernest. Elle ressentait chaque contact avec son environnement avec une profonde acuité tout en tentait de s'en détacher pour réfléchir.

Les mots avaient un pouvoir et ceux que le Serpentard prononça furent comme une ondée rafraichissante, une caresse apaisante sur l'esprit surchauffé de la jeune fille. Il avait raison. Comme toujours en fait, sauf lorsqu'il se dénigrait. Le troll était une créature comme elle. Et s'il avait un coeur, il avait potentiellement des sentiments. Ca se trouvait, elle-même lui faisait peur. Et peut-être qu'il souffrait de voir les gens avoir peur de lui, peut-être que c'était une douleur qu'elle lui infligeait.

Cette pensée lui donna du courage. Elle n'aimait pas être la cause de souffrance. L'irlandaise avait une relation très personnelle à la douleur, elle ne l'aimait pas. Que ce soit chez elle ou chez les autres. L'empathie qu'elle ressentait allait parfois jusqu'à la compassion qui l'amenait à partager la peine des autres, à vouloir s'en charger à leur place. Ce n'était pas forcément sain et elle travaillait à être plus dans l'empathie que de la compassion mais elle était telle qu'elle était, avec ses forces et ses faiblesses.

En cet instant, c'est cet état de fait qui l'amena à regarder le troll, le voir vraiment. Au-delà de sa physionomie, de sa légende, des réactions qu'il engendrait. Elle vit un être esseulé, abandonné et triste. Cette vision lui arracha le cœur. Oh, ce n'était pas pour cela qu'elle allait être l'ami du troll. Mais cela lui suffit à franchir les derniers pas qui la rapprochait de lui.

En silence elle regarda le troll. La main d'Ernest était une source chaude réconfortante qui s'était transformée en une ancre dans sa réalité. Les secondes s'égrenèrent, silencieuses. Puis Eileen se retourna vers Ernest.

Sur son visage, il n'y avait plus de peur. Sa main ne tremblait plus. Elle sentait une force nouvelle qui avait pris racine en elle. Avec un sourire rayonnant, elle lui lança du plus profond de son coeur un chaleureux :
- "Merci !"
Elle y avait mis toute la découverte qu'elle venait de faire, toute la reconnaissance qu'elle lui vouait. Elle avait vaincu sa peur vis-à-vis du troll.

Ce n'est pas pour autant qu'elle était prête à lâcher la main du Serpentard. D'autant qu'à présent, elle pouvait vraiment profiter de son contact. Elle adorait la sentir au creux de sa propre paume. Elle adorait cette connexion entre eux.

Après un instant de silence, elle partagea ses pensées et ce qu'elle avait ressenti en le voyant :
- "Il a l'air seul et triste, tu ne crois pas ?" déclara-t-elle avec une douleur dans la voix.

Puis presque instantanément elle reprit :
- "Heureusement que je t'ai !"
Là encore, un immense sourire fendit son visage, un sourire dédié à Ernest. Ses zygomatiques travaillaient beaucoup depuis qu'elle le connaissait.
Elle ressentait à cet instant la chance qu'elle avait d'être entourée par des êtres qui avaient de l'importance pour elle et pour qui elle en avait. L'importance d'être aimée et de choyer en retour. Elle avait beaucoup de chance... Beaucoup plus que ce pauvre être isolé derrière une barrière...

664 mots

2ème année RP - - - - : #0f8011 - Ouverte aux propositions de RP -
Préfète HorsRP - Avatar d'Ernest Stevens - Cerisier et Bonzaï, le duo fan d'Asie !

04 déc. 2023, 13:56
 Fini  Troublante rencontre
Les mains sur les épaules d’Eileen, Ernest se tenait légèrement en retrait. C’était son combat à elle. Sa peur qu’elle devait affronter et il ne pourrait pas le faire à sa place. Mais la Serdaigle était pleine de ressources et il ne doutait pas qu’elle puisse trouver cette force-là en elle. Alors qu’elle s’harnachait de tout son courage, l’adolescent l’observait dans ce geste de bravoure et de témérité. Impressionné. Elle l’impressionnait souvent. Et pour des raisons aussi diverses que variées. Quand il y pensait, Ernest regrettait de n’avoir vraiment fait connaissance avec elle qu’à la fin de l’année. Tous ces mois, elle était là pourtant. Et il était simplement passé à côté d’elle. Comme il passait à côté de tout le monde. Discrètement et sans faire de vague. Le petit homme invisible.

