- Ouais, voilà. Victor.

Je ne prend pas la peine de m'excuser pour mon erreur. De toute façon, même si je l'avais voulu, je n'en ai pas le temps : il déballe subitement un flot de paroles, comme si on lui mettait un couteau sous la gorge pour qu'il débite ce texte devant moi.
J'empêche un rire de passer mes lèvres. Pas un rire moqueur comme je peux en sortir souvent, mais un rire sincère. A la place, un sourire vient prendre place au coin de mes lèvres.
J'ai remis en question mon idée de venir ici à peine ai-je posé un pied dans ce bar, et j'ai bien conscience que ma position n'avait rien d'avenante. Mais le simple fait des vacances, et qui plus-est chez ma mère, a sur moi un effet plus relaxant. Et l'envie d'envoyer bouler ce garçon n'est pas aussi présente que si nous avions été au château. Après réflexion, peut-être que l'ambiance du Chaudron y est pour quelque chose aussi.

- J'connaissais rien de ce monde quand j'suis arrivé au château. J'ai vaguement entendu parlé du Chaudron, mais rien de bien précis. Et pour ce qui est du château, on va dire que ça pourrait être pire.

Un elfe de maison nous interrompt, visiblement au plus grand bonheur de Victor qui ne semblait pas très bien ni très à l'aise. Il s'éloigne chercher un numéro dans le chaudron, puis reviens tout aussi vite. Je le laisse quelques secondes pour aller à mon tour chercher un numéro et reviens aux côtés de mon camarade.

- Tu sais que je vais pas te bouffer ? Je sais pas quelle impression je t'ai donné au château mais tant qu'tu m'fais pas chier il va pas t'arriver de bricole, hein.

Je déplie ensuite mon papier, toujours un sourire au coin des lèvres. Sourire qui disparait rapidement quand mes yeux se posent sur le numéro que j'ai pioché.

2103.

Mes yeux et mon cerveau n'ont pas eu besoin de moi pour faire la découpe de ce nombre, révélant ainsi 21/03. Je déchire le papier en deux, créant comme de par hasard une nette déchirure entre le 1 et le 0. Je ferme les yeux en soufflant. Pas la peine de gâcher la soirée. Je range les deux bouts de papier dans ma poche, puis repose mes yeux sur Victor.

Clarke répond à @Victor Riggle puis va piocher un numéro (2103). Elle déchire le papier quand elle découvre le numéro et le range dans sa poche. Elle reste calme pour ne pas gâcher sa soirée et celle de Victor.

Jack vit sa fille s'agiter sur son siège. Tantôt elle regardait son dessin, tantôt elle observait la salle à manger. Le père ne dit rien, et continua son croquis jusqu'à ce qu'il sentit que sa fille était en discussion muette avec quelqu'un: il leva les yeux et la vit observer quelqu'un, sans vraiment savoir que faire. M. Merrow jeta un coup d'oeil discret vers l'inconnu, et put identifier un garçon qui semblait lui sourire. Il tourna la tête vers la Poufsouffle, et la vit répondre également avec un sourire aux lèvres. Quand une personne disait ou faisait quelque chose visant soi-même, la meilleure solution était de lui rendre la monnaie de sa pièce; chose qu'Elizabeth avait l'air d'avoir saisi. Avant que Jack ne put dire quelque chose, un elfe de maison au nom de Gipsy attira l'attention de tous les clients: une animation allait avoir lieu. Il suffisait de tirer un numéro dans un chaudron, quand ce dernier passera. Quand l'elfe arriva à proximité de leur table, M. Merrow le salua:
- Bonsoir Gipsy... Merci pour cette animation. Elizabeth, à toi l'honneur...
Le père laissa sa fille piocher dans le chaudron, la main tremblante, et piocha à son tour: numéro 1 . Il tourna la tête vers la première année, et lui demanda le numéro qu'elle avait tiré. Elle lui montra son parchemin, et vit le numéro 5. Après avoir vu le morceau de papier, M. Merrow décida de reprendre ce qu'il souhaitait lui dire tout à l'heure:
- J'ai conscience que tu ne t'amuses pas forcément assise à cette table, en réalité, j'ai eu la maladroite idée de vouloir passer un peu plus de temps avec toi ici. Ce n'est pas un coup de maître, je dois l'avouer, mais qui ne tente à rien n'a rien. Tu peux te lever et passer ta soirée avec qui tu veux, tant que tu ne t'ennuies pas, c'est le plus important.
À ces mots, Elizabeth écarquilla les yeux et se frotta la nuque. Elle marmonna quelque chose avant de se lever et de trainer les pieds vers l'inconnu. Jack la suivit discrètement des yeux, en sirotant son Whisky pur-feu.

