Je suis fatigué de tout ça sérieux...
Et peut-être que j'avais tort mais peut-être qu'elle avait encore plus tort que moi, si les rôles avaient été inversés, si c'était la minable qui tourmentait et le tourmenteur le minable, Gideon aurait-il vraiment bouger le petit doigt ? Non, il aurait eu pitié de moi, il m'aurait dit de me démerder.
Ah moins qu'il ne serait tombé amoureux de ma faiblesse et du fait que j'aurais été pathétique ?
J'en sais rien, je m'en fous.

Et l'autre énergumène tente de me pousser, mais ce sera vain, car j'en ai pas envie, et t'es faible.
Et surtout non, je vais pas t'aider, j'en ai pas la volonté, je n'en ai point la force. Et le fait qu'elle me dise que je pèse une tonne ne m'aidait ni ne m'aiderait pas, pendant tout un mois je me suis laissé aller, négligeant la musculation, négligeant ma santé, je mangeais beaucoup trop sans faire les exercices pour brûler tout ça donc bien sûr que j'allais peser lourd, alors habitue toi à ce cul car je ne me retournerais plus pour toi, je ne me lèverais plus pour toi, si tu un truc tu le prends, point.

Et malgré tout les pensées qui coulaient en moi comme la cascade se meurt sur les rochers.

J'avais qu'une seule envie, c'était de dormir.
Mais au fond de moi j'entends cette voix qui m'insulte, depuis... Tellement de temps ! Comme quoi je serais un imposteur, comme quoi j'usurperais le nom de Redose Omniak, comme quoi je ne serais rien. Et je sais pertinemment que cette voix c'est la mienne et qu'elle n'a pas totalement tort, qu'elle n'a pas tort du tout... J'suis une merde, j'me fais honte.


Tellement...






Honte.

OK, sa bonne volonté est aussi présente que sa sympathie visiblement, il veux me faire galérer, c'est réussi ! J'en est tellement marre de lui et surtout de tout ce qu'il représente, que je fini par lâcher l'affaire. Que pourrais je faire d'autre de toute façon ? J'aurais essayé, j'aurais vraiment essayé de trouver une solution au problème que j'ai malgré moi créer entre ces deux Gryffons qui perturbent bien trop mes nuits, mais là flemme !

Il ne veut pas bouger qu'il ne bouge pas, d'un regard je cherche mon sac, bien décidé à decampé, mais mes yeux ne se posent sur rien et je doute un instant. Mon coeur s'accélère en me rendant compte qu'il n'est nul part, décidément j'ai bien trop tendance à perdre mes sacs en sa présence. Le souvenir du lac me revient en une seconde, et rassuré, je comprends que je l'y ai oublié tout à l'heure. D'un mouvement je me lève prête à rejoindre l'étendue d'eau, que finalement je n'aurais jamais du quitter, le vent absent cette fois, semble avoir disparu de l'équation.

- reste là, d'façon si tu n'vois pas c'que tu vas perdre à cause de ton ego démesuré c'est ton problème. Et crois c'que tu veux mais j'ai jamais voulu foutre le bordel entre vous, j'suis pas contre toi perso, mais si ça t'amuse de t'fatiguer à l'être contre moi, va y j'm'en fou. Je fais quelques pas pour me rapprocher du rivage, frustrée de terminer cette tentative d'échange par du vide. Jsuis trop bête d'avoir cru que... mais laisse tomber.

Roh et puis casse toi, cassez vous, toi, Gideon, Redose Omniak. Cassez-vous tous, bande de bouseux puants ! Je veux pas vous voir ! Je veux être seul seul seul SEUL SEUL. J'ai besoin de personne, c'est moi Redose Omniak, oui c'est moi, je suis une terreur, on me craint. Je suis, je suis Redose. Omniak.
Je ne suis pas une merde, elle a tort, vous avez tous tort ! Je ne suis pas un imposteur, je suis le meilleur, de tous. Ils ne comprennent rien, bêtes comme leurs pieds, ils sont que des tas de chairs sans queue ni tête je, je suis, oui c'est moi, je suis Redose...