Les deux adolescents prirent le temps qu’il fallait. On ne faisait pas face à ses peurs aussi rapidement qu’on commandait un Starbucks à emporter. Non pas qu’il ait déjà essayé. Il ne buvait pas de café. Et sa mère était formellement contre les enseignes capitalistes de son monde moldu. Mais il avait quand même la référence. Une année de collège avait su formater quelques idées dans son esprit. Pas les meilleurs.

Quand Eileen se tourna vers lui, leur regard se croisèrent, s’accrochèrent. À force de se chercher, ils se trouvaient de plus en plus rapidement. Comme deux aimants. Impossible de détourner son regard de ses grandes billes vertes. Elle semblait plus apaisée. Elle avait même retrouvé cette lueur qui pétillait généralement au fond de ses pupilles. La même lueur qui faisait pétiller le ventre d’Ernest sans qu’il ne comprenne vraiment pourquoi. Il acquiesça simplement à son merci. Lui n’avait rien fait. C’était elle qui était allée au charbon. Mais il commençait à la connaître et savait qu’elle se lancerait dans un débat et chercherait à lui prouver le contraire. Seulement à cet instant, les mots n’étaient pas nécessaires. Quelque part au fond de lui, il était fier d’elle. Peut-être un peu envieux aussi. Eileen réussissait tout ce qu’elle entreprenait.

À la réflexion de la demoiselle, il finit par rompre le contact visuel pour se tourner vers l’enclos et la créature qui l’habitait. Vaste question. Est-ce qu’il préférait l’idée de toutes ses créatures en liberté dans leur environnement naturel ? Évidemment que oui. L’association des deux adjectifs le fit tiquer. Ernest était souvent seul. Est-ce que ça faisait de lui quelqu’un de triste ? Il espérait que non. Parce que la solitude était son refuge. Qu’en était-il pour le Troll ? Il n’était pas un expert. Il ne savait pas s’il était plutôt nomade ou sédentaire. S’il vivait en groupe ou s’il errait seul dans les montagnes.

“C’est probablement pas marrant de vivre dans une cage…”

D’être observé toute la journée comme une bête curieuse. Pourtant l’adolescent adorait venir dans la zone de SaCM pour contempler les créatures qu’elle abritait. Mais s’agissait-il d’un abri ou d’une prison ? Dans sa tête, les deux idées faisaient débat. Pour pouvoir cohabiter et respecter ces créatures, il fallait bien apprendre à les connaître. Et puis, il y avait aussi les zoo, comme le London Zoo qui était un espace de conservation et de protection. Afin de protéger les espèces en voie d’extinction, il fallait bien être en mesure de les héberger. Et de payer pour leur soins. Ce qui rentrait également en contradiction avec l’idée qu’il avait d’une nature qui se régule d’elle-même. Certains arrivent, d’autres partent.

“J’me demande si Miss Priddy a déjà eu l’occasion de parler avec lui…”

Car s’il avait choisi de suivre la langue des Troll sous l’influence de la pression et du stress, il n’était pas passé à côté de l’information que sa professeur de Sortilèges suivait elle-même cet apprentissage. Elle n’avait pas manqué de leur glisser une remarque à Elena et lui. Et si Miss Priddy le faisait, c’est que ça devait être le bon choix. En tout cas, ça avait nettement alimenté l’intérêt du gamin pour la langue et la créature. Le fait que l’école abrite un spécimen pile au même moment était un hasard heureux qui avait lui aussi nourrit la curiosité du gamin.

L’adolescent sortit de ses réflexions en entendant Eileen s’exclamer. Son regard plongea sur ses chaussures aussi vite que ses mains plongèrent dans ses poches. Ses pommettes avaient pris une légère teinte rosée. Il ne savait pas vraiment ce qu’elle voulait dire par là, mais l’enthousiasme le flattait. Il ne savait surtout pas quoi répondre à ce genre de déclarations et son manque de discernement le gênait. Il aurait voulu savoir.

