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08 janv. 2024, 09:39
Coup de foudre à Poudlard  PV 
Je crois que mon regard gagne en intensité tandis que je la regarde. Cela m'arrive lorsque j'oublie que j'ai une personne en face de moi, que je me contente d'écouter et d'être , sans me préoccuper de savoir ce que me veut l'autre, ce qu'il attend ou pire, ce qu'il craint de moi. Cela ne dure évidemment qu'une poignée de secondes. Après ça, je me souviens d'où je suis, de qui je suis ; je cligne des yeux et me détourne avec une moue amusée pour jeter mon regard à l'assaut du paysage écossais. Elle n'a choisi ni de craner ni de pleurer ni de me confronter. Une réponse franche, ce n'est pas très étonnant, ce n'est rien de très intéressant, mais cela a au moins le mérite de ne pas me donner envie de la dégager à coup de sortilèges. Et puis, elle a envie d'essayer. Elle a envie de plus. Elle, la préfète, n'est pas satisfaite par les cours qu'offre Poudlard, l'une des plus grandes écoles de magie du monde. Si ce n'est pas amusant, ça.

Il y a une chose que je ne reprocherai jamais aux autres de ressentir : le besoin d'apprendre, la curiosité. C'est la seule chose qui peut permettre de s'attirer ma sympathie, même si la plupart du temps les gens ne comprennent rien à rien, ne sont pas sincères et ne me donnent pas envie de croire en eux. Entre ceux qui disent "je veux savoir" mais qui sont incapable de comprendre et ceux qui soutiennent "j'ai envie de voir de nouvelles choses" et qui sont choqués par ce qu'ils apprennent, j'ai de quoi être déçue. Il n'y a aucune raison pour que cette gamine soit différente des autres. Après tout, elle a peut-être été intéressée par mon sortilège, mais à peine ai-je élevé la voix qu'elle s'est braquée et qu'elle est devenue insolente. Ce genre de personne m'énerve et me déçoit d'avance : je sais déjà qu'elle et moi ne sommes pas faites pour nous entendre. C'est logique. Je vais ouvrir la bouche, elle va se braquer. Elle va râler, je vais m'énerver, elle va se vexer. C'est d'un affligeant.

Je soupire profondément après avoir pris une longue inspiration par le nez, et alors seulement je ramène mon regard sur celle qui dit qu'elle veut voir de nouvelles choses.

« Je doute de la force de ton intérêt si tu te braques dès que je commence à être désagréable. Je suis désagréable et je n'arrêterai pas d'être désagréable. T'as vraiment pas choisi la bonne personne, » terminé-je dans un petit rire moqueur qui n'a rien de très agréable.

Sans me rallonger, je tourne le buste vers le reste du parc pour ne plus avoir à être face à elle. Les jambes suivent. Désormais, je n'ai qu'à la surveiller à l'orée de mon regard et c'est bien mieux ainsi. Je lève le menton pour profiter d'une brise légère qui s'amuse avec mes cheveux et qui me rafraîchit la nuque.

« Qu'est-ce qui te retient de voir de nouvelles choses et d'en essayer ? » demandé-je soudainement avec ce quelque chose de suspicieux dans la voix qu'elle ne pourra guère manquer — pour moi, elle n'est qu'une gamine qui brode pour avoir l'excuse de rester auprès de moi. « T'as le discours de quelqu'un qui veut mais qui fait pas. »

J'aurais certainement pu lui donner des détails à propos du sortilège qu'elle m'empêche très injustement de travailler, mais je pars du principe qu'elle est suffisamment grande pour faire ses propres recherches si elle est vraiment intéressée. Après tout, ce serait le signe qu'elle est vraiment intéressée : ils sont rares, les gens qui vont faire des recherches à la bibliothèque juste pour avoir les réponses à leur question.

Je ne fais pas attention à sa proposition de s'en aller, même si je garde l'information dans un coin de ma tête. Ce sera bien plus facile de la dégager maintenant qu'elle m'a proposé elle-même de partir. Mais pour les moments, j'ai envie de la mettre face à ses contradictions. Elle dit qu'elle veut voir de nouvelles choses, mais pourquoi les gens choisissent-ils toujours la facilité ? Pourquoi aller observer les autres, prendre le risque de se faire dégager ou de recevoir un enseignement incomplet ou pire, mensonger, alors qu'ils pourraient apprendre d'eux-même ? Je ne comprendrais jamais la fainéantise de ceux qui m'entourent.

Diantre, quel retard. Je suis vraiment désolée. Pourtant, c'est toujours un plaisir de retrouver Dorra et Aelle !

