L'affaire Alecsandri
Juliette Starks, 29 ans
28 Juillet 2031.
Département de la Justice Magique, niveau 2.
RPG écrit avec l'aide de Narcisse Brando, pour l'appréhension du déroulement d'un procès et des termes utilisés.
J'ai rencontré Dorin Alecsandri il y a très peu de temps. Cela fait bien sûr plusieurs mois que je connais son existence, depuis ce jour d'avril où Silas m'a demandé de le sortir d'affaire. Mais je ne l'ai pas rencontré en personne avant la semaine passée. Courtoisie du Ministère, qui estimait qu'il valait mieux se tenir éloigné d'un si dangereux criminel - bien qu'il ne fut pas officiellement reconnu comme tel. Je l'ai revu la veille, et il y a une heure encore. Il doit désormais se préparer pour le procès. Comme nous tous.
Recouverte de ma robe noire selon la tradition imposée par le Magenmagot aux avocats, j'attends. Mes doigts tapotent machinalement le dossier que je tiens serré contre mes côtes. Silas n'est pas là, bien sûr. Il ne peut pas se permettre de mettre en évidence le lien qu'il a avec l'accusé. La situation est suffisamment compliquée et délicate comme ça. Une employée du département de la Justice Magique me propose un café pour patienter, le temps que le jury constitué par les membres du Magenmagot convoqués pour l'occasion, le greffier, et les autres s'installent. Ensuite, le procureur pourra s'installer, puis nous entrerons à notre tour, juste avant le juge.
J'avale mon expresso, tapote encore mon dossier du bout des doigts, fais les cent pas dans le couloir quand finalement, la porte s'ouvre. Je m'approche d'un pas assuré, la tête haute, et surtout sans sourire. Mon client est déjà installé sur la chaise de l'accusé, magiquement menotté. Je remarque immédiatement la presse, à l'arrière de la salle. Il n'y a pas d'autre public. En allant à la place qui m'est destinée, je lève les yeux comme pour vérifier que les Détraqueurs sont bien à leur place. Je ne sais pas pourquoi j'en doute, mais je vérifie malgré tout. Leurs têtes encapuchonnées semblent nous regarder, et attendre avec impatience le moment où la barrière sera abaissée pour qu'ils puissent aspirer nos âmes et repartir le ventre plein. Dans un dernier clop clop clop, j'arrive à ma place, aux côtés de mon client. Un silence remplace vite le bruit de mes talons, puis tout le monde se lève. Le juge entre à son tour, en dernier. Il arrive jusqu'à son siège, s'installe. Finalement, il prend la parole.
"L'audience est ouverte. Vous pouvez vous asseoir." déclare Savage.
Recouverte de ma robe noire selon la tradition imposée par le Magenmagot aux avocats, j'attends. Mes doigts tapotent machinalement le dossier que je tiens serré contre mes côtes. Silas n'est pas là, bien sûr. Il ne peut pas se permettre de mettre en évidence le lien qu'il a avec l'accusé. La situation est suffisamment compliquée et délicate comme ça. Une employée du département de la Justice Magique me propose un café pour patienter, le temps que le jury constitué par les membres du Magenmagot convoqués pour l'occasion, le greffier, et les autres s'installent. Ensuite, le procureur pourra s'installer, puis nous entrerons à notre tour, juste avant le juge.
J'avale mon expresso, tapote encore mon dossier du bout des doigts, fais les cent pas dans le couloir quand finalement, la porte s'ouvre. Je m'approche d'un pas assuré, la tête haute, et surtout sans sourire. Mon client est déjà installé sur la chaise de l'accusé, magiquement menotté. Je remarque immédiatement la presse, à l'arrière de la salle. Il n'y a pas d'autre public. En allant à la place qui m'est destinée, je lève les yeux comme pour vérifier que les Détraqueurs sont bien à leur place. Je ne sais pas pourquoi j'en doute, mais je vérifie malgré tout. Leurs têtes encapuchonnées semblent nous regarder, et attendre avec impatience le moment où la barrière sera abaissée pour qu'ils puissent aspirer nos âmes et repartir le ventre plein. Dans un dernier clop clop clop, j'arrive à ma place, aux côtés de mon client. Un silence remplace vite le bruit de mes talons, puis tout le monde se lève. Le juge entre à son tour, en dernier. Il arrive jusqu'à son siège, s'installe. Finalement, il prend la parole.
"L'audience est ouverte. Vous pouvez vous asseoir." déclare Savage.
