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13 janv. 2024, 17:24
Jeu d'orgueil  PV 
Vulgaire ? Je jette une regard méprisant à Gryffs Sorrow et ses avis bien tranchés qui ne sont qu'une preuve de plus de l'étroitesse de son esprit. Monsieur s'intéresse à la Légilimancie, ce qui est un bon point pour lui, mais trouve ces formes de magie- vulgaires. Merlin, comment peut-on être à la fois capable de s'intéresser à ce qui n'intéresse pas grand monde et rempli d'une si grande bêtise ? Pour la centième fois, je me demande ce que peut bien lui trouver Peers. Les deux sont si mal assortis que ça me fait mal au coeur de me souvenir de leur camaraderie durant le bal de Yule.

J'enfourne une nouvelle bouchée de mon petit déjeuner, toujours aussi renfrognée et incapable de me détendre complètement tant que ces deux-là seront autour de moi ; lui parce qu'il m'insupporte dès qu'il ouvre la bouche, ce qui est dommage puisque je suis capable de reconnaître quand une personne pourrait, avec un peu d'effort, être intéressante ; elle parce que son visage me rappelle ma défaite et que ma défaite me donne envie de casser quelque chose. Mais aucun des deux ne semble vouloir partir, surtout maintenant que Sorrow la questionne sur ses tatouages. Quant à moi, je vais certainement devoir partir, mais...

Une énormité sort de la bouche du Poufsouffle. J'abandonne ma fourchette en suspend entre ma bouche et mon assiette pour lever les yeux vers lui. Qu'est-ce qu'il vient de dire ? Si j'ai fini d'être "mauvaise perdante" ?! Il ne peut pas réellement avoir dit cela, n'est-ce pas ? Mais si, son air mesquin me le prouve : il m'a bien lancé cette vilaine pique en plein visage, comme s'il n'avait pas été capable de se retenir trente secondes le temps que je termine cette fichue assiette et que je disparaisse loin de lui.

En temps normal, j'aurais sans doute pu garder mon calme. Je l'aurais traité avec froideur et hauteur et je m'en serais allée. Mais je passe déjà une mauvaise journée, je suis déjà à fleur de peau et lui, lui il en rajoute une couche si épaisse que je dois m'accrocher à ma fourchette pour ne pas me lever et lui planter le couvert entre les deux yeux. Peers appréciera-t-elle toujours sa compagnie s'il se retrouve avec quatre trou au-dessus du nez ? J'aime croire que non.

Il arrive que l'on soit parfaitement conscient que l'on prend une mauvaise décision, mais que l'on décide de se lancer malgré tout. Je sais qu'insulter le garçon me desservira plus qu'autre chose, que cela me fera perdre des points auprès d'Araya et que cet abruti me catégorisera comme "la fille qui ne sait pas garder son calme en plus d'être mauvaise perdante". Mais je n'en ai rien à faire, parce que l'avis des autres n'a jamais existé pour moi et qu'il n'existera jamais. Parce que je me fiche que l'on me trouve ridicule. N'existent que moi et mes émotions, moi et ce qui me fait du bien. Et là, ce qui va me faire du bien, c'est de remballer ce grand idiot — même si je dois le faire sans ne rien lui planter dans le visage puisque la raison m'empêche malgré tout d'en arriver là.

Je me lève brusquement, avec le banc qui racle sur le sol et la fourchette qui retombe dans un clink ! bruyant dans mon assiette pas terminée. Araya sent venir la catastrophe, elle se tourne vers moi la bouche ouverte, sans doute davantage pour me faire taire que pour me défendre, mais je ne la laisse pas parler.

« De sa conversation peut-être, Sorrow, mais de la tienne, certainement pas. Je me demande ce qui t'a motivé ce matin à venir jusqu'ici : c'était vraiment pour parler avec ma correspondante ou juste pour m'emmerder ? Non, ne réponds pas, sifflé-je avec un air mauvais, j'ai déjà ma réponse. »

Je me penche pour attraper mon sac et balance à Araya sans la regarder :

« On se voit plus tard, » alors que je n'ai pas envie de la voir plus tard.

Je quitte la table sans un regard pour personne, incapable de contenir les tremblements de colère qui me parcourent.

*


Figée sur son banc, Milya regarde Aelle s'éloigner, les sourcils froncés par un mécontentement qui semble persister depuis son arrivée dans l'école anglaise. Le comportement de sa correspondante lui déplaît mais elle n'est pas du genre à parler dans son dos. Elle se force à la quitter du regard pour tourner toute son attention vers le garçon qu'elle trouve aimable et intéressant. Elle a envie de s'excuser auprès de lui, mais là aussi elle se force à ne pas le faire : après tout, elle n'est pas responsable des agissements d'Aelle.