20 janv. 2024, 22:02
Coup de foudre à Poudlard  PV 
Elle ne savait pas vraiment à quoi s'attendre, mais elle espérait que ces mots apaiseraient un peu cette situation inconfortable. Dorra n'était pas du genre à chercher les conflits, elle détestait même être en conflit avec quelqu'un. A chaque fois qu'elle se trouvait dans une situtaion pareille, elle perdait ses moyens, et même si elle tenait tête cela ne durait généralement pas longtemps. Son côté pacifique, qu'il lui arrivait de se détester pour l'avoir bien ancré dans sa personnalité, prenait petit à petit le dessus, et il y'avait certaines limites qu'elle n'arrivait pas à franchir. Si elle prenait des libertés dans son imagination et osait dire tout ce qu'elle avait sur le coeur, la réalité était bien différente. Grand soulagement, aucun sort ne jaillit de la baguette de la poufsouffle vers sa direction, les mots désagréables étaient eux bien au rendez-vous, et la troisième année s'en fichait un peu. Le ton était clairement provocateur, mais apparemment ca ne riquait pas de changer, et elle s'y était comme habituée.

" C'est pas bien grave, je crois qu'on a l'habitude d'apprendre avec des gens désagréables.. " lâcha-t-elle en ayant à l'esprit quelques camarades de promotion qu'elle avait vraiment du mal à supporter en cours. Puis, la poufsouffle toucha à la perfection un point sensible chez la préfète, qui eut du mal à contenir une moue qui trahissait ses pensées. Elle voulait apprendre de nouvelles choses, mais ce n'était pas qu'elle ne faisait pas l'effort, elle passait énormément de temps à la bibliothèque entre les différents ouvrages de potions, sortilèges, botanique, tous les sujets possibles, à faire des recherches, s'instruire, mais elle n'avait pas quelqu'un pour la stimuler davantage, pour être son binôme, pour débattre et apprendre. Elle n'avait pas cette personne avide de connaissances, avec qui explorer toutes les questions possibles, aller au delà de ce qui était vu en cours et peut-être même oser franchir certaines lignes éthiques du savoir. Et, elle la cherchait désespéremment, cette personne qui la compléterait.

" Tu n'as pas tort, mais tu n'as pas non plus raison.. J'essaie, je lis beaucoup, je passe mon temps à la bibliothèque, je m'entraine, mais je n'ai personne avec qui parler de ce que je découvre, pour poser des questions, aller plus en profondeur. Tu comprends ? " Ce n'était pas vraiment une question, la poufsouffle devait certainement la comprendre, à moins qu'elle ne soit une solitaire, et ca ne l'étonnerait pas. Dorra hésita ensuite un peu avant de conlure, "C'est vrai, je veux, mais je ne fais pas assez .. seule. " Franchise absolue. Elle n'avait pas cherché à faire durer le petit jeu mesquin entre elle et la poufsouffle, elle n'avait pas cherché à continuer les petits piques de son côté, elle avait vraiment envie d'avoir une discussion un peu sérieuse, civilisée, même si détestablement désagréable. Et, la gryffondor ne serait pas surpise si elle l'attaquait encore un peu, après tout elle lui avait bien souligné qu'elle était désagréable, et que probablement elle le resterait, mais tant que ca ne débordait vers de la violance, Dorra pouvait supporter, encaisser, comme elle l'avait toujours fait.

Elle chercha le regard de la poufsouffle, pour essayer de déchiffrer ses pensées avant qu'elle ne les prononce, pour s'y préparer. Mais dans sa position où elle n'était pas face à elle, où elle faisait clairement passer un message hautain, elle ne pouvait rien voir. Alors, elle espérait vraiment qu'elle ferait l'effort de ne pas continuer à la provoquer, par simple plaisir, ou par besoin peut-être, pour se sentir forte, sentir qu'elle avait un pouvoir, qu'elle était au dessus.

@Aelle Bristyle Un plaisir de les retrouver pour moi aussi :)

Quatrième année 2048/2049 -
#871212

25 janv. 2024, 09:56
Coup de foudre à Poudlard  PV 
L'habitude des gens désagréables ? Je pense au début qu'elle parle de moi avant de comprendre qu'elle fait évidemment référence aux professeurs. Lequel d'entre eux lui parait désagréable ? Je fais défiler la liste des adultes enseignant à Poudlard, j'en mets certains de côté car ils pourraient correspondre à l'attaque de la préfète. Néanmoins, j'ai déjà fait mon choix : elle doit certainement parler de Valerion. Valerion qui est une bonne professeure mais qui n'est pas franchement agréable au premier abord, ni au second d'ailleurs. Oui, elle doit sûrement parler d'elle. Sauf qu'il y a une grande différence entre un professeur désagréable et une camarade désagréable ; quelque chose me dit qu'elle accepterait bien plus facilement le mauvais caractère de Valerion que le mien. La preuve étant que moi elle me le dit directement que je suis désagréable alors qu'elle ne dirait rien à la femme. Et franchement, j'aurais préféré qu'elle s'abstienne avec moi.