Mage noire novice - ancienne détenue d'Azkaban - ancienne avocate
Volière ouverte pour propositions de RP ! Avatar par Aki Davis.
L'affaire Alecsandri
Suite aux paroles du juge Savage, tout le monde s'assoit. Mon regard glisse inévitablement vers mon client, que j'essaye de saluer. Dorin est avachi sur sa chaise, et semble d'ores et déjà s'amuser de la situation. Cela m'exaspère au plus haut point, et n'aide pas mon anxiété. Je me penche vers lui pour lui parler près de son oreille.
"Relevez-vous, tenez vous droit. Ne souriez pas, ne riez pas. Gardez votre regard baissé. Et prenez cela au sérieux, bon sang. Ne comprenez-vous pas à quel point vous êtes dans une situation périlleuse ? Azkaban vous pend au nez." je lui souffle, furieuse.
Il me regarde avec un air insolent et mesquin : "Il m'a dit que vous aviez tout arrangé, pas vrai ?" Il me fait un clin d'œil avant d'épier le Magenmagot. Il sait que Silas me tient dans le creux de sa main. La séance va être longue. Notre échange est rapidement interrompu par le juge. Il regarde Dorin fixement.
"Vous êtes bien Dorin Alecsandri, né le 22 mars 1991 à Bucarest de Iancu et Virginia Alecsandri, résidant au 1 de la Vallée verte à Winchmore Hill et exerçant la profession de barman au pub de la Chauve-souris éméchée ?"
Tous les regards se portent sur Alecsandri, qui tarde à répondre. Je lui donne un coup de coude dans le bras. "Oui, votre honneur."
Savage prit un air pincé. "Monsieur le Président suffira." Il fit une pause brève, avant de présenter le dossier. "Dorin Alecsandri est accusé d'avoir fait usage de la magie noire. Il également inculpé pour escroquerie, et coups et blessures."
Une agitation se fait sentir au sein de la dizaine de membres du Magenmagot qui sont présents, comme s'ils n'étaient pas du tout au courant de la raison de notre présence ici. Le juge fait un signe de la main pour les faire taire, puis poursuit en expliquant le détaillé des faits retenus contre Alecsandri. La liste est encore plus longue que ce que je croyais. Je me rends ainsi compte que des choses ont été ajoutées, à l'évidence à la dernière minute. Je doute de leur véracité, car des nouveaux faits retenus si tard peuvent laisser penser qu'ils craignaient de ne pas avoir de matière pour le condamner. En revanche, je sais pertinemment que certains de ces faits sont véridiques, ce qui ne nous sauve pas pour autant.
"Relevez-vous, tenez vous droit. Ne souriez pas, ne riez pas. Gardez votre regard baissé. Et prenez cela au sérieux, bon sang. Ne comprenez-vous pas à quel point vous êtes dans une situation périlleuse ? Azkaban vous pend au nez." je lui souffle, furieuse.
Il me regarde avec un air insolent et mesquin : "Il m'a dit que vous aviez tout arrangé, pas vrai ?" Il me fait un clin d'œil avant d'épier le Magenmagot. Il sait que Silas me tient dans le creux de sa main. La séance va être longue. Notre échange est rapidement interrompu par le juge. Il regarde Dorin fixement.
"Vous êtes bien Dorin Alecsandri, né le 22 mars 1991 à Bucarest de Iancu et Virginia Alecsandri, résidant au 1 de la Vallée verte à Winchmore Hill et exerçant la profession de barman au pub de la Chauve-souris éméchée ?"
Tous les regards se portent sur Alecsandri, qui tarde à répondre. Je lui donne un coup de coude dans le bras. "Oui, votre honneur."
Savage prit un air pincé. "Monsieur le Président suffira." Il fit une pause brève, avant de présenter le dossier. "Dorin Alecsandri est accusé d'avoir fait usage de la magie noire. Il également inculpé pour escroquerie, et coups et blessures."
Une agitation se fait sentir au sein de la dizaine de membres du Magenmagot qui sont présents, comme s'ils n'étaient pas du tout au courant de la raison de notre présence ici. Le juge fait un signe de la main pour les faire taire, puis poursuit en expliquant le détaillé des faits retenus contre Alecsandri. La liste est encore plus longue que ce que je croyais. Je me rends ainsi compte que des choses ont été ajoutées, à l'évidence à la dernière minute. Je doute de leur véracité, car des nouveaux faits retenus si tard peuvent laisser penser qu'ils craignaient de ne pas avoir de matière pour le condamner. En revanche, je sais pertinemment que certains de ces faits sont véridiques, ce qui ne nous sauve pas pour autant.
