Nélya Marks, cinquième année 15 ans BBCode= #800000 _________________ @Constance Nelson

mercredi 7 avril 2049, vers 13h30

A genoux dans l'herbe fine du parc, les cheveux rattachés en un négligé chignon qui ne se reconnaissait presque plus, l'adolescente semblait à deux doigt d'y enfoncer son visage tant elle s'en rapprocher. Sa recherche minutieuse entrait dans son deuxième jour et jusque là, Nélya ne pouvait pas vraiment dire que sa fouille soit couronnée du succès qu'elle pensait pourtant atteindre bien vite. Contrairement à ce qu'elle avait cru, trouver un trèfle à quatre feuilles n'était si simple, et le temps filait vite.

Focalisée sur l'objet de sa recherche, il ne lui était même pas venue à l'esprit de se parer d'un plan de secours en cas d'échec de celui qui lui donnait bien du fil à retordre... Non, Nélya était trop simplette d'esprit pour envisager plusieurs plan: elle n'en avait qu'un seul qui brillait de par sa simplicité extrême: trouver un trèfle à quatre feuille! L'idée lui était venue bien simplement qui plus est à la suite de l'évocation d'un souvenir pendant qu'elle prenant soin de Tommee. A Cardiff, quand son père devait rentrer encore plus tard qu'accoutumé, il s'était mit à ramener des fleurs ou autres trésors de la nature à sa fille et sa femme, habitude qui s'était généralisée à tous ses retours. Un soir, alors que la Galloise luttait en silence pour ne pas s'endormir avant d'avoir pu être bordée par ses parents et que son père lui ait lu une histoire, ce dernier avait rapporté un trèfle à quatre feuilles sans oublier de lui narrer les mythes l'entourant, choses auxquelles elle n'avait pas prêtée attention, épuisée de lutter contre la fatigue.

- Ah! Enfin! Sans prendre la peine de se relever pour s'approcher de ce qui avait illuminé son regard d'un soulagement auquel se mêlait satisfaction, Nélya se traina précipitamment dans la terre qui avait depuis tâchée ses genoux pour retirer de la terre une petite plante qui, de son précédent emplacement, ressemblait au fameux trèfle. La petite plante entre le pouce et l'index elle la releva vers le ciel, pour mieux la discerner en plissant les yeux et la laissa rapidement retomber dans un petit soupir. Pff... Toujours pas. A peine prononça-t-elle ces quelques mots que son regard se remit à parcourir le parterre de verdure dans lequel elle évoluait, bien décidée à mettre la main sur un trèfle à quatre feuilles.

En ce début d'après-midi où le ciel bleuté parsemé de petites créatures vaporeuses invitait à la détente, Constance sortait du Hall dans l'idée de faire un tour pour se dégourdir et s'aérer l'esprit.
Dans une bonne semaine, ce serait déjà les vacances mais bien que son esprit mourrait d'envie d'y penser - et notamment les quelques plans qui se dessinaient déjà, en Angleterre - la jeune fille tâchait depuis le début de semaine de rester focus sur le planning scolaire. Et les révisions qui avaient bel et bien commencé en prévision des examens de fin d'année.
Plus qu'un mois et demi ! 6 semaines ! C'était peu et la jeune fille espérait garder le cap et son calme.
Sauf que son gros emploi du temps, avec toutes les matières et options qui le composaient, lui prenait déjà pas mal d'énergie. Alors, en plus avec l'élaboration des fiches et la relecture des cours... elle avait parfois l'impression que sa tête devenait une pastèque.

Aujourd'hui, pour ne pas changer, elle avait prévu de se pencher sur ses manuels tout l'après-midi. Après la matinée à parler "métamorphoses", matière qui était toujours fascinante mais pas moins complexe qu'avant, elle savait au fond d'elle-même qu'elle ne devait pas ralentir le rythme mais pour autant elle avait besoin d'un break mental.
Aussi, après la pause déjeuner dans la Grande Salle, elle était passée récupérer son sac rempli de livres et de quoi écrire au Terrier et avait dévalé les marches jusqu'au rez-de-chaussée.
Si elle devait réviser, autant le faire dans un environnement calme et apaisant plutôt que le "silence" parfois pesant de la salle d'études ou de la bibliothèque.
Donc, petit tour dans le parc au programme avant de se poser près d'un arbre ou à la Cabane pour continuer sa journée studieuse.

Alors qu'elle traversait la vaste pelouse, ses souliers s'enfonçant allègrement dans l'herbe verte printanière, ses prunelles s'égaraient tout autour, attrapant au passage la vision d'arbres verdissant, les fleurs qui poppaient ici et là, ses oreilles percevant avec délectation les pépiements des oiseaux cachés.
Elle marchait, marchait et au fur et à mesure qu'elle marchait, elle sentait le poids de la journée s'alléger un peu plus.

C'est alors qu'une vision pour le moins étonnante frappa sa rétine et altéra son pas. Une silhouette à quatre pattes dans l'herbe. De dos, elle ne voyait que sa chevelure brune ondoyante et le bord de sa cape grenat. La fille semblait tout à fait concentrée sur l'herbe entre ses doigts.
Ah, elle a perdu un truc. Enfin, fait tomber un truc.
Hochant du chef pour elle-même, Constance reprit sa marche et contourne sa camarade inconnue, lui adressant un bref regard oblique curieux lorsqu'elle passe près d'elle.
L'identité de la jeune fille l'arrête cette fois-ci net et la poufsouffle fronce les sourcils sous l'incompréhension.
- Nélya ? Qu'est-c'que... excuse-moi, ça va ? Tu... as fait tombé un truc, j'peux t'aider ?

