Clairement en prononçant sa dernière phrase, Éli n'espérait déjà plus rien, ni de cette conversation, ni de lui. Il allait partir, et elle essayerait d'oublier tout ça au plus vite. Mais encore une fois, alors qu'elle pensait avoir saisi son regard et compris ses intentions, elle se trompait complètement sur ses actes.

Redose venait de l'embrasser.

L'intensité qu'il avait dans son regard juste avant, venait de s'inscrire dans ses gestes, sur ses lèvres, et dans ses mains. Elle n'etait plus Éli la victime de ses assauts, il n'etait plus Red' l'agresseur de ses journées, elle n'etait plus la copine de Gideon et il n'etait plus son ami. Pendant un instant ils n'étaient que deux âmes égarées, deux énergies liées l'une à l'autre dans un mélange alchimique qui s'imbriqué tellement bien. Mais il rompit leur étreinte, son esprit reniant surement déjà cette idée.

Personne n'avait gagné cette fois.

En une seconde son dos lui faisait face, déjà sur le point partir, et Éli ne comptait plus le retenir, cette fois c'etait bien trop risqué. Immobile, le souffle coupé par ce baiser, elle posa deux doigts sur ses lèvres encore chaudes des siennes, un sourire sournois et satisfait parcourant son visage. Elle n'avait jamais vraiment ressenti ça, elle ne pouvait pas dire que c'etait mieux ou moins bien qu'avec Gideon, c'etait juste complètement diffèrent. Elle le regarda sortir sans dire un mot, laissant son regard se figer sur la porte close encore plusieurs minutes après son départ, comme si elle pouvait y lire une notice, un compte-rendu, une explication de ce qui venait de se passer. Mais elle ne trouva rien, il n'y avait rien à expliquer.

La jeune fille finit par reprendre ses esprits, et la culpabilité vint directement se poser sur elle tel un oiseau de mauvais augure. Bien sur qu'elle avait honte d'avoir cédé à ses pulsions, bien sur que Gideon ne mérité absolument pas cette trahison, et encore moins venant d'elle et de Redose simultanément, mais pourtant elle avait aimé ça. Ce n'etait pas le moment que son Gryffon le sache, encore bien trop remonté par sa colère envers Redose, non, ça ne serait jamais le moment si elle voulait que leur amitié et son couple y résiste, mais il lisait en elle tellement facilement parfois, qu'elle ne tiendrait pas longtemps avant qu'il ne détecte un changement, il lui fallait un plan.



Apres avoir ramassé ses affaires, elle etait rentré au terrier sans passer par la grande salle pour manger. Elle se laissa du temps pour réfléchir à la meilleure façon de présenter les choses à son petit ami sans vraiment tout lui dire. Éli n'avait quasiment pas dormi cette nuit là, enchainant migraine et cauchemars, mais au petit matin, elle en etait arrivait à la conclusion qu'elle ne lui donnerait que les grandes lignes édulcorées par un soupçon d'acteur studio : Sa bonne volonté de vouloir les réconcilier depuis des semaines, le mutisme du garçon, pour arriver à sa "pseudo tentative de smack" juste pour le faire "réagir", un soupçon de tristesse de n'avoir réussit sa mission, son incapacité à aider son petit copain qui la rendait tellement désemparer au point de tenter n'importe quoi... patati, patata...

Si elle jouait bien son rôle, cet épisode n'aurait aucune conséquence sur son couple, et elle pourrait oublier très vite ce baiser...

...Si seulement tout etait si simple.

Fin du RP pour moi ... Le début de la fin
@Redose Omniak, @Gideon Atwood

Le seuil passé je ne pu m'empêcher de penser à Gideon mais honnêtement, si jusque là je n'avais eu ni la volonté ni la force de me rabibocher avec lui, à cet instant je ne l'avais toujours pas et même si je n'avais pas eu la volonté ni la force de lui faire du mal, à cet instant, je ne l'avais toujours pas et honnêtement je m'en fiche un petit peu. Et puis quoi, c'est moi qui ait provoqué cette situation ? C'est moi qui me suis fait manipulé comme un blaireau par un blaireau ? Sûrement, mais mon absence de force et de volonté avait créé chez moi je pense un sentiment de... Lassitude et c'était comme si plus rien n'avait de sens ni de conséquence depuis quelques mois, et malgré ça, j'avais jamais été aussi peu terrible à Poudlard. J'avais l'impression d'être retourné en enfance, ignoré, seul, mis à l'écart...

Ca n'excuse pas ni n'explique, ça ne justifie pas, ça ne me permet pas et ne me permettra sans doute jamais de faire ça. Pourtant, si ça avait été un Redose normal ça ne serait pas arrivé, et si Redose n'est pas Redose c'est précisément parce que Gideon et Elisabeth ont changé Redose en un tas de chair difforme incapable de jouer de la force, du moins en leur présence, et dont la volonté, marque si distinctive chez Redose, s'était effacée.

Donc à qui en vouloir ? Aucune idée ! Les gens en veulent plus aux autres gens parce que c'est plus simple que d'en vouloir au destin ou aux autres forces obscures qui mettent des gens sur le chemin d'autres quite à les détruire ou à les changer. Donc bien sûr que Gideon m'en voudra et il me tuera peut-être cette fois, et bien sûr que Gideon finira par pardonner Elisabeth parce qu'il n'y a sûrement que ce je leur fais qui importe, c'est du deux contre un bien sûr que je ne peux les retourner contre eux-mêmes...

Donc à qui en vouloir ? Redose, Lins, Remulus, Omniak. Tas de chair ambulant à l'abandon de sa volonté, sans force ni détermination aucune les couleurs de sa maison font même tâche sur lui, yoo hoo. Super. Dans un soupir de grande exténuation je me retrouvais devant toutes ces tables, sur le point d'entamer une marche de la honte jusqu'à la mienne. J'ai vu Gideon et ça a créé chez moi une légère étincelle qui s'éteindrait sûrement aussi vite qu'elle est apparue, restant figé inexpressif devant les tables tandis que l'on me bousculait pour s'installer, je fis demi-tour et revint dans cette salle maudite.

Pour n'y trouver personne, je voulais insulter Elisabeth pour ce qu'elle était vis-à-vis de Gideon, on a beau plus vraiment être pote, ça ne justifie pas d'avoir fait cela. Et Gideon me tenait à cœur et plus que ça, il ETAIT une personne que je tenais en haute estime.
Et je sais que l'étincelle se perdra avant que je ne revois l'autre énergumène, d'ailleurs, je ne la sentais déjà plus.

J'aperçu le cafard venir vers moi, je le pris dans la main et le mis sur mon épaule, si il avait faim je le nourrirais, en attendant j'allais me laver les mains pour manger, comme un porc.