Dans les bras l'un de l'autre, le jeune couple continua de regarder le coucher du soleil jusqu'à celui-ci disparaisse derrière l'horizon afin d'aller éclairer la journée du restant de la planète. Peu à peu, c'était dorénavant les étoiles qui éclairaient le ciel nocturne et sur la plage, loin d'une bonne partie de la pollution lumineuse, il était facile de distinguer certaines constellations apprises à Poudlard. Il y avait quelque chose de rassurant à cela, de savoir que peu importe où elle était dans le monde, il y a toujours ces constellations pour veiller sur eux, mêmes si leur forme pouvait varier. C'est la question du jeune homme qui la sortit de ses pensées, un sourire se forma sur son visage et elle accepta l'aide proposé pour se relever avant d'aider à ranger ce qui allait dans leur sac. En prenant bien soin de ne rien laisser derrière, la rousse entrelaça ses doigts avec ceux de son compagnon sans réellement se soucier du regard des autres. Ils étaient touristes après tout, on pouvait bien leur pardonner ce petit écart de culture !

Heureusement, ils n'avaient pas à trop marcher longtemps puisque l'activité se déroulait un peu plus loin sur la plage. Une fois arrivée, des centaines de lanternes étaient étendu au sol et une foule était également présente pour les lancer. Ça allait être plus compliqué de se faufiler jusqu'à un vendeur pour se procurer la leur, mais elle était certaine que ça en valait la peine.

-Et voilà ! On pourra lancer notre propre lanterne également, une fois qu'on l'aura, dit-elle dans un rire avant de justement l'entrainer à travers les personnes afin de trouver quelqu'un qui pourrait leur en vendre une. Ça ne fut pas bien compliqué, maintenant, restait à trouver un bon endroit pour ensuite observer le magnifique spectacle qu'allait offrir les lumières.

Leurs affaires rangées, les deux amoureux étaient partis main dans la main. Guidé par Annaëlle, l'irlandais se trouvait un pas derrière. Il la suivait, un sourire un brin niais sur le visage et les yeux perdus dans la contemplation de sa silhouette. Amoureux en somme. Encore que ce état de fait bascula vers un émerveillement lorsqu'il prit conscience des lanternes qui s'étalaient à leurs pieds et de la masse de badauds venus pour en acquérir une pour, s'il comprenait les informations qui lui venaient dans un anglais approximatif et surtout par bribes, les lancer ver le ciel.

- "Je vois ça!" Souffla-t-il en réponse à la rousse qui semblait jubiler d'avance du spectacles qu'ils allaient voir. "Tu l'as déjà fait non?" Lui demanda-t-il alors qu'elle les orientait vers une personne qui cédait les objets de papier. Il était persuadé que oui aussi fit-il une demande non préméditée, totalement impulsive, signe indéniable qu'il n'aurait pas dépareiller dans la maison rouge et or. "Tu me donnes la bourse?" Questionna-t-il en tendant la main pour le réceptionner avant de se glisser derrière un vietnamien pour procéder à son achat.

Devant le vendeur, il ne faisait pas le fier, mais il se lança à dire quelques mots qu'il avait fini par apprendre au fil de leurs visites diverses. "Bonjour. Nous une lumière payer s'il vous plaît." Son usage de la langue locale était plus qu'approximative, mais apparemment il se fit comprendre puisque la vendeuse acquiesça en désignant une de ses innombrables lanternes avant de la préparer et de lui indiquer un prix. Le châtain fronça les sourcils en farfouillant dans la petite bourse mais réussit à sortir juste ce qu'il fallait pour payer.

Les deux amoureux pouvaient maintenant s'éloigner un peu pour allumer et lancer leur lanterne. Préférant ne pas sortir sa baguette au milieu d'autant de monde, il laissa la libraire manier les allumettes qu'ils avaient trouvées avant de lui proposer. "On la lâche ensemble?" Il ne savait pas ce qui se cachait derrière cette coutume, pas encore, mais il aimait la symbolique de se tenir chacun une extrémité de la lampe. Comme celle de suivre des yeux leur petite lumière jusqu'à ne plus savoir laquelle c'était parmi toutes les autres tout en ayant ses doigts liés à ceux de sa petite-amie. "C'est magnifique." Lui glissa-t-il à l'oreille en se penchant légèrement, quoiqu'il ne lâcha pas du regard toutes ces étoiles artificielles.

Il chercha à poursuivre son observation jusqu'à ce qu'une musique parvienne à ses oreilles. Une musque locale, un concert organisé s'il en croyait la disposition en scène à quelques dizaines de mètres. Il n'en fallait pas plus pour que le médicomage entraîne Annaëlle dans une danse de couple aux pas simples mais en rythme - ils étaient tout de même sur une plage - le temps de ce qui semblait être une chanson. Avant de laisser l'anglaise reprendre les rennes de la soirée.