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14 nov. 2023, 00:39
 Privé  Beaucoup de bruit pour rien
🪶 26 octobre 2048
Cinquième étage
12 heures 15
avec @Narcisse Brando et @Rosalia Devere



Hallie referma doucement la porte en bois de la salle de métamorphose. Arborant un mélange de frustration et de dépit, la jeune fille soupira de la même façon que son père : bien trop d'air avait été expulsé de ses narines, et ce en une seule inspiration.
La professoresse avait demandé à la voir en fin de cours, rien de "grave" selon elle. Cependant, elle s'était bien gardée de lui dire qu'elle allait recevoir un sermon. Pendant près de quinze minutes, élève et professoresse avaient discuté ensemble. L'une était surprise et étonnée des résultats scolaires pour le moins inexistants de la première année, tandis que l'autre balbutiait ne sachant que dire. Hallie n'était pas, faute d'un meilleur mot, la sorcière la plus douée et disciplinée que Poudlard ait connu malgré son appartenance à la maison de Poufsouffle. Presque deux mois s'étaient écoulés, et elle ne s'était toujours pas impliquée dans les cours de métamorphose. Ses résultats semblaient au premier abord plutôt catastrophique, car les travaux demandés par la professoresse n'avaient même pas été rendus. L'élève paraîssait maîtriser la théorie, mais la pratique ne lui venait pas naturellement. On lui avait beaucoup répéte qu'elle avait un grand potentiel, mais qu'elle ne mettait rien en place pour pouvoir réussir.

La jeune fille maugréa derrière la porte close. Elle ne comprenait toujours pas comment utiliser sa magie pour lancer des contre-sorts généraux. Et son incompréhension ne s'arrêtait pas là. Elle était perdue, et trimait dans certains autres cours comme celui de vol. Quelques matières s'avéraient cependant faire sens, se rapprochant beaucoup de ce qu'elle avait pu connaitre dans son éducation non-sorcière. Elle s'était prise d'un intérêt soudain pour la botanique : les plants lui rappelaient la réserve naturelle de sa petite ville dans lequel elle passait la majeure partie de son temps libre. Complètement absorbée par les animaux, elle n'avait jusqu'à présent pas prêté suffisamment attention aux végétaux présents autour d'elle et s'était contentée de les apprécier pour les sentiments qu'ils lui prodigaient sans pour autant les étudier. Elle s'était également beaucoup intéressée dans les cours de défense contre les forces du mal, qu'elle trouvait cools plutôt que de comprendre la réelle dimension utilitaire.
Elle faisait de son mieux pour trouver sa place dans ce nouvel environnement, mais ce n'était pas chose aisée.

Maussade, la rouquine porta son cartable devant elle, et se mit à le fouiller machinalement. Elle fut surprise de trouver la lettre qu'elle avait elle-même placée dans ses affaires ce matin là. Dessus, on pouvait y lire :

Madame et Monsieur MACCRUIMEIN
Aviemore PH22 1PF,
Royaume-Uni


Lorsqu'elle y vit l'adresse, le nom et prénom de sa famille, elle retrouva presque instantanément sa bonne humeur. C'était aujourd'hui qu'elle allait pouvoir envoyer du courrier à ses parents ! Il s'en était passé des choses depuis son admission, et il y avait eu tellement à assimiler qu'elle n'avait toujours pas répondu à la lettre de ses parents inquiet.es, qui lui avait été adressée il y a 4 semaines. Pour être tout à fait franche, elle avait planché sur cette maudite lettre durant plusieures soirée. Pour une raison qui lui était inconnue, elle avait le sentiment que cette lettre devait être parfaite, pour ne pas décevoir ses parents qui avaient beaucoup sacrifié pour qu'elle soit ici. Les bougies de son bureau éclairaient très mal son espace personnel, et elle trouva à de nombreuses reprises, ses phrases rayées, et remplies d'erreurs d'orthographe. Elle avait également beaucoup réfléchi. Devait-elle écrire sa lettre en anglais ou en ukrainien ? Toutes ces raisons causèrent un délai dans la réponse d'Hallie à ses parents. Qu'allaient-ils penser d'elle ? La rouquine ne pouvait s'empêcher de penser qu'elle serait une déception aux yeux de ses parents. Sa joie fut de courte durée. Ce sentiment était maintenant plus nuancé, et mélangé à une touche d'anxiété.

Elle quitta le cinquième étage du château pour se rendre à la tour ouest, dans la volière. Plus d'un mois après la rentrée, la p'tite n'avait toujours pas d'animal attitré ! Elle n'avait pas réellement pris connaissance du réglement intérieur, et ne savait pas que ce n'était autorisé qu'en seconde année. Elle supposait que cela viendrait avec les mois, loin de l'amer réalité. Elle était pressée de pouvoir avoir son propre animal : un hibou, bien évidemment ! Le seul animal de la catégorie "oiseau" qui était proposé. Tout droit, à gauche et... Le chemin était long. Trop long au goût de la jeune fille, aussi pressa-t-elle le pas.

