Contexte actuel :

❝ Petit à petit vous quittez les compartiments dans un silence quasi complet. La voix claire et calme de Sybille parvient à vos oreilles de nouveau : " Nous allons traverser le dernier wagon et sortir par l'arrière du train. Là, nous pourrons vous mettre en sécurité. Si certains d'entre vous ont leur balai, prenez-le avec vous. "
D'un signe de main elle indique aux élèves présents dans le couloir de rester silencieux avant de se retourner pour déverrouiller la porte donnant sur le quatrième et dernier wagon. Sa baguette devant elle, elle passe la porte et inspecte rapidement les lieux avant de faire signe de la suivre. Le temps que certains d'entre vous marchent dans ses pas, elle travaille déjà à ouvrir les portes des compartiments de ce wagon. ❞

Attention : A partir d'ici, les PJ qui n'avaient pas pu se voir attribuer de compartiment, mais qui se trouvent inRP dans le Poudlard Express peuvent poster dans ce sujet.

La porte s’ouvrit sur … des élèves. Toute cette histoire n’était-elle qu’une mauvaise plaisanterie de certains de leurs camarades ? Cette hypothèse vola rapidement en éclat quand Bad capta une voix inconnue. Pourtant, cet accent, il le connaissait et l'avait déjà entendu chez la sublime compagne de la directrice. S’approchant avec précaution de la porte désormais ouverte, le Serdaigle récupéra auditivement quelques pièces d’un puzzle qu’il mit un moment à assembler mais qui finirent par lui donner une vision subjective du paysage dans lequel il évoluait depuis de longues minutes. Une certaine Sybille accompagnée d’autres personnes souhaiterait évacuer le Poudlard Express pris en otage par les Sepulveda. Mais ce fut davantage les termes “calme” et “ravin” qui captèrent l’attention du garçon. La gravité dans la voix de la femme invisible ne laissait aucun doute sur le fait que la situation était critique.

Autant pour ses camarades que pour lui-même, Bad posa son index sur ses lèvres alors qu’il sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine. Le Serdaigle savait désormais ce qu’ils devaient faire : sortir du train sans bruit. Cet objectif clair lui redonna un élan de confiance. C’était comme un examen. Une fois la solution trouvée, il ne restait plus qu’à la mettre en œuvre. Ce n’était pas toujours évident et la réalisation pouvait être laborieuse mais au moins la voie à suivre était claire. Allez, Bad, c'est comme un examen. Concentration, précision et rigueur. Tu sais le faire.

Lorsqu’Aelle prit la direction de la sortie, Bad n’hésita pas une seconde et saisit la cage d’Obaia avant d'emboiter le pas de la Poufsouffle. Le regard que le garçon transmit à sa chouette était simple : chut. Jamais le Serdaigle n’avait été aussi proche d’Aelle. Si elle s'arrêtait brusquement, Bad ne pourrait l’éviter. Mais plus que le parfum de l’amoureuse d’Elowen, c’était la fameuse Sybille - du moins le garçon le croyait - qu’il tentait de suivre. L’apparition de ses amies Oxy et Megan dans son champ de vision rassura Bad. Elles semblaient saines et sauves et en pleine forme. L’ancien préfet ne leur adressa aucune parole, souhaitant être le plus discret possible jusqu'à ce qu'ils soient tous en sécurité. Il était concentré à suivre le groupe en évitant que la cage métallique d'Obaia ne percute les étroits murs du couloir. Toutes les questions, apostrophes, réflexions autour de lui n’étaient que des tentatives de sabotage de ses camarades suicidaires. Mais taisez-vous !, voulait leur crier Bad qui serra plutôt les dents en posant son regard agacé sur l’adulte. Elle était belle et lui rappelait, encore une fois, Aude Luneau mais c’était sûrement leur accent proche qui avait forcé cette connexion dans l’esprit du Serdaigle.

Sortons d’ici. Ne souhaitant pas tourner la tête et prendre le risque d’un geste malencontreux, Bad ne put savoir si Elowen et Orphéa les avaient suivi. Prenant le temps d’avancer sans éclat, Aelle, rejointe par une Serdaigle de deuxième année, prit quelques longueurs d’avance. Une raison non suffisante à accélérer le pas. Oui, sortons d’ici. Mais vivants.