La suite de son discours efface ces questionnements. Si je comprends ce qu'elle est en train de me dire ? Je m'arrache à l'observation du paysage pour la regarder. Son regard croise le mien. Je le soutiens un instant avant de me détourner dans un sourire très fin qui pourrait dire tout et n'importe quoi. Mais la seule chose qu'il signifie réellement, c'est : évidemment que je comprends. À ce moment-là, mon esprit invoque deux souvenirs contre lesquels je ne peux pas et ne veut pas lutter.

Le premier, évidemment, est celui d'une grande femme aux joues creuses et à la chevelure noire comme la nuit bariolée d'une mèche blanche. Avoir une personne avec qui discuter en profondeur des choses, une personne capable de me suivre, de me comprendre sans me juger, une personne qui partage le même amour de la magie pour moi... Oui, comment ne pas évoquer le souvenir de Kristen Loewy et de nos nombreuses discussions dans son bureau, le château ou dans les paysages escarpés des Highlands ?

Le second souvenir qui me revient est celui d'une petite Poufsouffle. Pas celle que je croise encore parfois dans les couloirs et que je ne connais plus, mais celle que j'ai rencontrée quand elle n'était encore qu'une enfant. Celle avec qui j'ai passé des heures à la bibliothèque, qui avait un esprit vif et intelligent, qui me comprenait, qui m'accompagnait si bien. Aujourd'hui, Thalia Gil'Sayan me manque. Je n'ai jamais rencontré d'autres personnes comme elle. Je m'empresse d'effacer son souvenir ; le manque est une chose que je ne dois pas laisser s'installer, surtout pas.

Mon coeur rebondit contre ma cage thoracique. Je n'ai peut-être plus de Thalia, mais j'ai encore une Loewy. Lorsque je la retrouverai, passerons-nous notre été à discuter des grandes théories magiques ? Me parlera-t-elle de ses découvertes faites durant ses longs mois d'absence ? Pour cela, il faudrait déjà qu'elle se fasse pardonner de m'avoir abandonnée. Ce ne sera pas une mince affaire, mais je ne peux pas ne pas penser à l'après et d'imaginer toutes sortes de choses qui me rendent heureuse.

Je peux donc comprendre ce que ressent cette fille (si ce n'est pas Wright, quel est son nom de famille déjà ?). Le besoin d'avoir quelqu'un avec qui partager, même si, et elle s'en est rendu compte, il ne faut jamais dépendre des autres pour avancer. Si j'avais attendu une Gil'Sayan ou une Loewy pour ça, j'en serai toujours au point mort.

« Tu fais donc partie de ces gens qui ont absolument besoin de confronter leurs avis à ceux d'un autre pour avancer. »

Je prononce cette phrase comme une affirmation exempte du moindre jugement. Je trouve cela très réducteur, mais au moins a-t-elle l'envie de comprendre et d'avancer. Elle ne pourra juste jamais le faire si elle attend que les autres la suivent.

Mon regard se balade sur la lande blanchâtre de sa peau. La vérité, c'est que j'aime sa franchise, même si je n'ai aucune solution miracle à lui proposer et que je ne compte pas prendre le rôle de conseillère auprès d'elle. Poussant un soupir qui n'est pour une fois pas un signe d'ennui ou d'agacement, je me penche en arrière pour appuyer mes mains dans l'herbe.

« Apprends à faire seule, si tu veux avancer. Les gens capables de te suivre et de te comprendre sont rares. Et quand tu les trouves rien n'est gagné. » J'esquisse une petite grimace moqueuse en levant le visage vers le ciel. « T'es jamais à l'abri que ce soit des ordures égoïstes. »

Que cette expression coule simplement dans ma bouche ! Comme elle résonne à mes oreilles ! Ordure égoïste. Ce sont des mots qu'elle a prononcé et qui lui vont si bien. Et qui me font toujours ressentir un détestable sentiment amer qui réveille mes émotions les plus sombres — c'est rassurant de voir que je suis toujours capable de la haïr, même quand je rêve de la revoir.