Des larmes commencèrent à couler silencieusement le long de ses joues. Comme pour dire que je n'étais pas Redose Omniak.

Car tu n'es pas Redose Omniak, tu es une imposture, et quand on te le fait savoir tu deviens une caricature de celui que tu prétends être. Si tu as tort. Tu es un imposteur, tu usurpes ce nom qui n'est pas le tien. Pff... Minable, tu as besoin des autres sinon tu sais que tu ne serais rien. Tu n'es pas Redose Omniak.

Les larmes coulèrent à flot, était-ce vraiment une colonne de flammes derrière le rideau ou un cyclone ? Un tsunami ? Vu le débit, sûrement.

Et l'autre à côté, ça m'enrageait elle avait raison, mon égo est démesuré, mais qu'est-ce que je perds ?
Je n'ai rien. Aucun amis, bientôt aucune famille. Presque aucun biens matériels, même mon bâton déclare son indépendance, le pire, c'est que je n'ai pas cette chose précieux dont les gens disposent, pari et vénèrent, le futur.
Ma volonté est partie, et la dernière chose que j'avais, je la voyais partir, mon égo... J'arrivais pas à me dire qu'elle avait tort sur le fait que je ne vois pas ce que je vais perdre alors que tout semblait indiquer qu'elle avait tort.

Bien sûr que t'es contre moi... C'est ainsi... Ainsi vont les choses... Tu ressemblais sûrement plus à Redose Omniak que moi... Je n'ai pas l'impression d'être lui, moi, ou quiconque... Je suis mon pire ennemi, ça n'était pas mon père, le feu ou Gideon, c'était moi, un truc flou que je connais pas, qui m'achèvera avant la bataille. Me tuera avant ma mort.

Moi aussi j'suis trop bête que j'aurais pu supporter ma mégalomanie, ma volonté, le poids écrasant sur mes épaules qui s'apparentait à cette identité déchirant ma chaire, suçant mon sang, léchant mon âme, taquinant de ses griffes aiguisées mon esprit, c'était ça Redose Omniak et pas ce tas de merde par terre, regardant une fourmi les yeux grands ouverts tandis que des flots immenses s'échappaient de ses yeux... Redose... La fourmi ?

Le bruit de l'eau apaise immédiatement tout ce mélange de sentiments contradictoires qui bouillone en moi, au lieu d'attraper mon sac, je scrute un moment l'horizon comme s'il pouvait me donner des réponses.

Le sel coule sur mes joues sans prévenir, et mon front se plisse mécontent de moi même. Je sais que le "pourquoi" de ces larmes n'est pas justifié, je sais que tout est mal dans ce que je ressent présentement, que ces gouttes d'émotions devraient couler pour une toute autre raison que celle là, mais c'est comme ça, et je n'ai aucun contrôle dessus. Je laisse couler le flot de mauvaise conscience sur mon haut, mouiller mes joues comme une petite fille, sans en essuyer les traces, et finir par se noyer dans le lac.

Hors de question qu'il me gâche mon silence, ni cette vision magnifique, je reste !

J'enlève mes chaussures, les posent au sol, et juste au bord de l'eau laisse pénétrer mes pieds dans ce liquide qui me glace les orteils aussi vite que mon esprit, gèle mes pensées négatives en une seconde, et me permet de retrouver mon calme intérieur. Mais l'effet du froid, trop éphémère ne dure pas, mon corps s'habitue à la fraîcheur comme il s'habitue bien trop à ses attaques. Son visage de troll se superpose à la ligne d'horizon séparant le lac du ciel et je peste pour moi même.

- tu fais chier Red' !

Agacée, j'attrape finalement mon sac pour le caler sur mon épaule, et récupére mes chaussures que je garde à la main. Pieds nu, je remonte le chemin qui me sépare du château, déterminée à ne pas tourner la tête vers lui.

