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07 mars 2024, 23:50
Un cheveu dans la soupe  Solo 
Un cheveu dans la soupe



Depuis quelque temps j‘ai commencé une collection d’ADN d’élèves, de professeurs et de personnel de l’école, tout est trié au millimètre près, dans un classeur que j‘ai secrètement planqué dans ma chambre. En même temps ça à tout l‘air de quelque chose d’étrange, moi-même si je retrouvais un classeur plein de cheveux différents dans les affaires de quelqu’un ça ne me rassurerait pas….je le prendrais même pour un fou. Mais toute la nuance est que je ne le fais pas dans le seul but de collectionner, je le fais depuis que j‘ai appris l’existence du polynectar…j‘ai envie d‘assouvir toute ma curiosité, côtoyer des endroits auxquels je ne pourrais même pas avoir accès si je n‘avais pas une certaine apparence, profiter d‘avoir une certaine autorité ou bien me venger ou faire des bêtises sans que l‘on ne me soupçonne jamais.

Le problème, est que ma collection n‘est pas bien grande. Il faut que j‘en récolte davantage, et pour ça j‘ai lancé l’opération Chauve-qui-peut. Le plan se préparait le plus minutieusement et le plus judicieusement possible, à savoir que les cheveux courts, qui sont souvent ceux des garçons, seront plus difficilement accessibles, il faudra donc que je fasse preuve de ruse pour arriver à mes fins.
Je regarde de nouveau le plan que j‘ai préparé, et qui est collé sur la paroie interne de ma malle, mon doigt file et se pointe sur le post-it : apprendre un tour à Aquilon, il faut que je fasse ceci aujourd’hui. Je détaille du regard tout le plan une dernière fois et ferme fermement la malle.


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Volière 17h



Je montais haletante, la tour de l’ouest était infiniment haute, mais en aucuns cas je comptais m’arrêter, plus vite j’allais, plus vite je serais rendue. Quelque part ça contribuait à mon entraînement quotidien pour le sport et le vol, le capitaine serait content s’il me voyait.

Ma main glissait contre la paroi rocheuse de la tour et mes yeux faisaient des allers-retours entre les marches que je gravissais et le paysage qui s‘offrait à moi et qui s'agrandissait et s’élargissait quand je relevais les yeux. J‘étais presque arrivée, l‘odeur de la fiente, le vent qui violentait mes cheveux en sifflant de temps à autre et le cris aiguë des oiseaux retentissant à tout va, étaient les signes évidents de ma proche arrivée.

J’aimais bien venir là quand il n’y avait personne, c’était apaisant, mais je n’avais pas prévu de rester bien longtemps, je venais juste chercher Aquilon. J’ouvrais la porte en m’appuyant sur la poignée comme une bourrine, essoufflée par la course trépidante que je venais de parcourir.
Toujours appuyée sur la poignée, j’observe la volière à la recherche de mon compagnon plumé. Je remarque le messager d’Hannah qui becte son plumage, il y a plusieurs autres chouettes ou hiboux endormis ou me regardant de leurs gros yeux. Mais il est où ? Je fronce les sourcils, à cette heure, il est toujours là normalement, parfois posé sur le rebord de la fenêtre et d’autres fois sur un perchoir mais là … et je ne peux pas sortir les miam’hibou que j’ai fourée dans ma poche, au risque de me faire harceler par les autres hiboux.

- Aquilon ?

Certains hiboux piaillent mais pas de mouvements, rohhh il ne peut pas me faire ça. Je recherche de nouveau partout quand soudain je le retrouve aux côtés d’un autre être plumé, un mini cadavre à leurs pattes. Toute son attention était tourné vers ce hibou, il , Puis tout à coup il se met à chanter, mais qu’est-ce qu’il fiche ?

- Aquilon !

Sa tête se tourne complêtement vers moi alors que j’étais dos à lui, il piaille et me regarde bizarrement.

- Viens.

Il retourne sa tête vers l’autre hibou, lui donne un coup de bec puis se retourne vers moi, prenant une petite envolée pour atterir tout pile poil sur mon poignet qu’il enlaça de ses serres.
J’avais emmené Aquilon jusqu’en bas de la tour, sur le chemin il m’avait tiré les cheveux, s’était agité comme une dinde et avait piaillé sans arrêts. Comme s’il m’en voulait pour quelque chose, qu’est-ce qu’il est étrange cet oiseau. Je le posais sur une branche d’arbre et lui donnais un premier miam’hibou qu’il avala avec joie.

Aquilon, je suis désolée si je t’ai dérangé pendant que t’étais avec ton ami hibou, mais j’ai une mission de la plus haute importance à te donner.

Pendant près d’une heure je me tuais à lui faire apprendre, qu’à chaque lettre qu’il enverra, il devra me ramener le cheveu ou mieux une touffe de cheveu de mon destinataire. “Miamhibou” en plus d’être sa récompense finale était devenu le mot de code, je n’allais pas faire subir les comportements bizarres et littéralement mal élevés de mon rapace à tout le monde tout de même. Le soleil commençait à se coucher et la fatigue me picotait le nez. Il était temps de rentrer, je continuerai de l’exercer jusqu’à ce que le jour de la récolte aura sonnée.


@Hannah Lyse Sparks, je mentionne rapidement ton petit hibou.

Un serpent ailé est donc un Occamy ? ~ Votre très chère mamba vert. ~3eme année Rp ~