Bad pose son doigt sur ses lèvres pour demander discrètement le silence, saisit la cage d'Obaia puis suit Aelle dans le couloir. Il aperçoit ses amis Megan et Oxy et s'énerve intérieurement contre les bavards.

Avant même d’avoir pu mettre la main sur la poignée, la porte s’ouvrit, faisant sursauter la jeune fille qui retira vivement sa main. Les bouts de conversations qu’elle entendit à ce moment la firent frissonner. Elle n’arrivait pas à savoir si ce qui l’inquiétait le plus était le fait que les Sepulveda soient mêlés à tout cela, ou le fait qu’elle risquait de finir au fond d’un ravin. La Serpentard se figea sur place, en regardant Aelle sortir sans un mot, et Bad récupérer sa chouette est la suivre. Sans même se préoccuper d’Elowen et d’Orphéa. La jeune fille sentait qu’elle était à deux doigts de craquer. Non seulement, elle avait peur, mais en plus elle se sentait abandonnée, seule avec son amie de Serdaigle, délirante, et indiscrète au possible. En ravalant des larmes qui menaçaient de couler, la petite brune rangea la fiole de potion inconnue dans son sac ainsi que quelques objets qu’elle considérait comme importants, le jeta sur son épaule puis elle s’approcha de la rousse pour lui attraper la main.

« Aller suis-moi Elo, dit-elle doucement en commençant à la tirer derrière elle. Et surtout tais-toi »

Orphéa s’engagea dans le couloir et commença à suivre le mouvement d’élèves qui se dirigeait déjà vers le fond du wagon. Elle regarda Bad s’éloigner, suivant toujours Aelle. Elle n’arrivait pas à comprendre. Si elle avait eu un petit ami, elle lui aurait tenu la main, et ne l’aurait pas lâché avant d’être descendu du train, elle en était persuadée. Pourtant, la Poufsouffle s’éloignait tellement rapidement, qu’elle semblait fuir sa petite amie. Et le garçon... ne semblait pas plus se préoccuper de leur sort. La jeune fille ne comprenait pas pourquoi il laissait sa meilleure amie derrière. Étaient-ils tous les deux tellement égoïstes qu’ils préféraient se sauver sans même un regard vers les deux filles ? Blessée et énervée, elle lui emboîta le pas en ravalant une nouvelle fois ses larmes. La Serpentard avait envie de lui crier de l’attendre, mais elle ne pouvait pas. Elle devait d’abord sortir de là.

Les dernières minutes ont été infiniment longues. Le train s'est soudainement arrêté sans la moindre explication, et les portes de mon compartiment ont résisté à chacune de mes tentatives de les ouvrir. Si l'arrêt du train en lui-même peut laisser penser à une panne technique, la fermeture de la porte du compartiment est elle bien plus mystérieuse et inquiétante, et aucun bruit provenant des couloirs n'indique la présence d'élèves dans ceux-ci ; peut-être sommes-nous tous enfermés ? Ce peut aussi être une mesure de sécurité propre aux pannes. Intrigué mais pas trop inquiété pour autant, j'ai rapidement abandonné mes recherches au profit de la lecture de mon livre qui est bien plus palpitante : j'aborde justement un chapitre absolument passionnant sur l'intérêt des températures différenciées pour l'infusion maximale et qualitative selon les thés.

Bientôt, je ne fais plus attention à cette étrange situation, et ce jusqu'à ce qu'un léger déclic se fasse entendre.

La porte de mon compartiment s'ouvre sur une silhouette inconnue, derrière laquelle je reconnais plusieurs élèves. Non vraiment, cette situation n'a rien de normal. Je comprends vite que le silence est important, alors range mon livre le plus discrètement possible et saisis mes affaires avant de sortir du comportement. Heureusement que Grimro est resté à Poudlard ; devoir extraire la volumineuse cage de mon hibou de son rangement et faire preuve de discrétion en la portant aurait été délicat.

