"Ouais"

Je hoche la tête à ses mots tout en continuant de regarder si autour de nous, quelqu'un ne semble pas prêt à s'avancer. Risquer son permis... perso, je pourrais pas. J'ai beau aimer les défis, j'ai beau facilement me laisser provoquer pour me mesurer aux autres, battre les autres... ce permis de transplanage, j'en ai besoin. C'est ma carte liberté. Le moyen de voyager gratuitement et où je veux... et il est absolument hors de question pour moi de faire quoi que ce soit qui mettrait en danger mes chances de l'obtenir.

Bon. Comme toujours personne ne semble se manifester, je reporte mon attention sur Adaline pour lui demander avec un sourie un peu malicieux :

"Eh tu parierais combien de gallions que tu le batterais, toi, Bain ? , je demande à la Gryffondor. De façon tout à fait hypothétique bien sûr."

En jetant un coup d'oeil à Ginger, capitaine de Quidditch de ma maison, je me mets à sourire un peu bêtement. Je n'ai jamais pensé qu'elle puisse risquer son permis pour une compétition, non, mais je dois dire que quand j'ai vu son visage avancer vers moi dans la foule, j'ai douté que ce soit vers moi ou vers Bain. Est-ce que j'aurais essayé de la retenir pour l'en empêcher ? Probablement, du moins, je m'en serais voulue si je ne l'avais pas fait. Je considère que je dois beaucoup à Ginger.

Quand elle me pose la question à mille gallions, je me mets à sourire encore plus fort.

« Un million de gallion. »

Répondis-je, d'un ton espiègle, avec un demi-rire. Avant de secouer la tête pour justifier cet excès de zèle.

« Je suis sûre que je suis meilleure que lui... »

Ajouté-je, à voix basse. Il ne manquerait plus que Bain m'entende me vanter, et il me forcerait à montrer à tout le monde à quel point je ne suis pas meilleure que lui. Ce n'est pas tout à fait dans mes habitudes de me vanter, en étant aussi décomplexée, mais ce blaireau là, qu'est-ce qu'il m'agace !

« Et toi ? »

Alors que personne ne semble vouloir se mesurer à Tom Bain, par peur de se ridiculiser peut-être, ou juste conscients des risques de se lancer dans cette course clandestine, le Poufsouffle leva ses bras au ciel en criant, " Vous avez peur, bande de Veracrasses. Regardez moi faire ! " Mais, avant de se lancer, il ne manque pas d'arracher le Gallion de sa camarade Adaline Macbeth, en ricanant," Désolé pour ton argent l'intello ! Tu ne le reverras plus ! " Vous entendez ensuite l'incantation, et plouf, il s'évapore devant vos yeux.

Mais, quelques instants après, un énorme bruit de fracas émane de Scribenpenne, et vous vous retournez pour trouver Tom Bain au sol, la vitrine de la papeterie complètement brisée en milles morceaux. Le sixième année avait fait de mauvais calculs en tranplanant. Il semblait blessé, avec des égratignures sur le visage et ses vêtements étaient déchirés à certains endroits, mais rien de bien grave à priori.

Image non représentative

- Un minimum de 110 mots et un maximum de 220 mots vous sont demandés.
- Veuillez prendre en compte les risques de transplaner sans permis hors cadre d'examen dans vos posts. Tout élève qui enfreint cette règle risque d'être interdit de passer son permis si ça se sait.
- Fin de la péripétié le 03 mai à 23h59.

Ginger n'a même pas le temps de me répondre que Bain décide de se lancer tout seul dans sa course débile. En levant les yeux au ciel, je le regarde disparaître dans le craquement significatif du corps qui disparaît comme par magie pour réapparaître ailleurs.

Cela ne dure que très, très, très peu de temps.

Le fracas d'une vitre qui se brise dans notre dos. Je me retourne en même temps que la masse en maugréant.