Jack Merrow, remercie @Gipsy @ Diane Turner pioche le numéro 1 et Elizabeth Merrow le numéro 5. Après une courte discussion avec son père, la jeune fille se lève et marche en direction de @Keith Everett.

Archibald ne remarqua pas l'inquiétude passagère de son ami, bien trop content de voir Arthur pour y accorder de l'attention. D'autant plus que le vieil homme s'esclaffa à son tour.

"Il y a bien trop de choses que l'on s'est pas dit ces dernières années ! Dit le botaniste, il voulait rattraper ce temps perdu."

Arthur le taquina alors, il ne devait pas avoir oublié le nombre de fois où Archibald avait répondu d'un ton sérieux "la botanique n'est pas du jardinage" lorsqu'ils étaient adolescents et qu'on l'appelait "le jardinier". Archibald était plus susceptible à cette époque, mais ce surnom était resté et était devenu un petit gag entre les deux amis. Le botaniste se contenta d'un sourire et d'un roulement des yeux, il était bien heureux de retrouver ce visage familier, qui avait pourtant tant changé.

Le vieil homme parla alors des changements qu'il avait vécus dans sa vie. Les différents établissements qu'il avait tenus, ses drames familiaux. Il avait beaucoup bougé comparé à Archibald qui n'avait vécu qu'à Brighton depuis son retour d'Irlande. Le patron du Chaudron Baveur ponctua par une question sur son travail.

"Oh, tu sais, c'est plutôt l'inverse ! Il y a un tel décalage entre notre génération et celle qui étudie maintenant à Poudlard... J'ai l'impression de ne plus comprendre la jeunesse, ils sont si peu responsables !"

Puis son ami le questionna sur Grace et Evalyn. C'est alors qu'Archibald réalisa le temps qu'ils avaient passé sans se donner de nouvelles. Tant d'années... Il fut interloqué par cette constatation.

"Oh... Laissa-t-il s'échapper. Il s'est passé tant de choses... Grace et moi ne sommes plus ensemble depuis... des années. Evalyn a sûrement bien grandi depuis la dernière fois que tu l'as vue. Elle devait à peine savoir marcher, non ?... Maintenant elle est adulte, et a même une fille. Figure-toi d'ailleurs qu'elle est à Poudlard. Cela ne nous rajeunit pas !"

Alors que les deux amis discutaient, ils furent interrompus par l'elfe qui fit son petit discours. Elle parcourut ensuite la salle à manger avec son chaudron pour que les présents prissent un papiers. Quand l'elfe arriva auprès d'Archibald, celui-ci en tira un et le déplia.

"530, dit-il davantage pour lui que pour Arthur."

Puis le botaniste agrippa l'épaule de son vieux copain.

"Tiens, ne me servirais-tu pas de ce cocktail que tu avais inventé quand nous étions plus jeune... Comment l'appelais-tu déjà ? Je ne me rappelle pas... Dans mes souvenirs, il était bien bon !"

- Archibald discute avec Arthur.
- Il pioche un numéro (530).
- Il demande un cocktail à Arthur, celui qu'il faisait dans sa jeunesse.

@Diane Turner

Clark va elle aussi chercher un petit bout de papier dans le chaudron, me laissant seul quelques secondes. Ce petit moment de solitude me permet d'essayer de me raisonner et de me calmer. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi je suis dans un tel état de stress devant elle. Si jamais j'avais un doute sur le fait qu'elle se soit rendu compte de mon anxiété, la phrase qui sorti de sa bouche quand elle est revenue l'a tout de suite fait disparaitre.

