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01 nov. 2023, 22:46
Défoule-moi, défoule-toi  A.B 
PRÉCÉDEMMENT
vendredi 3 avril, matinée


Hé mais Est-ce que c'est... Perchée sur son Comète 260, Leo vole dans la direction observée jusqu'à l'extrémité du terrain, yeux plissés, tentant de distinguer plus précisément la silhouette qui se déplace dans le parc. J'crois que oui... ouais, c'est bien elle. Un petit sourire s'affiche sur le visage de la rousse tandis qu'elle sort sa baguette, la pointe sur sa gorge sans tarder à marmonner le sonorus associé.

"Bristyle !"

L'appel retint dans le parc mais un sourdinam plus tard, la Gryffondor a déjà redonné à sa voix un volume normal... et il ne reste plus qu'à espérer que l'interpellation à voix haute ne fasse pas fuir la septième année à la mine si souvent renfrognée ! Mais l'idée du mégaphone magique a arraché un rictus amusé à la rouge et or, en partie en raison de la connotation au Quidditch qu'ont tant le sort que l'emploi du nom de famille. Et puis aussi par pur confort pour les cordes vocales ainsi moins sollicitées. Et, si elle est honnête... également un tout petit peu pour l'effet surprise, certainement.

Délaissant ses exercices d'échauffement, la capitaine des Griffes Ardentes franchit les limites du terrain d'entraînement pour voler en direction d'Aelle. A balai, la distance est franchie assez rapidement et parce qu'elle ne peut tout simplement pas s'en empêcher, la batteuse freine devant la Poufsouffle avec un dérapage s'étendant sur quelques mètres et impliquant un quart-de cercle, dérapage précis-maîtrisé. Précis-maîtrisé-pour-se-la-péter, le genre d'arrêt typique des joueurs de Quidditch qui crânent un peu. Le type d'arrêt qui arrachera probablement à la brune une réaction exaspérée – connaître Aelle un tout petit peu suffit à Leo pour qu'elle se doute que la réaction a plus de chance d'être de l'ordre des yeux levés au ciel plutôt que de celui du sifflement admiratif, mais elle s'en fiche : Aelle Bristyle préfère rester sur les noms de famille comme les joueurs de Quidditch, alors fort bien, elle aura joueuse de Quidditch jusqu'au bout.

"Eh, marrant que je te croise ! J'allais justement frapper des cognards... "

A présent en vol stationnaire à hauteur de yeux de la brune, Leo passe une jambe par dessus le manche du balai de façon à être assise comme sur un banc et surtout face à Aelle, un petit sourire est installé au coin des lèvres. Convaincue que son ainée sait à quoi elle fait référence, elle conclut avec même petit air de défi dans le regard qu'elle avait déjà quelques semaines auparavant :

"Ça t'dit ?"

Depuis leur rencontre dans le parc quelques semaines plus tôt, Leo y a repensé quelques fois. A Aelle et surtout, à l'espèce de drôle de proposition sur laquelle elles s'étaient quittées ce jour-là : celle de mutuellement se montrer leur manière respective de se défouler. Et bien que l'anglaise n'ait pas recroisé la Poufsouffle avant aujourd'hui – elle ne l'a à vrai dire pas spécialement cherchée, non plus –, maintenant que la situation se présente et ne dépend plus que du fait qu'une certaine syllabe franchisse les lèvres d'Aelle... elle se surprend à sincèrement espérer que la réaction de la Poufsouffle soit positive.

@Aelle Bristyle

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin

09 nov. 2023, 12:01
Défoule-moi, défoule-toi  A.B 
Vendredi 3 avril 2048
Parc — Poudlard
7ème année



L'herbe s'étire en une pente douce devant moi. Je grimpe à grand pas, essoufflée par la marche et surtout par l'entraînement intense que je viens de terminer. Le vent souffle presque tendrement, s'amusant avec les brins d'herbe et le poil bleu de Zikomo qui sautille gaiement à quelques mètres devant moi. J'ai passé l'heure et demie passée à travailler conjointement avec lui, sur sa proposition : le but était de le toucher le plus souvent possible alors qu'il courait dans tous les sens. Les Mngwi sont des créatures très rapides. Autant dire que j'ai passé l'entraînement à courir de partout et à brandir ma baguette magique. Je me suis concentrée davantage sur la visée que la réalisation parfaite du geste, ce matin ; Nerrah se serait étouffé de dégoût en me voyant, je n'en doute pas — de fait, j'aurais presque aimé qu'il soit là pour assister à cela. Il me reste désormais la fin de matinée de libre et j'ai bien l'intention d'aller me doucher et de prendre quelques heures pour travailler sur l'Élixir de Longue-Vie.

