Pourquoi. Pourquoi est ce qu'à chaques fois que je reviens de Grèce, ça finit mal comme ça ? C'est beaucoup trop une saison complète sans télé et maintenant que je suis ici, on me dit "non pas d'écran, vas te faire des amis à l'extérieur !". Mais le hic c'est que j'ai pas d'amis ! Je passe à chaque années un hiver tout entier en Grèce et j'ai pas d'amis ici, à Cork. C'est nul. Zena me manque et je la revois que cet été. C'est nul revenir.

Pfffff... Si je m'entendais dire ça. Au départ, je voulais même pas aller là bas mais ça fait trois ans que le rituel est pareil, une saison complète en Grèce pour mon éducation, découverte du monde, des langues, de communautées. Dire que maintenant c'est la fin du monde revenir. Zena me manque. J'ai pas d'amis ici, pourquoi papa m'oblige au juste !? En plus j'ai à peine vu les filles là !.. Non mais est ce que je m'entends penser au juste ? Pfff... Finalement je suis heureuse de sortir. Reste plus qu'à trouver quoi faire.

Soudain, une idée me passa par le tête une fois les deux pieds sur le skateboard. Le manoir au bout de la rue là, il me semble qu'il y a une fille selon les rumeurs. Peut être que je pourrais trouver quelqu'un avec qui faire un truc. Aussitôt dit, aussitôt fait, je passa sans problème sur le chemin et arriva devant la porte du fameux manoir. Plus qu'à cogner à la porte. Je pris le machin bidule en métal et cogna trois fois. "TOC TOC TOC"

Ashley s'était, une fois de plus, réfugier dans le grenier, sa nouvelle cachette depuis qu'ils avaient déménagés de Maynooth pour venir vivre ici, à Cork. La jeune fille n'aimait pas beaucoup cette ville car elle adorait son ancienne maison. Lorsqu'elle fuyait les critiques constantes de ses parents, elle allait se réfugier dans le grand verger derrière la maison et n'en revenait que lorsque la nuit tombait. Ce fut sa vie jusqu'au jour où ses parents décidèrent de déménager car la maison était devenue "trop grande", maintenant que Charlie était partit. Maintenant qu'ils vivaient ici, elle ne pouvait plus aller se cacher dans le jardin, pour la simple et bonne raison qu'il n'y en avait pas.

Donc, ce jour-là, Ashley était une fois de plus montée se cacher dans le grenier pour ne plus entendre les plaintes de sa mère sur ses pouvoirs magiques qui ne s'étaient pas encore déclenchés, criant haut et fort que ses trois grandes sœurs avaient eus leurs premières apparitions de magie vers 6 ans. A force de monter là haut, Ashley s'était aménagée un petit coin sympa, sous la lucarne. Elle avait étendue des couvertures, des coussins et avaient ramenés toutes une pile de livres fantastiques (c'étaient ses préférés, au grand dam de ses parents, qui ne faisaient que rabâcher que c'étaient des sornettes et qu'elle ne devrait pas lire ça) ainsi que des réserves de chocogrenouilles et de patacitrouilles. La jeune fille avait même accroché des photos (la plupart du temps, c'étaient des photos envoyés par sa sœur Harper, qui faisait le tour du monde). Malgré tout ça, Ashley se sentait seule. Elle avait bien ses deux amis moldus qui habitaient au coin de la rue mais ils ne voulaient pas venir chez elle car ils avaient peur de ses parents. Encore une raison de les détester.

Ashley entendit soudain des coups étouffés frappés à la porte d'entrer. La jeune fille se redressa, l'oreille aux aguets.

Amitié. Quelque chose que je ne connais pas bien. Je connais ce terme grâce à Zena mais Zena n'est plus là. Malheureusement. Elle n'est pas partie, noux pourrions encore nous échanger de lettres mais deux choses; d'abord, ce serait long et ça me donnerait encore plus envie de rentrer àen Grèce et la deuxième, c'est que c'est long, d'écrire en Grec. Rien que les rédactions que mamie me donnait à faire, ça prenait au moins trois heures et c'était obligé de faire entre 100 et 200 mots alors là, juste échanger des longues lettres sur nos vies, c'est on ne peut plus pire. Mais je ne suis pas là pour ça. Je suis là pour autre chose et je vais me concentrer sur ça.

Je regarde devant moi, c'est la richesse incarnée. Je ne suis pas comme ça moi, je ne vis pas de cette façon. Je ne suis pas riche et je suis jalouse alors qu'est ce que ça me fait d'être face à ce manoir ? Est ce que c'est sensé me faire quelque chose ? Tout ce que je sais, c'est que je suis une fille très curieuse et j'ai bien envie de voir l'intérieur de cette maison. C'est qui, quoi quand et la vie la bas, ça fait quoi ? J'ai quelque questions et je veux une réponse. Comme toujours.

