- "Oui avec plaisir. Je travaille souvent avec Clément mais si tu n'as pas peur de lui," elle eut un sourire espiègle, son meilleur ami n'avait jamais mangé personne bien bien qu'il soit, comme elle, parfois distant avec les autres. "Il sera d'accord et sinon on n'est pas non plus tout le temps ensemble. Donc vraiment, pas de soucis." L'irlandaise sourit à Séamus que finalement, elle découvrait quasi complètement. Un peu comme Dawn. Dire qu'il avait fallu sept ans pour vraiment se parler alors qu'ils était dans la même maison, voire la même filière pour sa binôme.

- "Je ne me moque pas... C'était juste drôle." Répondit-elle au garçon en le rejoignant dans son éclat de rire. Puis il rejoignirent les autres et tous les deux répondirent successivement à Dawn. La châtain avait ensuite émis une hypothèse sur le registre et le Gryffondor la questionna à ce sujet. "Oh?! Maddie ne t'a pas dit?" Ennis se tourna vers la susnommée mais aussi les autres nouveaux préfets. "Il passe son temps à changer de place. Si on le laisse sur la table tu peux être sûr qu'il n'y restera pas et finira sous un fauteuil ou derrière un tableau... Ou encore autre chose." Soupira la jeune fille qui se souvenait de bien des fins de ronde à chercher pendant de longues minutes désespérément l'épais volume. Au point, parfois, de se mettre en retard pour rentrer en salle commune. Mais heureusement, jamais aucun adulte ne l'avait pris en défaut sur ce point, tous avaient été compréhensif les quelques fois où c'était arrivé.

Mince mince mince. Si on ne se dépêche pas un peu, on va être en retard. Voilà ce que c'est de se dire "Bon, on est large". Erza et moi avons vaqué à nos occupations sans pression, juste avant de nous rendre compte avec détresse que nous étions attendu dans à peine quelques minutes à l'autre bout du château. Autant vous dire qu'entre la salle commune de Serpentard, dans les cachots, et le bureau du concierge, dans la Tour Nord, il y a un sacré petit bout de chemin, et d'escaliers ! Que nous sommes actuellement en train de parcourir en courant. Je me retourne à intervalles réguliers pour vérifier que mon amie est toujours derrière moi. Il ne manquerait plus que je la perde. J'ai entendu un des tableaux se moquer de nous. Je le prends assez mal. Néanmoins, par manque de temps, je ne me suis pas retourné pour voir de qui il s'agissait. Dans le doute, je les brulerais tous ce soir. Ou peut-être pas, le timing serait assez mal choisi : juste après avoir eu une réunion avec le concierge.

Enfin, nous arrivons devant le bureau. J'attends quelques secondes avant d'y entrer, afin de reprendre mon souffle. Je suis sensé être l'un des sportifs de ce château, arriver ainsi épuisé serait ridicule. A nouveau, je regarde Erza, pour voir si elle est prête. Je crois savoir qu'elle est particulièrement stressée. Le rôle de préfet n'est pas vraiment nouveau pour moi, je l'étais déjà avant les grandes vacances. Mais il est une totale découverte pour elle, et je sais qu'elle ne se sent pas forcément digne de ce privilège. Je lui adresse donc un sourire rassurant, et un muet "ça va aller", bougeant simplement mes lèvres sans qu'aucun son n'en sorte.

Nous rentrons ensuite ensemble dans la pièce. D'un regard circulaire, je me rends compte que tout le monde semble déjà là. Les préfets et préfets-en-chef sont déjà installés. C'est un peu la honte d'arriver en derniers, si ma mère le savait je n'ose imaginer à quel point je me ferais remonter les bretelles. Après, je ne crois pas que notre retard soit monstrueux, de quelques minutes tout au plus. Avec un sourire gêné, je salue tout le monde.

- Bonsoir à tous ! Nous sommes désolés de vous avoir fait attendre, merci de votre patience.

La nourriture a l'air tellement appétissante. Cependant, il serait terriblement impoli de me jeter dessus comme si je n'avais pas mangé depuis des mois. Je fais donc pour le moment mine de n'avoir rien vu, attendant que l'on me dise quoi faire. Je me demande bien les thématiques que Monsieur Kohler va aborder ce soir. Cette réunion pique mon intérêt.