« Quel abruti... »

En adressant un regard significatif à Ginger, je sors ma baguette de ma poche et je réagis aussi vite que je peux. Je pousse deux ou trois de mes camarades qui préfèrent regarder Bain plutôt que d'agir, pour m'approcher de lui et me pencher sur son corps étendu par terre - en prenant soin d'éviter les éclats de verre.

Des blessures superficielles au visage, et, à première vue, rien d'autre.

« Episkey ! »

Lancé-je presque immédiatement, sur les blessures de son visage.

« T'as mal quelque part ? »

Je lui demande ensuite, en regardant les endroits où ses vêtements paraissent déchirés. Puis je lève les yeux sur la vitrine, éventrée, et les bouts de verre disséminés un peu partout sur la scène du crime.

« Va falloir que tu répares ça. »

Glissé-je à l'adresse de Bain.

Un million de gallions, ça fait beaucoup. Mais je suppose que quand on est sûr de son coup... je n'ai pas le temps de répondre puisque Bain s'approche pour arracher la pièce dorée à Adaline, insulter au passage tous les présents et transplaner sous nous yeux.

"Mais quel... – je grogne à voix basse mais n'ai pas le temps de terminer qu'un grand fracas se fait entendre dans notre dos. Je me retourne et j'ai la confirmation absolue que ce que je voulais dire est tout à fait à propos : Mais quel con," je lâche avec conviction. Bien fait pour lui, je ne peux m'empêcher de songer.

Quand Adaline sort sa baguette et se met en mouvement, je lui emboîte le pas. Elle a l'air au taquet donc je la laisse faire, Episkey et compagnie, j'avoue que de toute façon je suis moyen chaud à l'idée de jouer les infirmières pour un tel abruti. Bras croisés, je me contente d'observer, prête à faire reculer d'éventuels curieux qui viendraient gêner les réflexes de soins ma camarade, guettant également l'éventuelle arrivée d'un employé de Scribenpenne. Ouais, va falloir réparer ça, mais...

Chais pas si c'est une bonne idée de laisser le sort de la vitre entre ses mains et sa baguette," je lâche en désignant le Poufsouffle à terre.

Impossible de rater le bruit de verre brisé qui cassa la tranquillité de la boutique et me fit sursauté.

Aussi rapide qu'un vif d'or, je me dirigeai en panique à l'extérieur de la boutique pour observer, blafard, ma vitrine explosée en mille morceaux avec un élève sonné à l'intérieur. Pas très loin d'ici, je remarquai un petit groupe d'élèves, ainsi qu'une fille qui s'occupait de soigner les blessures du garçon ainsi que son amie. Au moins, y avait-il des personnes prête à arrangé les choses ! Mon sang ne fit qu'un tour et je m'approchai du garçon, fulminant de rage.

- Qu'est-ce qui se passe ici ?! Donne moi immédiatement ton nom et ta maison, je t'assure que tu ne t'en sortiras pas comme ça !! Et tu as intérêt à me reparer ça convenablement !!

Me tournant ensuite vers le petit groupe qui c'était formé, je lance d'une voix dure et sans appel.

- Le spectacle est fini, dispersez-vous tout de suite si vous ne voulez pas que je vous ramène au château moi-même.

Je réalise que Ginger m'a suivi en l'entendant supposer qu'il ne valait mieux pas laisser Bain réparer la vitre. En adressant un regard à la capitaine puis à l'abruti, toujours allongé par terre, je hoche la tête. Ginger a raison, on ne peut pas laisser un abruti comme lui réparer la vitrine : ce serait prendre le risque de voir une autre catastrophe.

« T'as... »

Commencé-je, toujours accroupie au dessus de Bain, quand le gérant de l'établissement sort en trombes. Il fallait s'y attendre, mais j'ai cru qu'on aurait le temps de réparer ça et de filer. Mes soins pour l'instant terminés, je me redresse pour saluer le gérant de Scribenpenne.

Lorsqu'il somme au groupe qui s'est formé derrière Ginger, Bain et moi, de rentrer au château, je ne me sens pas le moins du monde concernée. On est tous les trois dans cette histoire, maintenant.