Elle se dirigea vers la volière à la hâte avec un objectif en tête : envoyer un hibou pour informer son père et sa mère, qui devaient être à l'heure actuelle mort-es d'inquiétude. Après quoi, elle se mettrait sans doute à la recherche de Léana Green dont elle avait vu le nom passer sur les registres de premières années. Sacré loustique. Si elle avait su il y a quelques mois qu'elles se retrouveraient sans doute dans de telles circonstances. Elle y trouva une certaine forme d'ironie : l'une devait cacher le fait qu'elle avait de la magie, tandis que l'autre n'était pas encore au courant de ses pouvoirs.

C'était parti pour l'aile ouest, est, mais cette fois à la course. Elle esquiva tous les élèves à la hâte manquant d'en bousculer certains mais ses aptitudes à la course ne la firent pas faillir. Le personnel éducatif, toutefois, ne manqua pas de la réprimander lorsqu'ils virent la première année foncer dans les couloirs comme une flèche tirée d'un arc, en direction de la volière. « On ne court pas dans les couloirs !!! » avait crié un adulte. Arrêté par la voix sèche et sourde de l'adulte, Hallie ralentit instantanément sa course pour se retourner, et lui donner un sourire timide et empreint de malaise. « Oui, pardon, haha. J'tais juste super pressée et... ouais. » Alors qu'elle prononçait ces mots, elle avança doucement à reculons jusqu'à se cogner contre quelque chose de dur et de tomber en avant, sur ses genoux.

Elle s'écorcha les mains contre les dalles rocheuses. Un peu de sang était venu tacher la lettre qu'elle comptait envoyer à ses parents. Hallie se releva doucement avec de légères larmes aux yeux. Sa lettre était complètement gâchée : elle ne pouvait pas envoyer des nouvelles à ses parents en leur faisant parvenir une lettre ensanglantée qui les feraient s'inquiéter à propos de choses futiles. Elle qui avait passé tant de nuits dessus, elle qui trouvait beaucoup de bonheur dans cette journée grâce à cette lettre... Ruinée.

Triste et frustrée, elle se retourna violemment et dévisagea le garçon qui lui faisait face, des couteaux lui sortaient de ses yeux verts. La première année ne trouva rien de mieux que d'agresser verbalement la personne ayant pris part à l'accident :
« Eh ! C'est quoi ton problème ?! Tu peux pas regarder où tu marches ! Purée ! »
Elle ramassa son cartable qui gisait sur le sol, et l'enfila sur les épaules. En plus de ses mains, ses genoux en avaient également pâti. Ses larmes n'étaient pas causées par une quelconque douleur physique, mais par de la lassitude. Dès lors que quelque chose de positif lui arrivait à Poudlard, il se faisait instantanément écrasé par un événement de circonstance.

1211 mots, voilà enfin écrit ! Bonne lecture :chocogrenouille:

EDIT : Peut-être que vous aurez la référence pour le titre de ce RP ! :innocent: C'est un peu niche...

29 avr. 2024, 16:12
 Privé  Beaucoup de bruit pour rien
Narcisse gardait désormais un œil plus qu'acéré sur sa petite boule de poils, depuis son kidnapping. En temps normal, c'était une véritable épreuve, puisqu'elle passait sa vie à essayer de lui échapper pour faire des bêtises et pour déambuler partout où cela lui chantait. Mais depuis cet incident, elle avait quelque peu changé. Elle était plus calme, plus posée, plus attentive, comme si elle avait mûri d'un coup pour devenir une boursouflette plus adulte. Plus prudente, méfiante, encore plus territoriale envers Narcisse qu'auparavant, à couiner agressivement sur quiconque avait le malheur de le regarder d'un peu trop près.

Ce fut pour cette raison qu'il sursauta, pris par surprise, en entendant la voix d'un adulte sermonner un camarade qu'il n'identifia pas. Cependant, alors qu'il faisait pivoter son regard à la recherche du ou de la concernée, cette dernière le culbuta par accident.

Narcisse avait un très bon équilibre et de très bon réflexes, lorsqu'il avait les pieds sur terre. Et certes, il se tenait dos à la personne qui venait de le bousculer, et ne s'était pas préparé, mais il eut, pour une fois, la chance de s'en tirer à bon compte en ne perdant pas pied. Un pas brusque en avant, en laissant échapper un "wow !" accompagné d'un couinement de surprise de Klee, un rétablissement au dernier moment en pivotant vers l'arrière.