@Redose Omniak

Et tandis que ces flots immenses s'évadaient de mes yeux je pouvais voir des fourmis se déplacer sous mes yeux, tous en groupe, juste sous mes yeux entre mon front et mon nez ils se suivaient à la queue..
Je ne pu m'empêcher de me demander si c'était si grave d'être un usurpateur... De pas avoir d'identité.
Après tout, eux qui ne sont rien, qui n'ont rien, semblent mieux se comprendre et se supporter ainsi...
Bon c'est vrai, ils ne parlent pas, ils ne font que marcher, encore et encore, sans que j'en comprenne la raison ils marchent encore et encore et encore sans s'arrêter...

La bonne affaire, maintenant je suis inférieur à des fourmis. Je suis seul, je n'ai pas la force de me lever, donc oui, ces fourmis me sont supérieures, alors qu'elles n'ont ni identité, ni magie, ni rien qui ne sorte de l'ordinaire, bien au contraire... C'est toutes les mêmes, elles sont tous tellement ancrées dans l'ordinaire, et elles s'en fichent alors que moi je me morfond...

Est-ce vraiment si grave de pas avoir d'identité ? Peut-on vraiment vivre ainsi ? Je veux dire... J'ai pas de futur donc ça devrait pas tant me déranger que ça, mais elles font ce que leur voisin font, elles ne savent faire que ça... Elles ont toutes le même comportement, elles sont toutes pareilles... Je peux pas me le permettre, j'ai un objectif à accomplir... Je ne peux pas me permettre d'être aussi faible que Gideon ou Elisabeth...

Redose continue de regarder les fourmis passer les yeux larmoyants.
Jusqu'à ce qu'il finisse plus tard par s'endormir.

Pas de doute possible, c'est autour du lac qu'elle préférait être. La perspective d'un monde engloutit la fascinait toujours autant, même plus qu'avant et malgré sa presque noyade en début de mois. Être ici, c'était comme être libre.

Marilya s'arrêta un instant pour observer deux élèves au loin, sur leurs balais. L'un des deux semblait être la victime d'un balai fou, risquant souvent de tomber. L'autre tournait juste en rond en dessous de lui. Il aurait pu l'aider tout de même... N'empêche que Marilya avait hâte d'avoir son propre balai pour pouvoir voler à sa guise... Au-dessus du lac probablement ! Comme ce serait merveilleux !

La petite princesse flâna ainsi longtemps, avant d'une masse vienne heurter son regard. Allez savoir pourquoi, elle sortit sa baguette. Marilya commençait seulement à appréhender le fait qu'elle en possédait une et qu'elle pouvait s'en servir. Après cinq mois à Poudlard, il était temps !

En s'approchant encore elle reconnue la forme d'une personne et accéléra le pas, de plus en plus, avant d'arriver en courant.

"He ! He ho, ça va ?"

Aucune réponse, mais c'est l'aspect du garçon qui l'inquiéta plus que son identité. Un peu paniqué, elle secoua le méchant lion du bout des doigts. Elle ne voulait pas lui faire mal, avec ses vêtements brûlés, allez donc savoir de quoi il souffrait à l'intérieur pour être dans cette état. Qui avait fait ça ? Pourquoi ? C'était ignoble de le laisser là, à moitié cramé, dans le froid à même le sol ! Marilya tremblait, en panique, les gestes brusques, les pensées troubles. Quoi faire ? Comment faire ? Le ramener au château puisqu'il ne répondait pas !

Est-ce qu'il... pleurait ? Inconscient ou endormi ? Marilya le secoua plus fort avant de se lever d'un bond. Dans un flot discontinu de paroles réconfortantes, dites sur un ton pas du tout réconfortant, la fillette rangea sa baguette pour tenter de le mettre sur son dos... Trop lourd pour elle, Marilya glissa sous l'effort et son pied cogna l'épaule du garçon.

Toujours avec l'objectif de le déplacer en lieu sûr, elle attrapa un pied et essaya de le traîner et, contre toute attente, lui fit parcourir presque un mètre avant de le lâcher brusquement, après s'être rendu compte que sa tête traînait sur les cailloux.