760 mots

2ème année RP 48-49 / 13 ans / FICHE PR / Discord : erneststevens
"Figure-toi, Ernest, que l'amour est comme un gâteau." Sigmund Charleston

07 déc. 2023, 20:04
 Fini  Troublante rencontre
Lorsque la jeune fille évoqua le fait que le troll apparaissait triste et esseulé, elle sentit comme un recul de son ami avant qu'il ne lui réponde. Comme s'il avait pris quelque chose pour lui dans ce qu'elle avait dit. Et puis, rapidement, il lui répondit... somme toute quelque chose d'assez convenu.

Arquant un sourcil, elle réfléchit. Ses neurones s'entrechoquèrent, jusqu'à ce qu'une ampoule sembla s'allumer. Elle avait "seul ET triste". Comme si les deux mots étaient associés. Or, Ernest était d'un naturel solitaire. Et s'il l'avait pris pour lui ? Il fallait absolument qu'elle rattrape cette bourde.

- "Tu as raison. Malheureusement, les créatures sont rarement à plusieurs dans leurs cages. C'est peut-être pour ça qu'il est dans cet état..."

Eux-mêmes n'étaient pas dans une cage. Enfin, au sens où ils l'entendaient pour les créatures. Ils avaient de l'espace pour s'ébattre et leur donnait un semblait de liberté. Mais in fine, leur cage n'était-elle présente tout en étant plus dorée ? Poudlard pourrait s'apparenter à un lieu d'enfermement pour les élèves... à bien y réfléchir. Toutefois, elle ne voulait pas rentrer dans ces considérations car cela aurait été dire qu'elle aimait cette prison. Elle s'y sentait bien. Elle ne voulait pas penser aux implications que cela engendrait. Quel être finissait par aimer sa prison ? Elle pensait définitivement trop parfois, et cela lui portait préjudice !

Puis Ernest avait repris la parole au sujet de Miss Priddy. Elle en conclut qu'elle apprenait elle aussi la langue des trolls, comme Ernest. Ou l'avait-il pris pour faire comme elle ? Il aimait cette professeure, et il avait bien raison ! Elle avait de nombreux mérites ! Elle était très pédagogue et s'intéressait vraiment à ses élèves. Elle était comme le professeur Charleston une des professeurs que la rouquine appréciait pour cela.

Elle avait ensuite glissé cet "Heureusement que je t'ai !" Cela prouvait bien qu'elle ne le trouvait pas triste, n'est-ce pas ?
Une fois de plus, elle avait été maladroite. Elle s'en rendit compte immédiatement. Le garçon plongea le regard sur ses chaussures en même temps que ses mains rejoignaient ses poches.

Et là, en une fraction de seconde, sans la main rassurante de son ami, la raison de la jeune fille vacilla. Elle se rappela qu'elle était face au troll, qu'elle en était dangereusement proche.

Un frisson la parcourut. Elle tenta de se rassurer, de retrouver contenance comme quelques secondes auparavant. La seule chose qui lui vint à l'esprit fut de retrouver un cocon protecteur. Et là, en un mouvement instinctif, ses mains rejoignirent les bras du Serpentard et les saisirent.

Elle prit alors une grande respiration ventrale, essayant de se calmer. Son pouls battait bien trop vite. Elle ancra ses pieds dans le sol, histoire de retrouver une stabilité.

Et sa stabilité était désormais face à elle. Un brun qu'elle affectionnait particulièrement et qu'elle regardait désormais, luttant contre le démon intérieur qui tentait de s'imposer à elle : la peur.

2ème année RP - - - - : #0f8011 - Ouverte aux propositions de RP -
Préfète HorsRP - Avatar d'Ernest Stevens - Cerisier et Bonzaï, le duo fan d'Asie !