Si l'interpellation aurait pu la surprendre, il n'en fut pourtant rien, et la cinquième année tourna un visage à l'expression légère vers l'origine de la voix qu'il ne lui était pas encore donné de reconnaitre sans une aide visuelle. Oh salut Constance! Fit-elle gaiement en la saluant amicalement de la main gauche sans se relever. Ouais ça va, j'ai rien perdu, mais j'veux bien un peu d'aide! Affirma-t-elle tout en basculant le poids de son corps en arrière pour s'asseoir à genoux, la tête toujours tournée vers sa jeune camarade alors que sa chevelure pendouillait à présent dans son dos dans une sorte de nœud allongé.

La Gryffondor jeta un nouveau coup d'œil à la section herbeuse qu'elle était en train de passer au peigne fin avant de se retourner vers la jeune Poufsouffle. En fait, j'cherche un trèfle, t'sais ceux à quat' feuilles. Mon père m'avait dit qu'ça portait chance et j'veux en offrir un à Scary pour son départ à Beauxbâtons. Cette explication laissa sur le visage de l'adolescente une expression rayonnante dont même ses orbes, qui reflétaient la pelouse verdoyante, se parèrent. Rien ne semblait pouvoir altérer la joie qu'elle manifestait, pas même le souvenir de ses heures de recherche infructueuses. Il était là l'avantage d'être un être simplet: Nélya ne restait jamais très longtemps déçue, de par son optimisme naturel qu'elle-même ne se reconnaissait pas.
La brunette leva sa main droite pour frotter son nez et profita de ce geste pour lancer un énième regard à la pelouse. Le truc c'est qu'j'en trouve pas encore. Comme le laissait sous-entendre son ton léger, la Galloise était loin de perdre espoir, et ne voyait là qu'une question de temps avant qu'elle ne mette enfin la main sur l'objet de ses recherches. A nouveau elle tourna un regard naturellement enjoué, et pétillant vers la plus jeune qu'elle commençait doucement à côtoyer plus souvent. Tu m'aides du coup? Demanda-t-elle sans même se poser la moindre question quant aux possibles plans de Constance, Nélya s'arrêta simplement à la proposition qu'elle lui avait faite, elle n'avait pas de raison de plus l'interroger!

@Constance Nelson

Nélya la salua chaleureusement, comme souvent elle arborait un visage léger et au regard pétillant - un peu comme Charlotte en fait - et lui précisa que non, tout allait bien, rien de perdu dans l'herbe émeraude mais oui, elle avait besoin d'un peu d'aide.
Mais pourquoi ? Enfin... pour quoi faire ? Qu'est-c'qu'elle peut bien faire à quatre pattes dans l'parc si elle n'a rien perdu ou fait tomber ?

Oui, de suite, spontanément, on pourrait penser que la brune aurait perdu une boucle d'oreille dans l'herbe printanière mais il n'en était apparemment rien. Fronçant un tantinet plus les sourcils, Constance dévisage sans vergogne son aînée et amie de Eli.
La fanfariste avait basculé sur ses talons, ses cheveux auparavant noué dans un chignon lâche pendouillaient maintenant mollement dans son dos. S'attendant à ce que la cinquième année se détache les cheveux ou rectifie son chignon défait, quelle n'est pas la surprise de la châtaine de constater que Nélya est tellement obnubilée par une histoire de quatre feuilles qu'elle en oublie sa tignasse qui crie au secours.

Retenant un sourire désabusée, elle imite son aînée lorsque celle-ci laisse errer son regard clair sur la pelouse environnante.
Alors, tout ça, c'est pour trouver un trèfle à quatre feuilles ?! Mais c'est pas hyper rare d'en trouver un ? Genre d'habitude, ils sont à trois feuilles justement, donc bon...

La cinquième année reprit son explication, et bien que la tâche s'annonçait ardue - il fallait voir la quantité d'herbe à passer au peigne fin tout de même ! - son visage rayonnait comme si elle était passionnée par cette mission personnelle.
Bon. Constance comprenait l'idée et pourquoi cela revêtait tant d'importance pour Nélya. Elle avait beau ne pas connaitre tant que ça la fameuse Scary, elle savait ce que c'était d'avoir une amie chère et que celle-ci soit éloignée de soi par des kilomètres et des kilomètres. A vrai dire, la châtaine trouvait que cette idée de porte-bonheur était une vraie bonne idée. Mais... v'là qu'la pelouse est immense !

Se pinçant les lèvres, un peu indécise, la poufsouffle regarde alternativement Nélya, la pelouse, son sac lourd de manuels, Nélya à nouveau... et... hausse les épaules.
- J'vois, c'est une bonne idée en vrai ton histoire de porte-bonheur ! Mais... Nélya, la pelouse du parc, elle est immense ! Y'a pas un autre moyen de trouver ce genre de trèfle assez "rare" en fait - d'où son impact sur les gens - comme par exemple un sort ? Genre... j'sais pas... Accio ? Accio trèfle ?
Une moue dubitative traversa son visage alors qu'elle laissait son regard songeur errer brièvement autour d'elles.
- T'sais quoi ? Ouais, j'peux t'aider. Enfin, 'scuse moi, j'veux dire que j'veux bien t'aider à essayer d'en trouver un. Qui sait, à deux on aura double chance d'en trouver un, non ?

Laissant choir son sac au sol, Constance s'accroupit, ses mains chassant sa chevelure derrière ses oreilles.
- C'est super sympa d'ta part de chercher un tel cadeau, en tout cas. Scary doit être une sacrée amie pour toi, dit-elle en caressant l'herbe.