30 janv. 2024, 14:59
Coup de foudre à Poudlard  PV 
Au fur et à mesure qu'elle partageait quelques fragments de ses pensées à la poufsouffle, Dorra se rendit compte à quel point les quelques relations qu'elle avait à Poudlard étaient superficielles, n'avaient pas cette profondeur qu'elle recherchait. Avec Awstin, le plus proche, il fallait toujours le pousser pour apprendre, le pousser pour s'intéresser à quelque chose d'instructif, à part bien sur quand il s'agissait d'astronomie. Là, la gryffondor ne pouvait nier le fait qu'elle avait beaucoup appris grâce à lui. Mais elle, elle ne voulait pas vivre dans les étoiles, entre les constellations et les astres, analyser leurs arrangements ou se mémoriser leurs noms, voire spéculer sur des significations ésotériques, tout ca lui paraissait insignifiant. Elle s'en fichait pas mal au fond s'il y'avait une éclipse, ou des étoiles filantes, même si c'était beau et inconsciemment elle ferait certainement un voeu, mais elle voulait plus, beaucoup plus. Elle voulait aller au delà de ce qu'ils voyaient en cours, au delà des Underepurum ou des Rictusempra. Cette baguette qu'elle tenait entre les mains renfermait un pouvoir, un pouvoir beaucoup plus grand, elle le savait, elle la sentait, cette onde qui pulsait dans son corps dès qu'elle la touchait. Elle voulait embraser les flammes d'une magie si intense qu'elle brûlerait tout sur son passage, agiter les océans et déchainer les mers, souffler le vent et créer les tempêtes, maitriser la terre elle-même, terre qui donnait la vie mais aussi recevait la mort. Pour la gryffondor, cette baguette représentait bien plus que de simples formules magiques, elle voulait au fond d'elle, de ce bout de bois, créer le chaos et, en même temps, l'anéantir.

Ces quelques fragments qu'elle partageait, intéressèrent assez la poufsouffle pour qu'elle tourne son regard vers elle, et il était différent, quelque chose avait changé, qu'elle n'arrivait pas à déchiffrer, encore moins quand elle vit le sourire énigmatique s'étirer sur ses lèvres. Est-ce qu'elle se moquait d'elle ? Ou trouvait-elle au contraire une satisfaction dans ses mots ? Dorra ne savait pas, alors elle resta accroché à ce regard, même quand elle le détourna, pour s'accrocher à son visage, ses traits, chercher le moindre signe qui trahirait ses pensées. Elle commenca, comme elle s'en doutait, à la juger d'une certaine façon, la réduire à une personne dépendante des autres. La préfète se pinca la lèvre, plissa légèrement les yeux, le regard désormais détourné de son ainé mais plutôt dirigé vers la vue dégagée devant elle. Elle réfléchissait, analysait chacun de ses mots. Est-ce qu'on pouvait avancer comme on le voulait seul ? Est-ce que nous n'avons pas besoin d'être confronté à d'autres avis, d'autres réflexions, qu'elles rejoignent les notres ou qu'elles soient différentes ? Est-ce qu'on n'est pas plus forts, ensemble, que seul chacun dans son coin ? C'était les derniers mots de la poufousffle qui firent tiquer Dorra, et elle se tourna brusquement pour la regarder. Ordure égoiste. C'était peut-être ca, elle n'avait du croiser que des ordures égoistes pour penser que c'était rare de trouver les personnes avec qui on pouvait avancer, et ca expliquerait certainement son comportement depuis qu'elle avait osé s'asseoir à côté d'elle.

" Mais tu ne ressens pas le besoin, l'envie j'en doute, " commenca alors la gryffondor, " de pouvoir essayer des choses avec quelqu'un. Je sais qu'on peut avancer seul, mais à certains moments, il est important de.. comment dire.. " elle prit quelques secondes pour réfléchir à la bonne formulation, " de voir comment font les autres, entendre leur théories, pour mieux apprendre ? " Puis, Dorra hésita un instant, avant de conclurer, " C'est peut-être toi qui n'a eu affaire qu'à des ordures égoistes.. "

@Aelle Bristyle

Quatrième année 2048/2049 -
#871212

07 févr. 2024, 09:34
Coup de foudre à Poudlard  PV 
Qu'il est affligeant, songé-je en écoutant la jeune fille parler, que les autres doivent toujours croire qu'ils savent tous. Voyez comme cette Gryffondor affirme des choses sur moi en se basant seulement sur quelques mots que j'ai prononcés et sur mon comportement ! La voilà désormais persuadée que je ne ressens jamais le besoin d'échanger avec quelqu'un de suffisamment futé pour suivre la rapidité de mes réflexions, avec une personne capable de comprendre la profondeur des sujets que je veux évoquer. Et bien, soit, si c'est ce dont elle veut se persuader. Si elle m'avait posé la question directement au lieu d'affirmer les choses, elle aurait su que je suis capable d'avancer seule mais que de temps en temps, j'aime l'idée de pouvoir confronter mes idées à ceux d'un autre. Je n'en ai pas besoin. Mais j'apprécie le faire. Il m'arrive même, en de très rares occasions, d'en avoir besoin, quand un sujet pointu me bloque ou me pose problème. M'enfin, peu importe puisqu'elle se persuade de me comprendre.