« Vous êtes certain de vouloir le laisser réparer votre vitrine ? »

Je demande au gérant de la boutique, avec un air innocent, baguette toujours en main.

" À mon ego. " répond Tom après qu'Adaline lui ait demandé s'il avait mal ailleurs. Le garçon peine à croire ce qu'il vient de lui arriver, ce qui lui ôte le réflexe pourtant bien encré en lui de fuir le lieu de sa bêtise.

Il est toujours au sol lorsque le gérant vient lui passer un savon, mais profite de l'intervention d'Adaline pour se relever. Il lui jette d'ailleurs un regard mauvais suite aux doutes qu'elle a émis sur ses compétences.

*Qu'est-ce qu'il s'est passé ?* répéta-t-il dans sa tête pour préparer son bobard. Impossible pour le sixième année d'avouer la vérité, les conséquences seraient bien trop lourdes.

" Tom Bain, Poufsouffle. " fini-il par répondre et il poursuivit avec aplomb : " Ce n'est qu'un bête accident, M'sieur. On chahutait entre copains et j'ai perdu l'équilibre ou elles m'ont poussé, j'sais plus bien." dit-il en désignant ses camarades du menton.

" J'vous répare ça t'façon ! " dit-il en brandissant sa baguette.

- Un minimum de 110 mots et un maximum de 220 mots vous sont demandés.
- Péripétie réservée aux élèves de 6ème année rp
- Fin de la péripétié le 03 mai à 23h59, prochaine résolution le 30 avril.

@Jasper Ashdown

Ehhh, le voilà, le gérant. Et il a l’air tout sauf ravi. Après avoir passé l’habituel savon de l’adulte mécontent – que j’écoute sans bouger, bras croisés devant la poitrine et regard baissé sur le Poufsouffle – Bain nous sert l’habituel bobard de l’élève pris sur les faits. Je hausse les sourcils, tsss.

Ce que Bain nous demande de faire est évident. Les enjeux le sont également. Ce qu’il faudrait faire tout autant. Et pourtant… alors juste comme ça, l’air de rien, sans rien formuler concrètement mais en laissant sous couvert planer la suggestion, je lâche d’un ton détaché :

« D’ailleurs j’pense qu’elle a droit à un p’tit merci de ta part hein, elle t’a quand même rattrapé un peu la mise avec ses soins. »

Je parle bien de merci et de mise et j’espère qu’il voit ce que je veux dire, mais je me tourne quand même vers Adaline pour chercher son regard. Histoire de voir ce qu’elle compte faire, si elle va juste le balancer.

J'eus du mal à croire à un fâcheux accident, mais sans preuve du contraire, je fus bien obligé de croire ce que ce Tom Bain venait de me dire. Ca m'étonnerait qu'on l'ait poussé aussi fort. Il faut dire que le bruit qu'avait fait le verre en se brisant avait été immense.

A la remarque de la jeune fille qui avait soigné Bain, je considérai un peu mieux le garçon. Hum, elle n'avait sans doute pas tord. Si déjà il n'arrivait pas à tenir debout, qu'est ce ça serait avec sa baguette ! Je risquais de me retrouver avec un éléphant dans la vitrine.

- Tu as sans doute raison, ce n'est pas très raisonnable, répondis-je à la jeune fille. Je vais m'en occuper, range ta baguette. ajoutai-je froidement au garçon.

Me tournant vers la devanture, je brandis ma baguette avant de prononcer la formule "reparo". Puis, quand tout fut réparé, je me tournai vers la première fille.

- Tu as eu le bon réflexe, en utilisant Episkey, dis-je en pensant qu'à sa place, je n'aurais rien fait, car il l'aurait mérité. Puis je me tournai vers Bain. Elle a raison, et comme je ne t'ai pas entendu t'excuser, tu vas nous présenter des remerciements et des excuses dignes de ce nom s'il te plaît.