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L'affaire Alecsandri
Savage regarde, une fois de plus, fixement l'accusé. "Monsieur Alecsandri, je vous rappelle vos droits : vous avez le droit de garder le silence, de faire des déclarations spontanées, ou bien de répondre aux questions posées. Qu'en sera-t-il ?"
Une fois de plus, Dorin tarde à répondre. Il me regarde, et me sourit d'un air insolent - encore. Je me prépare au pire, malgré le briefing que je lui ai fait le matin même. Puis il lâche : "Je choisis de garder le silence. Mon avocate parlera pour moi. Monsieur le Président." J'expire d'un coup, presque bruyamment, tant je redoutais ce qu'il allait répondre. Il a quand même choisi de suivre mes conseils. Bien. Tout n'est peut-être pas perdu.
"Très bien. Y a-t-il des questions, de la part des assesseurs, du procureur, ou de la défense ?" demande le juge. Personne ne se manifeste. "Dans ce cas..." Il se tourne vers l'opposition. "Monsieur le Procureur, veuillez exposer vos réquisitions."
Ce scélérat de William Floyd s'empresse de se lever. Je le regarde avec l'air le plus neutre possible. J'ai déjà eu affaire à lui, il y a quelques années. Il a pour habitude de défendre les forts pour mettre à terre les faibles, et il est doué dans son job. Je me demande pour quelle raison il inverse les rôles, aujourd'hui. Qu'est-ce qui a pu faire pencher la balance, et l'inciter à attaquer un pourri pour défendre quelqu'un de bien. En temps ordinaire, je me serais dit que ce n'était pas plus mal. Le monde n'a pas besoin de gens comme lui, le derrière bordé de nouilles à gagner tous ces procès ou presque, pour rendre cette terre encore plus mauvaise qu'elle ne l'est déjà. Mais aujourd'hui, je sais qu'il va me rendre la tâche terriblement difficile, et je ne peux pas me permettre de perdre.
Mon regard glisse vers Savage. Il a l'air plutôt mal. Il sue à grosses gouttes et son regard se perd régulièrement dans le vide. Il faut qu'il tienne le coup, oui, il le faut...
Une fois de plus, Dorin tarde à répondre. Il me regarde, et me sourit d'un air insolent - encore. Je me prépare au pire, malgré le briefing que je lui ai fait le matin même. Puis il lâche : "Je choisis de garder le silence. Mon avocate parlera pour moi. Monsieur le Président." J'expire d'un coup, presque bruyamment, tant je redoutais ce qu'il allait répondre. Il a quand même choisi de suivre mes conseils. Bien. Tout n'est peut-être pas perdu.
"Très bien. Y a-t-il des questions, de la part des assesseurs, du procureur, ou de la défense ?" demande le juge. Personne ne se manifeste. "Dans ce cas..." Il se tourne vers l'opposition. "Monsieur le Procureur, veuillez exposer vos réquisitions."
Ce scélérat de William Floyd s'empresse de se lever. Je le regarde avec l'air le plus neutre possible. J'ai déjà eu affaire à lui, il y a quelques années. Il a pour habitude de défendre les forts pour mettre à terre les faibles, et il est doué dans son job. Je me demande pour quelle raison il inverse les rôles, aujourd'hui. Qu'est-ce qui a pu faire pencher la balance, et l'inciter à attaquer un pourri pour défendre quelqu'un de bien. En temps ordinaire, je me serais dit que ce n'était pas plus mal. Le monde n'a pas besoin de gens comme lui, le derrière bordé de nouilles à gagner tous ces procès ou presque, pour rendre cette terre encore plus mauvaise qu'elle ne l'est déjà. Mais aujourd'hui, je sais qu'il va me rendre la tâche terriblement difficile, et je ne peux pas me permettre de perdre.
Mon regard glisse vers Savage. Il a l'air plutôt mal. Il sue à grosses gouttes et son regard se perd régulièrement dans le vide. Il faut qu'il tienne le coup, oui, il le faut...