La différence entre elle et moi, c'est qu'elle a besoin des autres et que moi j'apprécie seulement, de temps en temps et en fonction de qui est en face de moi, de confronter mon point de vue.

Je ne m'attendais pas à sa dernière phrase. Dans sa bouche, les mots sonnent vulgairement. Je les reçois en pleine face. Mon souffle se coupe, même si je le cache habillement en détournant les yeux vers le ciel. Mon coeur s'abat méchamment contre ma cage thoracique et je me mure dans un silence qui n'a de boudeur que l'apparence. En réalité, j'ai seulement du mal à avaler la vérité qu'elle vient de m'asséner : oui, j'ai eu affaire à des ordures égoïstes. À une ordure égoïste précisément. Pas besoin de me le renvoyer en plein visage comme ça, quel est donc le but ?

« Peut-être. »

Le mot tombe brutalement après quelques secondes, comme une bouillie de lettres, voyelles et consonnes mélangées. Je ne vais pas lui faire de longs discours pour lui faire comprendre que les ordures, qu'elles soient égoïstes ou non, pullulent dans le monde et dans le château. Je me fiche de qui se place sur son chemin. Elle vivra ce qu'elle à à vivre.

Dans le ciel, les lourds moutons blancs se disloquent et se reforment au gré du vent. Je suis la course de l'un d'eux, persuadée d'y voir une tête de dragon (de vouivre ?) les yeux tournés vers moi et les naseaux évasés par la colère. Je me tourne vers la Gryffondor. Derrière moi, mes doigts jouent avec l'herbe. J'entortille un long brin vert autour d'une phalange jusqu'à pouvoir l'arracher puis je recommence.

« Et donc tu crois que c'est moi ce quelqu'un ? répliqué-je sans méchanceté mais avec une certaine brutalité. Cette personne avec laquelle discuter pour mieux comprendre ? »

21 mars 2024, 11:11
Coup de foudre à Poudlard  PV 
Son peut-être cachait quelque chose, ce n'était pas le peut-être de je ne suis pas sure, je ne m'en souviens pas, non, c'était le peut-être de oui mais je ne le dirai pas, je ne l'avouerai pas. Et, Dorra ressentait une légère satisfaction, bien dissimulée au plus profond d'elle, qu'elle pris soin de ne pas laisser transparaitre, une satisfaction d'avoir su toucher un point sensible chez cette poufsouffle. Celle-ci finit d'ailleurs par se tourner vers la gryffondor, toujours avec ses mêmes hypothèses fausses et sans fondements. Mais pourquoi serait-elle ce quelqu'un que la préfète cherchait, Dorra ne la connaissait pas, n'avait aucune idée de ce qu'elle valait. Elle était certes plus âgée, et donc plus instruite, certainement douée, il faut l'avouer, à en juger par son arrogance et cette confiance en elle extravagantes, mais Dorra ne savait rien d'autre.

Elle soupira, profondément, puis lui sourit, " Mais pourquoi tu continues à penser que je veux quelque chose de toi ? Je ne te connais pas, je ne connais même pas ton nom.. " Elle marqua une pause en fixant intensément son ainée de ses prunelles brunes. Elle aurait du connaitre son nom, elle était préfète et était tenue de connaitre tous les élèves, du moins par leur nom de famille, Aliosus serait certainement déçu, elle avait tant appris de lui mais, elle n'égalera jamais son excellence dans son rôle. Il serait capable de réciter tous les noms des élèves par année et par maison. Alors qu'elle faillit poser la question, la troisième année se pinça les lèvres, et décida de se taire. Quelle réponse acerbe lui réservera-t-elle si Dorra lui posait cette question, elle trouvera certainement d'autres choses farfelues pour l'accuser. Mais, la troisième année estimait que la conversation avait duré suffisamment longtemps, même si elle était pénible, pour qu'elle sache à qui elle parlait. Alors, elle finit par enchainer, " Tu t'appelles comment d'ailleurs ? "

Allez Miss désagréable, crache encore ton venin sur moi en me disant que ca ne me regarde pas, ou mieux encore, enveloppe moi dans la puanteur nauséabonde d'un blaireau frustré en me disant que je ne mérite pas de connaitre ton nom, trouve un moyen d'être encore plus désagréable..