"Purée ! Tout va bien ?!"

À peine s'était-il enquit de l'état de sa camarade que cette dernière le confronta avec une agressivité assez inattendue pour Narcisse. Par réflexe, il leva doucement ses mains, ouvertes, au niveau de la poitrine, paumes face à son interlocutrice, pour désamorcer la situation. Il ne perdit en aucun cas son calme, et son regard glissa sur les écorchures de sa camarade, ainsi que ses larmes. Son coeur manqua un battement avant de se serrer, et il secoua la tête d'un air désolé.

"Oh purée, j'suis désolé ! J't'avais pas vu !"

Un pas en avant, en abaissant les mains, ignorant les grognements de Klee sur son épaule.

"Ça va ? T'as b'soin qu'on aille à... l'infirmerie ?"

Il déglutit en parlant de cet endroit, un frisson d'angoisse le saisissant rien qu'à l'idée de devoir y retourner, mais il était hors de question pour lui d'abandonner une camarade en difficulté !

0131b4
2A RP - 13 ans - 1m40
Avatar par Merinda Swart

29 avr. 2024, 18:17
 Privé  Beaucoup de bruit pour rien
Ouf, il était enfin midi ! Après une matinée de cours éprouvante, j'avais hâte de prendre mon déjeuner, d'autant plus que j'avais une faim de loup, puisque j'avais volontairement passé le petit-déjeuner, car j'étais en retard ce matin. Je venais à peine d'entrer dans la Grande Salle, lorsque je m'écriai :
- Mince, la lettre !
J'étais de ce genre de personne qui avait assez souvent le mal du pays, mais qui pouvait quand même retrouver le moral facilement. Mon premier but était de rendre mes parents fiers, et comme ils ne connaissaient rien à la magie, je leur écrivais deux à trois fois par semaine des lettres des plus détaillées.
Et je venais d'oublier la dernière que je venais de finir d'écrire le matin-même -la cause de mon retard n'était donc plus un secret !-. Je remontais dans mon dortoir maintenant désert au pas de course, et attrapais la liasse de parchemin sur lequel on pouvait apercevoir des petits mots, rangés en rang d'oignons et griffonnés d'une main malhabile, auréolés de taches d'encre noir un peu partout - je ne m'étais pas encore totalement habituée aux plumes et aux parchemins !-. Je mis je tout dans une enveloppe, et montais l'escalier quatre à quatre, en me dirigeant vers la volière, lorsque j'entendis un adulte crier qu'il ne fallait pas courir dans les couloirs.
Je m'interrompis aussitôt, et voulu m'excuser auprès du professeur, avant de comprendre qu'il ne s'adressait pas à moi, mais à une jeune fille de première année, également à Poufsouffle, et que j'avais déjà remarqué dans beaucoup de cours, et je vis rapidement qu'elle tenait elle aussi une lettre dans sa main.
C'était difficile de la manquer, grâce à ses cheveux roux flamboyants coupés courts, elle avait l'air d'avoir son propre caractère bien à elle, mais elle me donnait tout de même l'envie d'être son amie.
Tout en s'excusant, face à la remarque de l'adulte, je la vis trébucher, percuter quelqu'un de dos, et tomber en avant sur le sol de pierre rugueux.
Je m'élançais vers elle, en remarquant avec tristesse que sa lettre, bien plus épaisse que la mienne, était tachée de son propre sang, et qu'elle en avait les larmes aux yeux.
Je m'apprêtais à aller la voir, lorsque le garçon - il me semblait qu'il s'appelait Narcisse - qu'elle avait percuté lui demanda si elle allait bien - question rhétorique, au vu de son état -, et lui demanda si elle voulait se rendre à l'infirmerie.
Je m'attendais à ce qu'elle accepte, et prenne la direction des étages inférieurs, mais j'avais oublié son caractère fougueux, qui s'en pris aussitôt à Narcisse.
À la fois lasse et déterminée, je la vis se relever doucement. Je la rattrapais, puis lui dit d'une voix désolée :
-Salut, j'ai vu ta chute avant, j'espère que tu t'es pas trop fait mal... Et puis, pour ta lettre, je peux peut-être faire quelque chose : je dois aussi en envoyer une, mais j'ai oublié d'écrire l'adresse sur l'enveloppe. Tiens, tu peux la prendre, si tu veux, de toute façon, c'est un rouleau de parchemin, je peux le mettre comme ça autour de la patte du hibou !, lui expliquas-je en ponctuant le tout d'un clin d'oeil.
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@Hallie MacCruimein et @Narcisse Brando, j'espère que ça vous va ;)

Rosalia Devere, première année, Poufsouffle
« Si tu peux le rêver, alors, tu peux le faire ! »