Et voilà M'sieur le concierge, comme promis nous voilà arrivant en courant inRP comme HorsRP vers votre bureau. Pardon pour le retard.

*Faites qu'on ne soit pas en retard...* Ce serait vraiment la honte. Il faut bien commencer l'année, et même si je suis déjà épuisée par mon nouveau rôle, je donne tout pour faire bonne figure. Il est important pour moi de montrer l'exemple, et même si je sais que ça ne va pas être facile tous les jours. Je cavale juste derrière Antonn en direction de la tour Nord. Nous avons réalisé que nous n'avions pas tant de marge que ça, si bien que nous voilà en train de courir pour retrouver nos collègues et le concierge. Je vois Antonn se retourner de temps en temps pour vérifier que je suis bien derrière lui. Nous zigzaguons entre les rares élèves présents, et parvenons à rejoindre la Tour Nord. Je ne m'y rend jamais. En effet, je ne suis ni cours de divination ni cours d'études des runes, et je fuis le club de chocobatailles depuis son ouverture, durant laquelle j'ai rencontré, pour ma plus grande joie, ce débile de Luben.

Nous parvenons enfin devant le bureau de Mr Kohler. Nous nous stoppons quelques secondes, histoire de reprendre notre souffle, puis, voyant mon stress, Antonn me rassure d'un sourire. Ah Antonn, que ferais-je sans lui ? Je ne serais pas là, c'est certain. Je ne penserais pas que ma vie en ce moment est passable. Antonn pousse la porte, et présente nos excuses. Je ne fais même pas attention au buffet, je me demande simplement si on va se faire renvoyer dès le deuxième jour...

Après avoir accueilli les jeunes préfets et leur avoir intimé de se mettre à l'aise dans le bureau préparé pour l'occasion, Suileabhan se retourna pour accueillir les deux dernières élèves de Poufsouffle attendues à cette réunion.

- Miss LeFer, Miss Arrington, vous êtes pile à l'heure. Prenez place parmi vos camarades.

Les laissant s'intégrer et discuter dans la pièce, Suileabhan laissa quelques minutes s'écouler, vérifiant régulièrement sa montre de poche. Fronçant finalement les sourcils après presque dix minutes d'attente, c'est ce moment que les préfets de Serpentard choisirent pour enfin pénétrer dans le bureau. Il faillit les sermonner - la ponctualité devait être un qualité pour les préfets - mais se retint, trop impliqué dans son objectif actuel : il devait mettre ces jeunes en confiance plutôt que les fermer à lui dès le premier jour. Le concierge se contenta alors de pincer les lèvres et de hocher la tête dans leur direction, avant de recomposer son expression. Claquant ses mains l'une dans l'autre, il appella à lui l'attention des adolescents et jeunes adultes des quatre maisons, alors qu'il se positionnait sur son fauteuil, face aux deux rangées de cinq chaises.

- Bien. Maintenant que nous sommes tous présents, prenez place, je vous prie. Rassurez-vous, nous ne sommes pas ici pour que je vous sermonne ou vous rajoute des obligations supplémentaires. Nous allons aborder des sujets sérieux, nous devons être sérieux nous même, mais ça ne veut pas dire rester tendu, éviter de se mettre à l'aise, comme aujourd'hui.

Suileabhan se racla la gorge, prêt à leur parler.

- Je ne vous dirais pas que vous êtes ici parce que vous le méritez, que vous êtes l'élite de Poudlard. Des sorciers bien plus compétents que moi en la matière, puisqu'ils vous connaissent, ont décidé que vous étiez assez compétents pour pouvoir représenter avec fierté votre maison, Poudlard, et surtout veiller à la sécurité de vos camarades. Car c'est de cela dont il est question ici. Certains d'entre vous en sont déjà conscients ou convaincus mais il est bon de vous rappeler à tous que si nous possédons et faisons appliquer un règlement, c'est pour que tous les résidents puissent être en sécurité, que le château soit un lieu de calme et de sérénité, propice aux études et aux amitiés. Je sais que ce n'est pas toujours facile, toujours agréable d'appliquer à la lettre des consignes que parfois vous-même n'approuvez pas, ne comprenez pas. Que l'idée de réprimander vos amis, parfois vos aînés, peut vous sembler absurde. C'est pourtant aussi pour cela que vous êtes ici, même si le rôle de préfet est loin de s'y limiter.

Le visage sérieux du concierge se fit soudain plus amical.