Dorra garda le contact visuel, en attendant une réponse, si réponse il y aurait. Dans sa tête, c'était clair, elle n'allait pas rester davantage assise là si la poufsouffle continuait de se braquer. Elle pouvait rejoindre Awstin pour profiter de leurs derniers jours à Poudlard ensemble, ou se rendre au salon des préfets pour lire un livre tranquillement, ou pourquoi pas la salle de bain des préfets, elle savait qu'elle n'y aurait probablement plus accès l'année prochaine, ce serait l'occasion de profiter d'un dernier bon bain moussant, et s'évader dans ses pensées, seule.

@Aelle Bristyle Toutes mes excuses pour ce retard !

Quatrième année 2048/2049 -
#871212

29 mars 2024, 10:24
Coup de foudre à Poudlard  PV 
Je plisse les yeux, méfiante. Fait-elle semblant de ne pas voir ce que lui cache son propre esprit ou est-elle réellement aveugle à elle-même ? Parmi toutes les personnes dispatchées dans le parc, elle a choisi de venir s'asseoir près de moi. Je peux comprendre ce qui l'a attiré au préalable : mon sortilège. Mais ensuite, elle me considère clairement comme quelqu'un de désagréable, elle prend toutes mes paroles comme des attaques — en cela, elle est très semblable à tous les autres élèves de ce château, incapable d'accepter que je puisse être froide et sarcastique sans que ça ait quelque chose à voir avec leur petite personne. Malgré tout cela, elle reste ici. Et elle affirme qu'elle ne veut rien ? Mais tout le monde veut quelque chose, absolument tout le monde. Ceux qui restent traîner dans un couloir alors que j'y suis la seule installée cherchent en vérité à observer Zikomo et avoir une chance de lui parler ; ceux qui s'installent près de moi au réfectoire finissent toujours par balbutier : « L'esprit oiseau n'est pas avec toi ? » ; ceux qui viennent à la bibliothèque me dénicher à ma table me demande des informations sur un devoir. J'ai une dizaine d'exemple semblables et les trois quarts concernent les Messagers des rêves qui me servent de compagnons. Et elle voudrait me faire croire qu'elle ne veut rien de moi ?

Ou alors... Oui, alors ce qu'elle veut, c'est seulement m'emmerder. Et elle y parvient trop bien pour que j'accepter de le montrer. Peut-être que c'est seulement cela son souhait, son petit souhait coupable, peut-être est-ce ainsi qu'elle passe le temps. Ma foi, ce serait assez étonnant, typiquement parce que je n'ai jamais rencontré de personne comme cela.

Son comportement aurait dû m'inspirer une seule réaction à sa question ô combien indiscrète : un rire moqueur et une réplique sarcastique qui aurait blessé son pauvre orgueil de préfète. Mais je sais à l'instant même où elle me demande mon prénom que je ne vais pas lui rire au nez.

Je tourne bien la tête, afin de pouvoir lui faire face et ne rien manquer des expressions de son visage. Je lui donnerai à tout casser quatorze ou quinze ans. Peut-être seize ? Elle n'était pas là lors de ma seconde année. Sûrement pas non plus durant ma troisième. Si elle écoute les rumeurs, qui continuent encore aujourd'hui à courir sur mon compte, elle saura. Si elle ne sait pas, il y a de grandes chances pour qu'elle sache d'autres choses. Zikomo et Nyakane sont loin d'être inconnus dans l'école et ils sont toujours associés à mon prénom, pour des raisons tout à fait logiques. Combien de chance y a-t-il pour qu'elle ne sache rien, absolument rien de moi, elle qui affirme qu'elle n'est rien venue mander en s'installer près de moi ?

« Aelle Bristyle. »

Victime de rumeurs parlant de ma violence en première année, renvoyée de l'école en seconde année, jugée et mise de côté en troisième année, vue en compagnie d'une drôle de créature bleue, est entrée en possession d'une baguette magique à l'aspect clairement étranger en cinquième année, se balade avec un esprit oiseau, est réputée pour son bon niveau mais surtout pour sa méchanceté et son sale caractère. Allons, ne connais-tu réellement rien de moi ?

« Mais si tu m'appelles Aelle, tu le regretteras, » conclus-je avec un sourire froid.

Elle insiste sur la méfiance dis donc !

15 avr. 2024, 14:54
Coup de foudre à Poudlard  PV 
Aelle Bristyle.. le nom résonna très fort dans les oreilles de la préfète, et elle sut immédiatement qui elle était, elle avait entendu parler de ce nom, dans le salon des préfets une fois lorsqu'ils parlaient des élèves qui avaient été renvoyés de l’école, mais aussi dans sa salle commune, de son espèce d’oiseau bleu qui parle.. Dorra mettait enfin un visage sur ce nom. Quelle était la probabilité qu’elle se retrouve assise à côté d'Aelle Bristyle juste avant qu'elle ne quitte définitivement Poudlard ? Mais, la troisième année n’avait jamais été impressionnée par les rumeurs qu’elle entendait sur la poufsouffle, ni par sa créturre bizarre, non, la seule chose qu’elle avait retenu était qu’Aelle Bristyle était une élève particulièrement arrogante mais particulièrement douée.

