Décidément, les réponses de la professeur étaient mémorables. Et c'était Bad qui en faisait les frais alors qu'Ennis faisait en sorte de garder son sérieux. Mais le nom de la boisson particulièrement révélateur lui fit sortir sa baguette pour rapprocher un verre de jus d'orange qu'elle avait identifier juste avant. Elle put le tendre au Serdaigle qui devait bien avoir besoin d'apaiser sa gorge. Et s'il le refusait alors tant pis pour lui, elle pourrait toujours le proposer à Adaline, un an plus jeune et de sa maison. Les deux adolescentes avaient peu de contact mais des rapports assez cordiaux. Ennis aurait été incapable de juger de son niveau scolaire. Mais le plus important restait la réponse de l'adulte.

- "Le sentiment d'exclusion sans doute." Abonda la cinquième année. Elle avait en tête bien des exemples où des reproches avaient été fait sur un ressenti pareil. Comme ne pas être en mesure de somprendre qu'on n'avait pas les même tradition. Ou encore ne pas être sélectionné dans une équipe de Quidditch. Cette seconde idée n'était pas fortuite, elle y repensait systématiquement pour avoir été témoin de l'esclandre de Wilson qui avait été persuadé que son origine modlue avait jouée pour l'écarter de l'équipe de Serpentard. Oui la politique et les idéaux courraient à Poudlard, mais jusque là... Ennis avait toujours refusé d'y croire.

- "Qu'est ce qui vous a motivé à imiter vos anciens professeurs et à réunir des élèves que vous estimez méritant?" S'enquit l'irlandaise afin de relancer la question de son camarade restée sans réponse.

Malgré ses efforts, Bad n’arrivait pas à adopter l’attitude qu’il souhaitait afficher. Son naturel parfois pataud avait la dent dure. Déjà son apparence lui avait lui valu certaines moqueries mais cette gorgée du fameux Brûle-Gosier - d’après les dires de Miss Valerion - n’arrangeait pas les choses. Pourtant le Serdaigle qui avait réussi son sortilège de Lévitation sans renverser une seule goutte du liquide - à l’époque inconnu - avait adressé un clin d’œil fier à Ennis. Peut-être que le karma lui avait rendu la monnaie de son Gallion.

Les joues rouges, mélange de honte et des effets de l'alcool, Bad répondit à son enseignante en ayant du mal à la fixer dans les yeux. Le regard du garçon se posa plus aisément sur Adaline, sa binôme de formation Animagus.

« C’est vrai que ça porte bien son nom cette boisson, Miss … »

Écoutant avec attention la réponse concernant les clubs à Poudlard d'il y a quelques années, Bad eut envie d’en savoir davantage. Mais avant cela, il accepta, cette fois-ci, le verre tendu par Ennis délaissant celui de Brûle-Gosier pour quelque chose qu’il espérait de moins … brûlant. Le visage de l'adolescent affichait une reconnaissance non feinte. La Gryffondor profita de ce moment pour donner son ressenti sur les personnes mécontentes d’être écartées des clubs privés. Bad rejoignait le point de vue de sa camarade et le fit comprendre en hochant la tête tout en portant son nouveau verre à ses lèvres. Mmmm, du jus d’orange. Bien plus appréciable pour l’adolescent. Tout aussi délectable, la question d’Ennis, du moins sa précision, intrigua Bad qui se demandait quelle réponse allait pouvoir apporter leur enseignante. Le garçon rebondit sur les propos de la préfète en haussant les sourcils.

« Et avons-nous été choisi … Bad mima des guillemets à l’aide de ses doigts. ... parce que l'on se débrouille bien en défense contre les forces du Mal ? Ou est-ce qu’il y a … autre chose ?, préjugea le Serdaigle sans réelles certitudes. »

Du brûle-gosier alors ? Le sourire que l'arrivée de Kingson a fait naître sur mon visage perdure alors que mes yeux passent de Miss Valerion à Eaven qui affiche une grimace à O'Belt qui le secoure avec un verre de ce qui semble être du jus. Sans moquerie, mon sourire se veut plutôt amusé pour tenter de prendre cela comme une plaisanterie. Je n'ai pas l'habitude de rire et ne fais jamais de plaisanterie moi-même, mais j'ai appris comment réagir avec mon ami jaune.

