L'attitude des deux Poufsouffles intriguait Diarmuid. Autant de messes basses et puis* le mouvement d'Elisabeth pour mettre un flacon dans sa poche... Tout ceci était bien trop étrange. Il allait devoir procéder à quelques vérifications avant de la laisser filer.

Diarmuid continua sa surveillance globale du rangement, quoiqu'il garda un œil plus attentif sur sa patiente régulière. Même s'il passerait vérifier tout le matériel pour laisser à sa collègue une salle telle qu'il l'avait trouvé.

- "Merci Miss Fergusson." Dit-il avec un sourire en la voyant lui donner les flacons. "Vous pouvez partir." Ajouta-t-il pour la congédier. "Vous aussi." Indiqua-t-il au groupe de l'atelier de découpe d'ingrédients alors qu'ils terminaient. Ensuite... L'irlandais s'approcha des deux Poufsouffle. "Vous j'aimerais que vous restiez. Toutes les deux." Ajouta-t-il avant de se placer face aux deux fillettes et de les regarder d'un air qui n'était absolument pas équivoque. Il avait remarqué quelque chose et voulait éclaircir le tout. Ce qu'il fit après avoir fermé la porte derrière le dernier des autres élèves à quitter les lieux, grâce à la magie.

- "Miss Willis, je suis étonné de voir qu'avec la même recette et les mêmes quantités, vos fioles semblent moins remplies que celles de votre camarade." Dit-il en introduction d'un ton distant très semblable à celui de Cathleen, qu'il prenait quand il avait quelque chose à reprocher à quelqu'un. "Tout comme j'ai été étonné de vous voir glisser une fiole dans votre poche. J'aimerais bien la voir, cette fiole." Oui, il savait compter, il avait bien vu les dix fioles sur la paillasse. Mais il voulait en avoir le coeur net, il n'avait pas rêvé.

Ce post clôture donc le RP, sauf pour @Constance Nelson et @Élisabeth Willis à qui il demande de rester.

* Diarmuid voit Elisabeth mettre une fiole dans sa poche.

Assez fière de son petit tour de passe-passe, Éli laissa son sourire en coin apparaitre de temps en temps sur ses joues. Encore quelques minutes et elle pourrait parler avec Constance sans détour de son plan, et trouver peut-être aussi avec elle, des solutions pour le mener à bien. Une petite pointe d'excitation maintenait son taux d'adrénaline au plafond, c'était presque devenu un jeu pour elle, malgré tout ce qui s'était passé avec redose, savoir que cette fois c'est elle qui gagnerait la partie la réjouissait déjà.

Mais son entrain fut très vite stoppé par l'arrivée de M.O'belt. Éli commençait à le connaître assez pour savoir que CE regard ne présageait rien de bon. Lorsqu'il leur stipula de rester, alors que les autres passer déjà la porte, la jeune fille tourna vers son amie un discret regard qui voulait dire " ne t'inquiète pas je gère".

Bien sur qu'elle savait à quoi s'attendre, mais pourquoi Constance devait elle rester aussi ? Si M.O'Belt avait vu quelque chose, il s'avait qu'elle n'y etait pour rien, la surprise de sa camarade se lisait assez sur son visage pour ne pas douter de son innocence. Mais une fois la porte refermée, c'est uniquement à Éli qu'il s'adressa.

Malgré le nombre correct de fioles, il n'était pas dupe sur le manque de liquide que contenaient les siennes, lorsqu'Éli avait Booker son plan, elle n'avait franchement pas pensé qu'il s'atarderait sur ce genre de détails vu la faible quantité qu'elle en avait subtilisé. Il etait décidément tres pointilleux, soit, elle savait qu'elle pouvait encore s'en sortir en prétextant un mauvais dosage d'eau, la suite de ses reproches était par contre plus difficile à contrer.

La poufsouffle n'avait pas trente six solutions, soit elle sortait la fiole de sa poche et avouait, soit elle tentait le gros bluff, et niée ouvertement à l'infirmier.

Jaugeant en une seconde la meilleure stratégie à adopter, elle finit par choisir la troisième solution.

Sortant son flacon de brume délicatement, elle l'ouvrir et en déversa rapidement le contenu d'un geste naturel de part et d'autre de sa cape, comme si elle se parfumée à outrance.

- Oh ça Monsieur ? Non c'est ma brume vêlane, il faisait une chaleur ici avec les potions, j'avais l'impression de sentir plus fort que les marécages après la pluie... forçant une grimace en pinçant son nez. J'avais pas envie d'perdre ma binôme pour cause d'intoxication à mon odeur quand même ! Penchant la tête légèrement sur le coté, Éli prit son air le plus innocent et mignon pour finir sa phrase. J'aurais pas dû M'sieur ? L'odeur du parfum ça peut troubler le mélange vous pensez ?