11 déc. 2023, 16:15
 Fini  Troublante rencontre
Ernest observait toujours le Troll des Montagnes alors qu’Eileen commentait sa remarque. Il n’était décidément pas assez calé sur l’espèce et ça le chiffonnait. Il se promit de faire des recherches à la première occasion. Si le temps était un allié précieux, il n’était jamais celui de l’adolescent. Il avait toujours l’impression de ne pas en avoir assez. Et chaque nouveau cours, chaque nouvelle expérience amenait son lot de questions. Toujours plus de sortilèges à pratiquer, de livres à lire. Mais Ernest était comme ça. Un boulimique de savoir. Il ne trouvait de sérénité que lorsqu’il avait ingurgité assez d’informations, lorsqu’il maîtrisait assez un sujet. Et il ne maîtrisait pas du tout le Troll.

“Je ne les connais pas assez pour savoir s’ils vivent en communauté… J’aurais dû mieux me préparer…”

Cela dit, il y avait bien un créneau dans son emploi du temps qui était en passe de se libérer. Si l’adolescent ne risquait pas de sécher les classes, rien ne l’empêchait de potasser le sujet pendant le cours de Défense Contre les Forces du Mal. Si Miss Valerion se contentait de leur rabâcher les informations qu’il pouvait trouver seul dans un manuel, sa concentration pouvait bien être dirigée ailleurs.

Il détourna son regard pour le poser sur la rouquine. Face à son honnêteté et son impulsivité, il se retrouvait toujours pris de court. Lui aussi aurait voulu lui dire qu’il était content qu’elle fasse partie de son quotidien. Qu’il la cherchait parfois - souvent - du regard dans les couloirs et qu’il espérait que ce soit elle chaque fois qu’il apercevait une tête rousse. Lui dire la déception qu’il ressentait quand il réalisait que ce n’était pas elle. Mais cela faisait un moment qu’il avait pris l’habitude de taire ses émotions. Au point qu’il n’était plus vraiment sûr de savoir comment les exprimer. Pourtant le sourire qu’il lui adressa était tout aussi honnête et bienveillant. Peut-être même un peu affectueux.

Ernest fronça les sourcils en voyant le visage de la Serdaigle se décomposer une nouvelle fois. La vivacité avec laquelle elle avait pris son bras était préoccupante. Et dans son regard, il reconnut l’une de ses compagnes de tous les jours. Discrète mais bien présente. À la solitude du garçon, tenait parfois compagnie la peur tapie dans l’ombre. Il ne la connaissait que trop bien et savait parfaitement la reconnaître. Et dans le regard d’Eileen qu’il sentait accroché au sien, il était déterminé à la chasser. À la prendre pour lui, en lui. Pour que ses yeux en amande continuent d’étinceler et de lui réchauffer l’âme et le cœur.

À présent face à elle, il se dressait entre la créature et la jeune fille. L’adolescent posa sa main sur l’épaule de la demoiselle, glissa légèrement ses doigts contre sa nuque pour venir trouver la base de ce muscle qui se tendait si facilement en cas d’alerte. Le trapèze. Un drôle de nom pour décrire une partie du corps qui n’avait pourtant rien à voir avec la voltige. Doucement, il exerça de légères pressions tout comme le faisait Lucy, sa mère, lorsqu’elle voyait poindre dans son regard l’ombre du doute ou de la contrariété. Le même muscle qui faisait se voûter ses épaules lorsqu’il se refermait sur lui-même comme une huître.

Pourtant à cet instant précis, Ernest se tenait bien droit. Son regard planté dans celui de la jeune fille pour ne pas qu’il lui échappe.

“Hey… on est pas obligé de rester si tu te sens mal à l’aise… Ce n’est pas grave, tu sais… Poudlard ne s’est pas construite en un jour… On pourra toujours essayer une autre fois…”

Autant de fois qu’elle le voudrait. Autant de fois qu’elle en aurait besoin. Tous les jours, si nécessaire. Si c’était ce qu’elle voulait. Lui serait là.

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11 déc. 2023, 17:12
 Fini  Troublante rencontre
Une fois encore, Ernest s'en voulait de ne pas tout savoir. Mais c'était techniquement impossible... Que ce soit à leur âge ou à celui plus avancé d'un adulte sur la fin de sa vie... un homme sage comme la Serdaigle aimait à y penser. Trop de choses à savoir, trop peu de temps pour tout emmagasiner. Pour elle, l'important n'était pas de savoir, mais de savoir où chercher ou à qui demander.