" Excuse moi je sais pas pourquoi je suis comme ça. Promis je vais essayer de pas te faire chier. C'est pas seulement toi, c'est le lieux en tant que telle. C'est la première fois que je suis dans un lieu magique hors de l'école. Il y a un mélange d'excitation et de peur en moi. Et du coup bah je parle et bouge sans cesse."

Dans le même temps mes jambes dansaient la gigue

"Mais tu sais, moi c'est pas le pire, mon frère quand il est stressé bah lui il vomit, t'imagine ? AHAHA"

Un rire où se mêlent mon stress et l'image de mon frère entrain de vomir sort alors de ma bouche.
En même temps que je lui parle, je la vois jeter un coup d'œil à son papier et soudain le déchirer en deux et le fourrer au fond de sa poche. Sa réaction est plutôt intrigante mais je me rappelle qu'elle ne veut être embêter et puis ça ne serait pas poli de ma part de faire le curieux, c'est pourquoi je décide de ne pas l'interroger sur le numéro qu'elle a tiré.

"Ça te dit qu'on aille prendre quelque chose à boire? "

Victor se calme un peu, continu la conversation avec @Clarke Kane et lui propose d'aller commander

Il est vrai que l'ambiance du Chaudron était particulière. Un mélange de magie - évidemment - et de retrouvailles. Au vue du nombre de personne présente à cette soirée, il ne faisait aucun doute que ce lieu était dans le cœur de beaucoup de monde.

La phrase qui sortit de la bouche de Victor me fit haussé un sourcil. L'image était... Plutôt perturbante, puisque n'ayant aucune idée de ce à quoi ressemblait le frère de mon camarade, c'est lui-même que j'imaginais en train de vomir à cause du stress.

J'essayai de sortir l'image de ma tête, quand Victor me proposa d'aller chercher quelque chose à boire. Pourquoi pas ? Je commençais à avoir soif, je n'allais tout de même par dire non.

- Ouais, pourquoi pas.

Je décollai mon dos du mur auquel je m'étais adossé et me dirigea vers le comptoir, sans vérifier la présence de Victor derrière moi. Lorsque j'arrivai, je pris le temps de réfléchir à ce que j'allais commander. Parce que très honnêtement, je n'en avais pas la moindre idée. Je me tournai donc vers mon camarade de Serpentard pour me renseigner sur sa commande.

- Tu prend quoi, toi ?

La serveuse semblait avoir déjà plusieurs commandes sur les bras, je préférai ne pas lui en rajouter. J'attendais donc qu'elle vienne vers nous d'elle-même lorsqu'elle aurait moins de personnes à servir. Je décidai donc de continuer à discuter avec Victor.

- Tu pense qu'ils vont servir à quoi ces numéros qu'on a pioché ? Ils ont parlé d'un tirage au sort.

Clarke accepte la proposition de @Victor Riggle et va au comptoir. Elle décide d'attendre que @Enola Bush ai moins de travail et vienne vers eux pour commander. En attendant, elle discute avec Victor.

Arthur, de son côté, n’avait pas l’occasion de côtoyer cette jeunesse qu’évoquait son ami. Elle ne faisait pas partie, pour des raisons toutes plus valables les unes que les autres, des habitués du Chaudron. Ce soir était la première fois depuis bien longtemps qu’il se trouvait dans une pièce avec autant d’enfants à la fois. Et il devait bien avouer que, jamais, il n’aurait été capable d’endosser un rôle de professeur.

Devant les révélations d’Archibald, le patron ne put laisser échapper qu’un simple "Ah…" de constatation à peine audible. Il s’en voulait d’avoir abordé le sujet et regrettait de ne pas s’être abstenu. Il aurait dû se douter de quelque chose en voyant le sorcier seul. Gêné par sa question, Arthur se gratta l’arrière de la tête sans dire un mot. Finalement il ajouta simplement : "C’est fou comme le temps passe vite…".

L’ancien Poufsouffle écouta l’intervention de Gipsy ; elle s’en était très bien sortie. Il fut aussi rassuré de constater que certains clients piochaient un papier et fit un signe de la main à l’elfe pour la féliciter lorsqu’elle s’approcha des deux amis. Alors qu’il la regardait s’éloigner avec le chaudron, une pression sur son épaule le fit se retourner.