Nyakane vole au-dessus de nous, il se laisse porter par le vent. Parfois, il tombe en piquet pour discuter avec Zikomo puis il remonte aussitôt. Je les laisse prendre de l'avance. L'entraînement s'est bien passé mais je me sens d'humeur morose. La faute aux vacances qui approchent. Demain à cette heure-là, je bouclerai ma valise pour rentrer à la maison. La liberté qu'offre le monde extérieur m'appelle de toutes ses forces, c'est vrai, mais qu'en est-il de ma famille ? Je n'ai pas envie de supporter leurs reproches.

Il ne me reste que quelques mètres à grimper avant de rejoindre le chemin, mais une chose m'en empêche : mon nom qui résonne dans le parc, très fort. Je tourne la tête dans tous les sens, perturbée, jusqu'à apercevoir une silhouette perchée sur son balai. Je plisse les yeux sans la reconnaître, la main en visière. C'est quoi cette connerie, encore ? Je la regarder approcher, les lèvres pincées. C'était trop difficile d'attendre d'être proche de moi pour m'appeler ? Pourquoi hurler de l'autre bout du parc ? C'est tellement... L'adjectif parfait m'apparaît au moment où je reconnais la jeune fille perchée sur son balai : rustre. Sa façon d'agir est rustre, mais puisque c'est elle et qu'elle m'a laissée une bonne impression, je lui pardonnerais presque. J'arque un sourcil en attendant qu'elle soit suffisamment proche.

Il n'y a pas à dire, c'est une arrivée spectaculaire. Un dérapage tout à fait maîtrisé qui aurait rendu jaloux Aodren. Moi, il me laisse de marbre. En fait, je trouve ça un peu tape à l’œil. Elle aurait très bien pu ralentir comme tout le monde. Pense-t-elle que ce genre de choses m'impressionne ? Je m'approche de quelques pas. Que me veut Leo Ginger ? Je me plante devant elle en l'écoutant, observant l'aisance avec laquelle elle se meut sur son balai. On ne peut pas dire qu'elle soit mauvaise. Elle a l'air d'avoir ça dans le sang. La parfaite joueuse de Quidditch. Il n'y a pas plus différent qu'elle et moi, songé-je en plissant les yeux à la vue du drôle de sourire qui lui étire les lèvres.

« On peut pas dire que tu m'aies vraiment croisé, commenté-je sans sourire ni salutation, t'es arrivée exprès de là-bas pour me parler. »

Je désigne le stade du bout du doigt. Quant à sa proposition... Je l'ai bien entendue. Aller frapper des cognards, se défouler, c'est ce que nous avions plus ou moins convenu la dernière fois que nous nous sommes vues, après tout. Je pensais qu'elle allait oublier la proposition et qu'elle ferait comme si notre conversation n'avait jamais eu lieu. C'est beaucoup plus facile d'oublier que de faire l'effort d'aller jusqu'au bout des choses. Je ne suis pas certaine que je serais moi-même allée la voir si elle n'avait pas fait le premier pas.

J'observe le château, puis la fille, puis de nouveau le château. À plusieurs mètres de là, Zikomo s'est arrêté sur le chemin. Nyakane fait demi-tour pour voler vers nous. Je songe à ce qui m'attend ces prochains jours. Mon programme de la journée en serait tout à fait modifié, mais après tout...

« Pourquoi pas ? » dis-je en baissant les yeux sur Ginger.

Je plonge dans son regard dans lequel je retrouve le même éclat que la dernière fois. Je m'autorise un sourire si léger qu'il s'envolera au prochain coup de vent.

« Ça pourrait être intéressant. »

Nyakane choisit ce moment-là pour arriver sur nous. Je capte son regard tandis qu'il bat des ailes paresseusement pour se maintenir à notre niveau.

« Je vous rejoins plus tard, ok ? »

Un plissement d'oeil que j'ai appris à reconnaître et le voilà qu'il repart vers Zikomo. Je salue ce dernier d'un geste de la main, mon visage perdant pendant une fraction de seconde son habituel masque froid.

@Aliosus Nerrah, roh, Aelle pense à Alio alors qu'elle n'est même pas avec lui ? Mais quelle hérésie !

14 nov. 2023, 13:13
Défoule-moi, défoule-toi  A.B 
Ouais. Enfin... peut-être que les dimensions ainsi que la perception de l'espace sont simplement différentes, à balai. Plus haut, plus loin, plus fort... on peut enchaîner les superlatifs lorsqu'on se déplace dans cet espace vaste, paraissant sans limites qu'est le ciel. Alors de là haut, si, c'est comme si Aelle s'était pratiquement trouvée sur le chemin de la capitaine.

Ce n'est que maintenant, d'ailleurs, que celle-ci remarque la présence des deux créatures qui accompagnent la septième année. Leo s'autorise un regard curieux en direction de l'oiseau puis de l'espèce de renard bleuté. L'existence des deux animaux magiques ne lui est pas nouvelle, elle en a déjà entendu parler dans les couloirs, pourtant la rousse ne se souvient pas spécialement de les avoir déjà vu de ses propre yeux - du moins pas de si près.

