Septembre,
1er cours de métamorphoses

La métamorphose n'était vraiment pas la matière préférée de Merinda. Rien n'était instinctif dans cette matière ! Autant en Sortilèges et en Défenses contre les Forces du Mal elle excellait, autant en Méta... Et puis, sincèrement, ça sert à quoi de transformer un rat en théière ?
Le seul truc qui pouvait intéresser la Serpentard dans cette matière, c'était la formation Animagus. Mais il ne fallait pas se voiler la face : ce n'était pas avec son niveau qu'elle allait pouvoir y accéder. Cette année, il fallait qu'elle ait un niveau satisfaisant pour pouvoir prendre la filière Auror, et ses parents comptaient sur elle. Leurs remontrances de quand ils avaient reçu le bulletin restaient encore en travers de la gorge de la métisse.
Elle entra dans la salle de cours en bavardant avec @Orlaith ÓSúilleabháin, et s'installa à ses côtés au fin fond de la pièce. Faire des efforts, ok, mais de là à se placer au premier rang, ses parents rêvaient.
C'était une nouvelle prof. Miss Crane. Merinda aimait bien ses oreilles percées et tatouées. Elle avait l'air gentille.
Au fil du cours, la Serpentard se rapella à quel point cette matière n'était pas faite pour elle. Malgré la gentillesse de la professeure, lorsqu'au bout de cinq essais Merinda ne réussit pas à faire changer un minimum son objet à transformer, elle s'énerva contre l'objet en lui-même et passa le reste du cours à écouter distraitement tout en chuchotant avec Orlaith.

En ce dernier mois du trimestre, la métamorphose du serpent était parfaitement comprise par les élèves. C'était un sort étonnant à bien y penser. Faire sortir un animal de sa baguette...

Transformer quelque chose en animal, c'était déjà un premier pas. Faire apparaitre des oiseaux aptes à s'abattre en rafale sur son ennemi, c'était autre chose ! Mais là ! Un serpent naissait littéralement du catalyseur des élèves... Il sifflait, il déambulait comme n'importe quel serpent... La magie étonnait chaque jour l'irlandaise.

Cependant, elle s'attendait à ce que ce jour-là allait amener comme nouvel apprentissage puisqu'en général, lorsque les élèves apprenaient un sort, ils découvraient en même temps ou juste après le contre-sort.

Ce jour-là, le programme amenait sur le pupitre des élèves le contre sort de Serpensortia : Vipera Evanesca.

La professeure expliqua concrètement comment il s'appliquait. Le fait qu'il ne s'appliquait que pour l'invocation de serpent, qu'il réclamait une gestuelle ressemblant à une sorte de L majuscule dans le haut n'était pas tracé.

Et lorsqu'elle eut patiemment et de façon attentive noirci son parchemin des mots de sa professeure, Eileen entendit l'annonce d'une démonstration.

Elle demanda au hasard à un élève dans la classe de faire apparaitre un serpent. Elle eut la chance que cela tombe sur elle. Elle lâcha "Serpensortia" grâce à la gestuelle droite comme un I qu'elle avait appris quelques semaines plus tôt. Un jeune cobra se tortilla dans la salle de classe le temps que l'enseignante réalise la mise en pratique de ce qu'elle venait d'expliquer.

Rapidement, le cobra disparut... aussi vite qu'il était arrivé.

L'adulte avait expliqué que ce sort pouvait avoir son utilité dans les duels, notamment lorsque la personne face à soi avait peur de la créature. Là, il fallait, même si on avait peur du serpent, être en capacité de pouvoir réagir suffisamment vite pour faire disparaitre la créature.

Les élèves furent répartis en binôme avec une distance de sécurité suffisamment grande. Puis, tandis que l'un faisait apparaitre le reptile ; l'autre devait s'en défaire.

Après quelques tentatives, tous avaient réussi à faire disparaitre leur cobra. Eileen était particulièrement fière de sa réussite.

Lorsque le cours sonna, elle rangea rapidement ses affaires et sortit de la salle de classe en saluant son enseignante.

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Pour mémoire : programme
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Pour ce deuxième cours de métamorphose, je suis toute excitée à l'idée de déjà faire de la pratique ! J'avais entendu un autre groupe de Premières Années en parler tout à l'heure. Enfin arrivée au cinquième étage, je m'appuie quelques secondes sur le mur pour reprendre mon souffle, je ne veux pas apparaître dans la salle toute rouge et essoufflée comme si je venais de courir. Sauf que j'ai couru pour arriver au plus vite... Je passe la porte tranquillement et part m'assoir au deuxième rang.

Mme Crane commença à nous expliquer ce que nous allons faire et je suis contente de constater que les autres élèves ne s'étaient pas trompés. On va s'entraîner au sortilège de transfert : " Translatio " entre deux petits objets. Je vais vers la malle lorsque la masse d'élèves eut finit. Dans le coffre, je prends une petite pelote de laine et une aiguille. De nouveau assise, je les place d'un bout à l'autre de mon bureau.

Je me concentre mentalement sur ma baguette magique afin de ressentir notre connexion. J'ai un peu de mal pour cette partie du sort mais avec beaucoup de persévérance, je réussi ! Ensuite, je visualise les objets qui ont échangé leur place entièrement pendant plusieurs minutes pour être sûre de réussir. Les yeux rivés sur les objets, je prononce doucement mais avec force : " Translatio ! " tout en effectuant la gestuelle attendue : une forme de poisson. Je regarde ma pelote de laine et mon aiguille qui n'ont pas changé de place...

J'essaie de savoir pourquoi mon sort de Transfert n'a pas fonctionné : ah oui ! Je n'ai pas pensé à faire le vide dans ma tête. Avec une pointe de déception et d'amertume envers moi-même, je recommence les étapes avant de lancer le sortilège en n'oubliant pas de chasser les autres élèves de mon esprit cette fois-ci.

Enfin, je trace avec ma baguette une sorte de poisson tout en disant " Translatio " haut et fort. Une faible lumière jaillit hors de ma baguette et vint toucher les deux objets. Lorsque celle-ci s'en alla, je constata avec joie que ma pelote de laine a échangé de place avec l'aiguille. Sans le faire exprès, je poussa un petit cri de joie. Lorsque la sonnerie retentit dans la classe, je déposa les objets dans la malle et sortit de la salle en sautillant joyeusement !