Le froid de l'hiver ne me décourageait jamais.
J'avais pour habitude de me rendre une fois par semaine au terrain d'entrainement, pour regarder les élèves pratiquer le Quidditch.
Aujourd'hui, c'était des élèves qui s'était privatisé le terrain, pour s'entraîner et s'amuser ensemble.

Je m'étais assise sur un banc en bois, à l'écart d'un groupe de troisièmes année qui ne cessaient de crier le nom d'un joueur - ce qui devait l'agacer autant que moi -.

J'avais pour habitude de dessiner un peu partout où j'allais, pour voir face à moi différents paysages ou différentes personnes, ce qui m'offrait une grande variété de modèles.
J'avais sorti mon carnet en cuir noir de mon sac bandoulière que je ne lâchais jamais, ainsi que ma petite boite d'aquarelle et les pinceaux qui vont avec.
Je m'étais donné pour mission de peindre rapidement une des joueuses que je trouvais absolument rayonnante, alors j'avais commencé à rapidement esquisser les traits de son visage que je ne distinguais que très peu de loin, ainsi que les courbes de son corps.

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Une fois ma scéance de peinture terminée, je m'étais muni de ma plus belle plume - noir et doré - ainsi que d'un nouveau rouleau de parchemin, et j'avais tracé les déplacements des différents joueurs, essayant tant bien que mal de comprendre en profondeur certaines règles du Quidditch.

Même si je connaissais les règles de base, je ne m'étais pas familiarisé avec les types de déplacement et tout le reste.
Je venais ici tout les vendredis, après les cours, pour y trouver un peu de calme et me retrouver seulement face aux joueurs qui, pour la plupart, ne remarquaient même pas ma présence.

Je tenais absolument à tout savoir sur le Quidditch, et je sais qu'un jour ou l'autre j'irai trop loin et cela me portera préjudice.


La nuit était déjà tombée alors je me précipita vers la sortie avant que le concierge ne m'enferme malencontreusement à l'intérieur.
Ne faisant pas attention à ce qui de trouvais devant moi, j'ai heurté quelqu'un.
J'ai trébuché et me suis retrouvée sur la pelouse mouillée, le visage recouvert de terre .
Je releva la tête et vis une jeune fille qui devait avoir le même âge que moi, qui me tendait la main pour m'aider à me relever.

@Anastasia Wiśniewska

Le soleil commençait tout juste à se coucher lorsqu'Anastasia sortit du château, toujours vétue de son uniforme. Elle avait enroulé une écharpe aux couleurs de sa maison autour de son cou et elle tennait une lettre dans sa main droite. Cette lettre venait de sa mère et la jeune fille avait un peu peur de l'ouvrir. C'est pour cela qu'elle avait décider de lire cette lettre, assise sur les gradin du terrain d'entrainement.
Comme beaucoup de jeunes sorciers, la lionne était fan de Quidditch depuis toute petite. Voir ce ballet aérien la calmait. Elle monta dans les gradins et s'assis au milieu d'une rangée. Ses lunettes sur son nez un peu rose à cause du froid, Anastasia décacheta l'enveloppe et déplia la lettre. "Anastasia" Elle leva la tête en soupirant. Sa mère n'était pas contente. "J'ai été très déçue d'apprendre que vous aviez rejoind votre frère dans la maison des rouges. Je croyais pourtant vous avoir élevée à mon image, une Serpentard. Que s'est-il donc passé? Je peux comprendre que Sacha finisse à Gryffondor, il est trop fonceur Gryffondor. Mais vous, Anastasia. Vous êtes ambitieuse, maligne, intelligente. Je vous le redemande, que faites vous à Gryffondor?"
— Moi aussi j'étais déçue mère...
Les larmes aux yeux, elle replia la lettre. Elle ne voulait pas la finir tout de suite. Elle regarda les élèves voler jusqu'à la tombée de la nuit. A ce moment là, elle se leva et commença à rentrer au château. Elle marchait en regardant les étoiles et c'est à quelques mètres de la porte que quelqu'un lui rentra dedans. Une première année aux cheveux blancs venait de trébucher sur Anastasia. Elle qui avait envie de lancer un "Mais regarde où tu vas!" ravala sa colère et tendit la main à la fille avec un petit sourire.
— Tout va bien?