J'adresse un regard interrogateur aux élèves les plus proches, mais me résout à ne demander des explications sur ce qu'il se passe qu'une fois le silence brisé par d'autres -d'ici là prenant mon mal en patience je suis simplement le mouvement.

Lest ne comprend pas ce qu'il se passe, mais une fois sorti de son compartiment il reste parfaitement silencieux et se contente de suivre les autres.

La porte s'ouvre et nos libérateurs font connaître leur apparence. Devant nous se tiennent des inconnus au visage fermé mais bienveillant, accompagnés de quelques uns de nos camarades. J'arrête net ma course, évitant de justesse l'impact de mon corps contre celui de la prétendue Sybille. Toutes ces têtes inconnues ne me rassurent guère, elles confirment mon inquiétude, une chose grave et périlleuse est en train de se produire tout près de nous. Si l'on doit s'échapper, c'est parce que l'on risque de mourir, il n'y a pas d'autre explication.

Je vois d'abord Aelle s'extirper du compartiment et suivre le petit groupe. Elle me regarde mais je suis trop perdue pour comprendre quoi que ce soit à ce qui est en train de se produire. Bad en sort à son tour, le pauvre, il a l'air totalement drogué, il avance à l'aveuglette sans jeter un regard en arrière, obnubilé par... la liberté, sans doute ?

Ne reste dans le compartiment qu'Orphéa et moi. Elle me demande de la suivre et de me taire. Connaissant mes tendances bavardes, je plaque une main bien fort contre ma bouche pour ne pas laisser sortir le moindre son. Une Elowen silencieuse, du jamais vu pas vrai ? En même temps, au vu de la tournure prise par les événements il ne me reste pas vraiment d'autre choix que celui de faire confiance à mon amie et d'avancer en silence.

Je vérifie une dernière fois que mon stylet se trouve bien dans ma poche droite, que ma poche gauche contient assez de croquettes pour que mon chat survive un jour, qu'au milieu de ses croquettes est bien rangé mon précieux cure-dent à l'effigie de Sixtine Valerion, puis je glisse Chaussette dans ma capuche et hoche la tête en réponse à la Serpentard.

A demi-mot, je lui glisse :

« Si ça se complique, pars devant, je resterai me battre, moi j'suis immortelle, tu te souviens ? Bon, allez, maintenant, motus et bouche tricotée. »

Je replace ma main contre ma bouche et suis mon amie. J'enjambe d'abord mon énorme pilier de glace tout en lui adressant un regard fier - hehe, c'est mon oeuvre !-, puis me joins au troupeau de gamins pour rejoindre la sortie. Je ne peux m'empêcher de jeter des coups d’œil derrière moi, ne sachant pas si les compartiments 1 et 2 ont été libérés ou s'ils sont déjà tous morts. Une fois sortie de ce train, je questionnerai la mystérieuse madame blonde.

Elo (munie de son stylet et de son chat, glissés tous deux dans sa robe) suit Orphéa. Elle est prête à se battre et à mourir si les choses se compliquent, c'est pourquoi elle invite son amie à s'échapper et à la laisser agir si elles sont en danger. Puis, elle plaque une main sur sa bouche et entre dans le wagon 4.

Kim grogna en s'étirant.
Depuis l'arrêt du train, elle n'avait pas bougé. Pas du tout.
En fait, elle dormait.
Et puis la porte s'était ouverte dans un petit bruit significatif, sur une femme blonde, et les jumeaux de Première Année (dont elle ne connaissait ni les noms ni la Maison), qui avaient, je cite, "squatté mon compartiment", s'étaient rués à l'extérieur en criant et en faisant un maximum de bruit.

Assise et se massant le crâne d'un air mi agacé, mi endormie, elle leur lança, d'un ton si autoritaire que même Loewy aurait pu baisser les yeux :

- Weesht !

Ils se turent et la regardèrent, incrédules.

- Ça veut dire silence, têtes de piafs.

Les voyant se décomposer sans un mot, elle leur dit, en soupirant :

- Tout va bien se passer. Vous inquiétez pas.

Elle se leva, leur tapota l'épaule puis, attrapant son sac à dos avec ses affaires les plus importantes telles que ses cahiers ou sa montre, elle sortit sans un regard pour les deux garçons et se mêla à la foule.