La conversation se poursuit, et, assise dans un fauteuil près de mes camarades et de ma professeure, je réalise que je me sens de plus en plus à ma place et mon envie de m'exprimer se fait de plus en plus présente. Je compte sortir bientôt de ma discrétion. D'abord, je hoche la tête comme pour approuver les propos de Miss Valerion puis d'O'Belt quand a l'existence et surtout à la remise en cause de ces groupuscules privés par ceux qui n'en sont pas membres. Je pense à Nerrah et à notre société secrète avec un sourire.

La question suivante est posée par la préfète rouge. C'est la même question que mon binôme d'Animagus (Eaven) à quelques mots près, cette dernière aurait-elle vraiment envie d'en connaître la réponse ? Je la comprends, cela dit. Je me penche un peu en avant pour écouter la réponse.

Alors que la professeure semble sur le point d'ouvrir à nouveau la bouche, le Serdaigle à mes côtés se décide de lui asséner une nouvelle question. J'en ai, moi aussi, des questions, je pense en fronçant légèrement les sourcils. Mais j'attends que la professeure réponde à ceux des autres pour poser les miennes, pour ne pas m'exposer à son ignorance ou pire la noyer sous les mots.

Pour autant, ce n'est pas l'endroit ni le moment de laisser transparaître ce que je pense. Alors je me tourne vers Eaven. Même si je trouve que sa question est posée au mauvais moment, elle n'en est pas moins bonne et je n'ai pas moins envie de connaître la réponse.

« C'est vrai, c'est une bonne question... »

Je dis en sa direction.

Quelques jours plus tôt Jeffrey avait reçu une nouvelle surprenante de la part de Miss Valerion. Le garçon avait du relire à plusieurs reprises l'invitation de son enseignante pour se faire à l'idée. Lui ? Choisi pour des cours du soir en compagnie des meilleurs élèves de sa promotion ? Il n'arrivait pas trop à y croire car en dehors des cours de Vol et de Soins Aux Créatures Magiques, il n'avait jamais été dans les tous meilleurs en cours. Surtout ceux impliquant une baguette magique. Mais deux éléments avaient changé cet état de fait. Depuis l'an dernier déjà il s’entraînait intensivement en compagnie d'Ennis aux lancers de sorts, ce qui avait eu un impact considérable sur ses résultats en Sortilèges et en Défense Contre les Forces du Mal. Et puis l'imminence des BUSE avait rendu beaucoup plus studieux l'adolescent. Miss Valerion avait du détecter un potentiel chez l'anglais, qui se sentait pourtant comme un imposteur.

Jusqu'au dernier moment il avait hésité à cette petite réunion. Tout cela était nouveau pour lui et il ne savait pas à quoi s'attendre. Mais il avait fini par se convaincre que des cours du soir ne pouvaient pas être une mauvaise chose en vue des BUSE. Et puis si ça ne lui plaisait pas ou que ça lui prenait trop de temps, il n'aurait qu'à s'y rendre jusqu'à ses examens puis il verrait bien par la suite. Sans compter qu'il devait bien avouer qu'il était un peu curieux.

L'ancien Hel's rassembla ses affaires à la hâte en se rendant compte qu'il était en retard. Muni de son autorisation pour braver le couvre-feu il hâta le pas pour rejoindre le lieu de rendez-vous. Une fois arrivé, l'anglais prit le temps de se recoiffer nerveusement. Il frappa à la porte mais ne parvint pas à entendre clairement de réponse. Le britannique poussa la porte et fut surpris de voir que le cours réunissait si peu de monde.

« Euh bonsoir. Excusez moi pour le retard. »

Installés sur l’un des fauteuils laissé libre, Wilson se sentit entouré de gens talentueux et respectable. Pas d’horrible Serpentard dans les parages, pas de gens qu’il ne supporte pas, que des gens respectables, en compagnie de l’une des plus dangereuse – mais sans doute l’une des plus préparatrice du monde extérieur – professeur de Poudlard. Et puis ce buffet de nourriture, de boissons. Oh la laaaa. Bad et Ennis papotait, Wilson, qui était arrivé en retard, écouta. Puis la discussion tourna sur l’objet de l’ouverture de ce club. Un certain talent pour la DCFM était une condition possible d’admission. Wilson profita de cet instant pour se vanter un peu :

« Possible que ce soit ça, Bad ! Moi, par exemple, je sais faire un superbe Patronus. Et en plus, il me sert aussi de Protego, qui est mon sortilège préféré ! » (Sortilège signature)

C’est à ce moment-là, qu’un autre garçon entra dans la pièce pour rejoindre le groupe. Et dieu merci ce n’était pas un Serpentard, mais Jeffrey, un solide Poufsouffle que Wilson connaissait de vu pour avoir jouer au Quidditch contre lui.