Elle était plutôt d'un naturel généraliste, s'intéressait à tout, touchait à tout, mais elle ne rentrait pas dans le détail de tous les sujets. Elle avait un vernis, elle picorait. Cela lui permettait d'assouvir sa curiosité sans être trop vorace de son temps.

Les informations sur le troll, elle les avait emmagasiné malgré elle. En lisant sa bible, son livre de chevet, son héros : Norbert Dragonneau. La créature lui avait fait tellement forte impression que les informations avaient été gravées dans son cerveau par un saisissement qu'elle avait ressenti sur le moment.

Et bien que stupide et forte, la créature avait un langage. Si ce n'était pas la preuve d'une sociabilité, Eileen ne savait pas ce qu'il fallait.

Toutefois, elle ne rebondit pas sur la remarque de son ami car la peur l'avait de nouveau saisi. Elle avait tenté de retrouver un équilibre en touchant Ernest.

Puis le brouillard dans lequel elle était s'était dissipé. Un élan de tendresse avait touché son coeur lorsqu'elle l'avait vu s'avancer. Il avait tendu la main jusqu'à sa nuque et avait massé. Il avait un doigté doux, agréable et qu'est-ce qu'il massait bien ! Elle vrilla son regard dans le sien, s'abandonnant à la sensation. Le plaisir prenait le dessus sur tout.

Puis, il la rappela à la réalité avec sa gentillesse coutumière. Ils pouvaient repartir oui. Mais, elle n'aurait plus d'excuse pour être si près de lui. Quoiqu'elle en aurait s'ils revenaient...

Son cerveau vint à tourner à 100 à l'heure. La peur avait définitivement quitter son giron. Toutefois, elle ne voulait pas le manipuler. Elle s'en serait voulu.

Il était vrai, qu'à cet instant, elle était bien, tout simplement. Parce qu'il était là. Parce qu'elle ne pensait pas à ce qui l'entourait. Juste à lui, son contact, ses doigts.

Probablement encore sous le coup de l'émotion, elle fit preuve d'une nouvelle maladresse, d'une phrase sincère qui venait de son cœur :
- "Où tu veux quand tu veux."

Elle laissa planer un silence. Sa main serra le bras d'Ernest qu'elle touchait toujours puis elle déclama :
- "Tu me donnes la force de le faire."

Jusque là, sa voix était forte et résolue. Mais désormais, elle demanda d'une petite voix :
- "Mais je crois que c'est trop pour aujourd'hui. Ca te dérange si on se recule ?"

Elle lui avouait ses faiblesses comme il l'avait fait des siennes, un jour dans les tribunes.

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26 déc. 2023, 09:41
 Fini  Troublante rencontre
L’esprit du garçon avait été happé par un sentiment de protection qui ne le quittait jamais vraiment. Si Ernest voulait être aussi bon qu’Elianor, ce n’était pas uniquement pour prouver sa valeur. Dans un coin de sa tête, bien caché derrière les turpitudes de l’adolescence naissante, il y avait une autre peur. Celle qu’il puisse arriver quoi que ce soit à ses mères. Si tout le monde avait essayé de reprendre le cours de sa vie après les troubles de Londres en 1945, les événements n’en avaient pas moins laissé de traces dans la communauté sorcière. Discrètes chez un gamin qu’on avait pourtant tenté de préserver du mieux possible, mais néanmoins présentes.

Et les peurs d’Eileen avaient réveillé chez lui ce besoin impérieux de se dresser entre elle et ses démons. De la protéger, elle aussi. De la préserver de la noirceur qui pouvait envahir les cœurs et brouiller les esprits. Alors ses gestes s’étaient fait plus instinctifs, plus sûrs aussi. Ses paroles n’étaient pas hachées et son regard ne trahissait aucune gêne. Les faiblesses d’Eileen étaient les forces d’Ernest. Sa main glissa de la nuque de la jeune fille jusqu’à son épaule qu’il pressa en acquiesçant. Où elle voudrait, quand elle voudrait.