J'avais toujours ma tunique et mes chignons alors qu'une femme d'un air hautain me regardait, après m'avoir ouverte. "Be-Bonjour. Je m'appelle Fiona, je suis votre voisine et je m'ennuyais un peu. Je cherchais quelqu'un avec qui jouer, m'amuser, je sais pas trop. Il me semble que vous avec une fille de mon âge ?"

Ashley tendait l'oreille au maximum, essayant de capter les paroles de sa mère puis de l'inconnue qui venait de sonner à la porte. Alors que la jeune fille se décidait à aller jeter un coup d'œil, sa mère l'appela d'en bas. Le cœur battant et les oreilles bourdonnantes, elle se demandait bien ce que sa mère voulait. Elle ouvrit la porte du grenier et se mis à descendre les escaliers très raides. Ashley arriva enfin au palier du premier étage et descendit quatre à quatre les dernières marches. Sa mère, ses cheveux blonds cendrés légèrement grisonnants tirés en un chignon strict, se tenait de toute son imposante hauteur dans l'encadrement de la porte, cachant à la vue de la petite le visiteur à la porte.

— Qu'est-ce qu'il y a maman ? demanda-t-elle.

— C'est pour toi. C'est une voisine. Je veux que dans vingt minutes tu sois à la salle à manger, d'accord ?

Finit Karen d'une voix menaçante. Ashley hocha la tête. Sa mère finit par tourner le dos à la visiteuse et s'en aller vers la salle à manger, sans oubliée de lancer un regard de reproche à sa fille. La petite se tourna vers la porte. La fille qui se tenait sur le perron de leur maison devait avoir son âge et portait des fines lunettes de vues. Ashley l'avait déjà croisée quelques fois mais jamais en hiver. La petite avait déjà entendue ses parents parlés de leurs voisins excentriques qui partaient toute une saison en Grèce, si elle se souvenait bien.

— Hum... salut, tu voulais me parler ? demanda-t-elle, un peu gênée.

Hmmm... toujours aussi intimidants les riches. En tout cas, pour moi. Je peux à peine imaginer vivre à coté de ce château mais là, je l'ai face à moi. Si seulement je pouvais vivre dans un endroit tel que celui ci, je suis jalouse. Je vis sur une petite maison de coin de rue pas si peuplé, dans des Îles Britanniques à coté d'un manoir. C'est presque incompréhensible comme remarque, c'est contradictoire, je devrais dire.

Par le stress, mon chiton commençait à me coller sur les jambes. La sueur ? Pourquoi ? Pourquoi cette femme me fait peur ? D'ailleurs, la femme ne répondit pas. Elle préfèra appeller quelqu'un qui avait posé une question, d'une petite voix féminine. Quelle mère épeurante ! La mienne elle... Elle ne serait pas comme ça. Pas avec les voisins, pas aussi méchante. Jamais.

Alors que je réfléchissais, une blonde prit une place sur le seuil de l'entrée. Elle n'avait pas l'air très bien non plus... Ses parents étaient ils violent ?! Je préféra retirer cette penser et répondre. "Euh, Ouais c'est ça. Je... Ça va ?" Pourquoi je réagis comme ça ? Pourquoi je suis gênée ? C'est pas normal ça ! Moi je suis extravertie, leader, fille qui veux se faire des amis ! Pas celle qui sait pas parler devant les gens autours !

— Ouais, ça peut aller et toi ?

Ashley ne pouvait s'empêcher d'observer sa voisine, se demandant pourquoi elle était venue la voir. La jeune fille n'avait jamais vraiment eut d'avis sur leurs voisins mais elle ne connaissait que l'avis de ses parents donc elle considérait leurs voisins comme 'excentriques' sans jamais vraiment remettre en question le jugement douteux de ses parents. De toute façon, dans cette maison, tout le monde se fichait éperdument de son avis donc elle préférait se taire et rester passive que subir les foudres de sa mère. Ashley s'était déjà rebellée mais ça avait toujours finit mal pour elle donc elle avait appris à rester silencieuse et indifférente dans toutes les situations. Même lorsqu'une voisine jugée 'excentrique' se pointait devant sa porte en demandant à lui parler. Ne sachant pas trop quoi dire, Ashley préféra en rester aux formalités.

— Hum... tu t'appelles comment ?

Le pire du pire c'est qu'elle ne connaissait même pas le nom de sa voisine quoi. Vraiment gênant. La jeune fille jeta un coup d'oeil à la pendule dans l'entrée. Il lui restait 15 minutes avant que sa mère ne vienne la cherchée et devienne très mal polie avec la voisine. Et bizarrement, Ashley ressentait une sorte... d'envie, si elle puis dire, de se rapprocher de la jeune fille devant elle. Celle-ci avait l'air super gentille avec ses petites lunettes et ses cheveux cours qui rebiquaient un peu derrière son oreille. Donc, rien que pour ses petits cheveux qui rebiquaient derrière son oreille, Ashley n'avait pas envie que sa mère soit méchante avec sa voisine.