Un instant, Suileabhan avait caressé du doigt l'idée de faire poireauter indéfiniment les deux jeunes filles devant son bureau. La punition aurait été intéressante, mais à des années lumières de sa pédagogie, de la leçon qu'il voulait essayer d'inculquer aux deux jeunes sorcières. Le concierge n'avait pas très envie de perdre son temps avec elles mais, après deux mois au château, il en avait déjà marre des embrouilles et conflits des plus jeunes, il lui fallait agir. En soupirant, il avait donc lâché son thé et son classement pour aller ouvrir la porte de son bureau et aller attendre la Gryffondor et la Serdaigle adossé contre celle-ci.

Il ne dirait rien de particulier à celles qui arriveraient à l'heure dite, mais malheur à la ou les retardataires, qui se verrait infliger un sermon en prime. Et si il venait l'idée à l'une d'entre elle d'oublier, volontairement ou non, les indications de Suileabhan.. aucune des deux élèves n'était prête à la punition qui l'attendrait alors. Dans tous les cas, ce qu'il avait eu en tête aurait lieu, qu'il doive sévir ou aller les chercher par la peau du cou. Pour lui autant que pour elles donc, il valait mieux qu'elles ne tardent pas trop. D'autant qu'ils auraient encore un peu de marche à faire. Repensant à ce qu'il avait prévu, le concierge eu un sourire mi sombre, mi amusé.

Suite à l'altercation dans les couloirs avec la vipère rouge, Mélissandre n'avait d'autre choix que de se rendre dans le bureau du balayeur. Elle sentait déjà l'humiliation arriver, il allait probablement lui faire récurer les sols a sa place. Pire encore, peut-être devrait elle lustrer la céramique vieillissante des toilettes. Elle s'était préparer a toute éventualités du genre. Elle avait relevé ses cheveux, ce qui été assez rare pour le noter. Il n'y avait que deux raisons pour cela, un duel, ou un match de Quidditch a assurer. Elle avait également allégé sa tenue, laissant sa cape au dortoir. Elle n'avait jamais trouvée cela très pratique, ses manches bouffantes, larges. Elle avançait donc, vêtue d'une chemise blanche et de sa cravate bleue. Les yeux rivés sur ce jolie chemisier qui finirait probablement grisonnant. Que la vie est difficile quant on a 13 ans.

* Enfin, * Soufflait elle intérieurement, arrivant proche du lieu de rendez-vous. Elle apercevait la porte s'ouvrir, le concierge tout détendu se callait tranquillement contre celle ci !
* Bah voyons, c'est les vacances aujourd'hui, on a deux petits elfes à disposition. Il m'agace ! * Elle s'arrêtait un instant, tentant de reprendre son calme avant d'aller à la rencontre du concierge. Ca n'était pas vraiment LUI, le problème, c'était un tout. L'idée de recroiser cette agaçante Gryffondor et de devoir en plus potentiellement laver la crasse des autres. Comme ci elle n'en faisait pas assez chez elle, à la ferme. Elle prit une inspiration, avançant le sourire légèrement crispée .

- Bonjour Monsieur, Kowleur. Elle jetait un œil par dessus son épaule, toisant les visages dans le couloir. * Ou est elle, qu'on en finisse. *

Normalement, le mercredi devait être une bonne journée ; libre de tout cours, Onyx pouvait faire ce qu’il lui plaisait. Et tout était scrupuleusement organisé : le matin, la jeune fille s’avançait sur ses devoirs ou révisait, l’après-midi était quant à elle réservée au club de sortilèges, et le début de soirée aux entraînements pour les duels. Tout était parfait comme ça, et s’il y avait bien quelque chose qu’Onyx exécrait par-dessus tout, c’était que l’on touche à ses sacro-saintes habitudes. Il y avait bien des occasions intéressantes pour lesquelles la Gryffondor pouvait faire des exceptions - si tant est qu’elle l’ait décidé -, mais aujourd’hui, rien de tout ça. Non, la gamine se dirigeait vers quelque chose qui allait être une perte de temps. Pire, quelque chose qui lui faisait rater le club de sortilèges. Une retenue. Et tout ça à cause de qui ? De Melissandre Hyde, forcément. Qui d’autre ?