@Diarmuid O'Belt, @Constance Nelson oupsi

Des fossettes de chipie creusèrent un instant les joues de son amie et Constance lui adressa une moue sans équivoque : tu es une vrai comploteuse en herbe toi !

La châtaine était partagée entre l'amusement et la désapprobation, aussi elle se contenta de secouer la tête en levant les yeux au ciel. A la mention de la "brume de vélane", elle fronça un instant les sourcils, cherchant ce qu'Eli pouvait bien vouloir dire par là, puis se rappellant qu'il s'agissait d'un parfum prisé chez les sorcières de leur âge, elle lâcha un petit soupir. Le plan parfait. Enfin... tant qu'elle se fait pas chopper.

Quelques instants et 10 fioles remplies plus tard, la voix de l'infirmier annonça la fin de la séance de tutorat et Constance finissait de passer un coup d'éponge sur sa paillasse lorsqu'elle l'entendit dire que tout le monde pouvait partir sauf... elles.
Hein ? Pourquoi ? Oh non. Il a compris hein ? Il a vu Eli et son flacon d'parfum. Ouh non... on va avoir des ennuis c'est ça ?

Se redressant sur son siège, Constance regarde Mr O'Belt s'approcher de leur paillasse, ses doigts posant l'éponge sur le coin de la paillasse, saisissant machinalement l'anse de son sac. Elle ne put s'empêcher de lancer un regard alerte vers Eli qui lui lança un regard assuré, se voulant sûrement rassurant.
Prenant une inspiration par le nez, Constance se mit en apnée, l'inquiétude prenant le pas sur l'assurance qu'Eli voulait lui imprégner. Son regard vrillé sur l'infirmier, elle l'écouta sans broncher extérieurement alors qu'intérieurement, elle sentait son diaphragme se contracter.
Bien que le discours s'adressait surtout à sa camarade, Constance n'était pas dupe sur la raison de sa présence ici. Et elle le préférait car ne voulant pas abandonner son amie dans sa bêtise.
Bêtise que j'ai moi-même envisager.
Elle était complice. Voilà pourquoi Mr O'Belt avait insisté sur sa présence à elle aussi.

Ce à quoi Constance ne s'attendait pas, c'était la réaction d'Eli. Mais qu'est-c'que tu fais ?! s'étonne-t-elle en écarquillant les yeux tandis que la brune sortait nonchalamment un flacon de parfum. Qui contenait de la potion de goutte-baillon.

Portant une main à ses lèvres, la poufsouffle assista à une démonstration de théâtre, et de mensonge, comme elle n'en avait pas souvent vu de la part de son amie. Lorsqu'elle ouvrit le flacon, ce fut la goutte d'jus d'citrouille qui fait déborder le chaudron ! Entrouvrant les lèvres d'effroi, elle assista à une scène aussi drôle qu'effrayante : Eli qui se jetait de la potion de silence sur elle-même comme si elle s'en parfumait à grandes eaux.

Tournant un regard effaré vers l'infirmier pour jauger sa réaction, celle-ci la fit éclater de rire. C'était nerveux mais justement, Constance eut la sensation que ce fou-rire était... incontrôlable.
Hoquetant comme jamais, elle porta une main à sa gorge puis à son ventre, ses yeux s'embuant. Hohohohohoho Hahahahahaha Hihihihihihi.

Diarmuid vit avec une certaine horreur la Poufsouffle se verser la totalité de sa fiole sur les épaules alors qu'elle lui sortait une histoire de parfum à dormir debout. D'ailleurs, il la regardait assez sévèrement après ce geste d'une dangerosité sans commune mesure. Et voilà qu'en plus sa camarade se mettait à rire. C'était probablement nerveux mais en l'état actuel des choses, ça l'agaçait. Parce que ni l'une ni l'autre ne semblait se rendre compte de la dangerosité du geste d'Elisabeth.

Il sortit donc sa baguette de son logement et prononça une simple formule: "Accio flacon et bouchon." Sans tarder, il referma le dit flacon et patienta devant les deux filles l'une avec un air insolemment innocent et 'autre hilare. "Et bien ma foi, s'il y a des interactions négatives entre votre parfum et la potion goutte baillon, nous le saurons bien vite." Il présenta le flacon et fit un signe du menton vers celle qu'il savait victime de migraine avant de regarder vers son bureau. C'était une potion qui s'activait généralement rapidement après la fin de la confection, en témoignait les fioles remplies par les deux filles non loin d'eux. Il s'en approcha et observa l'interstice d'air entre le liquide et le bouchon. De discrètes mais jolies volutes bleues apparaissaient lentement*.