Si la septième année regardait dans ses yeux, elle comprendrait qu’elle l’avait reconnu, elle y verrait la petite étincelle d’admiration pour cette élève qui osait tout faire comme elle le voulait, cette élève qui ne se pliait pas aux règles faites pour qu’on les suive. Très loin de la petite préfète modèle de troisième année. Mais, désormais, le jeu devenait encore plus intéressant, et la gryffondor ne put se retenir de continuer à défier Miss Bristyle, en essayant de se contrôler, ne pas montrer ses faiblesses, alors que son coeur tambourinait dans sa poitrine. " Pourquoi ? C’est un joli prénom Aelle, mais je comprends.. avec le nom ça fait plus intimidant.. c’est ça que tu cherches ? " Dorra fixait la septième année, un petit sourire au coin des lèvres, et elle poursuivit, " C’est pour ça que tu disais que je voulais quelque chose de toi ? Parce que tu es Aelle Bristyle ? J’ai entendu quelques histoires, mais je n’avais jamais pu associer le nom à un visage, voilà qui est fait. "

Sa main se dirigea alors inconsciemment vers une mèche en particulier de ses cheveux, celle qu'elle tortillait à chaque fois qu'elle était stressée, mal à l'aise, ou qu'elle avait du mal à gérer une situation, et elle commenca à la faire tournoyer entre ses doigts, son regard s'égara un moment avant de rechercher celui de Bristyle, " Ca ne change rien tu sais, que tu sois Aelle Bristyle ou pas, je ne veux toujours rien de toi.. " Mensonge, vilain mensonge. Maintenant elle voulait plus que tout quelque chose d’elle. Maintenant elle voulait plus que tout que la future diplômée lui fasse une démonstration de sa magie. Maintenant elle voulait plus que tout apprendre avec elle. Maintenant elle voulait plus que tout qu'elle soit cette personne avec qui elle discuterait pour mieux comprendre. Mais, son ego ne lui permettrait pas de l’avouer, car elle savait qu’Aelle Bristyle la rejetterait, en se délectant de chaque mot désagréable qu'elle prononcerait, et puis ca serait lui donner enfin raison après ce long duel de fausses accusations d'Aelle et de justifications de Dorra.

@Aelle Bristyle

Quatrième année 2048/2049 -
#871212

18 avr. 2024, 11:52
Coup de foudre à Poudlard  PV 
Mon coeur fait un grand sursaut dans ma poitrine. Puisque je suis face à elle, je suis au première loge pour voir ce que me dévoile son regard. Quand je dis mon prénom à voix haute, je remarque les changements sur son visage, je sais qu'elle sait qui je suis, je sais qu'elle m'a reconnue, que ce prénom et ce nom ne lui sont pas étrangers, surtout associés l'un à l'autre. Mais ce n'est pas ça qui a fait manquer un battement aussi grand à mon coeur, non. C'est le reste. C'est la moquerie dans sa voix. C'est son petit sourire en coin. Son : « ça fait plus intimidant... C'est ça que tu cherches ? ». Sa moquerie prend toute la place sur son visage, dans sa bouche, dans ses yeux, et elle me frappe avec une telle force que j'en reste pantoise. Ce n'est pas tant qu'elle ose se foutre de moi qui me fait ça, c'est surtout l'irrespect flagrant que cela démontre. J'ai subit beaucoup de moqueries tout au long de ma vie, la plupart visant ce que j'étais naturellement ; pourquoi m'en sentir blessée puisqu'elles étaient proférées par des êtres qui n'avaient aucune idée de ce que cela signifiait, être moi, et qui étaient suffisamment idiots pour se moquer d'un caractère différent du leur ? J'ai toujours pensé que je valais mieux qu'eux et je le pense toujours. Mais l'irrespect... L'irrespect c'est une attaque beaucoup plus insidieuse et beaucoup plus dure. Plus marquante. Moins pardonnable.

Tout au long de sa prise de parole mon visage se décompose, mais si je le ressens à l'intérieur, à l'extérieur cela ne se remarque pas pour une personne qui n'est pas familière avec les expressions de mon visage. Mais je ressens clairement quelque chose en moi dégringoler, morceau par morceau. À cet instant précis, je sais que la conversation vient de se terminer. Peu importe son dernier aveu auquel je ne crois de toute manière pas. Peu importe.