Du monde. Partout. Certains calmes et mutiques, d'autres stressés et un peu plus bruyants. Trop de gens, en tout cas. L'air semblait être devenu opaque. Elle se faisait bousculer et ne pouvait rien dire, et ça, vous vous en doutez, ne l'amusait guère.
Mais, puisant dans le peu de bonne volonté qu'il lui restait, elle se tut et continua d'avancer en râlant intérieurement et en se posant mille et une questions.

Kim se réveille, fait taire deux Premières Années avant de les rassurer à sa manière, puis sort de son compartiment avec son sac à dos. Elle avance calmement, suivant simplement les autres élèves, perdue dans ses pensées.

Jane commençait à trouver le temps très long dans ce compartiment. Le train s'était soudainement stoppé il y a un moment déjà, ce qui au passage, l'avait propulsé de l'autre côté de son compartiment, se cognant contre la personne qui se trouvait en face d'elle. Elle s'était alors excusée pour ça et s'était rassise à sa place. Elle avait repris le livre qu'elle lisait depuis le début du voyage mais voyant que le train ne redémarrait pas, la petite blonde avait commencé à s'inquiéter. Chacun leur tour, ils avaient essayé d'ouvrir la porte, puis la fenêtre, essayant à tout prix de garder leur calme et de ne pas paniquer, chose difficile quand on était bloqué dans un petit espace sans aucune information.

Les choses ne s'étaient pas vraiment arrangées quand la petite fille entendit le wagon trembler, si ce n'était pas le train entier. Jane sentait que les tremblements provenaient de sous ses pieds. Après un rapide coup d'oeil à la fenêtre, elle avait vu qu'ils se trouvaient sur un pont. Elle s'imagina alors plusieurs scénarios catastrophiques, le plus plausible restant que le pont s'effondrait sous leurs pieds. Ils ne pouvaient rien y faire et pour ne pas empirer la situation, elle ne confia pas tous ses doutes et scénarios aux autres élèves présents dans son compartiment.

Au bout d'un moment qui lui parut être une éternité, les tremblements cessèrent enfin. Jane avait gardé le plus possible son calme, essayant de prendre plusieurs longues respirations pour ne pas stresser et pensant à des choses heureuses comme à sa petite soeur qu'elle venait tout juste de quitter sur le quai de la gare. Enfin, dans le silence du compartiment, une clef se fit entendre, tournant dans la serrure de la porte. Jane alla vérifier si elle était bien ouverte ou pour son plus grand soulagement, c'était le cas.

Elle avait envie d'éclater de soulagement d'être en fin sortie de cet endroit minuscule qui commençait vraiment à lui donner des boutons d'anxiété. Elle se retint vite quand une femme adulte qui lui était étrangère lui fit signe de se taire ainsi que plusieurs autres élèves. Jane avait une tonne de questions à leur poser mais la situation paraissait très alarmante et elle se retint, réservant ses questions pour plus tard. Elle traversa le flux d'élèves pour se retrouver au fond, histoire d'avoir un peu plus d'espace.

Tous les visages qu'elle croisait lui paraissait inconnu mais c'était sans doute le temps qu'elle décompresse et qu'elle reprenne ses esprits. Voyant que la femme continuait d'avancer pour ouvrir tout les compartiments, Jane voyait qu'il y avait de plus en plus d'élèves et que l'opération ressemblait plutôt à une évacuation. Dans ces circonstances, elle se permit de poser quelques questions à la personne la plus proche, à voix basse, le plus discrètement possible.

- Tu sais ce qui se passe ? On va où ?

Elle regardait aux alentours, comprenant de moins en moins de choses à la situation qui se déroulait juste devant ses yeux. Elle voulait juste avoir quelques informations qui lui permettrait d'un peu mieux comprendre ce qui se passait et surtout les enjeux qu'il y avait. Y avait-il une attaque ? Un accident ? Une tempête ? N'importe quelle information lui permettrait peut-être de se calmer un peu.