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L'affaire Alecsandri
Ce que j'imagine comme étant l'heure qui suivit la première intervention de Floyd fut une interminable joute entre nous. Cependant, les choses semblent s'apaiser, se tasser, et tendre vers un dénouement. Je jette toujours quelques œillades discrètes au juge, qui semble lutter avec sa propre peau, son propre être. À chaque seconde qui passe, il me semble qu'il va éclater, faire une crise de nerfs. Je ne sais pas s'il s'agit vraiment du déroulement normal d'une emprise par Imperium ou si je me suis attaquée à trop têtu. Peut-être essaye-t-il de se battre, à l'intérieur, jusqu'à s'auto-détruire. Dès que le procès sera terminé, il n'entendra plus parler de moi, ou d'Alecsandri, et il pourra retrouver la paix. Tout ira bien. J'ai terriblement besoin de m'en convaincre.
Le moment de la délibération du juge et des membres du Magenmagot arrive, enfin. Alors qu'on nous demande de sortir de la salle, un soulagement m'envahit. Pourtant, ce n'est pas fini. C'est loin de l'être. Je devrais même serrer les fesses, espérant que mes Impero à répétition aient portés leurs fruits car je ne suis plus en mesure d'atteindre Beau Savage, désormais. Je regarde Alecsandri retourner en détention, puis m'éloigne. La délibération prendra un peu de temps, mais je ne peux pas partir trop loin. Ce n'est peut-être pas plus mal, car je suis persuadée que Silas doit être là, quelque part, tapis dans l'ombre, à m'épier. À nous épier, tous. Et je ne suis pas sûre d'avoir envie de lui faire face.
Mon cœur tombe dans mon estomac quand on nous rappelle finalement. Je reprends ma place dans un clop clop clop et me positionne près de mon client. Nous nous levons pour l'arrivée du juge, puis nous rasseyons quelques instants. Savage demande à l'accusé de se lever. Ils ont donc bel et bien un verdict.
"Le jury a..." Savage peine à prononcer ses mots. Il se cramponne à son siège comme s'il était en souffrance intérieur. "... a rendu son verdict. Dorin Alecsandri. La cour vous déclare non coupable des faits qui vous sont reprochés, et ordonne votre remise en liberté immédiate. La séance est levée, vous êtes libre." Le juge parvient tout juste à frapper son marteau de cour sur son bloc de résonance.
J'essaye de rester de marbre, mais la joie, la surprise, et tout un tas d'autres sentiments entremêlés m'envahissent, me submergent. Alecsandri affiche un air suffisant et triomphant alors qu'on le libère. Une vague de cris de surprise - de colère pour certains - se fit entendre. Le juge part, le Magenmagot également. Je quitte les lieux en compagnie de mon client. Je n'arrive pas à y croire, mais pourtant je dois me rendre à l'évidence : j'ai réussi.
Le moment de la délibération du juge et des membres du Magenmagot arrive, enfin. Alors qu'on nous demande de sortir de la salle, un soulagement m'envahit. Pourtant, ce n'est pas fini. C'est loin de l'être. Je devrais même serrer les fesses, espérant que mes Impero à répétition aient portés leurs fruits car je ne suis plus en mesure d'atteindre Beau Savage, désormais. Je regarde Alecsandri retourner en détention, puis m'éloigne. La délibération prendra un peu de temps, mais je ne peux pas partir trop loin. Ce n'est peut-être pas plus mal, car je suis persuadée que Silas doit être là, quelque part, tapis dans l'ombre, à m'épier. À nous épier, tous. Et je ne suis pas sûre d'avoir envie de lui faire face.
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Mon cœur tombe dans mon estomac quand on nous rappelle finalement. Je reprends ma place dans un clop clop clop et me positionne près de mon client. Nous nous levons pour l'arrivée du juge, puis nous rasseyons quelques instants. Savage demande à l'accusé de se lever. Ils ont donc bel et bien un verdict.
"Le jury a..." Savage peine à prononcer ses mots. Il se cramponne à son siège comme s'il était en souffrance intérieur. "... a rendu son verdict. Dorin Alecsandri. La cour vous déclare non coupable des faits qui vous sont reprochés, et ordonne votre remise en liberté immédiate. La séance est levée, vous êtes libre." Le juge parvient tout juste à frapper son marteau de cour sur son bloc de résonance.
J'essaye de rester de marbre, mais la joie, la surprise, et tout un tas d'autres sentiments entremêlés m'envahissent, me submergent. Alecsandri affiche un air suffisant et triomphant alors qu'on le libère. Une vague de cris de surprise - de colère pour certains - se fit entendre. Le juge part, le Magenmagot également. Je quitte les lieux en compagnie de mon client. Je n'arrive pas à y croire, mais pourtant je dois me rendre à l'évidence : j'ai réussi.
FIN
Mage noire novice - ancienne détenue d'Azkaban - ancienne avocate
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