Mais son attention est bien vite à nouveau attirée par celle que Leo estime tout de même être la plus intéressante de l'étrange trio : Aelle. Aelle qui accepte la proposition, Aelle qui... accrochez-vous : Aelle qui sourit.

Ha, trop bien ! Le sourire de la rousse s'élargit et elle repasse la jambe par dessus son balai pour retrouver sa position initiale, prête à mettre le projet en exécution... vite, avant que la Poufsouffle ne change encore d'avis !

"Nickel ! Du coup, faut aller chercher les battes et la malle avec le cognard. Eventuellement des protections, aussi."

Enfin pas éventuellement en réalité, l'anglaise sait qu'elle a tout intérêt à équiper Bristyle de façon à ce qu'elle ne soit pas prête pour l'infirmerie en deux secondes. Après tout, elle est peut-être douée avec sa baguette... mais a-t-elle seulement déjà tenu une batte entre les mains ?

"Sauf si tu préfères te mesurer à un cognard d'entraînement ? Au niveau de la frappe, c'est assez similaire... mais il est plus moelleux en cas de choc."

Leo lance un regard interrogateur à la brune. Car yeux de la batteuse, c'est justement ça qui fait toute la différence lorsqu'il est question de se défouler. Pour que l'énergie soit réellement dépensée, pour que l'adrénaline soit stimulée, il lui faut ce risque, la nécessité de savoir que la seule option est de tout donner et que chaque erreur est sévèrement punie - au mieux par un bleu, au pire...

Bref, dans tous les cas, il faudra de toute façon faire le détour par les vestiaires des Griffes Ardentes. Ce qui veut dire que maintenant... il faut encore déplacer Bristyle de ce coin du parc jusqu'au terrain d'entrainement, le tout, sans qu'elle ne prenne la fuite entre temps.

Leo réfléchit quelques instants, mais en fait, elle ne voit que deux options :

"Bon, tu marches ou tu grimpes ?" lui demande finalement la batteuse, tout en désignant d'abord le terrain d'entrainement puis l'arrière de son Comète 260.

Bien qu'elle ait conscience de la nature quelque peu comique de sa question, Leo parvient plutôt bien à dissimuler son amusement derrière la mine d'une innocente proposition, sérieuse bien que toujours souriante. C'est juste une proposition, fais comme tu veux hein... mais se rendre en marchant exprès là-bas comme Aelle le dit... disons que l'option la plus logique serait de loin de rapidement grimper derrière la joueuse de Quidditch pour franchir la distance en une poignée de secondes.

Mais la Gryffondor a conscience que c'est bien Aelle Bristyle qu'elle vient d'inviter à monter sur son balai. Et que justement, en termes de logique, la brune semble parfois en avoir une qui lui est propre, ou en tout cas, qui ne parait pas nécessairement toujours se caler sur celle de la joueuse de Quidditch.

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin

17 nov. 2023, 13:07
Défoule-moi, défoule-toi  A.B 
Elle s'emballe, bien à son aise dans le caractère qui est le sien. Des sourires, des gestes francs et décidés. Elle n'y va pas par quatre chemins, c'est quelque chose qui me plait. Je fais mine d'arranger ma tenue d'entraînement tandis qu'elle s'installe sur son balai, comme si elle allait décoller. Elle parle de protections, de cognard d'entraînement. Mes lèvres se pincent. J'ai envie de dire que je n'ai pas besoin de protections et encore moins de cognard d'entraînement. À quoi cela servirait-il de s'entraîner avec une balle plus moelleuse ? Au cas où je me la prends en pleine poire ? Mais n'est-ce pas ça, le but ? Si elle voulait se défouler sans risque, j'imagine qu'elle n'aurait pas choisi le cognard, qui est une balle qui n'en fait qu'à sa tête et qui sert à cogner. Non, elle aurait demandé à un camarade de lui envoyer une balle banale. Mais ce n'est pas ce qui nous intéresse, là, n'est-ce pas ? Elle me propose de me défouler et soudainement je me découvre l'envie de me défouler, de me défouler réellement, avec tout ce qui va avec.

Je lève le menton comme je sais si bien le faire, pour rehausser mon regard froid, pour prendre de la hauteur, pour permettre aux ombres de recouvrir mon visage. Face à moi, le sourire de la rousse. Je ne comprends toujours pas pourquoi elle perd du temps avec moi — peut-être seulement pour avoir en retour l'assurance que je lui montrerais ma propre façon de me défouler ? Oui, ce doit être ça.