Quant à la jeune fille, rien pour le moment ne semblait laisser présager un empoisonnement. Le plus simple restait de lancer un sort de médicomagie. "Ne bougez pas." Dit-il à l'encontre de l'inconsciente sans même plus s'intéresser à celle qui riait. Dans les secondes suivantes, sa baguette lançaient quelques étincelles que beaucoup déjà passés par l'infirmerie lors d'une intoxication alimentaire ou 'de la Saint Valentin' avaient déjà vu. Au moins, la petite n'avait rien. Ce qui signifiait qu'elle serait bientôt privée de la parole**.

- "Bien. Compte tenu de votre geste, vous ne voyez donc pas d'inconvénient à écrire une dissertation de cinquante centimètres au moins sur les risques encourus lors de l'utilisation d'une potion dont on ne sait pas si elle a été correctement préparée ou non. Oh, et sur les risques des mélanges. Je la veux à l'infirmerie ce soir avant vingt heures. Quant à votre tentative de vol Miss Willis, je vous laisserais vous expliquer avec votre directrice de maison. Quand vous aurez retrouvé la parole bien entendu. Ca va bien prendre quelques heures, juste ce qu'il faut pour faire votre travail supplémentaire." Le ton était distant et peut-être un brin sec sur la fin. "Vous pouvez disposer." Conclu-t-il avant de leur indiquer la porte et de se retourner pour ranger ce qui devait l'être. Quand il aurait terminé, il passerait prévenir Magdaléna que tout était en ordre et Sarah qu'elle avait une inconsciente parmi ses troisièmes année.


* Que de réussite avec ce dé XD. Vos potions sont des réussites
** Pas d'interaction entre le parfum et la potion
C'est mon dernier post, merci pour cette fin inattendue
Pour info, je considère que 50 cm de parchemin c'est un recto/verso + un recto d'une copie double pour nous (une feuille faisant 30cm de haut moins les marges, à la louche ça fait ça je pense).

Sa petite manœuvre lui avait paru bien plus convaincante dans sa tête que dans les faits, et en voyant le regard que lui portait Mister O'Belt à cet instant, elle doutait qu'il ait cru même une seule seconde à sa tentative de sauvetage précaire. La jeune fille préféra ne plus dire un mot, elle ne voulait ni empirer les choses déjà mal engagées, ni impliquer Constance encore plus en essayant des justifications aléatoires.

Elle se contenta donc de suivre des yeux la baguette de l'infirmier, qui d'un geste fit venir le flacon et le bouchon jusqu’à lui. Il le referma et Éli resta en apnée pendant les quelques secondes de silence immobile qu'il leur imposa implicitement. Et puis ses mots tombèrent sur la poufsouffle, visiblement sont sort n’était pas encore sceller, elle n'avait pas pensé en élaborant sont plan, qu'elle s'exposer elle même aux conséquences néfastes que pourrait avoir ce mélange si faible soit il. D'un regard désolé, elle observa Constance, son impulsivité et sa bêtise du jour aurait pu la mettre en danger elle aussi, une angoisse commençait à saisir Éli, heureusement, Mister O'Belt en ne lui signalant qu'à elle de le suivre, calma un peu ses craintes par rapport à son amie. Si déjà elle s'en tirait sans encombre, c’était ça de gagné.

Devant l'adulte, elle ne chercha pas à comprendre ce qui lui arrivait, il savait ce qu'il faisait et elle avait une totale confiance en lui, pourtant cette fois elle était très mal à l'aise. Les étincelles de sa baguette mirent visiblement fin au danger potentiel, et laissèrent place au début des complications pour la coupable.

La punition énoncée était largement justifiée, elle faisait sens avec l'inconscience dont avait fait preuve la jeune fille, et même si les effets de la potion, qui commençaient doucement à la priver de l'usage de ses cordes vocales, lui permettait encore pendant quelques instants d’émettre des sons, aucun ne sortit de sa bouche, bien trop honteuse pour répliquer.

Elle savait que cette dissertation serait longue et éprouvante à écrire, elle s'attendait à devoir vraiment se concentrer pour la rendre dans les temps, pourtant ce n’était rien face à la discussion forcée à laquelle elle allait devoir se soumettre avec Miss Priddy, ni avec la déception qu'elle devinait chez le pediatromage. Muette et remplie d'une culpabilité grandissante, Éli ne se fit pas prier pour sortir, épaules basses, au côté de constance dès lors qu'il les incita à le faire.