« Tant mieux, articulé-je d'une voix sourde en faisant tout mon possible pour que mon visage reste de marbre, parce que je ne donnerai jamais rien à quelqu'un qui ne me respecte pas. »

Dans un mouvement fluide, je me relève en poussant sur mes genoux. Je frotte mes paumes l'une contre l'autre pour les en débarrasser de la terre et de l'herbe. Sans jeter le moindre regard à la fille dont je ne connais toujours pas le nom, je récupère mes affaires et fais demi-tour. Je ne prends pas la peine d'arranger ma cape ou de glisser la lanière de mon sac sur mon épaule. Je m'éloigne purement et simplement avant de faire une grosse bêtise et d'envoyer à cette idiote un sortilège qui lui fera regretter à tout jamais de s'être foutue de moi. Ses mots tournent en boucle dans ma tête. « avec le nom ça fait plus intimidant... C'est ça que tu cherches ? Et son petit sourire en coin, son dédain, sa moquerie. « C'est ça que tu cherches ? ». Ses yeux plongés dans les miens et sa voix moqueuse. Au regard de ces dernières paroles, c'est tout le reste de notre rencontre qui se ternit dans mon esprit et je me demande pourquoi je suis restée immobile durant ces longues minutes à subir sans ne rien faire la l'irrespect constant de cette soi-disant préfète.

25 avr. 2024, 09:25
Coup de foudre à Poudlard  PV 
Quelqu'un qui ne me respecte pas, elle osait parler de respect alors qu'elle n'avait cessé d'être cette arrogante personne dont elle avait tellement entendu parler. Elle osait parler de respect alors que Dorra ne voulait rien au départ, elle voulait juste l'observer lancer son sort, peut-être lui poser quelques questions, voire même essayer avec elle. Elle osait parler de respect alors qu'elle avait commencé, Tu t'assieds souvent à côté des inconnus comme ça ? C'est un loisir pour toi ?, il est encore temps d'aller te trouver un autre carré d'herbe à squatter, et son Mais si tu m'appelles Aelle, tu le regretteras. C'était clairement une menace, et elle s'attendait à quoi, que Dorra se plie à sa Majesté ? Non, elle avait beau être plus jeune, elle n'allait pas se laisser parler ainsi par Aelle Bristyle et se taire. Elle ne voulait plus être cette enfant qui écoutait sans répondre, qui subissait sans réagir, et surtout pas celle qui se sentait moquée et dévalorisée sans se défendre. Alors, si pour Aelle Bristyle c'était un manque de respect, soit.

Ce à quoi elle ne s'attendait pas, en revanche, c'était qu'elle n'eut même pas le temps de répondre à la poufsouffle, que celle-ci se leva. Dorra ne réalisa pas ce qui se passait avant de la voir lui tourner le dos, elle resta bouche bée, les mots bloqués au bout de sa langue, elle n'arrivait à rien prononcer. Son coeur, soudainement, se mit à battre, fort, très fort. Mais pourquoi ? Pourquoi n'était-elle pas soulagée qu'Aelle soit partie ? Pourquoi ne se sentait-elle pas si puissante d'avoir fait partir Aelle Bristyle ? Pourquoi sentait-elle qu'il y'avait encore des choses à dire ? La gryffondor avait vraiment voulu, au fond d'elle, apaiser cette discussion d'égo surdimensionné, elle pensait que ce n'était qu'un jeu et qu'à la fin, elles finiraient par s'entendre. Mais non.. Aelle partait bel et bien, et Dorra resta immobile sur place. L'appeler ? Non, elle ne savait plus quoi dire. La provoquer, encore ? Elle l'exploserait comme elle avait explosé les rochers. Alors, se taire ? C'est ce qu'elle allait faire, se taire en la regardant s'éloigner, se taire avec un pincement au coeur, se taire avec cette sensation d'inachevé, se taire avec du regret.

Excuse-moi Aelle, d'avoir eu cette montée inexpliquée de je ne sais quoi qui a fait que je t'aie, semblait-il, manqué de respect. Je ne le pensais pas. Je ne le voulais pas... Des mots restés inexprimés, des mots qu'Aelle ne saurait jamais, mais est-ce que ca l'intéresserai ? Dorra resta assise encore quelques instants, son regard fixé sur le dos de son ainée, avant de se forcer à le détourner vers là où les rochers se tenaient, là où le coup de foudre était tombé. Elle se sentait tellement stupide, alors qu'un mélange d'émotions contradictoires l'assaillaient. La gryffondor se leva alors aussi, tapota sa cape froissée pour enlever les brins d'herbe qui auraient pu s'y accrocher, et s'éloigna, vers une autre direction que celle d'Aelle.

@Aelle Bristyle

Quatrième année 2048/2049 -
#871212