« Pas de cognard d'entraînement, décidé-je d'une voix qui n'acceptera aucun refus. Tu m'as proposé de me défouler sur un cognard, pas sur un jouet d'entraînement, et c'est ce qu'on va faire. »

Et qu'en est-il des protections ? Je ne me préoccupe que rarement de ce que pensent les autres mais pour une fois, je me questionne : se posera-t-elle des questions si je refuse d'en mettre ? Ce serait plutôt idiot, c'est vrai. Ne pas se protéger face à un cognard, c'est comme affronter quelqu'un en duel sans utiliser de bouclier ou sans esquiver — en plus d'être complètement idiot, c'est dangereux. Mais pendant une fraction de seconde, une toute petite fraction, je m'imagine que me prendre des coups de cognard dans le corps serait un risque excitant à prendre. Il y a quelque chose en moi qui n'est pas totalement contre cette idée.

Je décide de laisser cette question pour plus tard. J'aurais bien le temps de voir si je veux enfiler les drôles de protection que portent les joueurs de Quidditch pour ne pas finir à l'infirmerie après chaque match ou entraînement. En attendant... Je baisse les yeux sur le balai de la Gryffondor. J'essaie de contrôler mon expression du visage mais je pense que je tique, au moins légèrement. Monter sur son balai, hein ? Derrière elle, mon corps contre le sien ? C'est une proposition qui n'a pas grand chose pour me plaire. Et puis la laisser diriger ? En voilà une chose dérangeante.

Il y a cependant chez Ginger, dans son comportement ou peut-être sur son visage, quelque chose qui me pousse en avant. Je n'arrive pas à savoir quoi exactement et je me fiche de savoir. Je m'approche d'elle, grignotant sans effort les mètres qui nous séparent.

« Évidemment que je monte, dis-je sur un ton crâneur que je ne me connaissais pas. On va pas y passer mille ans. »

Je veux bien m'avouer que lorsque je lève la jambe pour la passer par-dessus le manche de son balai, dans un mouvement puant la confiance, je n'en mène pas large. J'ai déjà volé à de nombreuses reprises, seule ou avec mes frères, j'ai joué au Quidditch dans le jardin, j'ai fait des pointes de vitesse (enfin, si je puis dire). Je sais voler. Mais je n'aime pas cela. Et j'aime encore moins monter avec d'autres personnes, je n'aime plus cela depuis que je suis en âge de monter sur un balai seule. Je déteste l'idée de devoir m'accrocher à Ginger, je déteste l'idée de la laisser diriger, je déteste l'idée de lui laisser décider de la vitesse. Je déteste tout cela et plus encore. Alors lorsque je me retrouve avec le balai entre les jambes, à quelques centimètres à peine de la joueuse de Quidditch, je m'insulte de tous les noms dans le secret de ma tête. Pourquoi ai-je accepté ? Je n'en ai pas la moindre idée mais désormais, je suis là, je suis là et je sens le balai vibrer au-dessous de moi, je sens la force qui lui permettra de nous porter et surtout, je sens cette sensation familière : celle du coeur qui s'envole, du coeur qui trébuche.

Je fais mon possible pour ne rien laisser paraître, le regard braqué sur la frimousse rousse de cette fille que je ne connais pratiquement pas et qui va pouvoir, si elle le décide, me jeter de son balai sans état d'âme. Mais tout va bien. Tout va bien. Moi, je suis prête à dégainer au moindre geste suspect. Je me fais la promesse que si elle agit étrangement, je lui envoie un sortilège cuisant dont elle se souviendra toute sa vie.

En attendant, je n'ai aucune idée de quoi faire de mes mains.

23 janv. 2024, 16:21
Défoule-moi, défoule-toi  A.B 
Pas de cognard d'entraînement.
Bonne réponse, Aelle Bristyle.


Leo hoche la tête la mine satisfaite. La première chose qu'il faut pour affronter un cognard, c'est de la détermination. La deuxième, c'est ne pas avoir peur. Ou l'inverse peut-être, mais peu importe au fond car la septième année semble être dotée des deux. En revanche :

Bah accroche-toi !

À ses épaules, à sa taille, au balai si elle trouve un espace pour mettre ses mains, peu importe. Mais c'est que ce serait idiot quand même, de tomber du balai avant même d'avoir ouvert la malle et libéré le moindre cognard.

Prenant à peine le temps de vérifier que la Poufsouffle s'exécute, la batteuse donne un puissant coup de pied au sol et le Comète s'élève dans les airs. Leo se penche un peu en avant pour inciter le balai à prendre de la vitesse, sans pour autant s’encombrer de gestes ou de trajectoires inutilement brusques afin de ne pas déstabiliser la fille dans son dos. Mais la vitesse, ça, elle ne peut pas s’en passer ! En même temps, elles ne sont pas là pour un tour en tortillard-tchoutchou-touristique. Le Comète est propulsé en avant, l’air claque la peau et les vêtements, allez, un petite pique d’adrénaline pour mettre Bristyle dans le bain. Elle n’aura pas peur quand même, ou bien ? Un sourire se dessine sur le visage parsemé de tâches de rousseur : qu’est que l’anglaise n’aurait pas donné pour voir le visage de son ainée à ce moment là !