Une question ne tarde pas à fuser. Noémie ne sait pas trop quoi répondre. Quelle était la bonne dose d'informations à donner? La petite aiglonne ne voulait pas instaurer un mouvement de panique ou de la peur inutile.

"Quelque chose dans le genre. Je ne peux pas trop en dire pour l'instant. Juste, c'est important qu'on sorte de ce train."

Elle espérait qu'un semi mensonge par omission fonctionnerait. Elle s'étonnait que la verte en ai comprit autant. Mais la deuxième année voulait taire le fait qu'effectivement le Poudlard Express était attaqué, qu'effectivement elle avait vu les mages, qu'elle les avait même entendu. Elle ne voulait pas non plus le formuler tout haut, refuser de concrétiser cette vérité, préférait la garder dans sa tête. Alors ainsi, se concentrer sur les faits fut ce qui lui semblait le plus sage.

Quand la porte du wagon s'ouvrit, elle fit un signe de tête aux élèves avant d'y aller. S'engouffrant dans le couloir, elle put entendre des chuchotements, avant de voir une de ses camarades de maison manifestement ne pas comprendre la notion de calme. Noémie lui attrape doucement le bras et chuchote:

"Écoute Kim, il faut vraiment qu'on soit silencieux là. S'il te plait."

Espérant que le message soit passé et voyant Sybille s'atteler à ouvrir les portes, la petite sorcière s'approcha de la jeune femme blonde, et toujours à voix basse.

"Miss Sybille... Il n'y a rien qu'on peut faire par rapport aux élèves dans le wagon à côté de celui des professeurs?"

Après tout, était-il éthique de faire une évacuation en en laissant certains derrières? Elle aurait aimé rajouter ses remerciements pour l'avoir sauvé, mais là ne semblait définitivement pas le moment pour les belles paroles, ainsi se contenta-t-elle d'aller à l'essentiel.

Noémie répond évasivement à la question de @Cheryl Styles, un peu agacée, elle demande à @Kim Diary d'être plus silencieuse, et demande à Sybille des informations par rapport au Wagon 2.

La réponse de la jeune fille est décevante, cela m'apprendra à trop en attendre des Autres.

Avant même que je ne puisse l'atteindre, la femme blonde déverrouille la porte menant au wagon suivant. Je jure entre mes dents, entravée dans mon envie de la suivre. Malgré moi, je me colle contre les fenêtres pour laisser passer les élèves. Je me hisse sur la pointe des pieds et pousse un soupir de soulagement en voyant la Serpentard et Elowen arriver vers moi. Mes doigts pianotent sur ma cuisse, signe flagrant de mon impatience : mais dépêchez-vous, bon sang ! Ce n'est pas le moment de traîner !

Eaven, même s'il est insupportable et que je n'aime rien de lui, n'a pas tardé à me suivre et je l'aperçois à quelques pas derrière moi. Je croise son regard et celui de sa chouette, espérant silencieusement qu'il continue sur cette bonne voie et qu'il avance sans faire d'éclat. Et surtout, qu'il n'ait pas l'idée d'aller retrouver Elowen. Celle-ci est déjà suffisamment étourdie. En compagnie de son meilleur ami, elle devient carrément surexcitée.

Installé sur mon épaule, Zikomo regarde passer chaque élève avec inquiétude. Je le connais par cœur, je sais que son cerveau doit se retourner dans tous les sens pour tenter de faire le lien entre les différents éléments que nous avons en notre connaissance. À cet instant précis, je regrette que Nyakane ne soit pas présent : il aurait pu s'élever dans le ciel et observer ce qui est en train de se passer.

J'hésite entre parcourir le wagon pour rejoindre l'inconnue ou attendre Elowen... L'urgence de la situation voudrait que je reste non loin de cette dernière, pour la protéger si le moindre danger se présente, mais ma curiosité et ma logique m'encouragent à avancer pour offrir mon aide à la femme. J'hésite un certain moment durant lequel plusieurs élèves me dépassent sur la pointe des pieds. Mon cœur bat sur un rythme trop rapide pour que je prenne une décision censée.