Du coin de l'oeil, Constance avisait l'air sévère - comme elle ne se souvenait pas l'avoir vu autant par le passé - de l'infirmier mais le rire ne semblait pas vouloir quitter sa poitrine contractée. Elle riait, riait et n'en pouvait déjà plus. C'est quoi ce délire, pourquoi j'arrive pas à me calmer ?

Tandis que l'adulte prenait les choses en main - métaphoriquement et littéralement - Constance tourna ses yeux embués de rire vers sa comparse alors qu'elle hoquetait toujours. La voir aussi fière de soi renforça son rire. Non mais n'importe quoi ! Eli ! Tu viens de t'asperger de potion de silence ! DE POTION DE SILENCE ! Mouhahaha trop... ironique hihihihi !!

Mr O'Belt reprend la parole, s'adressant exclusivement à Eli et ses mots parviennent comme à contre temps aux oreilles de la châtaine qui se redressa alors rapidement, pinçant les lèvres pour endiguer le rire qui enflait, s'essuyant prestement le coin des yeux. Des interactions négatives il a dit ? Genre... pas grave quand même ? C'est qu'une potion de silence. Au pire du pire elle pourra juste pas parler... oh mdr non mais Eli, silencieuse magiquement ?! La grosse blague !

Constance tourna de nouveau ses prunelles vers la brune et surprit son regard posé sur elle. Elle semblait très sérieuse tout d'un coup. Oh. Ooooh. Elle prend les choses au sérieux maintenant. Hein Eli ?

Pinçant davantage les lèvres pour ne pas rire suite à ces pensées aussi puériles que loufoques, Constance se redressa alors que Mr O'Belt se penchait vers les fioles de potions précédemment préparées par les deux amies. Quoi ? Il regarde quoi ? Aaah mais oui, il regarde si notre potion fonctionne. C'est des volutes de fumée qui doit apparaître normalement. Attends, quelle couleur déjà ? Et elles sont pas bouchées nos fioles ? Comment il peut voir ?

Un rictus nerveux se dessina sur ses lèvres alors qu'elle s'agite sur son siège pour tenter d'apercevoir l'expression de l'infirmier. S'il est pas content, le destin est scellé et Eli pourra plus parler pendant v'la d'temps. S'il parait soulagé, on est sauvées.

L'adulte se retourne et l'expression sur son visage est clairement visible : aucun doute n'était permis sur la réussite de leur potion. Ainsi Eli va finir muette pendant quoi ? Un bon quart d'heure ou plus ? Pas la mer à boire ! Bien ironique vu quelle était la personne visée à l'origine mais bon, y'a pas de drame non plus...

L'infirmier lance un sort médical sur Eli, sûrement pour voir s'il y a des interactions avec le parfum originellement contenu dans le flacon - un sort que Constance avait déjà reçu l'an dernier - puis prend la parole et là... son discours doucha quelque peu l'anglaise qui d'un coup ne riait plus.
Cinquante centimètres de parchemin ? Pour ce soir ? Sérieusement ? Non mais sérieusement ?! On a que quelques heures devant nous ! C'est pas possible ! C'est pas cool Mr O'Belt ! En plus y'a deux thèmes là. Crotte.

Tournant un regard embêté vers sa comparse, Constance avise son air résigné. La poufsouffle baisse alors les yeux. Si même Eli tente même pas de répliquer et prend cet air-là, c'est que mine de rien...
Mine de rien, elle se rendait compte de son geste, de son insolence envers l'adulte et des conséquences que cela aurait pu être si elle avait vaporisé Redose avec. De fait, Constance revint également à la réalité et aux doutes qui l'avaient assaillis plus tôt avant qu'elles se fassent chopper par l'infirmier. Lorsque ce dernier insista sur le fait qu'Eli allait devoir s'expliquer avec Miss Priddy, Constance déglutit, embêtée que son amie ait des ennuis avec leur DDM connue autant pour sa bienveillance que pour sa sévérité. Zut.

Mais après tout, c'est justifié. Embêtant mais normal, pense-t-elle alors qu'elle prend congé en silence avec Eli lorsque l'infirmier leur indique la porte sèchement.
Elle s'en retourna donc dans le couloir tout aussi silencieuse que son amie magiquement muette et attendit qu'elles furent hors de portée auditive pour lui glisser deux mots :
- Quelle histoire tout d'même ! On pourra toujours s'entraider pour rédiger la copie car elle promet d'être é-rein-tante. Tu crois que ce sera combien pire si on la rend pas à l'heure ?
Bien sûr, Eli ne pouvait pas répondre, aussi Constance reprit aussi vite :
- Ah voui pardon, tu peux pas répondre. Haha. Euh quelle ironie hein ? J'veux dire : t'inquiète, ça va passer.

Fin du rp pour moi aussi merci !!

@Diarmuid O'Belt et @élisabeth Willis