Un sourire grimace se dessina au coin de ses lèvres.

“La force, tu l’as déjà… peut-être que… je t’ai juste un peu aidé à la trouver…”

Il n’était pas question qu’il s'octroie le moindre mérite dans l’acte de courage de la demoiselle. Lui l’avait juste soutenu un peu. Mais faire face à ses peurs, c’était un chemin personnel et on était seul à pouvoir prendre la décision de le faire.

Le gamin secoua la tête en signe de négation. S’avoir quand s’arrêter, c’était également un signe d’intelligence et d’honnêteté et si Eileen en avait eu assez pour aujourd'hui, c’était déjà très bien. D’une pression dans le dos, il l’invita à reprendre le chemin du château.

“On peut aller à la bibli… voir si on trouve plus d’informations, ou… enfin… si… t’avais rien d’autre à faire, là tout de suite…”

Parce que le savoir chassait la peur. Et que pour accepter les différences, il fallait aussi pouvoir les comprendre. Alors qu’ils s’éloignaient de l’enclos, l’adolescent tourna une dernière fois la tête vers la créature solitaire. Les questions commençaient déjà à fleurir dans son esprit et l’envie de maîtriser son langage devenait un peu plus pressante.

2ème année RP 48-49 / 13 ans / FICHE PR / Discord : erneststevens
"Figure-toi, Ernest, que l'amour est comme un gâteau." Sigmund Charleston

27 déc. 2023, 20:19
 Fini  Troublante rencontre
Une fois de plus, Ernest se dévaluait. Si les autres réussissaient grâce à son aide, il n'y était pour rien. S'il avait réussi quelque chose, c'était normal... Tellement de choses qui prouvaient son manque de confiance en lui et qu'Eileen combattait jour après jour. Elle-même avait souffert de manque de confiance en elle et savait combien cela pouvait être douloureux et traitre. Elle ne voulait pas qu'il souffre du même manque qu'elle à l'époque, il méritait tellement mieux. Il avait le droit de (re)connaitre ses mérites et elle y travaillait de toutes ses forces quand elle en avait l'occasion. Le voir se dénigrer, même un peu, finissait presque par la mettre en colère.

Elle en était sûre, il avait souffert. Et cela venait probablement de son entourage. Volontairement ou non. Et c'était cela le plus compliqué : quand on a aveuglément confiance en quelqu'un et qu'il nous fait ressentir moins que rien, pourquoi ne pas le croire ? Quand on arrive à faire quelque chose et que ca nous parait simple, pourquoi ne serait-ce pas normal ? Alors même qu'à comparer ce que les autres parviennent à faire, c'est tellement compliqué en fait...

Eileen se battait contre cette normalité et ce déni de lui-même qu'avait son ami. Et quelque part, c'était une lutte pour lui et contre lui, une lutte qu'elle avait entrepris parce qu'elle tenait à lui, beaucoup.

Alors quand il lui annonça que la force était déjà en elle, elle ressentit deux émotions consécutives. D'abord, elle fut émue qu'il trouve les mots pour la rassurer, qu'il soit tellement attentionné à son égard. C'était tellement lui. Il était adorable. Il était merveilleux. Un sourire naquit sur son visage. A son intention exclusive, un sourire qu'elle ne dédiait qu'à lui, malgré elle.

Puis, elle se rendit compte de la deuxième lecture. Celle qui mettait au deuxième plan ses propres capacités. Son sourire perdit de sa splendeur et elle répondit sans vouloir le brusquer avec la franchise qui la caractérisait :
- "Juste un peu ? Tu crois ? Je crois que si tu n'avais pas été là, je serais encore cette statue que tu as trouvé en arrivant... Je te dois beaucoup.... Merci."
Et là son sourire lumineux revint tandis qu'elle ne quittait pas son regard.

Lorsqu'il finit par lui proposer d'aller à la bibliothèque, elle accepta. Peu importe où il voulait l'emmener, elle le suivrait. Et franchement, quel meilleur endroit qu'un endroit plein de livres pour une Serdaigle curieuse et son ami ?

--- FIN DU RP ---

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