Finalement, j'attends qu'Elowen me passe devant pour capter son regard. La voir si près me rassure et un poids que je n'avais pas conscience de porter s'ôte de mes épaules. « Vas-y avant moi, » articulé-je silencieusement entre mes dents serrés en lui désignant les derniers wagon. D'un signe de tête, je la rassure : je veille sur toi, tout ira bien. Dans mon esprit, elle n'attend que cela, que je sois là pour elle, et je me félicite d'être restée dans les parages. Après tout, il n'y a que deux baguettes parmi tout ce joli monde : une à l'avant et une en milieu de file grâce à moi ; il ne faut pas mettre tous ses œufs dans le même panier, c'est bien connu.

Je laisse donc Elowen passer devant moi, ainsi que la Serpentard, et leur emboîte le pas, résistant à l'envie de les pousser pour que l'on sorte plus rapidement du cercueil roulant dans lequel nous sommes encore.

En mon fort intérieur, j'ai conscience de mon envie malsaine de voir une catastrophe arriver : cela me forcera à agir et ainsi prouver mon talent. Surtout, cela me permettra d'affirmer mes capacités à protéger Elowen. Après cela, elle ne voudra plus jamais s'éloigner de moi, c'est certain.

Aelle attend la réponse de Noémie puis attend qu'@Elowen Livingstone et @Orphéa Cooper arrivent près d'elle. Elle dit à la première de passer devant et se place derrière la seconde. Elle n'oublie pas être la seule en plus de Sybille à être en possession d'une baguette et espère ainsi être capable de protéger Elowen si quoi que ce soit arrive.

Contexte actuel :

❝ Sybille poursuit sa progression jusqu'à l'extrémité du wagon, déverrouillant chaque porte close se présentant devant elle. Alors qu'elle ouvre la porte de ce qui ressemble à un minuscule placard à balais, sans doute plus par précaution que par conviction d'y trouver un élève, c'est une @Sybil Donevant recroquevillée et terrifiée qui fait son apparition. Malgré l'air surpris de la sorcière, elle ne fait aucun commentaire et reporte son attention sur Noémie qui lui pose une question : " Je ferais marche arrière pour ceux qui se trouvent dans le second wagon, mais pas avec tout ce monde. "

Elle désigne d'un signe de menton les élèves qui se pressent dans le wagon. Puis, elle se retourne pour déverrouiller la porte donnant sur l'extérieur du train. Les élèves se lançant à sa suite constatent avec stupeur qu'un trou béant se tient désormais à la place de la section suivant du pont. D'une voix toujours calme, mais ferme, Sybille donne de nouvelles instructions aux élèves : " Vous êtes attendus en bas par des amis qui s'assureront de votre sécurité. "

Tandis qu'elle parle, vous voyez de larges feuilles rappelant celles d'un haricot émerger du gouffre et s'arrêter à hauteur du pont. Au même moment, le haut d'un crâne apparait, puis la tête, puis tout le corps d'un sorcier se tenant assis en tailleur sur un tapis volant. Les cheveux noirs et la peau sombre, ses yeux sont d'un bleu clair saisissant.

" Voici Alaa. Il va faire la navette pour vous évacuer le plus rapidement possible. Il ne peut tout de même pas prendre plus de 5 personnes à la fois et le temps presse. Ceux qui ont un balai en leur possession, prenez un camarade avec vous et suivez-le prudemment jusqu'en bas. Si certains d'entre vous se sentent pour un peu d'escalade, vous pouvez aussi descendre par là." Elle vous désigne la plante gigantesque. " Ne vous en faites pas, même si vous glissez Lahela vous rattrapera. "

Elle finit par se tourner vers le sorcier à la peau sombre avant de déclarer : " Je te les confie. J'ai encore un wagon à évacuer. "

Alaa acquiesce avant de s'adresser aux élèves : " Mesdemoiselles, messieurs, si vous voulez bien vous donner la peine... " Il adresse un sourire en coin et un clin d'oeil ravageur à l'assemblé, se tenant prêt à entamer la descente dès que ses premiers passagers auront pris place. De son côté, Sybille se métamorphose soudainement en un minuscule colibri coloré qui s'engouffre de nouveau à tire d'ailes dans le train. ❞