5 novembre 2048
Terrain d'entrainement, Poudlard
@Anastasia Wiśniewska

Je leva les yeux.
Une élève de première année aux cheveux roux qui lui tombaient sur les épaules me tendait la main.

-Excuse moi, je n'ai pas regardé où j'allais....

J'attrapa sa main et me releva.
Je m'essuya rapidement le visage avec un pan de ma robe.

Je dévisagea la jeune fille qui se trouvait devant moi.
Elle avait un visage fin, le teint rosé parsemé de quelques tâches de rousseur.
Elle était un peu plus petite que moi.
Son écharpe et sa cravate rouge m'indiquait que c'était une Griffondor.
Si elle ne portait pas son uniforme, j'aurais juré que c'était une Serpentard.
Elle avait l'air fatiguée. Ou peut être triste ?

-Encore désolée, je suis tête en l'air. Je t'ai fait mal ?
Je commençais à m'inquiéter car elle n'avait rien dit depuis notre '' collision ''.
Était ce de ma faute ?
Quoi qu'il en soit, elle m'intriguait.

- Nous devrions y aller, il commence à faire froid et la directrice n'apprécierait pas qu'on rentre après le couvre-feu...

Cest ainsi que nous avons commencé à marcher en direction du château, dans la fraîcheur d'une soirée d'hiver.

J'ai remarqué qu'elle tenait fermement dans sa main un morceau de papier, que je pensa être une lettre.

Son humeur triste et cette lettre avaient-ils quelque chose en commun ?

La blonde attrapa la main de la rousse et se releva. Elle s'excusa et lui demanda si elle lui avait fait mal. Elle, non. La lettre, oui. Le simple fait que la lettre soit arrivée en Novembre, deux mois après la rentrée, voulait tout dire. Les mots, bien sûr, lui avaient fait mal. Le retard encore plus. Mais la collision avec la blonde? Ça ne lui avait rien fait.
— Non, ne t'inquiète pas, je vais bien.
La jeune fille en face d'elle dépassait Anastasia d'un ou deux centimètres. Sa peau pâle faisait ressortir ses yeux verts. Le détail qui stressait le côté perfectionniste d'Anya: les cheveux blonds en bataille de son interlocutrice. Mais c'est justement ce détail qui lui permit de la reconnaitre. C'était une Serpentard dont elle n'avait pas retenu le nom.
— Nous devrions y aller, il commence à faire froid et la directrice n'apprécierait pas qu'on rentre après le couvre-feu...
Anastasia regarda sa montre. Il était 19 heures. La jeune fille, trop épuisée par la lettre pour répondre que le couvre-feu était dans quelques heures, acquiesça et suivit la blonde vers le chateau. Il commençait effectivement à faire froid et elle n'avait pas envie de tomber malade. Donc, la lettre de sa mère sérrée fortement dans sa main droite, elle marcha de son pas plutôt rapide vers les portes du château. Le dîner était dans une demi-heure et elle avait envie de monter au dortoir avant de manger.
— Et, au faît, tu t'appelles comment? On a quelques cours en commun mais je n'ai pas retenu ton nom...
Sa voix, contrairement à l'ordinaire, était rauque et un peu tremblante. Elle se racla la gorge. La lettre de sa mère l'avait affectée, mais elle ne pensait pas que c'était à ce point. Cette voix là, Anastasia l'avait quand elle était sur le point de pleurer, or, elle n'avait pas envie de pleurer. Et surtout, elle devait montrer le moins possible que cette lettre l'avait affectée.

Quelques peu surprise par la voix de la jeune fille qui trahissait sa tristesse, j'ai répondu
-Nyxis Calderon.
Mais, si tu veux, tu peux m'appeler Nyx.

J'ai gentiment sourit, toujours inquiète par l'état de la rousse.

