Décembre 2048,
Ft. @Agatha Sanders

Avec son chat sur ses talons, Kalev gravit les escaliers menant à la volière, portant avec lui une lettre destinée à sa maison. Il s'agit d'une réponse pour sa mère, confirmant sa présence pour Noël, en plus des nouvelles habituelles. Afora, curieuse, saute sur la table et contemple les hiboux qui se trouvent au-dessus d'elle. Cherchant un compagnon de jeu, elle patiente pendant que son maître s'occupe de ses affaires.

Kalev appelle l'hibou de sa famille, qui a passé toute une nuit dans la volière pour se reposer après lui avoir remit la lettre de sa mère la vielle. Tendant son bras, l'oiseau vient s'y percher en battant des ailes.

— Alors, as-tu bien dormi ? s'inquiète Kalev en le posant sur un perchoir, tu vas pouvoir rentrer au chaud, à la maison.

Avec précaution, le jeune sorcier attache la lettre à la patte de l'hibou. C'est à ce moment-là qu'Afora décide de se jeter sur Olympe, cherchant à jouer avec lui. Surpris, Olympe s'envole pour trouver refuge en hauteur, hululant férocement en direction d'Afora. Cette dernière, imperturbable, vient lécher son pelage sous le regard désabusé de Kalev.

— Sérieusement ?

Il ne dit rien de plus, incapable de réprimander cette boule de poils lorsque celle-ci le regarde avec tant d'amour. Afora se frotte contre son bras, et Kalev vient lui gratter l'oreille.

— Que vais-je faire de toi, hein ? souffle-t-il avec amusement, bien qu'embêté à présent.

Il tend de nouveau son bras vers Olympe et l'appelle :

— Allez, viens mon beau, elle ne voulait ni te faire peur ni te faire de mal !

Mais Olympe le snob tout simplement ; le hibou lui tourne le dos et vint faire sa toilette.

— Eternel, accordez moi votre patience... marmonne-t-il en hébreux.

Agatha sifflota sur le chemin de la volière. Elle attendait avec impatience une lettre de ses parents. Cela faisait maintenant deux semaines qu'elle leurs avait écrit. Elle sautilla et monta rapidement les marches menant à la volière. A sa grande satisfaction, une réponse l'attendait. Elle récupéra la lettre attachée à la patte de l'hibou, et l'ouvrit.

Elle lut à voix haute ce qui était marqué sur le bout de papier.

- Ma chère Aggie, j'espère que tout va bien à Poudlard, que tu t'amuses bien et que tu te fais de nouveaux amis. Je suis fière de toi, pour ta répartition à Gryffondor. De notre côté, rien de nouveau. Haribo a juste renversé tous les meubles du salon en pourchassant une souris !

Agatha esquissa un sourire amusé. Son chat était vraiment infernal ! Elle reprit sa lecture.

- J'ai une mauvaise nouvelle...

Le visage de la Gryffondor se décomposa en voyant la suite.

- Ton père a un problème avec son travail. Malheureusement, tu ne pourras pas rentrer pour Noël...

Un noeud noua la gorge de la jeune fille. Attends... Quoi ? Fêter Noël sans sa famille.

- Je suis vraiment désolée. J'espère que cette nouvelle ne te décevra pas.

Effectivement, elle n'était pas déçu, elle était détruite.

- Ta mère qui t'aime fort...

Agatha sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle essaya de les essuyer, mais sa peine ne semblait pas pouvoir être arrêter...

La seconde d'après, elle éclatait en un sanglot incontrôlable. Elle glissa contre le mur et se prit la tête dans les mains.

@Kalev Cohn

Kalev s'impatientait dans la volière, observant Olympe qui préférait rester perché. Il se demandait si le hibou le tenait responsable du comportement de sa chatte, Afora. Après tout, ce n'était guère de sa faute si elle voulait jouer ! Le jeune sorcier fouilla ses poches, espérant trouver des friandises qui traînaient. Décidément, il n'avait pas de chance, il était venu les mains vides !

— Rah, allez Olympe, ne boude pas, s'il te plaît ! Tu dois envoyer cette lettre...

Mais le hibou lui tourna résolument le dos. Désabusé, Kalev lança un regard désespéré à sa chatte qui se toilette ici et là. Croisant les bras, il secoua doucement la tête.

— J'aurais dû te laisser dans le dortoir.

Il gratouilla l'arrière de son oreille, puis son cou. Afora ne tarda pas à ronronner, bien contente d'être le centre de l'attention, tandis que son gardien hésitait à redescendre chercher des graines pour amadouer Olympe. À ce moment, quelqu'un entra dans la volière. Kalev lui accorda une brève attention, puis rassembla ses affaires. À ce stade, autant repasser dans une heure, tout au plus. Alors qu'il s'apprêtait à quitter la tour et à braver l'hiver qui pointait, la petite se mit à pleurer, et pas qu'un peu ! "A-t-elle eu une mauvaise nouvelle ?" se demanda-t-il.

— Eh ? Tu vas bien ? s'inquiéta Kalev.

Agatha sursauta. Que lui voulait il ? Elle essuya ses larmes.

- Je... enfin... Maman... euh... peut pas... problèmes... pas rentrer... de... je...

Et elle put retenir ses larmes plus longtemps et éclata de nouveau en sanglot. Pourquoi ? Pourquoi ? La seule chose qu'elle demandait c'était de fêter Noël avec ses parents et elle était privée de cela ? Pourquoi le monde était injuste. A cet instant, elle rêvait de s'enterrer dans un trou et de ne plus jamais ressortir... Les larmes lui aveuglé la vue. Ses yeux étaient rouges et lui faisaient mal.