- C'est pour cela que j'avais envie de vous dire que lors de ces moments-là, rappellez vous que vous agissez pour leur propre bien , plutôt que pour le bien du règlement intérieur. Car c'est la vérité. Et c'est en reconnaissance et conscience de cela que je voulais à partir d'aujourd'hui avancer dans la collaboration entre chacun de nous, moi le premier.

Il avait commencé. Ne restait plus qu'à espérer qu'il ne les aient déjà tous endormis.

"Parfaite, et pour vous ?" avait répondu Maddie à la question concernant la qualité de leur journée qu'Ennis leur avait posée. La blondinette hocha ensuite de la tête pour valider les dires de Séamus. Elle aussi avait grandement apprécié le cours de Soins aux créatures magiques. Ce n'était d'ailleurs pas chose rare puisqu'il s'agissait d'une de ses matières favorites. La conversation s'orienta ensuite sur ce que chacun souhaitait se servir sur le buffet. Pour Maddie, ce serait seulement un thé. Elle avait déjà dîné copieusement. Une fois servie, elle leva sa tasse et répéta les mots de son amie : "A cette nouvelle année". Elle ne put s'empêcher de penser qu'il s'agissait également de la dernière. Qu'est-ce que ce fait avait le pouvoir de lui faire ressentir une sensation étrange !

Elle s'installa ensuite sur une chaise, toujours en compagnie de ses deux acolytes. Megan et Dawn ne tardèrent pas à les rejoindre et la Préfète-en-Chef leur adressa un grand sourire accompagné d'un "Bonsoir" chaleureux. Elle fit de même avec les autres préfets qui arrivèrent par la suite.

Séamus et Ennis semblaient tenir la grande forme ! On n'entendait presque qu'eux, ce qui amusa la blonde. Elle se fit elle aussi entendre lorsqu'il fut question du fameux registre. "Et oui, pas de bol, il n'avait pas bougé d'un pouce hier. Moi qui rigolais d'avance de te voir le chercher partout. J'étais toute déçue !" dit-elle avec une fausse moue avant de rire. Maintenant qu'il savait, ce serait moins drôle, dommage.

Une fois tous les préfets présents et assis, la réunion pouvait commencer. Maddie stoppa alors net tout bavardage afin d'offrir au concierge toute son attention. La jeune fille fut intriguée lorsqu'il évoqua le fait de vouloir parler de sujets sérieux. Cela l'inquiéta même quelque peu. Se passait-il quelque chose de grave dont elle n'avait pas connaissance ? Il est vrai qu'elle avait quelque peu laissé de côté sa lecture de la gazette durant l'été, mais même sa mère ne lui avait rien remonté. Elle fronça alors légèrement le regard et gagna encore plus en concentration.

Elle se détendit petit à petit en écoutant la suite du discours. Son esprit imaginatif lui avait joué des tours. Il n'y avait en fait rien d'alarmant dans ce dont le concierge souhaitait leur parler. Il était simplement question de sécurité et, cette partie de son rôle, Maddie l'avait parfaitement intégrée depuis longtemps. Cependant, Monsieur Kohler avait raison d'y faire mention. Il n'est vraiment pas évident lorsque l'on débute au poste de préfet de parvenir à sévir, même lorsqu'ils ont toutes les raisons de le faire. C'est quelque chose de délicat. Elle avait elle-même eu du mal au début et avait également eu le sentiment que cela avait creusé un petit fossé avec ses amis, qu'ils n'osaient plus la mettre dans certaines confidences de crainte qu'elle ne les fasse remonter à la direction. Le badge n'était pas tous les jours facile à porter. Elle était reconnaissante envers le concierge pour ces mots. Un léger sourire témoignant de ce sentiment s'étira alors sur son visage.

- "C'est vrai que c'est assez étrange." Concéda-t-elle à voix basse à son amie de sixième année. Ce n'était pas parce qu'on n'avait rien de particulier à se reprocher que venir ici paraissait normal pour autant. Même quand l'occupant du bureau s'avérait-être un proche de la famille. Au moins, c'était plus simple de rester à une certaine distance ou formalité puisque l'homme était bien plus vieux. Littéralement de l'âge de son père, donc de ceux qu'on vouvoyait sans avoir à se poser de questions.