Finalement, ne résistant plus à la tentation, Wilson se leva et alla picorer dans les plats, en prenant à la volée quelques friandises. Personne ne résiste à une bonne patacitrouille. Et puis, c’est là pour ça ! Wilson s’impatienta de connaitre le but de ce club, ce qu’il faudra y faire etc. et puis en cette dernière année à Poudlard, année décisive pour l’orientation post-ASPIC du jeune homme, c’est toujours intéressant d’avoir un professeur de son côté.

Ou peut-être comme ça... ?

Je pose le peigne sur une mèche bien précise afin de la rabattre de l'autre côté.

Hmm, non. Il y a un problème. C'est pas naturel.

Raah, j'y arrive pas, voilà ! Je ne sais pas comment on est censés faire une coupe dite "admirable". Je n'ai qu'à débarquer avec la coupe que j'ai habituellement et voilà. De toute façon, connaissant les élèves de Poudlard, la moitié n'aura pas fait autant d'efforts que moi. Si ce ne sont tous. Quoique... Ce sont tout de même des élèves assez respectables, de par la définition elle-même du club. Bon... Je sais que la coupe de cheveux joue généralement pour beaucoup mais ça va. Ce n'est pas comme si j'avais une coiffure punk.

J'abandonne finalement le peigne, résolu... Avant de sursauter en regardant ma montre. J'ai pris trop de temps à essayer de me coiffer, je vais être en retard !

Je monte les marches en essayant de ne pas trop me dépenser tout de même : je n'aimerais pas arriver tout suant à un club aussi prodigieux.

Finalement, j'atteins l'encadrement de la porte qu'avec cinq petites minutes de retard... Même si du monde est déjà présent. J'ignore à combien de personnes cette invitation a été donnée. Même si je suppose que cela n'aurait été qu'à d-...

J'interromps net ma pensée lorsque mon regard se pose sur les mèches blondes que je connais trop bien, à mon grand désarroi. J'aurais presque préféré que ce soient celles de Nerrah. Lui, mérite sa place dans ce club. Alors que Kingson, si ce n'est prendre un malin plaisir à toujours essayer de descendre les sang-purs et posséder une arrogance hors norme, il ne fait rien. Comment a-t-il pu rejoindre un tel club ?!

Je n'attarde pas plus longtemps mon regard sur le septième année pour le reporter sur ma professeure. L'hypocrisie va être reine ce soir, je le sens.

— Mes excuses pour le retard.

Sixtine avait à peine eu le temps de répondre à une question que déjà d’autres fusaient vers elle. Ennis voulait savoir pourquoi Sixtine avait fait le choix d’imiter ses anciens professeurs. Pour elle qui avait toujours été invité dans des clubs de la sorte ça paraissait logique de continuer cette tradition qu’elle avait trouvé forte agréable à son époque.

- Lorsque j’étais moi-même une élève, j’étais conviée à ce genre de club et j’ai voulu faire pareil.

Elle venait tout juste de finir sa réponse lorsque le cinquième année de Serdaigle décida de lui aussi, poser une question. Il avait soif de savoir les critères de recrutement.

- J’ai choisi les élèves qui me semblaient les plus doués ET investis dans ma matière.

Sixtine allait continuer sur un long discours qui aurait sûrement boosté l’ego des jeunes mais Jeffrey Hunter entra dans la pièce en s’excusant pour son retard.

- Mister Hunter aucun problème prenez donc place à côté de votre petite amie.

Oui, elle avait remarqué ça, avait-elle remarqué d’autres choses ? Probablement.
Lorsque Wilson se vanta d’être doué et d’avoir le sortilège protego comme sortilège favori, Sixtine n’avait pu retenir un petit rire se souvenant du cours avec les quatrième année.

- Oui, lorsque vous êtes parfaitement concentré, n’est-ce pas ? Dit-elle en adressant un sourire moqueur mais complice à Wilson.

C’est à ce moment là qu’Edmund, le vrai petit chouchou de la professeure décida de faire son entrée. Il était un peu rouge, il avait dû presser le pas. Il s’excusa pour son retard en balayant le club des yeux.

- Mister Dale, vous voilà enfin. Venez donc à côté de moi je vous ai gardé une place.