Milya se contente donc d'afficher une grimace penaude, ses doigts jouant avec son verre. Elle a bien l'intention de relancer la conversation avant que Gryffs ne puisse intervenir pour se moquer encore d'Aelle — elle a bien vu qu'il lui lançait des piques, même s'il n'a pas tort : Aelle est une mauvaise perdante et réagit très mal suite à sa défaite d'hier ; mais ce n'est pas une raison pour insister, n'est-ce pas ? Bah, peu importe. Milya est bien trop mature pour laisser passer l'occasion d'une conversation avec un élève anglais intéressant.

À l'intention du garçon, un sourire qui se veut apaisant apparaît sur le visage de la sorcière africaine. Elle hausse doucement les épaules, l'air de dire : bah, peu importe, et se penche en avant, tatouages bien en vu, pour répondre à ses questions.

________

J'ai conscience qu'il y a une chance pour que Gryffs agisse trop rapidement pour qu'Araya ait le temps de parler. Qu'il poursuive Aelle (Merlin, j'en doute fort mais on ne sait jamais) ou qu'il fasse je ne sais quoi d'autre. Alors prend en compte la suite seulement si tu estimes que Milya a tout le temps nécessaire pour parler :
________

« On reçoit nos tatouages quand on entre à Uagadou. C'est un Maître tatoueur qui nous les fait, après avoir déterminé à quel élément on est associé. Ce ne sont pas les même tatouages pour tout le monde, mais le signe, là... » D'un doigt, elle désigne le point central de son tatouage qui représente l'élément de l'air. « C'est le même pour tous les mages de l'air. »

Un sourire joyeux passe sur les lèvres de l'éthiopienne. Elle se rappelle avec émotion du moment où elle a enfin eu ses tatouages. Après des années à craindre être trop frêle pour mériter rejoindre les bancs d'Uagadou, se retrouver sous l'aiguille du Maître tatoueur était moment fantastique, beaucoup trop pour qu'elle se souvienne d'une quelconque douleur.

« J'ai pas eu mal, s'exclame-t-elle avec un sourire qui contraste fort avec ce qu'il vient d'arriver avec Aelle quelques secondes auparavant. C'est un moment très important dans la vie d'un sorcier africain, j'en garde un très beau souvenir, sûrement comme toi le jour où tu as eu ta baguette, non ? »

15 avr. 2024, 06:39
Jeu d'orgueil  PV 
Gryffs peine à réprimander un sourire. Pour une raison qu'il ignore, il prend un certain plaisir à révéler l'amertume d'Aelle. Lorsqu'il la voit prendre ses affaires et filer il s'en féliciterait presque. Milya était libérée de son expression renfrognée et au moins n'ignorerait elle plus les raison de l'expression figée de sa correspondante. Gryffs regarde son aînée s'éloigner puis lève les épaules par mimétisme, mine de dire: 'Tout ce foin pour ça?'
Le Poufsouffle passa bien vite à autre chose lorsque l'étrangère exposa ses bras entièrement tatoués. Gryffs les inspecta du poignet à la manche. Il s'efforça de mémorisé le symbole que lui désignait Milya, histoire de passer pour quelqu'un de cultivé si l'occasion pour lui se présenter de le glisser dans une conversation.
-Quand même... Vous avez tout ces tatouages dès le premier jour où ils évoluent tout au long de votre apprentissage? Peut être même de votre vie ?
Face à la démonstration de la veille, Gryffs se demandait si tous les mages de cette région du monde était tous aussi redoutables. Que pouvait on faire face à des gens capables de nous priver d'être. Les mages de l'eau étaient ils capables de nous déshydrater d'un claquement de doigt, ceux de feu pouvaient nous carboniser sur place en un regard. Dangereuse magie. Les accidents devaient être monnaie courante dans cette école.
Puis Gryffs répondu à sa question.
-Le jour où j'ai eu ma baguette reste effectivement gravé dans mon souvenir. Les manches de toutes sortes de bois, locaux ou éxotiques, défilaient entre mes mains mais on ne m'a jamais demandé mon avis. Je n'ai jamais eu à le donner non plus. Quand c'est la bonne c'est la bonne. Et tout le monde le sait. D'une certaine manière, c'est un lien unique, un peu comme un mariage. J'ai comme l'impression que chez toi, ça s'apparenterait plus au jour de la répartition. Quand on m'a envoyé chez Poufsouffle. C'était mémorable.
Après avoir décrit ses souvenirs, Gryffs interrogea l'éthiopienne sur son avenir.
-À quel métier tu te destines? Des idées?

Docteur Renaud, Mister Renard !
Il signe de la pointe de sa baguette d'un S comme Sorrow
7ème année RP et 3ème année devoirs.
Peeves 2022