La rouge avait depuis eu le temps de prendre du recul sur ce qui s’était passé, de se remettre en quest…- non, c’est une blague : elle ne se reprochait rien, et si c’était à refaire, elle le referait sans hésiter. Même le serpent, si celui-ci était le prix pour ne pas se faire écraser par autrui. Mais pourtant, malgré ses convictions et l’agacement qu’elle éprouvait, Onyx était bien déterminée à jouer le jeu auprès du concierge. Chose qu’elle avait commencé dès le lendemain de l’altercation, en rendant le parchemin sur "les dangers de l'utilisation de la magie à Poudlard" (prendre ici la grosse voix du concierge) à la première heure. Ayant passé un looong moment dessus - trop long, qu’on se mette d’accord - celui-ci avait été impeccablement rédigé. Et là aussi, elle allait jouer le jeu… à la lettre. L’adulte avait demandé d’arriver à 15 heures "précises" (reprendre ici la grosse voix du concierge) ? Soit. Ni une minute de plus, ni une minute de moins. De l’impertinence masquée qui ne pouvait, d’après elle, pas lui être reprochée, mais qui pourtant lui apportait la vague sensation d’avoir le contrôle sur les événements.

Après avoir vérifié une dernière fois les aiguilles de sa montre, Onyx tourna dans le couloir où se trouvait le bureau du concierge. Et si le dodo des Serdaigle s’y trouvait déjà, c’est sur l’adulte que la fillette se concentra, dédaignant même accorder un regard à sa camarade. Politesse, obéissance, respect, c’était ce que l’on attendait d’elle ? Bien, qu’on en finisse. Prenant une ultime bouffée d’air pour étouffer sa frustration, la londonienne s’avança pour s’arrêter ensuite devant l’homme, le saluant poliment :

- Bonjour Mister.

Sans surprise, c'est l'enfant de Serdaigle qui arriva la première au lieu-dit, quelques instants seulement avant l'heure prévue. Elle avait au moins ça pour elle, mais c'était la moindre des choses lorsqu'on appartenait à la maison bleue. Cependant, le peu qu'il pouvait accorder à la menteuse en herbe s'effaça lorsqu'elle devint l'énième personne à poignarder sauvagement la prononciation de son nom. Ces gens ne pouvaient-ils pas ne rien dire, s'ils ne savaient pas ?

- Bonjour, Miss Hade. Et bonjour, Miss Willard.

La seconde adolescente venait de débarquer et, si aucune des deux n'avaient envie d'être ici, il y en avait au moins une qui savait tenir sa langue. Plus ou moins. Mais Suileabhan non plus n'avait pas de temps à perdre, aussi, il se dépêcha d'informer les deux petites sorcières de ce qu'il avait prévu pour elles aujourd'hui.. tout en les invitant à le suivre en vitesse, alors qu'il commençait à marcher en direction des escaliers.

- Nous avons quelques pas à faire. Si l'une d'entre vous traine trop derrière moi, j'ajouterai des heures de colles pour chacune de vous deux.

Marches après marches, pas après pas, les trois finirent par arriver au club de duel, qui ne serait pas rempli pour la séance du mercredi avant plusieurs bonnes heures, il s'en était assuré auprès de Sixtine. Ici, il avait toute la place pour mettre un peu de napel dans le chaudron des deux adolescentes.

- Sortez vos baguettes, et mettez vous en position. Je vais lancer un sort de protection. La première à l'abattre pourra retourner à ses occupations, l'autre obtiendra la plus longue retenue de sa vie.

Un sourire qui n'avait rien d'amical en direction des deux sorcières, Suileabhan fit craquer son cou, remonta ses manches sur ses bras et fit voler un siège jusqu'à sa position. Enfin, il s'assit, attendant que les deux jeunes soient parées avant de lancer son sort.

- Une dernière règle. Si l'une d'entre vous gaspille sa salive en plainte ou autres mots désagréables avant d'avoir réussi votre tâche, ce sera une heure de colle pour l'autre, et vice versa.