Oui, c’était son préféré et elle ne s’en cachait même pas. Car apres tout, même si tous ici étaient ses petits préférés, il y avait quand même un premier et un dernier.

- Donc, comme je le disais ce club est maintenant votre espace à vous, je vais provoquer des réunions tous les mardi soir mais, si vous souhaitez y venir pendant la journée il n’y a aucun soucis. Vous êtes ici chez vous. Je vous demande juste de ne pas utiliser la magie défensive si je ne suis pas là.

La professeure répond aux questions et j'ai l'impression qu'elle ne donne pas encore toutes les réponses. Des phrases courtes pour des questions qui mériteraient des réponses édulcorées. Je souris faiblement, tentant de retenir un plus large sourire qui pourrait être déplacé, en posant les yeux sur ma professeure. Il m'a fallu du temps pour me mettre à apprécier son enseignement et ses méthodes à leur juste valeur. Mais ce que les autres élèves de mon âge (excepté Dale) qualifient de cruel est en réalité tout ce qu'il y a de plus instructif. Mes yeux naviguent entre le visage de ma professeure (sans défaut apparent) et celui de Kingson en se remémorant cet Acuo. Mon sourire ne faiblit pas et gonfle encore un peu sous les compliments de ma professeure.

Lorsque le petit-ami de la préfète fait son entrée, je me redresse et le salue comme le font les autres. Je ne suis pas très à l'aise pour les arrivées et les départs (les miens ou ceux des autres) alors je me contente d'imiter mes camarades et particulièrement le serdaigle à mes côtés. Notre professeure dans toute sa clairvoyance connait les affinités de ses élèves et particulièrement de ses prodiges, cela ne m'étonne pas, je pense en regardant Hunter aller s'asseoir comme on regarde du théâtre.
Bien que je ne sois pas très aux faits des potins du château, il y en certains qui ne m'échappent pas. Celui-là par exemple est difficile à rater.

C'est l'arrivée d'un de mes camarades qui se fait la plus remarquable. Elle rappelle à tous (l'arrivée et la professeure) que Dale est définitivement l'élève le plus prodigieux de ce groupe. Je ne le nierais pas et j'adresse d'ailleurs un signe de tête et un bonjour plus appuyé à mon camarde vert à qui je glisse aussi un sourire alors qu'il prend place à côté de la professeure.

Alors que les règles nous sont données, mon sourire se fait encore plus grand. Je tente de le garder poli, ni trop large, ni trop brillant, ni trop de dents. Ce sont des manières que j'entraîne avec mon complice au sein de notre petite société secrète, qui ne peut que profiter de ma présence dans ce groupe de privilégiés. Je dois avouer que la présence de mon ami, le plus précieux à cette date, aurait ajouté un éclat à mes yeux, de la joie à mon cœur et de la confiance à mon attitude. Mais il n'en est rien, alors je dois me nourrir de tout le savoir qui grouille autour de moi pour pouvoir le transmettre.

« Merci beaucoup Miss, c'est un honneur de faire partie de ce club. »

Je me penche un peu en avant, pour imiter une courbure et me redresse dans un sourire. Voilà comment j'imagine la politesse et la flatterie. Je jette un œil à Dale en me redressant, il faudra que nous discutions, c'est ce que mon regard lui dit.

Alors que d'autres reprennent la parole, je décide de me pencher vers mon voisin. Non, pas le bleu, mais le vert. Je me penche vers la tignasse blonde bien plus haute que la mienne pour lui parler. Sans me pencher trop ! Il ne faudrait pas que l'on prenne cela pour des cachoteries. Je me penche juste assez pour que Kingson comprenne que je lui adresse la parole. Car en fait, ce sont ses mots qui résonnent dans ma tête.

« Kingson, excuse-moi, tu as dit que tu sais faire apparaître un Patronus ? »

Je lui demande, à voix assez haute pour que tout le monde puisse entendre mais que cela ne gêne pas les autres conversations. Je le fixe avec des yeux brillants en attendant sa réponse, mon verre de jus à mes lèvres.

Alors qu’Adaline approuva à haute voix sa question, Bad lui sourit avant de reporter son attention sur leur professeure ou plutôt, ce soir, sur leur leader. Dans ce club, le rapport entre Miss Valerion et les adolescents était sensiblement différent de celui qu’ils pouvaient avoir en classe.

Bad écouta les réponses de Miss Valerion. Doués et investis. L’ego du garçon gonfla légèrement alors qu’il offrit un immense sourire de satisfaction à l'intention de la femme.