La capitaine finit par décrire une large courbe avant de se poser près des vestiaires des Griffes Ardentes. Avec la souplesse qu'a seulement l'habituée, elle descend du balai, attendant qu'Aelle en fasse de même.

"J'vais vite fait chercher le matériel. J'me dépêche !"

Un sourire plus tard, elle disparait derrière la porte.

Moins d'une minute plus tard, Leo réapparaît à nouveau. Dans la main gauche, elle tient tant bien que mal deux battes et coincé sous son bras, elle transporte les principaux éléments de protection. Le bras droit est bien plus libre : du bout de sa baguette, la rousse navigue et dirige la malle qui flotte devant elle. La malle qui contient les balles de Quidditch, les vraies.

Le tout finit par être posé dans l'herbe aux pieds d'Aelle. Enfin. La malle atterrit effectivement avec une relative légèreté – du moins compte tenu de son poids –, mais les protections tombent simplement au sol dans un grand méli-mélo à la mikado. Et puis la batte. La batte, Leo tient à le remettre en main propre à la Poufsouffle. En lui regardant dans les yeux, en lui lançant un petit sourire encourageant.

"Tiens, ça s'ra ton bien le plus précieux dans quelques minutes !"

Que ça lui plaise ou non, mais ça sera ce simple bout de bois métalliquement renforcé par endroits qui déterminera la nature de l'impact. Parce qu'impact, il y aura forcément. Au niveau de la batte au mieux, en plein dans le corps au pire.

"Le cognard est ensorcelé de façon à être automatiquement attiré par les personnes. Le seul moyen de lui échapper, c'est de l'envoyer valser."

Comme pour souligner ses mots, Leo effectue un petit geste de sa baguette et le couvercle de la malle à balles se soulève. Il est là, le cognard. C'est celui qui s'agite, celui qui frémit d'impatience sous ses chaînes, celui qui n'attend qu'à être enfin libéré. Le regard de la batteuse se pose sur Bristyle, guettant la moindre réaction de sa part.

"Prends ce que tu veux, c'est toi qui vois," lâche-t-elle en désignant les protections.

Un professeur aurait certainement dit programme de protection complet pour une débutante, une batteuse raisonnable et prudente aurait probablement suggéré la même chose. Mais Leo n'est pas toujours spécialement raisonnable, que rarement particulièrement prudente, et Aelle est suffisamment grande pour voir quels risques elle est prête à prendre. D'estimer ce dont elle se sent capable, également.

Donc pour finir : "T'as des questions ?"

Je suis vraiment DÉSOLÉE pour ce giga retard ! En plus j'ai tellement hâte de la suite !

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin

30 janv. 2024, 15:21
Défoule-moi, défoule-toi  A.B 
Bah accroche-toi ! Je connecte mes neurones avec deux secondes de retard ; lorsque je comprends ce que vient de me conseiller la Gryffondor, nous prenons déjà notre envol. Mon coeur s'arrache violemment de mon corps en sentant mes pieds se détacher du sol. Je réagis instinctivement, sans le moindre contrôle, un pur réflexe : mes mains volent pour s'accrocher à la seule chose à proximité, soit les vêtements de Ginger. Mes doigts se crispent sur elle. Cela ne dure qu'une seconde. Je reprends très vite le contrôle, je me détache d'elle mais étant sur un balai volant mon geste de recul ne sert qu'à me déstabiliser davantage. C'est avec les yeux écarquillés par la panique que je trouve un morceau de balai autour duquel enrouler mes doigts à m'en blanchir les phalanges. Mon coeur tambourine contre ma cage thoracique, mais je fais un effort surhumain pour que Ginger n'entende rien par dessus le vent qui rugit dans nos oreilles. Je préfère sauter de son balai que de lui laisser croire que j'ai peur. De fait, j'ai peur. Pas peur de la hauteur, de la vitesse avec laquelle elle semble si à l'aise ou de ce genre de choses ; peur de ce qu'elle a dans la tête, de ce qu'elle pourrait faire pendant ces quelques minutes durant lesquelles je suis totalement à sa merci.

J'ai à peine conscience du paysage que nous survolons. Pourtant, les montagnes écossaises doivent être belles à voir de cette hauteur. Mon esprit est cependant trop focalisé sur les sensations que subit mon corps pour me concentrer sur autre chose. Je parviens à me reconnecter avec la réalité qu'au moment où je vois le sol s'approcher.

Je descends du balai en feignant une aisance que je suis loin de ressentir. Je dois avoir l'air un peu raide, mais Ginger s'en fiche : elle s'éloigne en courant faire je ne sais quoi. Je profite de son absence pour prendre appui sur mes jambes, le souffle court et la peau luisante de la sueur de ma panique le temps de faire redescendre la pression. Les lèvres arrondis, j'expire bruyamment en me concentrant sur les brins herbe.