Elle aurait tout donner pour être chez elle avec sa mère. Agatha aurait voulu que sa mère la prenne dans ses bras et la console. Ma jeune Sanders aurait voulu sentir son odeur réconfortante, voir son doux sourire, entendre ses petits mots gentils, entendre sa voix... Agatha revit les moments passés avec elle. La fois où elles étaient allées au ski ou la fois où elles avaient visitées le zoo en chantant des chansons stupides... Cela lui faisait mal rien que d'y penser... Elle ne verrait pas sa grand mère... Elle qui était impatiente de lui raconter sa vie à Poudlard. La jeune fille se demanda comment faisait ceux qui ne rentrait pas pour Noël. Est ce qu'eux aussi ils pleuraient ? Ou alors, se cachaient ils ?

@Kalev Cohn

Kalev l'observe, attentif à sa réponse tandis que la question plane entre eux. Elle essuie ses larmes après l'avoir scruté, et l'adolescent se demande s'il a bien fait de s'immiscer ainsi. Il aurait peut-être dû se mêler de ses affaires, mais encore une fois, Kalev s'est senti obligé d'y mettre son nez. La jeune fille marmonne à propos de sa mère, de problèmes, et qu'elle ne pourra pas rentrer, puis un nouveau sanglot la secoue. Le sportif la regarde en silence, cherchant la manière adéquate de réagir. Pas question d'être trop intrusif, ils ne se connaissent pas suffisamment, et elle pourrait le prendre mal. Alors, comment la réconforter ? Après tout, Noël à Poudlard n'est pas une expérience désagréable, bien au contraire. L'ambiance festive du château durant cette période de fête a quelque chose de magique, d'agréable, à ne pas manquer en somme. Cependant, Kalev comprend aussi l'envie de retrouver le cocon familial après une longue absence. C'est une situation délicate...

— Passer Noël à Poudlard n'est pas si mal, tu sais ? Il y aura les correspondants cette année, je crois, et l'ambiance y est plus que magique. C'est quelque chose à faire au moins une fois, je pense ; rester au château pendant cette période.

Puis, il ajoute avec un sourire léger :

— Mais ouais, si tu voulais vraiment rentrer... tu peux toujours leur écrire ? Ou mieux encore, une beuglante, propose-t-il avec amusement, pas sérieux pour un sou.

désolé pour le retard !

Agatha remarqua qu'il la regardait, attendant patiemment sa réponse. Elle parvint à marmonner quelques mots mais un nouveau sanglot la secouait, cette fois plus violent. Elle ne demandait qu'une seule chose, voir ses parents. Et on lui enlevait même cela. Elle essaya au mieux ses larmes et l'écouta, espérant qu'il parviendrait à la réconforter. On lui avait dit plusieurs fois que Noël à Poudlard était magique et qu'on était totalement dans l'ambiance mais ce n'était pas pareil que de voir sa famille après plusieurs mois séparés. Elel hocha la tête.

- Je... je sais. Ils disent tous ça... je vais sûrement bien... bien m'amuser mais... mais c'est... c'est pas pareil qu'à la maison avec... mes... mes parents... je... je voulais... les revoir...

La rouge et or renifla en continuant de l'écouter. C'était quand même courageux de venir la réconforter alors qu'ils ne se connaissaient même pas de vue.

- Je... je veux pas leur écrire main... maintenant... je n oserai jamais leur... leur envoyer une beuglante !

La jeune fille équiessa un petit sourire timide, essayant d'oublier sa peine.

- Mais... j'aime bien... l'idée...

Jamais au grand jamais elle n'aurait le courage de leur envoyer une de ces fameuses lettres détestées. Elle ne savait pas du tout comment ils réagiraient. Peut-être rigoleront ils ? Ou ils lui enverront une en retour.

@Kalev Cohn, je crois que c'est moi la plus en retard

Il enfonce ses mains dans ses poches, le bas de son dos trouve appui contre la petite table qu'il utilisait souvent pour écrire ses lettres lorsqu'il préférait éviter son dortoir. Kalev ne juge pas la petite, bien au contraire, il compatit. Il sait pertinemment qu'il n'est pas le meilleur pour réconforter les autres, laissant cette tâche à des proches plus doués comme Ilyes, voire même Zivah. Malgré tout, un léger sourire se dessine sur le visage de la jeune lionne lorsque Kalev évoque l'idée d'envoyer une beuglante. Ce dernier se dit que peut-être, il n'est peut-être pas si nul que ça.

— Tu verras, tu auras tellement de choses à raconter à tes parents, ils en seront même jaloux !

Il se penche dans sa direction et ébouriffe tendrement les cheveux de son camarade, reproduisant un geste que son aîné faisait souvent lorsqu'il était lui-même chagriné ou boudeur.

— Et puis, tu les verras aux prochaines vacances, ne t'en fais pas, le temps passe vite en réalité. Les vacances de Pâques seront là avant même que tu n'aies eu le temps de dire "Quidditch" ! Mais je comprends qu'ils puissent te manquer, c'est vrai qu'on passe bien plus de temps ici que chez nous.

À ce stade, ce n'est pas rien si l'on parle d'une seconde maison. Pour Kalev, c'est une expérience formatrice. En quelques années, il a gagné en maturité et en indépendance, car ici, il doit se débrouiller sans ses parents. Il tapote doucement son épaule et son chat y saute pour s'installer.

— Je dois filer, j'ai encore une montagne de devoirs qui m'attend... N'hésite pas à parler à ton directeur de maison ou à l'un de tes préfets si tu as besoin... ou même à notre psychomage, c'est son travail, après tout !

Et Kalev la quitte sur ses mots en lui donnant un sourire rassurant.