"J'vais chercher de l'aide ! T'inquiètes pas !" Elle fit deux pas, se tourna. "Bouge pas surtout !" Fit encore quelques pas rapides avant de s'immobiliser, en panique. "Heu..."

Précipitamment, elle revint, le regarda. Elle ne pouvait pas le laisser seul. Et s'il lui arrivait quelque chose ? Quelque chose d'autre ? Et si le coupable revenait ? Qui ? Le concierge peut-être ? D'après les rumeurs, il trempait dans des histoires de mage noir et c'était bien là l'attitude d'un mage noir, d'attaquer un élève. Marilya frissonna. Elle ne pouvait pas non plus ne rien faire. En désespoir de cause, elle se mit à crier, toujours plus fort.

"A l'aide ! Au secours ! Il y a quelqu'un ? AIDEZ-NOUS !"

Elena avait l'habitude d'aller se promener vers le lac le mercredi après midi. D'ailleurs, pas que le mercredi, mais dès qu'elle avait un peu de temps libre. Cela lui plaisait de voir l'immense silhouette du château se découper de manière spéculaire dans les eaux noires du lac. Cela avait un côté apaisant. Et la jeune serpentarde pouvait alors songer pleinement à l'existence trépidante des pirates. Mais ce jour là, ses réflexions (sur la forme des voiles plus précisément) furent interrompues par un cri:

-AIDEZ-NOUS !

La deuxième année sursauta et se tourna dans la direction des cris. Qu'est ce qui se passait ? Une attaque de strangulots ? Du calamar géant ? Elena s'apprêtait à sortir sa baguette quand elle arriva en vue de la scène. Une poufsouffle se tenait à coté d'un garçon allongé sur le sol. Il dormait ou il était mort ? Un peu dépitée de ne pas avoir à prouver à quel point elle s'était améliorée en Lashlabask, Elena s'approcha. Elle se tourna vers la fille:

-Y s'passe quoi ? Ça fait longtemps que t'es là ?

Tout en écoutant la réponse, elle se pencha au dessus du corps. Déjà, c'était pas un cadavre (bon point), par contre, il avait l'air sérieusement en mauvais état (mauvais point). La théorie de l'attaque de strangulots revint au devant de son esprit. Mais si elle connaissait les sorts offensifs, Elena ne savait pas comment réveiller quelqu'un d'évanoui. Démunie, elle se sentit obligée de lui donner des petits coups de pied dans les côtes:

-Euuuh... Machin ? Tu dors ou t'es dans les pommes ? C'est des strangulots qui t'ont ait ça ?

Tout en continuant de le "stimuler", Elena se tourna vers la fille:

-Tu as une idée de quoi faire ?

@Marilya Sowell et @Redose Omniak, disent moi si je dois modifier quelque chose

Mais quel boucan j'vous jure, on plus plus pioncer tranquille ma parole. Remarque, d'aussi loin que je me souviennes j'ai jamais vraiment pu pioncer tranquille alors bon, qu'est-ce que ça change ? Ca change tout, je préfère ne pas pouvoir pioncer à cause de moi qu'à cause des autres. Autre remarque, au moins elles font pas fuir les fourmis ces sales garnements... Sales garnements ? Mais qui c'est ?
Et je suis qui moi tant que j'y suis ? Je sais pas...

Mieux vaut les ignorer et continuer à regarder les fourmis, de toute façon j'suis à terre j'tomberais pas plus bas alors qu'est-ce que ça peut changer que je me relève ou pas, et puis je suis bien là par terre, une fourmi, deux fourmis, trois fourmis, une fourmilière. Je me demande quel goût elles ont... J'oserais pas ? Si... Non. Ou oserais-je ? J'oserais-je j'oserais-je, j'ai rien à perdre ça a l'air bon en plus.
Nous sommes semblables à des fourmis, on est tous pareils, inutiles à l'unité, sans réelle identité que celle que quelqu'un d'autre nous donne. Sans réel objectif que celui que l'on est contraint de supporter, y'en a qui vivent bien et d'autres qui vivent mal voilà tout.
Nous sommes semblables à des fourmis et je pense qu'on a bon goût après tout, pourquoi on aurait pas bon goût on est que de la chair sur pattes.