« Putain d'balai, » grincé-je en déglutissant péniblement.

Lorsque la Gryffondor revient, elle me trouve aussi droite que d'habitude, l'air fermé, les bras rangés sagement le long de mon corps. Si mon regard n'exprime rien (tellement rien que c'en est étrange), mon visage, lui, doit être légèrement livide, mais je pars du principe qu'elle ne remarquera rien.

Mes yeux tombent sur le matériel qu'elle a ramené. Évidemment, il y a des protections de toute sorte, mais j'ai à peine le temps de les observer que je réceptionne maladroitement la batte que me confie Leo Ginger. Évidemment, au moment où mes doigt se referment sur la garde et que je teste le poids de l'objet, mes pensées se tournent vers Delphillia. Comment ne pas penser à elle dans cette situation ? Elle détesterait me voir avec une batte à la main, j'en suis certaine. Ou elle se moquerait de moi. Heureusement sur le terrain il n'y a que Ginger et moi, et je me fiche de ce qu'elle pense. Je fais passer la batte de ma main gauche à ma main droite, je roule la garde entre mes doigts, je mime un geste du bras comme pour frapper quelque chose... Avant de baisser le tout pour me concentrer sur Ginger, me sentant désagréablement gauche avec cette arme dont je ne sais rien et qui n'a rien à voir avec une baguette magique.

Je hausse les épaules à sa question et m'accroupis, la batte toujours en main, pour farfouiller dans les protections. J'en mets certaines de côté, notamment toutes celles concernant la partie basse du corps. Je récupère ce qui semble être un casque ou un bonnet, un quelque chose pour protéger la tête. Affronter un cognard lorsqu'on a jamais tenu une batte de sa vie, c'est suffisamment dangereux pour que je prenne en plus le risque d'avoir une commotion cérébrale. La dernière fois que j'ai pris un coup sur la tête est un très, très mauvais souvenir, je préfère autant ne pas recommencer.

Je lève la tête vers la jeune fille qui me surplombe. Je plisse les yeux pour me protéger de l'éclat aveuglant du ciel, derrière elle.

« Un conseil pour frapper le cognard sans me déboîter l'épaule ? »

Je pousse sur mes genoux pour me redresser, la protection dans la main. Au dernier moment, je me penche pour saisir une paire de gants. Je coince le casque entre mes dents pour me libérer les mains et j'enfile les gants tout en jetant à Ginger un regard interrogatif.

Pas de souci pour le retard ! J'ai trop hâte aussi de voir comment va se débrouiller Aelle avec un cognard, surtout de découvrir si elle aime cette façon de se défouler.

18 févr. 2024, 17:02
Défoule-moi, défoule-toi  A.B 
C'est si étrange de voir la Poufsouffle avec une batte en main, en train de fouiller dans les protections de Quidditch, que Leo ne peut pas s'empêcher de laisser son regard s'attarder un instant de plus sur le drôle de tableau devant elle – tableau que (elle suppose), elle ne risque pas de revoir de si tôt. Un instant mais pas plus : elles savent toutes les deux – du moins c'est ce que Leo croit – à quel point cette situation est improbable, mais l'anglaise est assez certaine qu'en faire tout un plat est justement le meilleur moyen d'y mettre rapidement fin.

Alors même si c'est Bristyle (!) qui se tient face à la batteuse, même s'il y aurait tout un tas de commentaires à faire, même si Leo a conscience qu'elle beau se dire que qu'elle y est indifférente, au fond d'elle, elle espère que la Poufsouffle retiendra quelque chose de positif de ce moment, la Gryffonne a décidé de la traiter comme n'importe qui d'autre à qui elle apprendrait à frapper des cognards. Sans fioritures et sans chercher à l'impressionner... allez si, peut-être un peu. Un tout petit peu, vraiment tout petit, juste qu'Aelle se souvienne que Leo Ginger n'est peut-être pas la meilleure en métamorphose, mais que quand il est question de cognards, elle est impressionnante. Et que oui : frapper des cognards ne permet pas que de se défouler, qu'être douée en la matière ne veut pas juste dire être brutale et destructrice, mais demande, au contraire, toute une palette de compétences dignes de respect. Précision, puissance, coordination, détermination pour ne citer que quelques éléments dont l'alliance forge une bonne batteuse.

Leo fait tourner la batte entre ses mains tandis qu'elle pose le regard sur la Poufsouffle.

"Frapper c'est pas juste physique, c'est aussi dans la tête. Quand le cognard fonce sur toi, t'as plus d'autre option que de vraiment frapper. Si t'es trop hésitante ou molle dans tes gestes, tu te prends le cognard. Alors que si tu frappes avec détermination, tu peux toujours rater, mais au moins t'as une chance de réussir."