"Ta mémoire commencerait-elle à te faire défaut ?" dit-il en riant. "Suis-moi, je te fais ça tout de suite." Arthur passa une main dans le dos de son ami pour l’accompagner jusqu’au comptoir.

Une fois arrivés dans cette partie du pub, il vit le garçon accosté plus tôt et sa camarade, visiblement en train de réfléchir à leur future commande.

"Qu’est-ce que je vous sers les enfants ?" demanda le patron sur un ton joyeux, sa voix surpassant les brouhahas alentours. Dans le même temps, il contourna le comptoir pour se placer derrière celui-ci.
D’un coup de baguette magique, il fit l’éviter un verre highball qu’il posa devant lui. Il y ajouta des glaçons, du gingembre, de l’eau gazeuse, une infusion de pois bleu et mélangea le tout. Il versa ensuite quelques gouttes de crème de coco et de sirop de cerise et termina en déposant trois feuilles de menthe sur le dessus.

"Et voilà ton Instable*, n’oublie pas le citron qui va avec surtout." lui rappela-t-il avec un clin d’œil en tendant vers Archibald la tranche de l’agrume et son verre plein.

Résumé des actions d'Arthur :
- Il se rend au comptoir en compagnie d’Archibald et demande les commandes de @Clarke Kane et @Victor Riggle.
- Il prépare le cocktail d’@Archibald Featherstone sous leurs yeux.

* : le cocktail est bleu et devient violet après l’ajout de citron.

J'essaye de suivre Clarke jusqu'au comptoir. La chose n'est pas aisé vu comme le bar s'est rempli depuis tout à l'heure. J'enchaine les excuses et autres mots de politesses afin que les clients me laissent un petit espace par où me faufiler pour atteindre mon but. Heureusement ma maigreur me permet de m'insérer dans de petit interstice, et au prix de quelques contorsions j'arrive finalement jusqu'au comptoir.

" Je ne sais pas vraiment, il me semble qu'une carte traine quelque part sur le comptoir. "

Je tourne ma tête et aperçoit la dite carte, je tends mon bras, la place entre nous deux et commence à la lire. Je tire un trait sur plusieurs boissons attirantes mais qui contiennent de l'alcool. Après quelques secondes de réflexion je fais mon choix

" Je pense que je vais me laisser tenter par un jus de citrouille. Tu as trouvé ce que tu voulais prendre toi ?
Pour être honnête j'ai aucune idée. Mais je vois bien un jeu, une sorte de tombola. Si ton numéro est tiré tu gagnes un an de repas gratuits. Tu imagines ? Ça pourrait être cool comme truc ? Ou bien un stock de whisky pur feu gratuit. "

Je laissais aller mon imagination sur les lots que l’on pouvait gagner dans une tombola sorcier. On devait être bien loin du lave-vaisselle, ou du fer à repasser. L'arrivé du patron me stoppa dans mon énumération.

" Je vais prendre un jus de citrouille s'il vous plait monsieur. "

Je me tourner vers Clarke pour voir ce qu'elle va prendre.

Victor suit @Clarke Kane jusqu'au comptoir, discute de l'utilité des papiers et commande un jus de citrouille au patron .

- Ouais, voilà. Victor.

Les yeux vissés sur la carte que Victor a fait glissé entre nous deux, je tend l'oreille pour entendre les paroles du jeune garçon. Ici, près du comptoir , il y a beaucoup plus de bruit que dans le coin où nous étions quelques instants plus tôt.
L'idée de la tombola qu'évoque le Serpentard fait écho à celle que j'avais, qui est la même. Seulement j'imagine difficilement un stock d'alcool offert à des sorciers mineurs. Je ne peux m'empêcher de rire d'un rire sincère.

- Un stock de whisky pur feu ? A des mineurs ? Un nouveau rire quitte mes lèvres. C'est beau de rêver.

A mon tour je prend un peu de temps pour réfléchir aux lots qu'on pourrait nous offrir avec ces petits papiers. L'idée des repas gratuits n'est pas mauvaise. J'avais aussi pensé à d'autres petites récompenses simples comme des livres ou des sucreries. Des boissons gratuites - alcoolisés ou non pour que ça convienne à tous les participants.