Posant ma langue au sol, je ne veux pas répondre aux pianeurs du dimanche, ma langue doit servir d'autres desseins...

Mais quel boucan j'vous jure, on plus plus pioncer tranquille ma parole. Remarque, d'aussi loin que je me souviennes j'ai jamais vraiment pu pioncer tranquille alors bon, qu'est-ce que ça change ? Ca change tout, je préfère ne pas pouvoir pioncer à cause de moi qu'à cause des autres. Autre remarque, au moins elles font pas fuir les fourmis ces sales garnements... Sales garnements ? Mais qui c'est ?
Et je suis qui moi tant que j'y suis ? Je sais pas...

Mieux vaut les ignorer et continuer à regarder les fourmis, de toute façon j'suis à terre j'tomberais pas plus bas alors qu'est-ce que ça peut changer que je me relève ou pas, et puis je suis bien là par terre, une fourmi, deux fourmis, trois fourmis, une fourmilière. Je me demande quel goût elles ont... J'oserais pas ? Si... Non. Ou oserais-je ? J'oserais-je j'oserais-je, j'ai rien à perdre ça a l'air bon en plus.
Nous sommes semblables à des fourmis, on est tous pareils, inutiles à l'unité, sans réelle identité que celle que quelqu'un d'autre nous donne. Sans réel objectif que celui que l'on est contraint de supporter, y'en a qui vivent bien et d'autres qui vivent mal voilà tout.
Nous sommes semblables à des fourmis et je pense qu'on a bon goût après tout, pourquoi on aurait pas bon goût on est que de la chair sur pattes.

Posant ma langue au sol, je ne veux pas répondre aux pianeurs du dimanche, ma langue doit servir d'autres desseins...

Avec l'arrivée d'une élève visiblement plus âgée, Marilya retrouva son sang-froid. Elle pourrait aider, sans avoir besoin de prendre elle-même de décision et donc risquer de se tromper et d'aggraver potentiellement la situation. Parce que cette possibilité la terrifiait !

À la question Tu as une idée de quoi faire ?, Marilya haussa fort des épaules, le cou entièrement rentré et le visage flaqué d'une grimace interrogative.

"T'crois vraiment qu'c'est un strangulot ?" demanda la princesse avec un brin d'espoir. Il y en avait peut-être encore dans les parages ! "Faudrait p't-être aller chercher d'l'aide ?"

Un professeur ? L'infirmier ? Puis, à bien y regarder, il semblait aller mieux. Il ne bougeait pas et ne parlait toujours pas, mais il semblait conscient et... mangeait les fourmis à même le sol ? Marilya lança un regard perplexe à la Serpentard plus âgée. Il devait s'être prit un sortilège vachement puissant à la figure pour en arriver là ! Puis, ça avait quel goût les fourmis ? La princesse dut se retenir de ne pas essayer à son tour.

"Tu connais mieux le château que moi," dit-elle simplement à la fille plus âgée, pour lui signifier que si elle décidait qu'aller chercher de l'aide était ce qu'il y avait de mieux à faire, mieux valait que ce soit elle qui y aille.

Ne sachant pas quoi faire d'autres, Marilya s'allongea à côté du lion et se tourna pour le regarder en face.

"T'es malade ? T'as bobo ?" demanda-t-elle en laissant plusieurs secondes d'intervalles entre chaque question pour lui laisser le temps de réagir. "T'es triste ? Mamie Ellie dit qu'il faut sourire même quand on a plus de dents ! Elle dit aussi qu'être triste, c'est une super occasion pour s'améliorer ou pour changer les choses. Comme sa copine qui pleurait, parce qu'elle n'aimait pas sa vie. Mamie Ellie lui a dit "bah change-là" et après ça allait mieux. Et papa, il était triste quand il a perdu son amoureuse d'avant maman, mais ça lui a permis de rencontrer maman et ça, c'était trop génial !" monologua-t-elle avec innocence.