Cela peut peut-être sonner un peu décourageant, mais en réalité, c'est bien le but inverse que la rousse recherche : donner les outils pour réussir mais sans dissimuler ou enjoliver la réalité. Un cognard, ça reste une balle de fer ensorcelée et ce n'est pas pour rien qu'on la qualifie également de balle folle. Si on veut avoir une chance ne réussir, il nécessaire d'en avoir conscience.

Bon, plus concrètement :

"Ok. Le choc entre la batte et le cognard n'est pas tendre, donc tu dois être stable. Faut bien prendre appui sur tes deux jambes, de façon plus ou moins perpendiculaire à la trajectoire de la balle."

Tout en parlant, Leo s'exécute pour illustrer l'exemple, augmentant la distance entre ses deux pieds et fléchissant légèrement les genoux.

"Y a plusieurs choses qui jouent ensemble pour avoir suffisamment de puissance. D'abord tu lèves la batte. Plus tu augmentes l'amplitude, plus t'auras de puissance, mais c'est peut-être pas très naturel au début.. à toi de voir."

Tandis qu'elle lève légèrement les coudes pour lever la batte derrière sa tête, Leo bascule le poids de son corps sur la jambe droite.

"Ce qui est important, c'est de visualiser le mouvement en entier, une frappe ça ne s'arrête pas au moment où la batte touche le cognard. C'est pas juste les bras qu'il faut utiliser, c'est tout le corps. Comme ça."

La capitaine effectue le geste qu'elle réalise si souvent : la batte qui part en avant pour frapper un cognard en l'occurence fictif, l'appui du pied qui retombe sur la jambe gauche, la rotation du buste puis la conclusion du mouvement avec la batte qui repasse derrière, cette fois-ci de l'autre côté de sa tête. Leo se tourne vers Aelle l'air interrogateur, l'air de dire t'as compris, avant de se diriger vers la malle aux balles. Tandis qu'elle s'accroupit, elle continue :

"Enfin c'est la théorie. Le seul vrai moyen d'apprendre, c'est d'essayer. A toi l'honneur de la première frappe ?"

Les mains de la capitaine se posent sur le cognard qui s'agite sous ses chaînes, prête à les défaire pour laisser la balle folle fuser dans le ciel. Mais son geste se suspend lorsque lui vient une pensée lui semblant suffisamment évidente pour qu'elle ne lui ait pas traversé l'esprit plus tôt :

"Ah oui, dernier conseil... ta baguette... peut-être que tu veux ne pas la garder sur toi."

Leo se doute que Bristyle n'est pas du genre à volontiers se séparer de son catalyseur (même si on pourrait argumenter qu'en l'occurence, y tenir serait probablement renoncer à l'exposer aux folies d'une balle enragée). D'ailleurs la batteuse se fiche pas mal de savoir si son aînée suit son conseil ou non, ce qu'elle attend, c'est le signal d'Aelle de pouvoir libérer le cognard. D'enfin commencer ce pour quoi elles sont là.


Un conseil... bon, Aelle a eu droit à toute la palette :roll: Mais ça parle, ça parle... temps de passer aux actions ? T-)

ˈli(ː)əʊ ˈʤɪnʤə
Flash McQueen, Flash McWin

04 mars 2024, 12:39
Défoule-moi, défoule-toi  A.B 
Je pensais à un conseil du type : « sois stable sur tes pieds » ou alors « frappe aussi fort que tu peux », mais il semblerait que lorsqu'elle donne des conseils, Leo Ginger ne le fait pas à moitié. Je termine d'enfiler mes gants en l'écoutant et en la suivant du regard. Cela se sent quand elle parle : elle est passionnée par le sujet et même plus que cela ; elle est à l'aise, elle est dans son élément. C'est un peu étrange pour moi de voir quelqu'un si passionné par une chose aussi frivole. Il n'y a pas de mystère dans le Quidditch. Ce n'est que du sport, que des mouvements, que de la force physique, de l'agilité. Cela demande du travail et de l'entraînement, évidemment, mais ça ne fait pas tant marcher la chose qu'elle a dans le crâne. C'est mécanique. J'entends pourtant bien lorsqu'elle dit que c'est également dans la tête : je comprends lorsqu'elle me dit qu'il faut être , présente, il faut le vouloir, il faut avoir l'intention de repousser le cognard, avoir la détermination. Je l'entends. Mais cela ne change pas que ce n'est que le corps. Il n'y a pas de grand mystère, là-dessous.

Je ne la quitte pas du regard lorsque j'enfonce le drôle de casque sur ma tête. J'observe ses gestes, son aisance de mouvement ; la batte semble être un prolongement de son corps. Mes yeux glissent le long de ses membres, mémorisent la position de ses pieds sur le sol, la solidité de ses jambes. Elle me perd au moment où elle parle de visualiser le mouvement en entier. Je ne suis pas insensible à cet argument, après tout visualiser c'est une habitude chez les sorciers. Mais dans ce cas précis, je ne comprends pas l'intérêt. Je préfère encore lorsqu'elle me fait la démonstration. Elle est rapide, mais je comprends l'essentiel. Le corps entier, bon, d'accord.