Est ce qu'il faisait exprès d'être si pénible ? Il savait très bien que son nom était Hyde, il l'avait déjà prononcer. Elle croisait les bras sur son ventre, fixant d'un air agacée le concierge. Elle ignorait royalement sa camarade et évidemment, la rouge et or fit de même. C'était très bien ainsi, qu'elle garde ses distances et son silence ! Pensait l'aigle.

Le silence ne dura pas, le balayeur donnait ses indications. Sans se faire prier Mélissandre le suivait. Plus vite elle grimpait, plus proche était la fin. C'était difficile de ne pas rouspéter, Mélissandre aimait beaucoup exterioser, elle avait besoin de râler. Elle ne voulait cependant pas donner une bonne raison à sa camarade de lui faire des reproches. Alors, muette, les poings serres elle avançait, jusqu'à la salle de duel. C'était surprenant qu'il ai choisit d'organiser un duel pour punir ses élèves, surtout en connaissant l'attrait de la plus vieille pour la DCFM.
Le concierge n'était peut-être pas si opportuniste, ni cruel. Elle allait l'avoir son combat, espérons juste que sa baguette ne fasse pas des siennes.

La sorcière entrait dans la salle de duel, un air malicieux. Elle était prête à en découdre, malheureusement, la suite ne se déroulait pas tout à fait comme elle l'avait imaginé.

- Quoi ? s'éttoufait elle. Le concierge était en train de prendre place, ce qui empêcha un instant l'aigle de poursuivre. Un siège volait en direction de l'homme, il était... différent. La sorcière clignait des yeux, reprenant ses esprits pour poursuivre. Alors qu'elle allait ouvrir la bouche, le congierge ajoutait une dernière règle l'obligeant a garder son avis pour elle. Cette fois, la bleuette était fâchée, pas question de laisser la rouge et or s'en sortir. Elle devait être punie ... elle s'en assurerait. L'aigle se mit en place, face au barbu. Il fallait réfléchir vite, pour ne pas perdre ! Le bouclier apparut et d'un geste Mélissandre lançait son premier sort.

- Brachialigo, au dernier moment l'aigle avait changé de cible. S'il fallait briser ce bouclier pour sortir, Onyx ne le toucherait pas.

"Miss Hade" Onyx rit en son for intérieur. Ce qui ne dura pas, puisque le concierge les invita à le suivre en vitesse, ce que fit la Gryffondor sans broncher. Allaient-elles devoir nettoyer les toilettes ? Les emmenait-il réaliser une tâche des plus ingrates ? Réfléchissant aux punitions les plus chronophages et inutiles possibles qu'on pourrait lui faire faire, la gamine emboitait silencieusement le pas de l'adulte, lui jetant un regard noir derrière son dos après qu'il les ait menacé, encore. Ce n'était pas nécessaire.

Et le dédale de couloirs et escaliers qu'ils empruntèrent les fit arriver à un endroit tout à fait surprenant - ou du tout moins, à mille lieues de ce qu'elle avait pu imaginer. Le club de duel ? L'enfant ne put s'empêcher de sourire, était-ce vraiment là une retenue ? Non parce-que clairement, là, elle était juste en avance pour son entrainement. Et si en plus elle devait se battre contre Hyde...

Ah... non. La morveuse déchanta lorsque les consignes arrivèrent à ses oreilles ; le duel contre la Serdaigle n'était apparemment pas au programme. C'était lui - ou plutôt son bouclier - qu'elles devraient affronter ? Alors que la bleu étouffait un coassement, l’autre faillit rire au nez de l'homme. Ce qu'elle aurait sans doute fait si cette annonce n'avait pas été suivie de la mention de "la plus longue retenue de sa vie"... ni de ce... "sourire", ni de toute cette gestuelle, qui éveillèrent en Onyx de la méfiance envers l'adulte. Où est-ce qu'ils l'ont trouvé, ce concierge ? Tout en le regardant faire, elle fronça les sourcils pour réfléchir. Protego, donc : c'était un sort que l'on apprenait en quatrième année, et qui protégeait le lanceur en formant un bouclier. Et comme Lumos, celui-ci possédait des variantes. Et comme la majorité des sortilèges, sa puissance dépendait de... non mais plus sérieusement :

- C'est impossible.