- Il y a beaucoup de possibilités pour cette tombola. J'ai hâte de voir, en tout cas.

L'arrivée d'un vieil homme derrière le comptoir nous interromps en nous demandant ce que nos voulons boire. Je repose mes yeux sur la carte que j'avais étudié tout à l'heure sans pour autant m'être décidé sur la boisson que je voulais. Victor prend commande et j'en profite pour arrêter ma réflexion.

- J'vais prendre la même chose s'il vous plaît m'sieur.

Clarke parle de la tombola avec @Victor Riggle et prend commande auprès de Arthur Wyatt _{@Diane Turner}

Evénement 2

Gipsy, qui a terminé de faire le tour de la salle à manger pour proposer aux clients de piocher un numéro dans son chaudron, s'est placée dans un coin de la pièce et observe avec attention l'heure indiquée sur une pendule. 20h vient de sonner. C'est de nouveau à elle d'entrer en piste pour que la soirée se poursuive. Avant d'annoncer les gagnants de la tombola, il faut encore que les invités se divertissent.
L'elfe de maison parcourt donc la distance qui la sépare du comptoir et se hisse de nouveau dessus en prenant soin de ne déranger personne. Plus à l'aise que lors de son intervention précédente, elle prend la parole.

"Messieurs les clients, mesdames les clientes ? Pardon de vous déranger encore une fois, Monsieur Wyatt a organisé un nouveau jeu, pour ceux qui veulent évidemment." La précision est à ses yeux importante, elle ne veut obliger personne à participer. Chacun fait comme il veut. "C'est une sorte de petit concours pour renouer avec le passé." A ce moment, le patron, qui se trouve derrière le comptoir, aligne sur celui-ci une série de verres opaques, ne révélant ainsi aucun indice sur leur contenu. "Monsieur Wyatt vous a préparé des Gamp's Old Gregarious en exclusivité. Créée en l'hommage du Ministre Ulick Gamp il y a très longtemps, cette boisson n'a jamais pu être terminée par personne tellement elle est immonde. Monsieur Wyatt a donc revisité un peu la recette pour vous permettre de réussir cet exploit et remporter un petit prix." Gipsy semble excitée par cet événement, plus que par la distribution des papiers, à tel point qu'elle trépigne sur place. "Si vous voulez essayer de boire un Gamp's Old Gregarious, Gipsy vous invite à vous approcher du comptoir. Gipsy ne mort pas, vous pouvez venir." La créature fait alors des gestes avec ses bras pour intimer aux clients d'avancer vers elle.

L'elfe de maison s'assoit sur le comptoir. Ses jambes maigrelettes pendant dans le vide et se balancent d'avant en arrière.

Refuser de boire un verre lorsqu’on me le propose, ce n’est pas trop mon genre, il faut l’avouer. D’autant que je n’ai aucun idée du gout que peut avoir un Gamp's Old Gregarious. Ça fait un moment que je suis arrivé, et que j’observe tout ce petit monde sans trop bouger. Les mondanités ne sont guère mon fort. Alors après tout, je vais peut-être enfin commencer à m’amuser un peu. Surtout s’il y a un défi en plus à la clé. J’en ai avalé pas mal, des alcools dégueus, des petites cuvées que les patrons vous sortent de derrière leur comptoir, à la fin de la soirée… Une fois, j’ai avalé un « tord boyeau ». Et bien, il portait bien son non celui-ci. J’ai mis plusieurs heures à m’en remettre. Je me tourne vers l’elfe. J’ai toujours bien aimé ces créatures. On ne sait jamais s’ils vont être ou non sympathiques. Ce sont des êtres qui ne se forcent pas trop à être aimables quand ils n’ont pas envie. Aprés je les comprends, les sorciers ne les traîtent pas toujours convenablement. Lorsque j’étais élève à Poupou, j’adorai passer du temps avec eux.
- Salut ! Moi je veux bien un verre de ta boisson, si tu me le permets !
Faut avouer que si je ne parviens pas à terminer cette mystèrieuse mixture, je risque de passer pour un con, alors j’espère ne pas me planter.