Comme elle, je pense que le meilleur moyen pour apprendre est d'essayer. Je n'ai jamais rien frappé avec une batte. Lorsque l'on jouait au Quidditch (qui était en fait un Quidditch brouillon, qui n'en avait que le nom), avec mes frères, nous ensorcelions des balles. Zakary et Aodren adoraient frapper dans la plus massive pour l'envoyer sur les autres. Moi, je préférais attraper l'autre balle, traverser notre terrain improvisé sans calculer les membres de mon équipe et tirer dans les buts. Avoir la joie de voir la mine déconfite du gardien. Lorsque j'arrivais à marquer. Et lorsque j'acceptais de jouer.

J'éloigne ces souvenirs et fais un geste du menton destiné à la rousse : j'ai compris, allons-y ; évidement que la première frappe est pour moi !

Mes doigts se resserrent autour de la batte. Je tente vaguement de reproduire la position de la Gryffondor, les pieds bien ancrés dans le sol. Je me sens gauche, mais j'estime que repousser un cognard ne demande pas une habilité fabuleuse.

Je commence à peine à me mettre en position, officiellement cette fois-ci, lorsqu'elle m'interrompt avec une nouvelle question. Je baisse la batte et me tourne vers elle, les sourcils froncés par la réflexion. Ma baguette ? J'hésite : effectivement, je ne devrais pas prendre le risque de la casser mais je rechigne à l'idée de m'en éloigner. Je hausse nonchalamment les épaules.

« Je préfère autant la garder, affirmé-je avec honnêteté. J'ai appris à esquiver les sortilèges, je saurai esquiver ce cognard ou le faire frapper ailleurs que sur ma baguette. T'en fais pas : vas-y. »

Impossible d'ignorer le drôle de regard qu'elle me jette à travers ses boucles rousses en se baissant sur le cognard — elle ne s'attendait tout de même pas que je me débarrasse de ma baguette, n'est-ce pas ? Peu importe, je me concentre.

Une excitation soudaine me tord les entrailles. Mon coeur s'envole, mon souffle s'accélère. Je me sens tout à coup impatiente de me confronter à cette chose qui frappe, à ce danger contre lequel je ne peux opposer qu'une batte que je ne sais pas manier. Je me mets en position, pieds écartés bien ancrés dans le sol, coudes levés, batte au-dessus de la tête. Un expert verrait certainement une bonne poignée de défauts dans ma position, mais pour ma part je me sens solide et prête à tout affronter. Je garde les yeux braqués quelque part entre le ciel et la terre, englobant une bonne partie de l'horizon pour chercher à savoir vers où s'échappera la balle.

Le bruit sourd d'une chose qui file à toute vitesse m'indique que la balle a été libérée. Je l'aperçois qui file dans le ciel. Mon coeur bat à tout rompre dans ma poitrine en même temps que coule dans mes veines un sentiment que je n'ai guère eu l'occasion d'expérimenter : une sorte de crainte euphorique. Lorsque je lance des sortilèges, c'est rarement contre une cible vivante, sauf en cours : jamais je ne ressens la peur d'être touchée ou blessée. Mais là... Là, je sais qu'il y a de forte chance pour que je ne parvienne pas à manipuler ma batte au bon moment pour repousser la balle. Et c'est ce sentiment qui m'électrice, qui recouvre ma peau de frissons et qui me donne l'impression, pendant une fraction de seconde, que rien de plus agréable ne pourrait m'arriver.

Puis la balle prend un virage en épingle et revient à toute allure sur moi. Je n'ai pas le temps de penser à ma position, de me rappeler les conseils de Ginger ou de réfléchir à une stratégie. Le cognard est là, sur moi, dans une seconde il—

Je lance mon bras vers l'avant, dans un geste en arc de cercle maladroit et faible. Le choc contre la batte est violent, le bruit fait trembler mes os et se répercute pendant un bon moment dans ma tête. Une douleur vive me remonte dans l'épaule. J'ai fermé les yeux pendant une fraction de seconde. Lorsque je les rouvre, c'est pour voir la balle être repoussée à une très faible distance, sur la gauche (pas du tout ce que je voulais, donc) — je suis persuadée qu'elle va revenir à l'attaque. Mes jambes tremblent, mon coeur cogne trop fort contre ma cage thoracique et ma respiration est troublée ; mais malgré la douleur dans mon bras et le choc laissé par la rencontre violente entre la batte et la balle, j'en veux encore.

« Ton tour ! » crié-je néanmoins à Ginger en me décalant.

Ce n'est pas une question de politesse, seulement que j'ai besoin d'une seconde pour retrouver ma position et que la balle revient beaucoup trop vite sur nous — c'est que je suis consciente que mon premier essai n'avait rien, mais alors rien de glorieux.