La réunion entre fins gourmets de défense contre les forces du Mal se déroulait tranquillement quand de nouvelles têtes vinrent les rejoindre. Bad retrouva Jeffrey, un camarade de promotion qu’il appréciait particulièrement et Edmund Dale. L’ancien préfet se souvint d'une discussion avec le Serpentard lors d’un match de Quidditch et Bad était encore un peu gêné de la manière dont il avait réagi à l’époque. S’il salua le premier arrivé d’un sourire franc, il accueillit le second avec davantage de retenue. Miss Valerion, à contrario, l’invita à venir à ses côtés c’est-à-dire entre Bad et elle. Sérieusement ? C'est le chouchou des chouchous ou quoi ? Le prince-chouchou ? L’ego du Serdaigle dégonfla comme un Souafle percé. Qu’avait-il de si extraordinaire ?, se demanda Bad en regardant Edmund des pieds à la tête avec une certaine jalousie.

Lorsque Wilson intervint pour exposer ses talents en défense contre les forces du Mal, Bad aurait pu le trouver prétentieux mais ce fut emprunt d’une pointe d’admiration qu’il le regarda, les yeux plein d’étoiles. Le Serdaigle rêvait depuis plus d’un an d’être capable de produire son propre Patronus. De plus, l’allusion au Protego, l’un des sortilèges préférés de Bad, ne fit que renforcer cet ébahissement. Wouah !

Jetant de petits regard à intervalles réguliers vers Wilson, Bad écouta les explications de l’adoratrice d’Edmund sur les raisons de la création de ce club. Le Serdaigle hocha la tête aux explications mais retint surtout une chose. Ils avaient donc le droit d’utiliser la magie offensive si elle n’était pas là. Après cette remarque, Bad ne put s’empêcher d'essayer de capter le regard d'Ennis avant de mimer la gestuelle d’un Flipendo avec sa baguette en souvenir de leur entraînement au club de duel. Peut-être pourraient-ils remettre cela ici.

Lorsque Adaline remercia avec une insistance presque ridicule celle qui les avait conviés ici, Bad ne put réprimer un sourire amusé. La Gryffondor s’enquit ensuite d’une question à l'intention de Wilson qui capta instantanément l’attention du seul Serdaigle actuellement présent.

« Ça m’intéresse aussi !, réagit-il en prenant son verre de jus d'orange et en se tournant sur le canapé pour les regarder. »

Ennis acquiesça aux différentes explications fournies. C'était peu mais elle s'en contenterait pour le moment. De toute façon, il y avait du mouvement, Jeffrey venait de faire son entrée, une arrivée remarquée par la professeur qui de toute évidence n'avait rien perdu de ses réflexes d'Auror puisqu'elle avait remarqué que le Poufsouffle et elle était bien plus que de simples amis. Pas étonnant vu la réflexion faite à Bad un peu plus tôt. Mais Miss Valerion avait elle également remarqué la tension entre eux, depuis la propagation de cette rumeur à propos d'Owen et elle. Ennis laissait courir mais avait pourtant expliqué à Jeffrey que le bibliothécaire n'était que le meilleur ami de son aîné. Mais rien n'y faisait. Vraiment, ils avaient sept ans d'écart et elle était amoureuse de lui. Ils... Peit importait sur l'instant. L'irlandaise regardait son petit-ami, cherchant dans son regard s'il allait ou non la rejoindre. Mais il était indéchiffrable.

Et puis Adaline détourna l'attention sur Wilson et son Patronus. La châtain l'avait trouvé un peu vantard en en parlant. Mais c'était un septième année, ce soit était vu en sixième. Et elle n'allait pas mentir en disant qu'elle travaillerait bien dessus dès maintenant. En plus de l'Occlumencie. Et comme ils pouvaient venir en journée. Une aubaine ce club, une aubaine. Un mouvement sur son côté attira son attention. Bad, elle tourna la tête vers lui, il faisait un geste qui ne trompait pas, celui du sortilège de la massue. Elle sourit et acquiesça. On ne s'entraînait jamais trop, et puis ils pourraient le faire avec Jeffrey si ce dernier finissait pas entendre raison.

- "Tu parviens à ce qu'il soit corporel? Même en situation défavorable?" Demanda la châtain au Serpentard sans laisser paraître son sentiment à son propos, alors qu'Edmund les rejoignait et était invité par la professeur à s'installer entre elle et Bad. Ils allaient être serrés.