Nous étions désormais dans le hall.
Les grands lustres dorés accrochés au plafond éclairait la pièce d'une lumière orangé.
L'ambiance était plutôt tendu.
Mal à l'aise, j'ai fait semblant de m'intéresser aux sculptures au bord du grand escalier.

-Et toi ?

Soudain, la cloche sonna.
Il était 19h15. L'heure où les derniers cours de la journée ont lieu, souvent pour les septièmes années.

Je me suis sentie légèrement bête, pensant que c'était bientôt le couvre-feu, alors qu'il avait seulement lieu à 21h.

Je pense que la jeune fille l'avait remarqué auparavant mais ne m'avait rien dit.

Un rictus s'est formé sur mes lèvres, amusé de ma propre bêtise.

Nous devions rejoindre nos salles communes, afin de nous préparer pour le dîner, qui était fixé à 19h30.
J'avais surtout besoin de prendre une douche. Je ne pouvais pas non plus dîner avec un uniforme boueux.

- Bon et bien, ravie de t'avoir rencontrée. Comme tu le vois, la douche m'attend.
J'ai pointé du doigt mes cheveux où était encore logé un peu de boue.


- On se voit dans la Grande salle ?

Puis, je suis partie en direction du sous-sol, lui faisant un signe de main en guise de au revoir.

Elle n'avait pas l'air dans son assiette.
J'avais bien l'intention de découvrir qu'est ce qu'il n'allait pas.
Je veux l'aider.

— Nyxis Calderon. Mais, si tu veux, tu peux m'appeler Nyx.
Anastasia sourit. Nyxis pouvait vouloir dire "obscuritée", ou "poignarder". C'était un prénom intéressant. Pas comme Anastasia, qui, malgré la beautée du nom, voulait simplement dire "résurrection". Quand à Calderon, la jeune fille était sûre d'avoir entendu ce nom ailleur, ce qui voulait probablement dire que la jeune fille n'avait pas d'origines moldues. Cela voulait dire qu'elle pouvait continuer à discuter avec la blonde. Ce n'était tout de même pas le moment idéal. La rousse jeta un coup d'oeil à l'enveloppe dans sa main.
— Et toi?
Les deux élèves étaient maintenant dans le hall du chateau. Des lustres illuminaient l'espace d'une lumière réconfortantes. Tournant la tête vers Nyxis, Anya vit qu'elle était nerveuse. Elle se préoccupait de quelque chose. Du quoi? Cela n'interressait pas vraiment Anastasia qui répondit d'une voix plus calme qu'avant, en essayant de mettre son masque d'impassibilité. Elle avait tout de même un petit sourire, pour pas que Nyxis soit trop mal à l'aise.
— Anastasia Wiśniewska.
La cloche sonna et Anastasia regarda Nyxis, un sourire un peu moqueur aux lèvres. L'expression de cette dernière trahissait sa réalisation. Le dîner n'était pas encore passé, il restait encore plus d'une heure avant le couvre feu. La Gryffondor ne pensait qu'à monter dans sa salle commune et la Serpentard avait un rictus aux lèvres.
— Bon et bien, ravie de t'avoir rencontrée. Comme tu le vois, la douche m'attend.
En toute honnêtetée, Anastasia en avait un peu marre de cette conversation à moitié innexistante. Une fille lui était juste rentrée dedans, après tout. La jeune fille voulait seulement monter au dortoir et être seule, ce qui ne serait probablement pas le cas. Elle ferait probablement une nuit blanche, seule dans la salle commune, à lire, relire et pleurer cette lettre que sa mère lui avait si gentillement envoyé avec deux mois de retard. Elle hochâ tout de même la tête par politesse, avec un sourire indetectablement forcé.
— On se voit dans la Grande salle ?
— Si tu veux...
Anastasia regarda l'autre fille descendre vers sa salle commune. A Serpentard. Là où elle aurait du aller. Avec un soupir et les larmes lui montant aux yeux, elle se retourna vers l'escalier et monta jusqu'au cinquième étage, jusqu'à sa propre salle commune, trop rouge, bruyante et énergique à son gout.