La discussion tourna par la suite autour de leur journée puis du fameux registre qui n'avait pas joué à cache cache avec le nouveau préfet-en-chef. "C'est assez injuste, il y a du favoritisme!" Souffla la Gryffondor en riant juste avant que débarque leurs deux acolytes de Serpentard, ce qui sonna aussi le début de la présentation de Mister Kohler.

Il commença par la partie la plus sérieuse et, il fallait l'avouer, pas toujours la plus agréable du rôle de préfet. Car non, la Gryffondor ne raffolait pas de trouver des camarades en dehors des salles communes après le couvre-feu ou en train de préparer on ne savait quelle ânerie. Et encore moins devoir aller trouver un adulte pour signifier l'infraction. Non vraiment, elle trouvait qu'il y avait des choses bien plus stimulante et plaisante à faire dans la vie. Aussi, et même si elle le savait, entendre dire du concierge que s'ils étaient nommés pour contribuer à la sécurité de tout le monde, il comprenait que ça ne soit pas facile ou agréable avait quelque chose d'assez réconfortant. Pas que les autres adultes ne le pensent pas eux aussi, mais ils ne le disaient pas toujours aussi clairement. Un sourire discret qui rappellerait à l'homme celui du Patriarche O'Belt se dessina sur son visage.

Dawn écouta joyeusement la conversation de ses collègues. Si elle avait l'occasion de rebondir sur quelques choses, elle le ferait mais ce n'était pas le cas et se contenta juste de prêter une oreille attentive à ses camarades. C'est ainsi qu'elle apprit que le registre était du genre farceur et était plutôt intriguée par cette information. Au moins, elle était prévenue.

Mr Kohler frappa dans ses mains pour annoncer le début de la réunion, ce qui attira l'attention de la jeune fille sur le concierge et non plus le groupe de préfets. Les mots de l'homme se voulaient rassurant même s'ils étaient prononcés d'un ton sérieux. La gryffone n'était pas spécialement tendue puisqu'elle ne savait pas à quoi s'attendre. Elle se doutait simplement qu'ils n'étaient pas là pour se faire remonter les bretelles et puis, quand bien même, elle n'était préfète que depuis deux jours et ne se sentait pas concernée s'ils étaient présents car les préféts de l'année dernière avaient failli à leur obligation.

Dawn se reconnut dans les paroles de Mr Kohler. Elle redoutait le jour où elle se retrouverait face à des élèves fautifs. Saurait-elle réagir de la meilleure des manières ? Aura-t-elle l'autorité nécessaire ? Heureusement, elle ne sera jamais seule durant les rondes ce qui devrait rendre la tâche plus facile. Car qu'elle soit face à des amis ou non, cela ne changerait rien pour la septième année, ce serait aussi difficile. Elle savait pourtant dans quoi elle se lançait en acceptant le rôle et fera du mieux qu'elle pourra. Les bons réflexes viendront avec le temps. En tout cas, elle avait maintenant un argument de taille si elle devait argumenter face à des fauteurs de troubles : "c'est pour votre sécurité".

Alors comme ça, le registre s'amusait à jouer à cache-cache avec les préfets. C'était amusant, et je ne pus m'empêcher de me demander qui pouvait être derrière cela. Peeves peut-être ? Cet esprit frappeur n'arrête jamais d'embêter les élèves, et il n'a pas plus de respect pour les préfets il me semble. " Ah ! Désolé, c'est raté Maddie ! " répondis-je à ma collègue avec un ton amusé, avant de m'adresser à Ennis, " Tu vois comme je fais peur ! Il ne bouge pas avec moi ! "

Et alors que nous parlions de ce fameux registre, les préfets de serpentard finirent par arriver et nous étions enfin au complet. C'est là que le concierge claqua des mains avant de s'asseoir face à nous et commencer la réunion. Je restais très attentif à ses paroles, même si je suis préfet-en-chef, tout est nouveau pour moi, et je devais être à la hauteur de cet insigne. Cela signifiait écouter chaque conseil, assimiler chaque détail, ne rien rater de ce que peuvent partager avec nous les adultes, et aussi mes camarades préfets qui ont plus d'expérience. Les mots de Monsieur Kohler étaient pertinents, c'est vrai qu'on ne va pas à la chasse aux élèves qui enfreignent le règlement pour le plaisir, mais plus pour leur sécurité et celle de leurs camarades. Je hochai donc la tête pour acquiescer avec les paroles du concierge, et attendit la suite avec impatience.