De cette conclusion - qui n'était qu'un fait énoncé - la brune soutint le regard du concierge. Oui oui, il venait à l’instant de parler d’une "règle", de "plainte", de "mots désagréables", de "colle" blabla et "vice-versa"… mais ce n’était pas ça qui allait l'empêcher d’exprimer l'évidence qui se présentait à elle. Elle avait 12 ans, et l'adulte lui avait... euh... était vieux. Peu importe, elle avait à peine un centième de sa puissance magique. Alors soit il se payait leur tête et voulait les épuiser, soit il avait volontairement réduit l'efficacité de son bouclier. Ou il était nul. Mais il n'en avait pas l'air. Sait-on jamais si l'une des deux dernières hypothèses était vraie, la rouge alla chercher sa baguette dans sa poche... pour réaliser qu'une autre baguette était pointée vers elle et qu'une formule venait d'être prononcée. Avait-elle le temps d'esquiver ? En tout cas, essayant de réagir au plus vite, c'est ce que la gamine tenta de faire.

Si l'esquive réussit :
Sans tarder, Onyx lance un Fumos entre elles tout en se déplaçant. LÂCHE MA VESTE MELISSANDRE

À peine Suileabhan avait-il esquissé un geste que la Serdaigle avait sorti sa baguette pour charger magiquement.. la Gryffondor. Merlin, ça allait être encore plus long que prévu. Le soupir digne d'un ventus du concierge fut cependant couvert par le Brachialigo de Hyde et l'esquive parfaite mais sonore de Willard. Une scène digne d'une mauvaise bande animée se déroulait devant les yeux du sorcier. Par instinct, miracle ou tremblement, la main de la Serdaigle avait dévié juste assez pour que son sort frôle la Gryffondor.. ce qui eut pour effet de faire s'agiter et nouer les fils et coutures de ses vêtements.

Cependant, en l'absence de véritable fil épais ou de corde, le sortilège n'avait aucun intérêt, ce qui laissa assez de latitude à la plus jeune pour riposter avec un Fumos , faisant apparaitre un écran de fumée qui ne tiendrait pas longtemps, selon lui. Résultat des courses, Suileabhan aurait éclaté de rire devant ce spectacle s'il n'était pas tout bonnement en train de perdre son temps tandis que les deux apprenties sorcières faisaient des siennes. Ni une ni deux, il lança un Finite sur Willard et un second sur l'écran de fumée. Encore une fois, il n'avait pas de temps à perdre.

- Pondus gravitans.

Dès que les deux élèves tombèrent sans dégâts sous l'effet de la gravité enchantée, Suileabhan rompit son sort et leur fit signe de se lever à nouveau.

- Hyde, deux heures de colle, Willard, une.

Le sorcier n'avait en effet oublié aucune de ses règles, pas plus que la remarque de la Gryffondor.

- Protego Totalum. Reprenez.

Qu'est ce que c'était que ce sort inutile ? Brachialigo était un bel échec, mais un échec maitrisé. Mélissandre n'était pas ravie de l'effet, mais fière d'avoir réussit la ou la Gryffondor semblait avoir échouée. L'écran de fumé qu'elle avait crée était à peine opaque. On distinguait encore une ombre mouvante derrière. Le spectacle de son échec ne dura qu'un instant, le concierge était encore là pour détruire le bonheur de la fillette. Elle n'eut pas le temps de le dévisager qu'une sensation étrange se fit ressentir. C'était assez proche d'un transplanage, tout en étant parfaitement diffèrent. En un instant, la sorcière et sa camarade se retrouvèrent les fesses collés au sol.

* Pondus gras de titans ? * Qu'est ce que c'est que ce sort. Est ce qu'on s'en sert contre les trolls des montagnes ? * Hey, *

* POURQUOI J'EN AI DEUX ? * La sorcière croisait ses bras sur son torse, hors de question de reprendre face a cette acte de préférence. Elle se détournait du concierge, est-ce qu'il avait déjà oubliée qu'on était ici à CAUSE de Miss Willard ?

- Je ne reprendrais pas, je n'ai rien fais, je ne vois pas pourquoi je devrais mesurer ma magie contre la sienne. Je ne vois pas pourquoi je perdrais mon temps en heure de colle, alors que je n'ai rien fais. Pour le moment elle n'avait pas le cran de partir et cela n'arriverait probablement pas, mais l'idée était plaisante. Elle se voyait avec une coupe original, un maquillage provocateur et un uniforme non règlementaire, s'en allant avec panache. Même si pour l'heure, elle ressemblait surtout à une gamine capricieuse devant le tout dernier biscuit à la guimauve.

Ai-je réagis trop tard, ou la Serdaigle a t-elle changé la direction de son sort au dernier moment ? Je ne peux répondre avec certitude à cette question, et de toute façon, je me fiche bien de la réponse, qui ne changera rien au résultat : les coutures de mes vêtements se nouent et me serrent, m'oppressant et entravant mes mouvements. Ça me déconcentre, me gêne, et c'est donc sans surprise que je vois la puissance de mon Fumos être diminué. Je n'ai pas le temps de m'irriter de la situation que celle-ci empire : après deux Finite, l'un me libérant de mes habits et l'autre faisant disparaître le pauvre écran de fumée, le concierge lance un autre sort, qui m'est cette fois-ci totalement inconnu. Si je connais pas son effet, je ne tarde cependant pas à le découvrir : mon corps devient si lourd qu'il m'entraîne vers le sol, sans que je puisse y faire quoi que ce soit. Ma frustration atteint à cet instant des sommets ; j'ai l'impression de n'être qu'un fragile et vulgaire jouet, et cela ne me plait pas du tout. Le sort se rompt : je massacre des yeux - puisque c'est la seule chose que je peux faire - l'adulte, et me relève, non pas parce-qu'il me le demande, mais parce-qu’être à terre n'est tout simplement pas ma place.

Les heures de retenue tombent et le pigeon à frange ne peut pas se retenir de l’ouvrir. Je bouillonne. Est-ce ce à quoi elle veut jouer ? Que l’on fasse mutuellement grimper nos quotas ? Je n’accepte pas et refuse clairement de participer à cette escalade idiote : d’ailleurs, je ne la laisse pas finir de parler, la formule de mon premier sort vient la couper et ma baguette, cette fois dirigée vers le bouclier magique, s’active.

- Lashlabask.* J’enchaine directement avec un autre sort. Flipendo.

Je choisis volontairement les plus directs et les plus offensifs que je connaisse ; je veux uniquement voir comment réagit le bouclier, pour vérifier si mon hypothèse quant à sa puissance s’avère vraie.

* magie brutale

La Serdaigle fut la première à se relever, mais elle aurait tout aussi bien pu rester à terre si c'était pour aussitôt recommencer à leur, à lui faire perdre son temps, cette fois sous la forme d'une plainte plus étoffée que son précédent sortilège. Suileabhan fronça les sourcils. Encore.

- Willard, une heure de colle. Hyde, si vous essayez encore une fois de baratiner quelqu'un - que ce soit moi, ou pour vous auto-convaincre - nous irons discuter avec Mr Dawson de ce qu'il pense de votre comportement. Ou peut-être de vous retirer votre serpent.

Toujours derrière sa barrière, le concierge soupira.

- Je n'ai absolument jamais dit que vous deviez mesurer votre magie à la sienne.

En digne Serpentard - avant de se rappeler qu'elle venait de Gryffondor - Suileabhan vit Willard en profiter pour agir, cette fois directement contre le bouclier magique. Enfin une avancée. L'un après l'autre, le Lashlabask puis le Flipendo vinrent s'écraser sur le dôme, le troublant à peine malgré la puissance respectable des sorts pour une élève de son âge. L'irlandais pris le temps de réfléchir quelques instants. La Gryffondor venait de donner raison à son évaluation préalable. Ce qu'il avait en tête leur était réalisable. Du moins, en théorie. En pratique, c'était encore à elle de trouver leur réponse, et elles en semblait encore loin. Combien de temps encore allait donc lui faire perdre ses envies de pédagogie ?